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  • A mettre dans votre agenda

     

    rubon1.jpg- Mardi 09 juin à 20 h 15 : réunion mensuelle d'Attac Poitiers, salle Timbaud, maison du peuple

    - Jeudi 11 juin à 20 h 30  : pétrole Venezuela, Moyen Orient et médias : Soirée-débat avec Michel Collon autour de son livre « Les 7 péchés d’Hugo Chavez » un livre sur le rôle du pétrole au Venezuela et au Moyen orient sur le rôle des médias. A l'initiative de France Amérique Latine Poitiers, en collaboration avec France-Palestine, l’ADCO et de nombreuses organisations (Attac Poitiers soutient cette initiative et la fait connaître). Maison du peuple, salle Timbaud, à Poitiers.

    - Vendredi 12 juin à 20 h 30 L’eau en questionSoirée débat autour du film « Un monde sans eau », (1H25) Documentaire autrichien de Udo Maurer. A travers trois exemples emblématiques de la relation qui unit l'homme et l'eau au Bangladesh, au Kazakhstan et au Kenya, le réalisateur nous fait prendre conscience des divers problèmes liés à l'eau. Des inondations, au problème de l'assèchement de la mer d'Aral ou encore à la bataille journalière pour la recherche d'eau potable, le film montre les problèmes que doit surmonter l'homme pour s'adapter à son environnement.

    Ce film sera suivi d’un débat animé par l’ACEVE - Tarif unique : 4,50 €. Au cinéma le Majestic de Neuville du Poitou.

     

  • L’Europe est prise en étau entre néo et ultralibéraux

    Dans "L’Europe sociale n’aura pas lieu" (Raisons d’agir Éditions), François Denord et Antoine Schwartz revisitent cinquante ans de construction libérale de l’Union européenne. Salutaire et décapante, leur thèse nous invite à mettre les doigts dans cet engrenage, mais pour l’arrêter enfin…

    Libre-échange, atlantisme et technocratie : les traits essentiels de l’Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui ont été élaborés dès l’origine, gravés dans le marbre et consolidés de traité en traité. À rebours des contes et légendes de la construction européenne, François Denord et Antoine Schwartz, auteurs de L’Europe sociale n’aura pas lieu (Raisons d’agir Éditions, 7 euros), montrent, faits et citations à l’appui, que, derrière leurs rêves pacifistes, les « pères fondateurs » réalisent une autre utopie, bien plus décisive pour le visage de l’Union européenne : celle du néolibéralisme. Dans leur ouvrage concis et dense, les deux jeunes chercheurs (en sociologie pour le premier, en sciences politiques pour le second) dressent une galerie de portraits des « éminences grises », presque toujours sous influence américaine, partisans du despotisme éclairé et de l’ouverture des marchés. Très convaincants, ils vont chercher, du côté des « ordolibéraux » allemands d’abord, et des têtes pensantes de l’École de Chicago dans une moindre mesure, les racines politiques du néolibéralisme particulier qui s’est imposé dans l’Union européenne : un grand marché basé sur le fameux principe de la « concurrence libre et non faussée », animé et surtout protégé par les interventions permanentes d’institutions, comme la Commission, placées hors de portée de tout contrôle démocratique.

    Entretien. (L'Humanité du 2 juin 2009)

    La suite dans le document en PDF : L’Europe est prise en étau.pdf

     

  • Élections, un piège pour qui ?

     

    rubon1.jpgQuatre ans après le rejet du projet de traité constitutionnel et à l’approche du renouvellement du Parlement européen, où en sont l’Union européenne d’un côté et la mobilisation citoyenne contre son orientation néolibérale de l’autre ?

    La crise que le capitalisme mondialisé traverse éclaire d’un jour encore plus cru que d’ordinaire la tromperie sur la base de laquelle l’Union a été construite et a évolué depuis plus de deux décennies. D’une part, toutes ses structures politiques (le Conseil européen, le Conseil des ministres, la Commission et, assez largement, le Parlement) ont imposé la déréglementation financière, la privatisation des services publics, la soumission du droit du travail au droit des affaires, la flexibilité pour les travailleurs, etc., c’est-à-dire toutes les mesures qui ont préparé la crise. D’autre part, cette dernière a révélé l’incapacité totale de l’Union à concevoir une politique commune pour y faire face. Une Commission muette pendant des mois, une Banque centrale européenne bégayante sur des taux d’intérêt directeurs qu’elle renâclait à baisser et des États rivalisant dans la communication sur des plans de relance inadaptés, voilà le spectacle offert à une opinion publique à qui l’on avait promis une « Europe rempart contre tous les dangers de la mondialisation ».

    Patatras ! L’Union européenne, comme d’ailleurs toutes les institutions nationales et internationales, agissant pour le compte des classes dominantes, est fautrice de crise et non bouclier. Dans ces conditions, l’élection du Parlement européen revêt une importance particulière. Nous savons par expérience que, lorsque le résultat d’une consultation démocratique ne plaît pas aux gouvernants, ils savent l’ignorer ou le bafouer, ainsi qu’ils l’ont montré face au rejet du traité constitutionnel. Mais, précisément, ce mépris affiché renforce a contrario la portée des procédures démocratiques. Le paradoxe est que les gouvernements s’abandonnant à une imposture signifient aux citoyens qu’ils les craignent, qu’ils redoutent leur verdict. Ils l’ont d’ailleurs reconnu publiquement lors de l’élaboration du traité de Lisbonne, qu’ils tentent d’imposer maintenant à l’Irlande.

    Dans ces conditions, la mobilisation citoyenne pour exiger une Europe solidaire, écologique et démocratique lors de la prochaine élection et la participation massive au scrutin sont primordiales. Un choix citoyen ne sera pas très difficile à cerner. Oui ou non les candidats s’engagent-ils en faveur du contrôle des mouvements de capitaux ? du contrôle complet du système bancaire ? de l’annulation de toutes les directives dérégulant l’économie et privatisant les services publics ? de la fixation d’un salaire minimum et d’un revenu maximum ? d’un plan écologique préalable à toute décision d’investissement ? d’une reconversion énergétique ? d’une fiscalité très progressive ? de l’abandon des règles de libre-échange, surtout celles qui imposent des accords léonins aux pays du Sud et celles qui se traduisent par la destruction des tissus économiques et sociaux régionaux ?

    Si une élection est l’occasion de porter dans le débat public ces enjeux fondamentaux, elle contribue à faire de la démocratie un but et une stratégie. Comme le capitalisme, et spécialement le capitalisme néolibéral, ne s’en accommode que pour autant qu’elle ne remet pas en cause sa logique profonde, il s’agit de refermer sur les instances de l’UE le « piège » de la démocratie.

    Editorial du Lignes d’Attac n° 75, mai 2009