Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Nicolas Sarkozy à Davos : encore des fanfaronnades ?

    rubon1.jpgLe Forum économique de Davos s’ouvrira le 27 janvier.

    Il rassemble les 1000 plus grandes multinationales, des chefs des États les plus riches, et invite qui bon lui semble. Il réunit les principaux responsables de la crise, qui ont impulsé le néolibéralisme et la dérégulation des marchés depuis quarante ans. Ce club des plus riches comprend entre autres les plus grandes banques, sauvées par le contribuable et affichant à nouveau des bénéfices indécents. Le forum de cette année s’est donné comme thème « Améliorer l’état du monde », avec comme sous-titre implicite « pour que les affaires continuent ».

    Pour la première fois, un président de la République française se rendra au forum pour y prononcer le discours inaugural. Ce faisant, Nicolas Sarkozy légitime le rôle de directoire mondial que se donne ce club très sélect. Suite à l’échec du sommet de Copenhague, il poursuit son entreprise de remise en cause des Nations unies. Cette instance est certes imparfaite et à réformer ; elle est pourtant la seule qui regroupe l’ensemble des pays du monde et qui est fondée sur la reconnaissance des droits humains.

    Nicolas Sarkozy fait savoir qu’il y « prononcera un discours fort sur les dérives du capitalisme ». La finance mondiale n’a pourtant pas de quoi trembler. Car nous attendons toujours les actes concrets suite les grands discours. Le Parlement, sous pression du gouvernement, a repoussé en décembre la taxation des bénéfices des banques. Les annonces de démantèlement des paradis fiscaux, de taxation sur les transactions financières et de mise au pas des banques sont restées lettre morte, à part une taxe sur les bonus des traders qui a fait sourire les banquiers. En même temps Nicolas Sarkozy continue ses réformes fiscales au service des plus riches. Il accentue son offensive contre les services publics et les droits sociaux, bientôt les retraites.

    Parce qu’ils ne croient pas aux « discours forts » mais à la mobilisation des citoyens, de nombreux mouvements et associations se réuniront les 29 et 30 janvier à Bâle. Cet « autre Davos », organisé par Attac Suisse, débattra de façon ouverte des alternatives à la crise globale, pour penser le monde autrement que les élites financières et leurs mandants. Depuis dix ans, ce n’est pas Davos qui éclaire les enjeux pour l’humanité : c’est, au même moment, la rencontre des mouvements dans les forums sociaux du monde entier.

    Attac France,
    Montreuil, le 26 janvier 2010

  • Nous irons tous au Tribunal avec Alain Garrigou !

    Copernic.jpeg

    Appel des 100 - Nous irons tous au Tribunal avec Alain Garrigou !

    La menace d'un procès ne nous intimide pas. Même commandité de l'Elysée.
    Elle a strictement l'effet inverse. Nous refusons qu'à bas bruit, dans ce pays, s'installe le délit de conviction, le délit d'indignation, le délit d'explication intellectuelle, le délit d'enquête.
    Le procès intenté à Alain Garrigou par tel "conseiller" présidentiel est, sous ce rapport, emblématique.
    Il vise à faire peur pour faire taire. Nous n'avons pas peur. Nous n'allons pas nous taire. 
    Nous reprenons, mot pour mot, les propos tenus par Alain Garrigou. Nous assumons leurs conséquences à ses côtés.

    Nous irons tous au tribunal.

    Insidieusement, dans la guerre des idées, un nouveau procédé devient « monnaie courante ». Il consiste à entamer des procédures judiciaires - quelles que soient leurs chances de succès - contre les intellectuels ou les journalistes qui dérangent. Alors, direction le tribunal ! Avec ceux qui les publient.

    Ensuite, il est toujours temps de se dédire. Comme l'a fait Natixis à l'égard de Mediapart, « coupable » d'avoir diffusé un article accusant la banque d'avoir rémunéré François Pérol, secrétaire-adjoint de l'Elysée (avant de prendre la direction de Caisse d'Epargne-Banque Populaire), pour son action dans la société Rothschild et associés. Les plaintes furent retirées. Qu'importe, Mediapart avait dû payer les frais de défense.

    La plainte pour diffamation publique, déposée par M. Patrick Buisson contre Alain Garrigou, a la même fonction : intimider. Engager ceux qui voudraient « l'ouvrir », à se censurer, les inviter vivement à « tourner sept fois la langue dans sa bouche ». Surtout s'il s'agit d'analyser comment l'Elysée procède.

