Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Taxer les profits des banques ? Mesdames et Messieurs les députés, encore un effort

 

rubon1.jpg

L’Assemblée nationale a adopté le principe d’une taxe additionnelle de 10% sur les bénéfices des banques. Ce fut un vote acquis à la surprise générale puisque le gouvernement s’y opposait bien que le Commission des finances se fut prononcée en faveur d’un tel amendement au projet de loi de finances 2010.

Est-il vrai que « les banques n’ont pas commis de faute », comme le répète à l’envi Mme Lagarde ? Elles ont participé à la frénésie spéculative qui a précédé la crise, elles possèdent des comptoirs dans les principaux paradis fiscaux, elles ont appelé au secours les fonds publics mais ont poursuivi leurs habitudes de rémunérations exorbitantes pour les principaux managers et traders. Parallèlement, elles rechignent à prêter de l’argent pour faciliter le développement de véritables activités productives.

S’agit-il donc de pratiques normales au regard des besoins de la société ou fautives ? Les banques ont prouvé une fois encore que la finance actuelle est « socialement inutile », comme l’avait dit il y a peu Adair Turner, responsable de l’autorité bancaire britannique.

L’association Attac rappelle l’urgente nécessité d’un encadrement public strict du secteur bancaire et financier, la séparation des banques de dépôts et d’affaires, l’instauration d’une fiscalité sur les profits financiers qui n’ont aucune raison d’être.

Au moment où l’on entend murmurer des appels en faveur d’une taxation des transactions financières internationales, pour un montant certes beaucoup trop faible, il serait mal venu de s’opposer à une contribution supplémentaire des banques. Attac condamne à l’avance toute tentative de refaire voter les députés lundi prochain pour qu’ils s’alignent sur les ordres donnés à l’Élysée, dans les salons des banques ou du Medef.

Il est vrai que les pouvoirs ont pris l’habitude de refaire voter les peuples ou leurs représentants quand ceux-ci ont le mauvais goût d’être rebelles. Il est temps que la parole citoyenne l’emporte sur les intérêts financiers. Dans ce but, Attac souhaite lancer avec d’autres associations et les syndicats une grande campagne d’explication et de mobilisation pour transformer en profondeur l’activité des banques.

 

Les commentaires sont fermés.