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  • La vidéosurveillance, ce n’est pas la solution

    A la suite du projet défendu par J.P. Abelin, maire de Châtellerault d'installer des caméras de vidéo-surveillance, un collectif s'est constitué sur la ville pour y répondre. Nos amis d'Attac Châtellerault, membre du collectif nous ont fait parvenir le courrier envoyé au député-maire de la ville. (Attac, Ligue des Droits de l’Homme, PCF, Parti socialiste, Les Verts, PRG, SUD)

    Collectif "La vidéosurveillance, ce n’est pas la solution"

    Monsieur le Député-Maire,

    Nous avons appris dans les colonnes de la presse locale que la municipalité envisageait l’installation d’un système de vidéosurveillance qui comprendrait une quinzaine de caméras.

    S’engager dans la vidéosurveillance, c’est s’engager dans une politique de surveillance qui suppose que tout citoyen, toute citoyenne soit coupable a priori, et non plus innocent. Vous le savez, « Surveiller, c’est punir », la politique de surveillance n’est pas une politique de sécurité. Par contre, elle finit par se substituer à la politique de prévention au lieu de la développer.

    Or, nous n’avons trouvé nulle part ce qui justifiait une telle décision. Nous désirons donc nous entretenir avec vous des causes et des conséquences d’un tel projet. Nous énumérons ci-dessous quelques unes des questions dont nous voulons débattre avec vous.

    Cette décision doit s’appuyer sur un constat de la situation de la sécurité à Châtellerault et de son évolution ces dernières années. Y-a-t-il une aggravation ? Laquelle, et de quel type ?

    Quels objectifs se donne la collectivité publique châtelleraudaise et quels sont les résultats escomptés ?

    Quels sont les coûts induits par un système de vidéosurveillance : prix de l’installation des caméras, de la maintenance, de la salle de centralisation et du personnel embauché pour une surveillance 24h sur 24 ?

    Les exemples de certaines villes en France et à l’étranger sont inquiétants. Qui traitera les données ? Quelle part du budget de la prévention sera ainsi obéré ?

    La vidéosurveillance existe depuis plusieurs années dans nombre de villes en France et à l’étranger, sur quels bilans vous appuyez-vous ?

    C’est dans une démarche lourde d’interrogations et de dangers pour les Châtelleraudais et Châtelleraudaises que vous vous engagez et cela nécessite que nous nous en entretenions le plus rapidement possible.

    Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député-Maire, nos salutations citoyennes.

    Pour tout contact : ldhchatel@ldh-france.org

  • Dix ans après Seattle : l'OMC n'est toujours pas morte.

     

    rubon1.jpgLa crise globale, économique, sociale et écologique, s’approfondit. Dans ce contexte, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunit du 30 novembre au 2 décembre à Genève. Elle affiche l’ambition de trouver des solutions pour combattre cette crise car elle demeure persuadée que le libre-échange est la panacée.

    Or, l’OMC sévit depuis 15 ans et a activement promu la marchandisation de la société. Déniant le droit à la souveraineté alimentaire, promouvant la libéralisation du commerce contre le développement autonome des peuples, encourageant la libéralisation des services publics, des marchés publics, allant dans le sens de la brevetabilité du vivant, l’OMC a développé un dogme, celui du libre-échange, au service d’intérêts privés et circonscrits, ceux des firmes transnationales.

    Cette réunion ministérielle de l’OMC se tient deux semaines avant le sommet sur le climat à Copenhague. Il faut réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, faute de quoi la situation sera irrécupérable. La crise climatique aggrave également les inégalités entre les peuples, notamment à cause des risques alimentaires qu’elle fait peser sur beaucoup d’entre eux. Jamais les enjeux climatiques et sociaux n’ont été aussi inter-connectés. Mais, face aux nouvelles velléités de régulation et « d’entrave au commerce », l’OMC réaffirme que le marché et la concurrence peuvent résoudre la crise climatique.

    Attac estime que le libre-échange ne saurait être la solution. Au contraire, la promotion des biens publics mondiaux, le rétablissement d’une hiérarchie des normes internationales remettant l’OMC à sa place, la domestication de la finance, l’imposition de taxes globales constituent les seules options sérieuses.

     

  • Contre la privatisation de la poste

    poste01-2.jpgCommuniqué de presse :

    Les manifestations prévues le 28 novembre dans le cadre de l'action "j'écris au président" pour un référendum sur la poste sont reportées au samedi 12 décembre avec les mêmes modalités.

    Le comité 86 contre la privatisation de la poste se réunira mardi 1er décembre à 18h à la FSU. (rue du parc d'artillerie)
    Des cartes sont toujours disponibles : voir sur le site
    http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/


  • Ensemble contre la taxation des accidentés du travail

    « Ensemble contre la taxation des accidentés du travail » – Meeting unitaire le 1er Décembre

     

    A l’initiative de la Fondation Copernic, nous vous invitons au meeting unitaire « Contre la taxation des accidentés du travail », mardi 1er décembre, à 19h, salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan (métro Sentier ou Les Halles).

    Le meeting s’ouvrira par un mot de Jacques Boutault (maire du second arrondissement de Paris).

    En 2007, 622 salariés ont péri dans un accident du travail, presque deux par jour. Sur les 720 150 accidents avec arrêts enregistrés, 46 426 ont entraîné une incapacité permanente. La plupart des accidents proviennent des métiers d’exécution.

