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Contre le Traité et les politiques d'austérité : nos propositions d'action pour faire monter la résistance européenne

Logo Attac.jpgL’austérité généralisée écrase les peuples en Europe au prétexte de « rassurer les marchés » et de payer une dette qui n’est pas la leur. Le Pacte budgétaire, véritable traité d'austérité adopté par le sommet européen le 2 mars, veut franchir une nouvelle étape. Il prétend instaurer un contrôle draconien des budgets nationaux et des sanctions automatiques qui aggraveraient les dérives antisociales et antidémocratiques de l'Union. Cette camisole de force bloquerait durablement toute perspective de transition écologique, qui supposera au contraire d'énormes investissements publics. Ce traité et ses conséquences renforceront le recours à des boucs émissaires, au grand bénéfice des courants xénophobes et autoritaires.

Des initiatives se multiplient en France et en Europe pour s'opposer à l'austérité et reconstruire des solidarités européennes dans les luttes. Dans cette perspective, Attac s'est jointe aux mobilisations syndicales européennes du 29 février et participe à la semaine d'action contre l'austérité du 5 au 12 mars avec les comités pour l'audit citoyen de la dette (www.audit-citoyen.org). Attac a été à l'initiative d'une délégation internationale de mouvements sociaux européens qui s'est rendue en Grèce les 27 et 28 février pour tisser des liens de solidarité avec la résistance du peuple grec.

Le 31 mars, dans le cadre de l'appel associatif « Libérons les élections » (www.crid.asso.fr/spip.php?breve136), les collectifs locaux d'audit citoyen mèneront des actions symboliques autour du thème « libérons-nous des chaînes de la dette » : partout en France, les citoyens sont appelés à occuper l'espace public devant les agences des banques, responsables et bénéficiaires de la crise et de la dette, en brandissant des chaînes représentant le carcan de cette dette publique ainsi que les outils pour les briser.

Attac soutient l'appel des Indignés pour une journée mondiale d'action le 12 mai (www.youtube.com/watch?v=8y3zO4bs244). A l'appel des mouvements sociaux allemands, et en particulier d'Attac Allemagne, nous participerons à une grande manifestation européenne contre l'austérité le 19 mai à Francfort devant la Banque centrale européenne, initiative précédée d'actions de blocage et d'encerclement le 18 : notre objectif est la participation de milliers de manifestants français pour concrétiser ces solidarités européennes que l'austérité est en train de détruire.

Concernant le Pacte budgétaire, comme l'a déclaré le Collectif national pour l'audit citoyen,  « sa ratification ne peut pas être le fait d’une représentation parlementaire soumise à la pression des marchés. L’adoption du Pacte budgétaire marquerait un recul décisif de la démocratie en France et en Europe : nous exigeons un vrai débat démocratique sur la dette publique, les alternatives à l’austérité et une nouvelle construction européenne. Les peuples doivent être consultés sur une décision qui engage aussi lourdement leur avenir ».
C'est pourquoi en France un référendum est indispensable. Attac s'est adressée aux candidats à l'élection présidentielle pour leur demander de se prononcer sur ce point (www.france.attac.org/articles/attac-sadresse-aux-candidats-lelection-presidentielle-quelle-democratie-proposez-vous), nous attendons les réponses avant le 15 mars. Mais Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont déjà fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas un référendum. Nous proposons au Collectif pour l'audit citoyen et à toutes les organisations intéressées d'exiger des candidats à la présidentielle l'organisation d'un vaste débat démocratique sur le Pacte budgétaire, conclu par  un référendum. A cet effet nous proposerons, entre autres initiatives d'interpellation, une lettre ouverte à signer massivement dès le résultat du second tour. Nous proposons aussi d'annoncer qu'au cas où le nouveau président s'y refuserait, le mouvement social et citoyen organisera lui-même ce débat et le couronnera par un référendum d'initiative citoyenne en septembre ou octobre 2012. Nous n'accepterons pas que le débat soit confisqué.

Déclaration du CA du 3 mars 2012

Attac France, le 9 mars 2012

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