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Le G8 à Deauville : toujours la même comédie

Logo Attac.jpgLes annonces du G8 communiquées dans la déclaration finale issue du sommet de Deauville sont sans surprise : derrière un voile de bonnes intentions, elles visent toutes à promouvoir les intérêts économiques des pays du G8, à capter des parts de marché et à resserrer l'étau de l'austérité tout en poursuivant des politiques sécuritaires et guerrières. Ainsi, sous couvert d'aide à la Tunisie et à l'Egypte, il s'agit d'imposer le Fonds monétaire international, ses recettes néolibérales et ses plans d'austérité sociale, via les prêts accordés à ces deux pays. Le FMI vient d'ailleurs de l'annoncer clairement : pour cette offre de soutien, il "appelle à des politiques soutenant un environnement favorable pour le secteur privé". 

Quand il est question de "tirer toutes les leçons nécessaires" de la calamité de Fukushima, la poursuite du développement de l'industrie nucléaire n'est absolument pas remise en cause pourvu que soit prise en compte la "sûreté nucléaire", ce qui rassure certainement les champions de l'atome du G8. Les vrais enjeux de sobriété énergétique et de développement d'autres sources d'énergie renouvelable n'ont même pas été mis sur la table.
En pleine crise économique et sociale, les pays du G8 affichent tranquillement leur croyance inébranlable dans le néolibéralisme économique : "Le G8 réaffirme son soutien de longue date aux marchés libres et ouverts". Les huit réaffirment le rôle fondamental de l'OMC pour libéraliser les marchés et s'engagent à multiplier les efforts pour aboutir à un accord multilatéral en son sein. Les huit ne manquent pas non plus de se réjouir des mesures d'austérité mises en place en Europe, censées restaurer l'emploi et la croissance.  
Ainsi le G8 reste fidèle à lui-même : un sommet des huit chefs d'États les plus riches qui ambitionnent toujours de gouverner le monde, des discussions opaques qui se font dans le dos des peuples, des millions d'euros dépensés et des dispositifs sécuritaires disproportionnés, des mouvements sociaux qui ne peuvent manifester que très loin de Deauville, au Havre, encadrés par des hordes de policiers...
Cette "gouvernance mondiale" se fait sans les peuples et contre leurs intérêts. Reste à amplifier la mobilisation face au G20 de Cannes en novembre prochain, qui s'impose peu à peu comme le nouveau directoire mondial. En écho aux soulèvements dans les pays arabes, en Espagne et un peu partout dans le monde, nous appelons les mouvements sociaux internationaux à converger face à un G20 illégitime, un G20 de mèche avec les intérêts financiers et bancaires, pour réclamer la démocratie maintenant.

Attac France, le 28 mai 2011

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