    Vendredi 13 novembre, l’amendement visant à soumettre à l’impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux victimes d’accident du travail a finalement été adopté à l’Assemblée Nationale. Une mesure proposée par le président du groupe UMP, Jean-François Copé, avec le soutien du président de la République, du premier ministre, du ministre du budget. Une mesure injuste, inacceptable, obscène, votée « au nom de l’équité » !
    Elle rapportera 150 millions d’euros. La défiscalisation des heures supplémentaires en coûte 4 milliards. Les niches fiscales exonèrent 70 milliards d’euros. Sur les 11 milliards d’euros par an de réduction d’impôt décidés par le gouvernement, 70 % profitent aux 20 % des foyers les plus aisés.

    Après les suicides à France Telecom et ailleurs, voici la réponse du gouvernement aux salariés qui subissent des conditions de travail toujours plus dégradées.
    Par notre protestation collective, il est encore possible d’empêcher le vote de ce texte. Le Sénat l’examine le 7 décembre. Les accidentés du travail sont les premières victimes de l’organisation du travail. Les privilèges fiscaux sont ailleurs ! Contre cette « France de demain » façon Nicolas Sarkozy, qui s’en prend systématiquement aux plus vulnérables, il est temps d’agir. Et de gagner.

    La pétition est signable en ligne à l’adresse :  http://www.non-taxation-at.net

     

    Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail
    Il y a quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre aux salariés dans leur chair. Alors que, subordonnés à l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés par un accident survenu au travail.
    Alors qu’ils ne touchent déjà que 80 % puis 60 % du salaire journalier de base.
    Alors qu’ils sont frappés par les franchises médicales et les déremboursements.
    Alors que, très souvent, leur avenir est devenu incertain du fait du handicap qu’ils subissent.
    La justice serait, au contraire, que les accidentés touchent davantage que la totalité de leur salaire, à titre de réparation.
    Ne pas imposer jusque-là les indemnités journalières des accidentés du travail n'était qu'une frêle compensation.
    La supprimer serait scandaleux. D'autant que le total des accidents du travail vient d’augmenter de 0,4 % depuis 2 ans. Et que les suicides à cause du travail, et pas seulement à France Télécom, ne sont pas reconnus légalement comme des accidents.
    Il faudrait aller exactement dans la voie inverse et mieux prévenir, protéger, réparer les accidents et les victimes. Car il y a 2 morts par jour au travail dans le seul secteur privé, 16 % de plus entre 2006 et 2008. On dénombre 720 150 accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation AT. Les rapports officiels reconnaissent, d'autre part, que le chiffre de 43 832 maladies professionnelles, avec 8, 7 millions de journées d’IT, est largement sous-déclaré.
    Ce sont des chiffres? Non, ce sont des vies. Des dizaines de milliers de vie que l'organisation du travail brise.
    Nous appelons à la mobilisation pour réagir, alerter, rassembler  tous celles et ceux qui sont scandalisé-e-s, de façon à faire reculer, catégoriquement, cette mesure inique, intolérable, inhumaine.

     

  • Le climat dans la tourmente des marchés

    rubon1.jpgDix jours avant Copenhague et quelques jours avant la conférence ministérielles de l'OMC, Attac France publie aujourd’hui un rapport qui démontre, face au changement climatique, les risques engendrés par les fausses solutions du marché.

    À la veille du Sommet de Copenhague, les propositions avancées par les grandes puissances pour lutter contre le changement climatique ont un point commun : le marché est censé apporter les éléments d'un dépassement de la crise climatique. 
    Marchés du carbone, mécanismes de compensation, REDD, libéralisation du commerce des biens et services environnementaux, tous les dispositifs proposés menacent en réalité de transformer l’air que nous respirons, les forêts, les sols en marchandises et titres de propriété échangeables sur les marchés. L'OMC, réunie en conférence ministérielle à Genève du 30 novembre au 2 décembre, tente ainsi de regagner une légitimité avec le changement climatique, et affirme sans preuves que  la libéralisation des échanges contribuera à l'enrayer.

    Dans son rapport rendu public aujourd'hui, Attac France montre l'ampleur des risques écologiques, sociaux, politiques qu'induisent les réponses de marché au changement climatique. Ni les marchés du carbone ni la libre concurrence et le libre-échange généralisé ne sont des remèdes efficaces, ils exposent même la planète à de nouvelles déstabilisations. 
    Pour Attac, les pays industrialisés doivent reconnaître leur dette écologique et s'engager sur des propositions de financement public beaucoup plus ambitieuses à l'égard des pays en développement, que l’ONU estime à 240 milliards par an minimum d’ici 2020.  Le financement de la lutte contre le changement climatique doit être organisé par les Nations unies et reposer sur une fiscalité globale et contraignante. Il doit s’accompagner de la remise en cause du régime de propriété intellectuelle promu par l'OMC qui, tout en assurant le piratage des ressources du Sud, empêche les transferts de technologie nécessaires pour assurer une transition vers des modèles de production et de consommation sobres en carbone.

    Attac France, Montreuil, le 26 novembre 2009


    Télécharger le rapport : http://www.france.attac.org/spip.php?article10514