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Le petit roi et la pantoufle

 

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par Claude Layalle, (http://speculand.com/Le-petit-roi-et-la-pantoufle)

Je voudrais rassurer certains amis inquiets, notamment du pantouflage remarqué de François Pérol et de voir notre hyper Président tentaculaire placer ses copains un peu partout : C’est en fait une histoire différente qui se déroule sous nos yeux.

Je voudrais rassurer certains amis inquiets, notamment du pantouflage remarqué de François Pérol et de voir notre hyper Président tentaculaire placer ses copains un peu partout : C’est en fait une histoire différente qui se déroule sous nos yeux.

En 2006, François Pérol était associé gérant à la banque Rothschild. A ce titre il participait à la création de Natixis, filiale de la Banque populaire et du groupe Caisse d’épargne, depuis victime malheureuse ( ! ) de « l’escroquerie » Madoff et de quelques autres mésaventures.

Un an plus tard, il était secrétaire général adjoint de l’Elysée, un peu à l’insu de son plein gré : « ce n’était pas mon souhait, mais je ne regrette pas du tout » confiait-il il y a quelques jours auFigaro.

En service commandé, donc, Le Figaro, qui est un journal sérieux (23/02), nous dit qu’il a « joué les éminences grises du chef de l’État sur toutes les questions économiques ». Il a été notamment impliqué dans les divers dossiers actuellement soumis à un lobbying intense : La réorganisation, notamment financière, du nucléaire français, le soutien aux constructeurs automobiles, le sauvetage des banques, j’en passe et des meilleures, avec un point commun à tous ces dossiers : Le contribuable français est très nettement impliqué mais a eu et aura peu d’occasions de donner son point de vue.

François Pérol vient de recevoir une nouvelle affectation, plus conforme à ses aspirations, à la tête de la deuxième banque française créée par la fusion de la Caisse d’épargne et des Banques populaires. Cet ensemble est certes en grande difficulté financière avec, nous dit Libération (27/02), 31 milliards d’actifs toxiques en portefeuille et le déficit de Natixis, filiale commune, qui s’élèverait à 2,8 milliards d’euros : gageons que la nouvelle direction trouvera l’appui public nécessaire à l’Elysée, où les clones de François Pérol en mission pour la finance ne manquent pas.

En résumé, plus que du pantouflage d’un haut fonctionnaire, il s’agit bel et bien d’un épisode classique d’infiltration d’un sous-marin de l’économie dans le pouvoir politique qui, une fois sa mission terminée, retourne dans son milieu naturel.

On m’objectera que M. Pérol, ancien élève de l’ENA, a aussi été inspecteur des finances dans une vie antérieure : Là, il a pantouflé. Il est possible que Nicolas Sarkozy, avec son ego surdimensionné, considère que c’est lui le patron et que M. Pérol roule pour lui. La vérité pourrait bien être différente : Pour qui roule notre hyper Président ?

 

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