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Les taxes globales poursuivent deux objectifs

rubon1.jpgCes taxes visent à atteindre deux objectifs indissociables. Le premier est d'introduire une véritable régulation politique de la finance internationale. Celle-ci comporte deux volets essentiels qui sont liés : réduire considérablement le volume des transactions financières, c'est-à-dire en fin de compte réduire la circulation du capital ; et dégonfler drastiquement toutes les bulles spéculatives dont les conséquences se nomment instabilité financière et accroissement des inégalités. Le volume des transactions financières a augmenté dans des proportions inimaginables en l'espace de trois décennies, après l'instauration de la liberté totale de circuler pour les capitaux au cours des années 1970-80. Aucune justification ne peut être trouvée à des mouvements permanents de capitaux vingt à trente fois plus importants que la production mondiale et cent fois plus importants que les échanges de biens et services. La liberté de circulation des capitaux a déclenché la financiarisation du capitalisme mondial, qui a abouti à la grande crise globale depuis 2007.1 Aussi convient-il de mettre un coup d'arrêt à cet engrenage de libéralisation et aux catastrophes qui lui sont associées. Nous montrerons comment une taxe sur les transactions financières pourra dégonfler la spéculation et réduire l'instabilité économique. Il faut mettre hors d'état de nuire les institutions financières et les fonds spéculatifs qui font métier de parier sur le malheur des autres, car, n'en doutons pas, toute spéculation durable se nourrit en fin de compte d'un détournement, au bénéfice des actionnaires, de la richesse produite par ceux qui travaillent. Le but d'une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre (taxe carbone), les pollutions ou la consommation d'énergie est similaire : réduire l'instabilité climatique ainsi que les multiples dégradations.

Le deuxième objectif des taxes globales est de recueillir des recettes fiscales mondiales afin de financer la production des biens publics mondiaux et de permettre à tous les humains d'y accéder. La lutte contre le réchauffement climatique, l'accès à l'éducation, la santé, l'eau potable, ne peuvent être abandonnés au marché. Nous n'acceptons pas la marchandisation de tous les biens et services indispensables à la satisfaction des besoins humains fondamentaux et à la préservation de la nature.

La suite de cet article : http://www.france.attac.org/spip.php?article11067

 

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