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Les retraites dorées des seigneurs du capitalisme

Une centaine de grands patrons d'entreprises cotées en Bourse bénéficient d'un précieux régime de retraite complémentaire, les fameuses "retraites chapeaux". Grâce à elles et pour parer à une baisse de leur rémunération, ils seront à l'abri du moindre besoin pour leurs vieux jours. Car c'est en millions d'euros que les prestations faiblement soumises à l'impôt leur sont versées. Une injustice qui rime avec folie des grandeurs, à l'heure où le droit à la retraite du plus grand nombre est remis en cause.

Pas question d'augmenter les cotisations patronales pour financer le régime des retraites. Cela handicaperait la compétitivité des entreprises, dixit la patronne du Medef, Laurence Parisot. Les grandes entreprises cotées en bourse ne se privent pourtant pas de provisionner des dizaines de millions d'euros pour financer de faramineuses retraites complémentaires à leurs dirigeants, ces « retraites chapeaux » qui défraient régulièrement la chronique. Comme si malgré leurs salaires souvent excessifs, leurs stock-options, et leurs parachutes dorés, les PDG à la retraite risquaient de galérer, tel un smicard qui voit sa pension baisser irrémédiablement.

La « retraite chapeau », c'est un régime de retraite complémentaire qu'une grande entreprise offre à ses dirigeants pour compléter le régime de base. C'est le Conseil d'administration qui en fixe les modalités et les conditions d'obtention. Exemple : un dirigeant de la World Company perçoit un salaire annuel d'un million d'euros. Lors de son départ en retraite à 60 ans, et même si son ancienneté ne dépasse pas quelques années, son entreprise lui assure un taux de remplacement de sa rémunération (salaire, primes, jetons de présence...) de 50%. Elle lui versera donc directement une rente qui viendra largement compléter, à hauteur de 500.000 euros par an, les pensions versées par la Sécurité sociale et la caisse de retraite des cadres (celles-ci sont soumises à un plafond). Et ce, jusqu'à son décès. Comme vous allez le constater, la réalité dépasse allègrement cette modeste fiction.

La suite de cet article, très bien documenté d'Ivan du Roy sur le site de Basta : http://www.bastamag.net/article990.html

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