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  • Les contribuables islandais refusent de payer pour l'aveuglement des banques

    rubon1.jpgLe peuple islandais vient de dire non. C'est une bonne nouvelle pour les peuples européens en proie aux diktats de plus en plus insupportables de l'industrie financière internationale, relayés par les gouvernements et l'Union européenne.

    En 2008, en pleine crise économique, le système bancaire islandais s'écroulait et avec lui, la banque en ligne Icesave, filiale de Landsbanki, une des trois grandes banques islandaises, qui opérait au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Cette banque avait pris tous les risques, dans un pays où le monde de la finance, en lien étroit avec le gouvernement, misait à fond sur la dérégulation et les combines. A l'autre bout figurent des clients britanniques et néerlandais appâtés par des rémunérations mirobolantes de leurs dépôts. La grande majorité des contribuables islandais refuse aujourd'hui de payer l'addition pour les errements du système bancaire privé et d'un gouvernement irresponsable.

    Face à l'écroulement d'Icesave, les autorités britanniques ont recouru en 2008 à la législation antiterroriste pour geler les avoirs islandais au Royaume-Uni. La manœuvre aggrava encore les problèmes en étouffant davantage l'économie islandaise, prise en otage dans cette affaire. A présent, le Royaume-Uni et les Pays-Bas réclament à l'Islande le remboursement des sommes qu'ils ont dépensées pour dédommager individus, entreprises et institutions lésées par la faillite d'Icesave. Ils prétendent s'appuyer sur le droit européen, ce que les Islandais contestent: selon ces derniers, le fonds de garantie des dépôts était de la responsabilité exclusive des banques islandaises, sans garantie en dernier ressort de l'Etat islandais.

    Quoi qu'il en soit, la note présentée est inacceptable pour les 320 000 habitants de ce petit pays : 3,8 milliards d'euros, soit 40 % du PIB islandais, 12 000 euros par habitant ! Pour faire payer cette dette, sans doute sur plusieurs générations, le Royaume-Uni et les Pays-Bas multiplient les menaces d'isolement économique. Ils reçoivent l'appui du Fonds monétaire international et des autres pays riches. A la clé : annulation des soutiens promis pour la reconstruction du pays et refus d'adhésion à l'Union européenne. Le choix est clair : mieux vaut sauver l'image du secteur bancaire européen face aux agences de notation et au monde financier, que porter secours à un pays qui s'écroule.

    Pour ce faire, il s'agit d'obliger l'Islande à adopter une loi rétroactive reconnaissant sa responsabilité dans la faillite du système bancaire islandais. Sous les menaces, le Parlement islandais a voté une première loi dans ce sens, plafonnant cependant les montants remboursés selon une certaine proportion du PIB islandais. Le texte ayant été refusé par le Royaume-Uni et les Pays-Bas, le Parlement a revoté une loi levant toute condition au remboursement. Face à une pétition signée par un quart des électeurs, le président islandais a alors refusé de signer le texte de loi et a suspendu la décision au référendum du 6 mars. Le non a été soutenu par de nombreuses organisations de la société civile dont Attac, qui vient de se créer en Islande.

    Bien entendu, les agences de notation ont rétrogradé l'Islande au plus bas. Les lobbies financiers accusent déjà les Islandais de ne pas prendre leurs responsabilités et de reporter les conséquences sur les contribuables britanniques et néerlandais. Mais ne pourrait-on pas, au contraire, considérer que les Islandais prennent la seule position responsable et envoient ainsi un signe vers le reste de l'Europe ? Pour la première fois, de façon concrète, les citoyens refusent de payer pour les énormes risques pris par des banques privées et des investisseurs dans le seul but d'une super rentabilité de leur capital. N'ayant guère vu la couleur de ces profits toujours croissants au doux temps de l'euphorie financière, les contribuables ne se résignent pas à devenir les dindons de la farce.

    Les avoirs qui subsistent de la banque Landsbanki devraient servir à dédommager en partie le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Au-delà subsiste une question : qui doit payer pour les dégâts et les énormes déficits publics provoqués par la crise financière ? Ces dernières semaines une vague de grèves a secoué la Grèce : là aussi les salariés et les contribuables refusent de payer les pots cassés de la crise sous la pression de la spéculation monétaire. Nul doute que dans de plus en plus de pays, les contribuables refuseront de laisser libre cours à un système financier prédateur qui, après avoir été sauvé du gouffre par les Etats, veut maintenant les mettre à genoux. Les gouvernements se retrouvent face à leurs responsabilités : imposer de fortes régulations publiques au système financier, à commencer par la suppression des hedge funds et des marchés de gré à gré, un encadrement très strict des marchés de dérivés, une mise sous contrôle public des agences de notation, un démantèlement des paradis fiscaux, la construction d'un pôle financier public européen sous contrôle démocratique et enfin, une taxation internationale sur les transactions financières, seule à même de juguler la finance et de financer les urgences sociales et écologiques au plan mondial.

