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  • Copenhague : des négociations en berne

    rubon1.jpgAu 15 décembre :

    Les négociations pour un accord à Copenhague ne semblent guère avancer, à quelques heures de l’ouverture du Haut Segment. Les pays du Sud continuent de faire pression pour le maintien du Protocole de Kyoto, seul accord juridiquement contraignant, et la signature d’un autre accord sous la Convention.

    A l’inverse, les pays développés poussent en faveur de la signature d’un seul accord, placé sous la Convention et engageant tous les pays, ce qui signifierait l’abandon du Protocole de Kyoto remplacé par une simple déclaration politique. Pour ces derniers, ils réclament un engagement symétrique de tous les pays développés (sous-entendu les Etats-Unis), ainsi qu’un engagement des pays émergents (notamment la Chine) prétextant que sans un tel accord leurs efforts seraient vains. D’après le dernier communiqué de l’Union européenne (en date du 15.12.09), les objectifs de l’Union européenne de réduction des émissions de GES de 30% d’ici 2020 par rapport à 1990, seraient désormais soumis à ces conditions :

    « As part of a global and comprehensive agreement for the period beyond 2012, the EU reiterates its conditional offer to move to a 30% reduction by 2020 compared to 1990 levels. This offer is dependent on other developed countries committing themselves to comparable emission reductions, and on developing countries contributing adequately according to their responsibilities and respective capabilities »(source:http://www.se2009.eu/polopoly_fs/1.27812!menu/standard/file/G-20_letter_final.pdf)

    Quant aux difficultés rencontrées pour la deuxième phase du Protocole de Kyoto, Yvo de Boer et Connie Hedegaard (Présidente danoise de la COP 15) répondaient ce matin lors de la conférence de presse, qu’à la différence de Kyoto (1992), il s’agissait désormais d’obtenir un accord global qui ne pouvait se passer des Etats-Unis … Cela ne laisse présumer rien de bon sur la suite des négociations, et encore moins si l’on s’en tient aux récentes déclarations d’Hilary Clinton : « La croissance des émissions dans les 20 années à venir viendra du Sud. Sans leur engagement, rien n'est possible » (source : http://twitter.com/Libe_Copenhague).

    … Et une répression de plus en plus forte des activistes à la veille de « Peoples Assembly to reclaim power »:

    Après les événements d’hier à Christiana (210 personnes arrêtées dont 80 du groupe non violent yabasta), la répression des activistes par la police danoise continue de sévir : arrestation de Tadzio Muller (un des pilliers du CJA) à sa sortie du Bella Center par des policiers en civil ; contrôle de police à la Candy Factory (lieux d'accueil du Bike Bloc) en fin de matinée (1 personne arrêtée et saisie de certains vélos) ; une vingtaine de « désobéissants » arrêtés près du Klimaforum ; et d’autres personnes arrêtées suite à un sitting de contestation (pas de chiffre précis, ni le lieu de cette opération). [Pour plus d'informations à ce sujet, voir le post de Nicolaz ci-dessous].
    Les activistes appellent à ne pas se laisser intimider par les provocations de la police danoise, et à venir en nombre pour la mobilisation non violente de demain.

    Des nouvelles sur : http://www.attac.org/fr/blogs/

  • L’assemblée des mouvements sociaux au Klimaforum

     

    Copenhague 5 : rubon1.jpgDimanche 13 décembre

    Au Klimaforum (forum alternatif) s’est tenue ce 13 décembre l’assemblée des mouvements sociaux, qui a réuni certainement plus de mille personnes, dans une ambiance joyeuse, fraternelle et combative.

    Ce sont les mouvements de base qui se sont exprimés, depuis tous les continents, soulignant que pour beaucoup, la lutte contre le changement climatique est une question de survie : paysans de Via Campesina, peuples indigènes du monde entier,  associations africaines, autant d’ONG et associations rassemblées dans le réseau Climate Justice Now ! Avec la présence de la caravane Genève-Copenhague, pour rappeler que les règles du commerce doivent être changées et qu’elles constituent une pièce centrale des politiques à mettre en œuvre pour le changement climatique. Nous sommes là très loin du Bella Center et de la conférence officielle arrêtée ce dimanche : la crise climatique n’est plus l’abstraction qui planne sur des chiffres, sigles et toutes sortes de quantification, elle est ramenée à sa dimension sociale, humaine et culturelle.

    La manifestation du 12 décembre a été saluée par tous comme un immense espoir, une combativité renouvelée, un moment certainement historique pour le mouvement altermondialiste.

     

    La suite sur : http://www.attac.org/fr/blogs/geneviève-azam/1-12-2009/copenhague-assemblée-des-mouvements-sociaux

     

  • Les groupes du CAC 40 paieraient moins d'impôts que les PME

    Quand une PME paye 100 euros, une entreprise du CAC 40 en acquitte donc 43, écrit cet organisme public en rapportant la facture fiscale à l'excédent net d'exploitation.