    En tapant au portefeuille. M. Buisson réclame, pour son honneur « bafoué », 100 000 euros de dommages et intérêts, une provision de 15 000 euros pour chacun des quatre médias censé publier le jugement et, bien sûr, la condamnation aux dépens. Rien de moins ! Les frais de M. Patrick Buisson seront payés par le contribuable puisqu'il perçoit 11 900 euros par mois, comme conseiller du Président. En 2008, sa société Publifact a reçu 1,6 millions d'euros, de l'Elysée toujours.

    Quel est l'objet de cette plainte ? Une opinion intolérable, invraisemblable, vraiment ! A la suite du rapport de la Cour des comptes publié le 16 juillet 2009 et considérant les listings des sondages de l'Elysée publiés le 6 novembre, Alain Garrigou, professeur de science politique à l'Université Paris-Ouest, spécialiste des sondages, avait eu l'audace de déclarer : « L'Elysée défend le choix d'OpinionWay par Patrick Buisson [directeur de Publifact et conseiller du Président, ndlr] pour la rapidité des études Internet. Or, ils oublient de préciser que les sondages en ligne sont surtout réputés pour être moins chers ! Pourquoi l'Elysée paie beaucoup plus cher en passant par lui au lieu de les acheter à moindre prix directement ? Et pourquoi laisser Buisson se faire une marge de 900 000 euros sur son dos ? Soit c'est un escroc, soit c'est un petit soldat qui constitue un trésor de guerre pour payer des sondages durant la prochaine campagne électorale sans que ce soit visible dans les comptes de campagne du futur candidat Sarkozy. ».

    Cette explication, à coup sûr, mérite procès. Comparution immédiate, presque. Rien, certainement, n'est plus grave.

    La plainte de P. Buisson vise évidemment à faire un exemple. Récemment, des chercheurs ont été la cible de ce type d'attaques : Olivier Filleule, Vincent Geisser, Isabelle Sommier. Cette fois, l'attaque vient de plus « haut ». Demain, à qui le tour ? Qui doit décider des territoires autorisés aux scientifiques, aux écrivains, aux journalistes ? Qui doit décider des appréciations qu'ils tirent de leurs enquêtes ? Les tribunaux ? Sartre aurait été condamné cent fois, Foucault, cent fois, Bourdieu tout autant.

    Appel et signataires sur le sitewww.fondation-copernic.org

  • Soirée du 14 janvier : l'enregistrement audio

    rubon1.jpgComme promis, vous trouverez ci-dessous le lien pour télécharger l'enregistrement de la soirée du 14 janvier sur "Le management par le stress - L'exemple de France Télécom", avec Patrick Ackermann et Ivan du Roy.

    Le lien : http://www.megaupload.com/?d=TTNOAG14

  • OGM : BAYER condamné à payer des dommages-intérêts

    OGM.gifUne deuxième bonne nouvelle sur le front des OGM :

    après la victoire historique du Conseil Général du Gers, http://www.lelotenaction.org/rubrique,ogm-une-victoire-historique,504042.html le communiqué du CRII GEN reçu ce matin, fait état de la comdamnation de la société Bayer, par la cour fédérale de St Louis (USA), à verser deux millions de dollars de dédommagement à deux agriculteurs dont la récolte de riz avait été contaminée par des variétés génétiquement modifiées de dollars. Un coup dur pour Bayer et un avertissement fort lancé à l'Union Européenne, au moment ou les demande d'autorisation d'importation de ce riz Bayer sont sur les bureaux des responsables européens.

