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  • «Derrière les OGM, c’est un projet de mort qui s’impose»

    L'agriculture. Un petit tour dans l'actu, et puis s'en va... Vitrine cosmétique, le salon qui lui est dédié a eu droit - comme chaque année - aux honneurs des médias feignant de s'intéresser au sujet. Leur traitement reste toujours le même : le cul des vaches, la visite présidentielle et - de façon générale - le chant lyrique d'une profession fantasmée. En filigrane, la volonté farouche de ne pas aborder les questions qui fâchent. As-tu par exemple vu le moindre reportage sur la désastreuse industrialisation de l'agriculture ? Absolument pas. En a-t-on profité pour revenir sur les brevets déposés sur le vivant par les multinationales, la dangereuse évolution des clones pesticides brevetés, ou encore la pente mortifère empruntée depuis des dizaines d'années par (presque) tout le secteur ? Pas plus. T'a-t-on - enfin - expliqué ce que tu avais dans ton assiette ? Encore moins []. D'où cet étrange paradoxe : le mot "transparence" a beau être mis à toutes les sauces, l'origine et le mode de production de ce qui arrive dans nos gamelles reste un mystère.

    Secret ? Pas pour Jean-Pierre Berlan, ancien chercheur à l'INRA (aujourd'hui à la retraite). Il a réuni sur ces questions des textes passionnants, publiés en 2001 chez Agone sous le titre La guerre au vivant - OGM et mystifications scientifiques. C'est l'occasion d'une réflexion essentielle sur les biotechnologies, ces prétendues "sciences de la vie" qui porteraient selon lui bien mieux l'appellation de "nécrotechnologies". 
    Dans cet ouvrage, des chercheurs, scientifiques et "spécialistes"reviennent ainsi minutieusement sur les OGM, traitant des risques de dissémination, des problèmes de santé, du manque d'"expertise" sur le sujet (puisque la plupart des études sont directement produites par les firmes qui en font commerce), de la question cruciale du brevetage du vivant, et du scandaleux pillage des ressources génétiques mondiales et de notre environnement par quelques firmes. Bref : de notre rapport d'apprentis sorciers à la vie sous toutes ses formes. 
    À travers un nécessaire retour sur l'histoire de la sélection variétale et l'industrialisation de l'agriculture à l'œuvre depuis deux siècles, Jean-Pierre Berlan montre au final l'importance cruciale (et le caractère éminemment dangereux) du projet de société qui transparait derrière l'application des principes marchands et de la logique industrielle au monde vivant.

    Il a accepté de développer ici les raisons pour lesquelles les "clones pesticides brevetés" (les OGM) sont inacceptables, et en quoi ils ne sont en fait que la partie émergée d'un projet de société mortifère. L'entretien étant aussi long que passionnant, tu as droit à un premier jet aujourd'hui, à digérer avant de lire la deuxième partie qui sera publiée mercredi.

    La suite sur le blog : http://www.article11.info/spip/spip.php?article745

  • En Italie, pour l'eau, bien commun de l'humanité

    logo.jpgEn Italie, il n'y a pas que les "groupies" de Berlusconi qui défilent…

    A ROME le 20 MARS : 150 000 pour l'eau, droit inaliénable et bien commun de l'humanité.

    Grande et belle journée !

    abbracci resistenti !

    Pour infos, photos et le reste, le site d'Attac Italie :

    http://www.italia.attac.org/spip/

  • Propriété intellectuelle, le coup d’Etat

    logo-30.gifLe Monde diplomatique vient d'obtenir une copie de la section 2 du projet de traité ACTA, intitulée « Mesures aux frontières » (Border Measures). Soit une dizaine de pages qui exposent, dans un grand luxe de détails pratiques, le futur fonctionnement des douanes au regard de tous les « biens contrefaisant des droits de propriétés intellectuelle ».

    Après trois ans de négociations si secrètes qu'on ignorait jusqu'au nom des négociateurs, le public commence enfin à pouvoir prendre connaissance, « fuite » après « fuite », du contenu de l'Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC - plus connu sous l'acronyme anglais ACTA : Anti-Counterfeiting Trade Agreement).

    Sur une cinquantaine de pages, cet accord - discuté par l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, l'Union européenne (UE), le Japon, la Corée, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Suisse - établit une liste de dispositions légales que les futurs pays signataires s'engageront à adopter dans leur droit national (et communautaire, pour ce qui concerne l'UE).

    L'essentiel de la section 2 est en ligne sur le blog du Diplo : http://blog.mondediplo.net/2010-03-20-ACTA-chapitre-deux

  • DSK doit soutenir la taxe sur les transactions financières, pas le projet d'assurance spéculation

    Le directeur général du FMI, s’exprimant devant le Parlement européen, vient de se déclarer « préoccupé » par le manque de volonté des gouvernements pour réguler le système financier. Des associations altermondialistes, de solidarité internationale et de lutte contre le sida demandent au Directeur général du FMI de mettre en cohérence ses propos et l’action de l’institution qu’il dirige. Le FMI, avec l’appui de l’administration américaine, s’apprête en effet à proposer au G20 une mesure stérile : faire cotiser les banques à un fonds d’assurance contre de futures faillites.