    Il arrive ainsi à un taux "implicite" d'imposition qui est de 30% pour les entreprises de moins de neuf salariés et passe à 13% pour les entreprises de plus de 2.000 salariés et 8% pour les entreprises du CAC 40.

    Cette situation est due à ce que les sociétés appellent "l'optimisation fiscale", diverses techniques utilisées pour alléger la facture des impôts et qui passent souvent par une implantation dans les paradis fiscaux.

    Selon une enquête du périodique Alternatives économiques, les sociétés de CAC 40 possèdent environ 1.500 filiales dans ces pays dont les pratiques ont été officiellement condamnées par les pays du G20, qui a assuré qu'il entendait les faire rentrer dans le rang.

    Le manque à gagner pour l'Etat issu de cette "optimisation fiscale" des bénéfices du CAC 40 est de huit milliards d'euros, selon le rapport cité par La Tribune.

    Les grandes sociétés n'acquittent que 13% du total des recettes de l'impôt sur les sociétés, tandis que les PME de moins de 250 employés en apportent 21%.

    Dépêche Reuters, 14/12/2009 : Thierry Lévêque, édité par Grégory Blachier

  • "Pour quelques grains d'or"

    La pluie est revenue, mais souvenons-nous, cet été, le Clain fut contraint au régime sec.

    L'association "Vivrenclain" vous invite à participer à la soirée projection du documentaire "Pour quelques grains d'or",
    suivie d'un débat :

    mercredi 16 décembre à 20 h 30, à La Passerelle, à Nouaillé-Maupertuis.

    À travers le portrait de deux agriculteurs, l'un, céréalier en Vendée en GAEC à 4 associés sur 500 ha dont 120 de maïs irrigué, l'autre en Charente-Maritime reconvertissant 140 ha en polyculture et élevage bio, ce film pose le problème de la politique agricole du "tout maïs" et de ses conséquences économiques et écologiques.

    La France produit et exporte du maïs. En été, cette culture consomme jusqu'à 80 % des réserves d'eau et assèche les rivières. Les réserves de substitutions qui prélèvent l'eau l'hiver sont-elles une solution ? N'y a-t-il pas d'alternative à cette culture et à cette agriculture intensive ?

    Le film sera suivi d'un débat auquel participeront des experts des domaines agricoles et de la gestion des ressources en eau.

     

     

  • Attac à Copenhague : Notes du 10 décembre

    rubon1.jpgNégociations bloquées. Conférence de presse du G77 plus la Chine (Notes de Geneniève Azam, pour Attac)

    Pas de séance plénière aujourd'hui. Participation à des «side events». Ce sont des évènements organisés dans la conférence, à l'initiative d'ONG ou de représentants de lobbies ou de gouvernements, ou encore par des instances de l'ONU.

    Conférence de presse du G77 plus la Chine, 10 décembre, 16h.

    Fermeté  du groupe sur le protocole de Kyoto.

    Demande d'un financement de 1% du PIB pour le fonds d'adaptation

    Demande d'une baisse de 1,5° de la température d'ici 2050 et non pas seulement de 2° (car menace pour les États insulaires et l'Afrique) et limite des concentrations du carbone à 350ppm au lieu de 385ppm).

    Réduction des émissions : 2020-2030 : 65%, pour arriver à 100% en 2050.

    La discussion sur les réductions d'émissions s'enlise

    La crise a éclaté mercredi 8 quand deux pays industrialisés ont annoncé, dans un groupe de travail du protocole de Kyoto, que les promesses de réduction annoncées par leur gouvernement n'entraient pas dans le cadre des obligations qu'ils ont dans le protocole, mais dans un cadre plus large qui engagerait tous les pays : le Japon et la Russie.

    La Gambie et le Brésil ont immédiatement dit qu'il était impossible de travailler dans ces conditions, alors que les engagements doivent être pris en 2009, pour être effectifs à la fin de la première période d'engagement (2009-2012), dans le cadre du protocole. Intervention de la Gambie : « soit vous nous donnez des chiffres, soit non ; mais ne donnez pas des chiffres pour dire ensuite qu'ils ne concernant pas le protocole de Kyoto ».

    Les promesses faites par les pays développés pour 2020 (par rapport à 1990) ont été compilées par le secrétariat de la convention sur les changements climatiques : les pays industrialisés (moins les USA) s'engageraient sur une réduction comprise entre 16 et 23%, en incluant les réductions d'émissions dues à la déforestation. Si on inclut  les USA, c'est beaucoup moins ! Le GIEC préconise des réductions de l'ordre de 40%? C'est très insuffisant, et cela suppose de surcroît que les promesses soient réalisées et qu'elles soient donc consignées dans un accord contraignant, dont les pays industrialisés veulent se libérer.

    La suite sur :

    http://www.attac.org/fr/blogs/geneviève-azam/5-12-2009/négociations-bloquées-conférence-de-presse-du-g77-plus-la-chine