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L’Union européenne parie sur la fracture climatique

rubon1.jpgLe Conseil européen des 29 et 30 octobre 2009 se voulait décisif pour définir la position de l’Union européenne à Copenhague : il s’est soldé par un fiasco honteux, du fait du refus des Etats membres d’un engagement précis pour le financement de la lutte contre le changement climatique. L’Union européenne, qui, en l’absence des Etats-Unis, a joué il est vrai un rôle important dans les négociations climatiques, contribue aujourd’hui à rendre un accord quasi impossible. L’engagement financier vis-à-vis des pays du Sud, qui prendrait acte de la responsabilité historique des pays industrialisés dans le dérèglement climatique, est en effet le verrou essentiel des négociations entre pays du Nord et pays du Sud, actuellement en voie d’enlisement. A cela deux raisons essentielles.

La première provient de l’augmentation des émissions des pays du Nord (Canada, Australie, Etats-Unis) pendant la période du protocole de Kyoto. L’Union européenne atteindra vraisemblablement les engagements de réduction pris dans le cadre de Kyoto. Mais ses résultats s’appuient notamment sur une utilisation optimale des mécanismes de flexibilité et des crédits d’émission gagnés via des investissements propres au Sud, et sur le démantèlement du tissu industriel est-européen (sans reconversion écologique et sociale de ses activités). Mais, surtout, les engagements sur le futur (moins 20 % entre 1990 et 2020) restent très en deçà des préconisations du GIEC et des demandes des pays du Sud.

La deuxième raison de la perte de confiance est l’accumulation des promesses non tenues faites à Rio lors de la création de la Convention climat en 1992 et à Kyoto en 1997. Depuis, en effet, les PMA (pays moins avancés) ont mis en œuvre des plans d’action nationaux pour l’adaptation au changement climatique (PANA) : en octobre 2008, trente-huit pays avaient mis en place ces PANA et ont reçu pour cela seulement 115 millions de dollars US ! Somme en grande partie prélevée sur l’aide publique au développement, dont on connaît l’insuffisance et qui devrait être affectée à d’autres urgences.

Tribune de Geneviève Azam et Aurélie Trouvé, Le Monde le 20 novembre 2009,

 

La suite via le lien : http://www.france.attac.org/spip.php?article10511

 

 

 

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