Votation contre la privatisation de la poste :
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1. Le revenu d’existence
Le projet est en suspens : de nombreux contacts sont en cours, l'objectif étant de proposer un moment de débat avec plusieurs intervenants. Ont été contactés notamment (ou sont en cours de contact) : Yoland Bresson, (ou quelqu'un de son association, "AIRE") Paul Ariès, Alain Caillé, Jean-Marie Harribey, Geneviève Azam, René Passet, Mireille Bruyère,… Nous y reviendrons.
Lors du sommet franco-britannique d’Evian, en juillet, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown ont identifié ce danger. En se disant prêts à «mettre la barre au-dessus de douze», ils reconnaissent qu’il faudra aller plus loin. En réalité, la seule solution, et tout le monde le sait, est la mise en place d’un dispositif multilatéral engageant les paradis fiscaux à donner les mêmes garanties de transparence à tous les pays du monde. Les ministres des Finances du G 20, réunis début novembre en Ecosse, doivent s’y engager. Si, en France, la fraude fiscale représente trois fois le déficit de la Sécurité sociale, pour les pays du Sud ce sont des sommes vitales qui font défaut, pour le développement agricole comme pour les services de santé ou d’éducation.
Autre clé du combat : il est vain d’imposer aux paradis fiscaux d’assouplir leur secret bancaire sans examiner l’ensemble des services opaques qu’ils offrent pour tricher avec le fisc et la justice, comme les sociétés écrans et les trusts. A Berlin, en juin, dix-neuf Etats de l’OCDE - dont la France - l’ont admis. A Christine Lagarde d’afficher cette même détermination lors du prochain G 20 des finances.
Ne pas le faire reviendrait à épargner la partie immergée de l’iceberg. Surtout, le G 20 peut raccrocher les gants s’il ne vise pas les bénéficiaires des paradis fiscaux et judiciaires, c’est-à-dire non seulement les riches individus abonnés à ces artifices exotiques pour échapper à l’impôt, mais surtout les entreprises internationales - françaises comprises - pour qui les taux zéro des paradis fiscaux sont devenus un élément incontournable de la vie des affaires.
En exigeant des banques qu’elles se retirent des paradis fiscaux d’ici mars 2010, le gouvernement français est sur la bonne voie - sauf que la liste grise des paradis fiscaux à laquelle il se réfère fond à vue d’œil. Pour que tout le monde soit logé à la même enseigne - condition sine qua non pour l’efficacité des mesures - il n’y a pas trente-six solutions : la plus opérationnelle est d’exiger la transparence sur l’activité, les effectifs, les bénéfices et les impôts versés par les filiales des entreprises multinationales dans chaque pays où elles opèrent, par l’introduction dans les normes comptables internationales d’une obligation de reporting, de publication de comptes, pays par pays, autant d’informations dont disposent les entreprises mais qui sont aujourd’hui des secrets bien gardés. Sur tous ces points, la France peut faire la différence.
A condition de remonter sur le ring et de mener le combat jusqu’au bout. Les citoyens, mobilisés en nombre dans la campagne «Stop paradis fiscaux !», l’attendent. Ils ne resteront pas inactifs si d’aventure les résultats du G 20 finance s’avèrent décevants. La défaite est interdite.
Tribune parue dans Libération du 2 novembre 2009.
« Au départ, je pensais que je luttais pour sauver les hévéas, ensuite je pensais que je luttais pour sauver la forêt amazonienne. Maintenant je réalise que je lutte pour l’humanité »
Chico Mendes (quelques mois avant son assassinat)
Depuis quelques années, le développement d’une crise écologique globale, affectant l’avenir des habitants de la planète, est devenu une évidence. L’ampleur de la crise a été démontrée par les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui, dans des rapports successifs, a précisé la réalité du réchauffement climatique global et en a identifié la cause principale : l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre, en premier lieu le dioxyde de carbone (CO2) issu principalement de l’utilisation toujours croissante des combustibles fossiles. D’autres éléments participent à la dégradation de l’environnement : la déforestation, l’épuisement et la pollution des sols, la pollution de l’air et de l’eau. Le cadre naturel, qui a permis à l’humanité de se développer pendant des millénaires, devient source de problèmes (sécheresses, famines, maladies, migrations de populations, guerres pour les ressources). Les effets sur les autres espèces vivantes ne sont pas moins préoccupants : diminution de la biodiversité, désertification, dégradation des écosystèmes, tous ayant des répercussions sur la qualité de la vie humaine et, à terme, sur sa pérennité. La crise climatique révèle la profondeur de la crise écologique globale. Elle apparaît aujourd’hui comme la condensation des limites et contradictions d’un modèle d’organisation des sociétés que la planète ne peut plus supporter. C’est la possibilité de vivre dans des sociétés construites sur des valeurs de liberté, de solidarité, de justice sociale et de démocratie qui est menacée. La globalisation économique et l’extension du capitalisme à l’échelle du monde ont considérablement accéléré un processus déjà à l’œuvre depuis près de deux siècles. Cette crise résulte d’un double mouvement lié à une double croyance. La première consiste à faire comme si les organisations économiques et sociales, quelles qu’elles soient, pouvaient se construire indépendamment des écosystèmes et pouvaient disposer des ressources de la nature de manière infinie. Elle suppose que les innovations pourraient permettre de substituer des moyens techniques aux défaillances de la nature, voire de créer une seconde nature par manipulations et transformations successives. La deuxième, contemporaine de la naissance du capitalisme, consiste à faire comme si l’économie et les forces possédantes et dominantes pouvaient indéfiniment, au nom de la rentabilité, du profit, du progrès (voire du « socialisme »), s’approprier et se soumettre les sociétés, réduites à des champs d’expansion du capital.
Cette brochure (18 pages et 3,3 Mo) est disponible sur le site d'Attac France : http://www.france.attac.org/spip.php?article10456