    Communiqué de presse – 18 mars 2010

    Nos organisations lui demandent de renoncer à ce projet et de promouvoir une taxe sur les transactions financières. Elles regrettent que M. Strauss-Kahn promeuve la création d’un fonds d’assurance auquel toutes les banques cotiseraient pour y puiser en cas de faillite. Ce projet que le FMI s’apprête à recommander est doublement problématique.

    Tout d’abord il n’empêchera pas de nouveaux krachs financiers. Loin d’imposer des changements de comportements, ce système d’assurance encourage les banques à des prises de risque excessives en les garantissant contre la faillite.

    Surtout, l’intégralité des montants recueillis par le fonds d’assurance proposé sera mise en réserve en prévision d’une prochaine crise, sans dégager aucune ressource pour financer les urgences sociales et écologiques. Plutôt que de se résigner à simplement colmater les prochaines crises financières, M. Strauss-Kahn devrait chercher à remédier aux conséquences de la crise actuelle en finançant la lutte contre la pauvreté et les grandes pandémies, ainsi que l’adaptation aux changements climatiques, en particulier dans les pays pauvres.

    Pour relever ces deux défis - prévenir une nouvelle crise et dégager de nouvelles ressources -les associations demandent à Dominique Strauss-Kahn d’examiner objectivement la possibilité d’établir une taxe sur les transactions financières, et de la promouvoir dans son prochain rapport au G20.

    Une taxe sur les transactions financières consiste en un micro-prélèvement, par exemple de 0,05%, sur l’ensemble des transactions financières, qui représentent plus de 20 fois le produit national brut mondial. Elle pourrait générer jusqu’à 600 milliards de dollars par an, tout en encadrant fortement la spéculation, et ainsi contribuer au financement des biens publics mondiaux.

    Notes aux rédactions :
    [1] Dominique Strauss-Kahn affirme que taxer les transactions financières est « probablement » (sic) impossible en pratique..http://www.imf.org/external/pubs/ft...
    Cette affirmation n’est pas étayée et se trouve contredite par des travaux récents http://www.wifo.ac.at/wwa/servlet/w...
    Comment expliquer d’ailleurs que de tels prélèvements existent déjà, comme le prélèvement CLS sur les transactions interbancaires de change, ou la taxe britannique sur les achats d’actions ?
    La Banque centrale européenne liste l’organisme CLS comme opérateur de compensation des transactions de change impliquant l’euro (http://www.ecb.int/paym/market/payi...).
    CLS déclare opérer un prélèvement forfaitaire sur toutes les transactions de change dont il assure le règlement (« CLS charges the bank counterparty and custodian a low fee to settle deals in CLS », http://www.cls-group.com/.../CLSThe...)
    La taxe britannique, Stamp Duty, est décrite sur le site gouvernementalhttp://www.direct.gov.uk/en/MoneyTa...

    [2] Ces transactions, qui portent surtout sur les produits dits « dérivés », sont dans leur immense majorité purement spéculatives.

  • L'Union européenne s'incline devant les fonds spéculatifs

    rubon1.jpgRéunis à Bruxelles le 16 mars 2010 pour adopter un timide projet de régulation des fonds spéculatifs (les fameux hedge funds) proposé par la Commission européenne, les ministres des finances des 27 ont renvoyé son adoption à des jours meilleurs. Ils préfèrent sans doute attendre que les fonds spéculatifs aient achevé de déstabiliser l'euro et la livre sterling par leurs attaques spéculatives incessantes et concertées, révélées par le Wall Street Journal en janvier dernier.

    Les mesures proposées étaient pourtant fort minimalistes. Il ne s'agissait pas de réduire leur rentabilité exorbitante, ni de limiter les « effets de levier » qui leur permettent de spéculer avec de l'argent emprunté. La Commission souhaitait simplement que les fonds spéculatifs, pour obtenir un « passeport européen », s'enregistrent auprès des autorités financières et assurent une plus grande transparence sur leurs opérations. Elle laissait même la porte ouverte aux fonds implantés dans les paradis fiscaux. Mais les États-Unis et la Grande-Bretagne voient d'un mauvais œil ces atteintes à la liberté de spéculation. Devant les réticences de Washington et Londres, Michel Barnier, le commissaire européen, et les ministres des 27 ont décidé qu'il était urgent d'attendre.

    C'est une très mauvaise nouvelle pour la Grèce et l'ensemble des peuples européens. L'Union européenne agite en ce moment la menace de réguler les CDS (les « Credit Default Swaps »), par lesquels ces fonds spéculatifs sont en train de mettre à genoux la Grèce avant de s'attaquer à d'autres victimes.

    Bien qu'insuffisantes, ces propositions auraient au moins constitué un signal de la volonté de l'UE de s'engager pour le contrôle des marchés financiers.

    Mais la décision des ministres européens leur fait perdre toute crédibilité en la matière, et les hedge funds savent maintenant qu'ils vont pouvoir continuer leur œuvre de dévastation en toute tranquillité. Pour Attac, il est urgent que les citoyens fassent valoir l'exigence d'une taxation de l'ensemble des transactions financières et d'une régulation forte des marchés financiers, en particulier de produits dérivés, afin de mettre un terme à la prédation financière.

    Attac France, le 16 mars 2010