    2 millions de dédommagement

    « Nous demandons à l'UE de n'accorder aucune autorisation d'importation à ce riz » La Cour fédérale de Saint Louis (Missouri) a accordé près de deux millions de dollars de dédommagement à deux agriculteurs dont la récolte de riz avait été contaminée par des variétés génétiquement modifiées de la société BAYER CropScience. Cette procédure est considérée comme un ballon d'essai par environ 3000 cultivateurs de riz des états du Missouri, Alabama, Arkansas, Texas et Mississipi qui ont été confronté au même problème. Selon Johnny Hunter, l'un des deux plaignants : « C'est un grand succès pour les agriculteurs américains, qui ont été les victimes de la contamination par Liberty Link. J'espère, que grâce à ce jugement la société BAYER sera contrainte de mettre fin à ses essais irresponsables ». Les jurés ont considéré que BAYER avait fait preuve de négligence, ce qui les a conduits à répondre positivement aux demandes de dédommagement de Hunter. Pour Adam Levitt, l'un des avocats des plaignants, BAYER risque de payer plusieurs centaines de millions de dollars. Le prochain procès est prévu en janvier prochain. En 2006, le riz long OGM Liberty Link 601, qui résiste au glufosinate, un herbicide hautement toxique, était apparu sur le marché, bien qu'une autorisation d'exploitation n'ait encore été accordée nulle part dans le monde. 30% de la récolte étatsunienne étant contaminés, l'UE et le Japon stoppèrent toutes les importations de riz en provenance des USA. Selon une étude de Greenpeace, les agriculteurs eurent à faire face à des pertes d'1,2 milliards. C'est suite à des essais de plein champ effectués par BAYER et la Louisiana State University il y a quelques années, que des croisements aux conséquences fatales ont eu lieu. Philipp Mimkes de la Coordination contre les méfaits de BAYER (CBG) déclare : « Nous saluons la décision du tribunal de St Louis et demandons à BAYER de dédommager immédiatement tous les agriculteurs victimes de la contamination par le riz Liberty Link. D'autre part, nous demandons à l'UE de n'accorder aucune autorisation d'importation à ce riz, car elle doit prendre en compte les risques écologiques et sociaux dans les pays où ce riz est susceptible d'être cultivé. » La culture de riz GM mène immanquablement à une contamination et à la disparition des variétés de riz traditionnelles, ce qui va de pair avec une augmentation des nuisibles et une utilisation accrue de pesticides dangereux.
    Dès 2003, le groupe BAYER a demandé à l'UE d'autoriser l'importation pour la variété Liberty Link 62. Cette demande a été plusieurs fois rejetée par le conseil des ministres, mais elle est toujours d'actualité car elle n'a jamais été retirée.

    Traduction : Edith Meyer

  • L’Union européenne, un « leader » climatique à la traîne

     

    rubon1.jpgLe document final issu des négociations de Copenhague prévoit l’annonce par les différentes parties de leurs engagements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, avant fin janvier. Engagements pour l’instant « non contraignants » puisque la négociation n’est pas parvenue à définir une nouvelle période d’engagements pour la période 2012-2020, dans le cadre du protocole de Kyoto.

    L’Union européenne, qui vient de désigner une commissaire au climat, Connie Hedegaard, se prépare à rejouer le scénario de l’échec, en proposant une réduction de ses émissions de 20% d’ci 2020 par rapport à 1990, et en abandonnant la proposition d’une baisse envisagée de 30%... en attendant que d’autres fassent des propositions allant dans ce sens-là. La rhétorique n’a pas été affectée par le fiasco de Copenhague, particulièrement sévère pour l’Union qui se voulait leader des négociations ! L’Union européenne a pourtant signé le maigre document final, qui contient l’objectif de ne pas dépasser l’augmentation de la température de 2°C d’ici 2050, et l’ONU demande une réduction de 25% à 40% pour atteindre cet objectif minimum, déjà insuffisant, car il condamne les pays africains notamment et les États des petites îles à des conséquences dramatiques.

    Si une partie qui s’estime leader, comme l’Union européenne, n’avance rien de nouveau, les résultats sont connus. Les promesses faites par les pays développés pour 2020 (par rapport à 1990) ont été compilées par le secrétariat de la convention sur les changements climatiques : les pays industrialisés (moins les États-Unis) s’engageraient sur une réduction comprise entre 16 et 23%, en incluant les réductions d’émissions dues à la déforestation. Si on inclut les États-Unis, c’est beaucoup moins !

    Pour faire face à ses responsabilités, l’Union européenne devrait s’engager sur un objectif de diminution de 40% de ses émissions sur le sol européen, sans utiliser les mécanismes de compensation avec les pays du Sud. Il ne s’agit pas d’une bataille de chiffres et encore moins de surenchère : il s’agit de l’engagement réel pour aller rapidement vers des sociétés décarbonées, créatrices de nouveaux emplois et capables de réduire la dette écologique. Et cela d’autant plus que certains pays en développement sont prêts à des engagements plus conséquents !

    Attac France, Montreuil, le 20 janvier 2010