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  • Ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête

     

    rubon1.jpgLe Président Sarkozy a prononcé un discours le 24 mars à Saint-Quentin, dans lequel revenait comme un leitmotiv "ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête". Il ne croit pas si bien dire.
    Se faire élire sur le slogan « travailler plus pour gagner plus » et organiser le « travailler plus pour gagner moins », ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    S’asseoir, à peine élu, sur une décision majoritaire du peuple français concernant un traité européen et imposer de force celui-ci, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Vanter les mérites du crédit hypothécaire alors qu’il avait commencé à produire des dégâts, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Appeler à la moralisation du capitalisme et doubler ou tripler son propre salaire, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Dénoncer les patrons voyous et se la couler douce dans leurs yachts, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Vitupérer après les revenus exorbitants des grands patrons et inventer pour eux le bouclier fiscal, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Sauver les banquiers fautifs à coups de milliards et refuser d’augmenter le SMIC et les minima sociaux, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Se scandaliser de l’existence de paradis fiscaux et laisser dire au Premier ministre que la Suisse n’est pas un paradis fiscal, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Jurer d’aller chercher la croissance avec les dents et faire mordre la poussière à l’économie, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Relancer l’économie sans se demander ce qu’il faudrait vraiment promouvoir, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Adresser à un citoyen l’injure « casse-toi, pauvre con ! », ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Virer un préfet parce que des citoyens révoltés ont commis une manifestation de lèse-majesté, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Délabrer l’enseignement supérieur et la recherche et tenir des propos méprisants sur les enseignants et chercheurs, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Supprimer des postes de professeurs des écoles formés pour venir en aide aux élèves et les remplacer par des vacataires non formés, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.
    Fixer aux policiers des normes chiffrées de retours à la frontière et de procès-verbaux, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.Nommer les directeurs de chaînes de télévision et de radio publiques, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.Supprimer les juges d’instruction pour donner plus de pouvoir au parquet, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête.Faire des fautes de français et d’orthographe, ce n’est pas digne d’un responsable et d’un « honnête homme ».

     

  • « J’ai rêvé d’un autre monde » luttes, espérances, utopies

    Festival Raisons d’agir 2009 organisé par l’association Raisons d’Agir Poitiers, L’AssocioLa Famille digitale et les Yeux d’Izo, en partenariat avec l’association Pour Politis, le cinéma Le Dietrich, l’espace Mendès France, avec le soutien financier de l’université de Poitiers, de la ville de Poitiers et de la région Poitou-Charentes.

    Après trois éditions consacrées aux rapport des classes populaires au politique en 2006, au travail en 2007 et à mai 1968 en 2008, le festival abordera cette année la question des espérances politiques et des expériences « utopiques », question moins travaillée en sciences sociales, et en ce sens plus novatrice, mais aussi pleinement d’actualité (si l’on prend par exemple comme indicateur ce qui se joue dans les formes actuelles de politisation de la jeunesse) et dont on peut penser qu’elle bénéficiera pleinement du croisement entre le regard des écrivains, celui des sociologues ou historiens et celui des documentaristes.

     

    Le programme complet sur le site de l'Espace Mendès France : http://maison-des-sciences.org/3424/festival-raisons-agir-2009/

  • Conseil européen : l'Allemagne et la France verrouillent l'Europe

     

    rubon1.jpgLa brouille franco-allemande n’aura été que de courte durée. À l’approche du G20, le Conseil européen des 19 et 20 mars aura été marqué par la volonté des deux États d’imposer leurs vues à l’ensemble des Vingt-Sept : la crise est financière, elle n’est que financière, et elle sera forcément résolue par une meilleure régulation des marchés. Pour le reste, appliquons scrupuleusement le pacte de stabilité et la stratégie de Lisbonne, et tout rentrera dans l’ordre !
    Alors que dans toute l’Union européenne les emplois sont supprimés par dizaines de milliers, les gouvernements allemand et français appliquent la politique de l’autruche, et s’arc-boutent dans une posture totalement absurde, en voulant faire croire que les timides plans de « relance » adoptés jusque-là sont largement suffisants pour faire redémarrer l’économie. Ainsi, pendant que la chancelière allemande déclare qu’une « surenchère de promesses ne permettrait certainement pas de calmer la situation », François Fillon lui fait écho en affirmant, sérieux comme un pape, que « tous les Français comprennent qu’on ne peut pas aller au-delà ».

    Telle sera sans doute la position commune de l’Union européenne lors du G20 de Londres : sauvons la finance, et les citoyens paieront les pots cassés, comme ils le font déjà depuis trente ans, de crise en crise, de plan d’austérité en plan d’austérité. Et ce n’est certes pas ce G20 des grandes puissances qui changera quoi que ce soit à l’ordre néolibéral du monde.

