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Dialogue de sourds à Copenhague

 

rubon1.jpgEntre les pays industrialisés, prêts à enterrer le protocole de Kyoto, qui leur impose des contraintes particulières liées à leur responsabilité historique, et les pays du Sud et les petits États insulaires, qui veulent conserver le protocole, proposent des amendements pour une deuxième période d’engagement, entre 2012 et 2017, et lancent des appels terribles au monde et à l’ONU tout au long des réunions plénières.
Entre les pays du Sud qui demandent des financements publics conséquents et les propositions sur la table, soit 10 milliards de dollars d’ici 2012, vécus comme une charité mal ordonnée, alors que les plus pauvres subissent déjà les conséquences du changement climatique.
Entre les fanatiques du marché comme le ministre français Borloo, qui n’hésite pas à déclarer, « Puisque le marché a été choisi pour limiter les émissions de gaz à effet se serre, soit, alors allons-y à fond » et ceux qui pensent que la crise climatique est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux appétits infinis de la finance globale.

Entre ceux, qui comme la délégation bolivienne affirment que la crise climatique n’est pas le problème mais le symptôme : «Si vous nous demandez si nous voulons vivre comme des américains ou des européens, la réponse est non. Non, parce que nous ne les aimons pas, mais parce que leur mode de développement est insoutenable. Voilà pourquoi nous devons changer de système. Il faut délivrer la «mère-terre» de l’esclavage»... et ceux qui souhaitent gérer la crise climatique comme une nouvelle opportunité ou une nouvelle providence.

Le ciel est bas et le climat est lourd à Copenhague. Mais la parole des pays du Sud, omniprésente dans la conférence, relayée par les mouvements sociaux présents à Copenhague, ne peut plus être étouffée par les discours vides des pays riches.
Attac France, Copenhague, le 10 décembre 2009

 

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