Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’Europe est prise en étau entre néo et ultralibéraux

Dans "L’Europe sociale n’aura pas lieu" (Raisons d’agir Éditions), François Denord et Antoine Schwartz revisitent cinquante ans de construction libérale de l’Union européenne. Salutaire et décapante, leur thèse nous invite à mettre les doigts dans cet engrenage, mais pour l’arrêter enfin…

Libre-échange, atlantisme et technocratie : les traits essentiels de l’Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui ont été élaborés dès l’origine, gravés dans le marbre et consolidés de traité en traité. À rebours des contes et légendes de la construction européenne, François Denord et Antoine Schwartz, auteurs de L’Europe sociale n’aura pas lieu (Raisons d’agir Éditions, 7 euros), montrent, faits et citations à l’appui, que, derrière leurs rêves pacifistes, les « pères fondateurs » réalisent une autre utopie, bien plus décisive pour le visage de l’Union européenne : celle du néolibéralisme. Dans leur ouvrage concis et dense, les deux jeunes chercheurs (en sociologie pour le premier, en sciences politiques pour le second) dressent une galerie de portraits des « éminences grises », presque toujours sous influence américaine, partisans du despotisme éclairé et de l’ouverture des marchés. Très convaincants, ils vont chercher, du côté des « ordolibéraux » allemands d’abord, et des têtes pensantes de l’École de Chicago dans une moindre mesure, les racines politiques du néolibéralisme particulier qui s’est imposé dans l’Union européenne : un grand marché basé sur le fameux principe de la « concurrence libre et non faussée », animé et surtout protégé par les interventions permanentes d’institutions, comme la Commission, placées hors de portée de tout contrôle démocratique.

Entretien. (L'Humanité du 2 juin 2009)

La suite dans le document en PDF : L’Europe est prise en étau.pdf

 

Les commentaires sont fermés.