    Pourtant, de réelles solutions existent. Lors du Forum social de Belém, un appel a été lancé pour que le 28 mars soit une grande journée d’action mondiale face au G20 : "Pour un nouveau système économique et social, mettons la finance à sa place" ! Cet appel a été signé par plus de 300 organisations de la société civile de tous les continents, associations, ONG, syndicats, réseaux internationaux,... (voir la liste en pièce jointe). Cet appel a été soumis notamment à la Commission Stiglitz des Nations unies et nous savons qu’il a été pris en compte dans les débats. Dès la semaine prochaine, nous produirons un rapport plus complet à partir des propositions qui sont faites.

    Pour en savoir plus : 
    - Le dossier complet consacré au G20 sur le site d’Attac France. 
    - L’appel international de Belém : http://www.choike.org/campaigns/cam...
    - Le site et l’appel à mobilisation en France : http://www.stop-g20.org.

    Attac France, Montreuil, le 20 mars 2009

     

  • Attac et les paradis fiscaux

     

    rubon1.jpgInterview du 20/03/2009 après-midi par téléphone pour la presse japonaise.

    Quel sens attac donne-t-elle aux déclarations et décisions récentes de certains chefs de gouvernement contre les paradis fiscaux ?

    La question portait essentiellement sur la façon dont Attac « reçoit » les récentes et actuelles déclarations de certains chefs de gouvernements contre les paradis fiscaux et sur le sens des dernières décisions prises à l’égard de la Suisse et par les autorités de Jersey.

    J’ai tenu à affirmer que, pour l’instant, les déclarations du Président de la République et du Premier ministre en France, tout comme celles de responsables politiques en Allemagne, voire de Gordon Brown en Grande-Bretagne, ne sont que des « déclarations verbales » et que rien de concret n’a été décidé. Dans ce domaine, d’ailleurs, les fausses annonces sont légion : le ministre du budget français avait déclaré en octobre 2008 que les banques françaises qui bénéficient du soutien national devront être claires quant à leurs relations avec les paradis fiscaux. Or les dirigeant des six banques françaises qui ont bénéficié des aides de l’Etat ont affirmé devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale qu’elles n’ont reçu aucune directive ni recommandation en ce sens. Il est à craindre que la réunion du G20 à Londres le 2 avril ne débouche sur aucune mesure concrète, mais seulement sur quelques futures réunions de travail entre « experts » des différents Etats, réunions auxquelles pourraient même être invités des représentants des banques ou des paradis fiscaux co-responsables de la situation actuelle. La pression des principales places financières, et particulièrement de la City de Londres qui règne plus ou moins, de fait, sur près de la moitié des paradis fiscaux, se poursuit : les intérêts en jeu sont énormes et la volonté dominante de celles et ceux qui possèdent et maîtrisent la finance mondiale, comme de ceux qui sont à leur service, est toujours de « faire payer la crise » par les autres.

    En ce qui concerne les légers reculs fortement médiatisés de la banque suisse UBS à l’égard de l’administration américaine ou des « accords » de Jersey, tout ceci ne change rien d’essentiel : les banques continueront de décider des informations qu’elles pourront être amenées à fournir à des autorités judiciaires extérieures ; au cas par cas elles pourront parfois déplacer un peu le curseur entre ce qu’elles considéreront comme de l’évasion fiscale (qui les « oblige » à garder le secret bancaire total) et de la fraude fiscale (qui les amène à fournir des informations).

    Gérard Gourguechon

     

  • Sur la crise

     

    arton5586-90082.jpg2003-2008 : six années de chroniques économiques. Une dizaine d’économistes, à « contre-courant » du libéralisme dominant, analysent l’évolution du capitalisme.

    Ce numéro spécial revient sur la crise systémique des années 2007 et 2008 aux formes diverses (financière, économique, sociale et écologique) et liées les unes aux autres. Analyser les crises suppose d’en intégrer toutes les dimensions, et c’est ce qu’en six ans, une dizaine d’économistes ont démontré en publiant plus de 250 chroniques dans les colonnes de Politis. Ce numéro est l’occasion d’en présenter une sélection accompagnée d’un texte inédit du philosophe Daniel Bensaïd. Ce hors-série donne ainsi une lecture de la récente crise sur plusieurs années. Il aura fallu le krach des bourses du monde entier, en mars 2008, pour que les médias et les gouvernements prennent conscience de la profondeur de celle-ci.

    Ce n° spécial "Crise" est disponible au prix de 4,90 euros en kiosque.