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L’Union européenne, un « leader » climatique à la traîne

 

rubon1.jpgLe document final issu des négociations de Copenhague prévoit l’annonce par les différentes parties de leurs engagements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, avant fin janvier. Engagements pour l’instant « non contraignants » puisque la négociation n’est pas parvenue à définir une nouvelle période d’engagements pour la période 2012-2020, dans le cadre du protocole de Kyoto.

L’Union européenne, qui vient de désigner une commissaire au climat, Connie Hedegaard, se prépare à rejouer le scénario de l’échec, en proposant une réduction de ses émissions de 20% d’ci 2020 par rapport à 1990, et en abandonnant la proposition d’une baisse envisagée de 30%... en attendant que d’autres fassent des propositions allant dans ce sens-là. La rhétorique n’a pas été affectée par le fiasco de Copenhague, particulièrement sévère pour l’Union qui se voulait leader des négociations ! L’Union européenne a pourtant signé le maigre document final, qui contient l’objectif de ne pas dépasser l’augmentation de la température de 2°C d’ici 2050, et l’ONU demande une réduction de 25% à 40% pour atteindre cet objectif minimum, déjà insuffisant, car il condamne les pays africains notamment et les États des petites îles à des conséquences dramatiques.

Si une partie qui s’estime leader, comme l’Union européenne, n’avance rien de nouveau, les résultats sont connus. Les promesses faites par les pays développés pour 2020 (par rapport à 1990) ont été compilées par le secrétariat de la convention sur les changements climatiques : les pays industrialisés (moins les États-Unis) s’engageraient sur une réduction comprise entre 16 et 23%, en incluant les réductions d’émissions dues à la déforestation. Si on inclut les États-Unis, c’est beaucoup moins !

Pour faire face à ses responsabilités, l’Union européenne devrait s’engager sur un objectif de diminution de 40% de ses émissions sur le sol européen, sans utiliser les mécanismes de compensation avec les pays du Sud. Il ne s’agit pas d’une bataille de chiffres et encore moins de surenchère : il s’agit de l’engagement réel pour aller rapidement vers des sociétés décarbonées, créatrices de nouveaux emplois et capables de réduire la dette écologique. Et cela d’autant plus que certains pays en développement sont prêts à des engagements plus conséquents !

Attac France, Montreuil, le 20 janvier 2010

 

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