Ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête
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Festival Raisons d’agir 2009 organisé par l’association Raisons d’Agir Poitiers, L’Associo, La Famille digitale et les Yeux d’Izo, en partenariat avec l’association Pour Politis, le cinéma Le Dietrich, l’espace Mendès France, avec le soutien financier de l’université de Poitiers, de la ville de Poitiers et de la région Poitou-Charentes.
Après trois éditions consacrées aux rapport des classes populaires au politique en 2006, au travail en 2007 et à mai 1968 en 2008, le festival abordera cette année la question des espérances politiques et des expériences « utopiques », question moins travaillée en sciences sociales, et en ce sens plus novatrice, mais aussi pleinement d’actualité (si l’on prend par exemple comme indicateur ce qui se joue dans les formes actuelles de politisation de la jeunesse) et dont on peut penser qu’elle bénéficiera pleinement du croisement entre le regard des écrivains, celui des sociologues ou historiens et celui des documentaristes.
Le programme complet sur le site de l'Espace Mendès France : http://maison-des-sciences.org/3424/festival-raisons-agir-2009/
Telle sera sans doute la position commune de l’Union européenne lors du G20 de Londres : sauvons la finance, et les citoyens paieront les pots cassés, comme ils le font déjà depuis trente ans, de crise en crise, de plan d’austérité en plan d’austérité. Et ce n’est certes pas ce G20 des grandes puissances qui changera quoi que ce soit à l’ordre néolibéral du monde.
Pourtant, de réelles solutions existent. Lors du Forum social de Belém, un appel a été lancé pour que le 28 mars soit une grande journée d’action mondiale face au G20 : "Pour un nouveau système économique et social, mettons la finance à sa place" ! Cet appel a été signé par plus de 300 organisations de la société civile de tous les continents, associations, ONG, syndicats, réseaux internationaux,... (voir la liste en pièce jointe). Cet appel a été soumis notamment à la Commission Stiglitz des Nations unies et nous savons qu’il a été pris en compte dans les débats. Dès la semaine prochaine, nous produirons un rapport plus complet à partir des propositions qui sont faites.
Pour en savoir plus :
Le dossier complet consacré au G20 sur le site d’Attac France.
L’appel international de Belém : http://www.choike.org/campaigns/cam....
Le site et l’appel à mobilisation en France : http://www.stop-g20.org.
Attac France, Montreuil, le 20 mars 2009
Interview du 20/03/2009 après-midi par téléphone pour la presse japonaise.
Quel sens attac donne-t-elle aux déclarations et décisions récentes de certains chefs de gouvernement contre les paradis fiscaux ?
La question portait essentiellement sur la façon dont Attac « reçoit » les récentes et actuelles déclarations de certains chefs de gouvernements contre les paradis fiscaux et sur le sens des dernières décisions prises à l’égard de la Suisse et par les autorités de Jersey.
J’ai tenu à affirmer que, pour l’instant, les déclarations du Président de la République et du Premier ministre en France, tout comme celles de responsables politiques en Allemagne, voire de Gordon Brown en Grande-Bretagne, ne sont que des « déclarations verbales » et que rien de concret n’a été décidé. Dans ce domaine, d’ailleurs, les fausses annonces sont légion : le ministre du budget français avait déclaré en octobre 2008 que les banques françaises qui bénéficient du soutien national devront être claires quant à leurs relations avec les paradis fiscaux. Or les dirigeant des six banques françaises qui ont bénéficié des aides de l’Etat ont affirmé devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale qu’elles n’ont reçu aucune directive ni recommandation en ce sens. Il est à craindre que la réunion du G20 à Londres le 2 avril ne débouche sur aucune mesure concrète, mais seulement sur quelques futures réunions de travail entre « experts » des différents Etats, réunions auxquelles pourraient même être invités des représentants des banques ou des paradis fiscaux co-responsables de la situation actuelle. La pression des principales places financières, et particulièrement de la City de Londres qui règne plus ou moins, de fait, sur près de la moitié des paradis fiscaux, se poursuit : les intérêts en jeu sont énormes et la volonté dominante de celles et ceux qui possèdent et maîtrisent la finance mondiale, comme de ceux qui sont à leur service, est toujours de « faire payer la crise » par les autres.
En ce qui concerne les légers reculs fortement médiatisés de la banque suisse UBS à l’égard de l’administration américaine ou des « accords » de Jersey, tout ceci ne change rien d’essentiel : les banques continueront de décider des informations qu’elles pourront être amenées à fournir à des autorités judiciaires extérieures ; au cas par cas elles pourront parfois déplacer un peu le curseur entre ce qu’elles considéreront comme de l’évasion fiscale (qui les « oblige » à garder le secret bancaire total) et de la fraude fiscale (qui les amène à fournir des informations).
Gérard Gourguechon
2003-2008 : six années de chroniques économiques. Une dizaine d’économistes, à « contre-courant » du libéralisme dominant, analysent l’évolution du capitalisme.
Ce numéro spécial revient sur la crise systémique des années 2007 et 2008 aux formes diverses (financière, économique, sociale et écologique) et liées les unes aux autres. Analyser les crises suppose d’en intégrer toutes les dimensions, et c’est ce qu’en six ans, une dizaine d’économistes ont démontré en publiant plus de 250 chroniques dans les colonnes de Politis. Ce numéro est l’occasion d’en présenter une sélection accompagnée d’un texte inédit du philosophe Daniel Bensaïd. Ce hors-série donne ainsi une lecture de la récente crise sur plusieurs années. Il aura fallu le krach des bourses du monde entier, en mars 2008, pour que les médias et les gouvernements prennent conscience de la profondeur de celle-ci.
Ce n° spécial "Crise" est disponible au prix de 4,90 euros en kiosque.