    Tribune publiée dans Le Monde du 9 mars 2010, par Aurélie Trouvé est coprésidente d'Attac France,

    Einar Már Guðmundsson est écrivain et membre d'Attac Islande

  • Attac Infos rapides 07 mars 2010

    rubon1.jpgRAPPEL  DATES :

    mardi 09 mars à 20 h 30 : réunion mensuelle d'Attac Poitiers, Maison du peuple, salle Timbaud

    lundi 17 mars de 17 h 45 à 20 h : Réunion mensuelle d'Attac Châtellerault, salle Omnisports, près d'AUCHAN (la suivante aura lieu mercredi 21 avril)

    L'adresse du blog d'Attac 86 : http://attacpoitiers.hautetfort.com/ Les informations sont actualisées régulièrement (tous les 2 jours en moyenne). N'hésitez pas à transmettre les informations dont vous disposez pour alimenter ce blog. 

    A mettre dans votre agenda pour les prochaines semaines :
    - Lundi 8 mars à 20 h 30 : Ciné-débat (La domination masculine). Au Diétrich. A l'occasion de la journée internationale des femmes. Organisée par le Collectif du 8 mars. Tarifs habituel

    Information du comité poitevin de France-Palestine. Commémoration de la Journée de la Terre :

    - Mardi 23 mars à 18 h : au Toit du Monde : "Jerusalem, the east side story". Documentaire de Mohammed ALATAR sur le quotidien des habitants de Jérusalem arabe. Entrée libre.

    - Jeudi 25 mars à 17 h : amphi Hardouin, faculté de droit, 43 place Charles de Gaulle : "Le droit international et la question palestinienne", conférence de Mireille Fanon - Mendes France.

    - Mardi 30 mars : Deux films au TAP cinéma :

    * à 18 h 00 : "La terre parle arabe" documentaire de Maryse Gargour suivi d'un débat avec la réalisatrice.

    * à 20 h 00 : "L'anniversaire de Leïla" fiction de Rachid Masharawi. Entrée 3 € chaque film. Restauration légère possible sur place entre les 2 films.


    Festival "Raisons d'agir" 2010 SURVEILLER, FICHER, PENALISER

    A Poitiers, du 26 au 27 mars 2010 avec : Loïc Wacquant, sociologue, Peter Watkins, cinéaste, Manu Luksch, net-artiste, et de nombreux chercheurs en sciences sociales, documentaristes, militants. Programme en PDF ci-dessous.

    RdA-programme.pdf

  • Islande : "non", les contribuables n'ont pas à payer

    rubon1.jpgLes premiers résultats indiquent un rejet massif de la loi Icesave par les islandais, à plus de 95% contre (1% pour et 4% d'absention). Cette loi aurait obligé de verser 3,8 milliards d'euros, soit 12 000 euros par habitant islandais, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Les citoyens islandais refusent ainsi de payer pour les errements du système bancaire privé et de gouvernements irresponsables.

    La banque en ligne Icesave opérait au Royaume-Uni et aux Pays-Bas en prenant tous les risques et en proposant des rémunérations mirobolantes à ses clients. Victime de ses propres combines financières, la banque s'écroulait dès 2008. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas réclament à présent à l'Islande le remboursement des sommes qu'ils ont dépensées pour dédommager les clients lésés par la faillite d'Icesave. Ils prétendent s'appuyer pour cela sur le droit européen et la garantie en dernier ressort de l'État islandais, ce que les Islandais contestent.

    Dès 2008, suite à l'écroulement d'Icesave, le Royaume-Uni avait recouru à la législation antiterroriste pour geler les avoirs islandais, étouffant davantage l'économie islandaise. Aujourd'hui, pour faire payer la dette aux contribuables islandais, le Royaume-Uni et les Pays-Bas multiplient les menaces d'isolement économique, d'annulation des soutiens promis et de refus d'adhésion à l'Union européenne. Cela avec l'appui du Fonds monétaire international, de l'Union européenne et des autres pays européens, pour qui la bonne image du secteur bancaire européen passe avant la reconstruction économique et sociale d'un pays.

    Les lobbies financiers accusent maintenant les Islandais de ne pas prendre leurs responsabilités. Nous considérons au contraire qu'ils prennent une position responsable : pour la première fois, de façon concrète, les citoyens refusent de payer pour les énormes risques pris par des banques privées et des investisseurs dans le seul but d'une rentabilité maximale du capital. Ce « non » a été soutenu par la société civile islandaise dont Attac, qui vient de se créer en Islande. Il fait écho aux mobilisations des citoyens grecs qui refusent de payer  les pots cassés de la crise sous la pression de la spéculation monétaire. Il donne corps à toutes les revendications visant à imposer de fortes régulations publiques au système financier, à commencer par une taxation internationale sur les transactions financières.

    Attac France, le 7 mars 2010

     

  • Y'a plus d'argent

    Un bon dessin…

    titom.jpg

  • Les renouvelables devancent le nucléaire

    Où ça ? Aux États-Unis, qui est pourtant le pays au monde ayant le plus de réacteurs nucléaires (au nombre de 104). Ce basculement historique aura donc eu lieu en 2009, en terme de part dans la production d'énergie primaire, que ce soit pour l'électricité, le chauffage et autres carburants. Parmi ces "énergies renouvelables", on trouve la biomasse (bois et bio-éthanol), l'hydraulique, le solaire ou l'éolien.

    Le développement du parc éolien est d'ailleurs très dynamique outre-atlantique. Deux facteurs y participent : la multiplication des sites de production de plus en plus grands(ils atteignent souvent plusieurs centaines d'éoliennes) et le rendement toujours plus important des équipements. En parallèle, notons aussi la baisse du rendement nucléaire, due à un équipement vieillissant.

    Et c'est ainsi que l'énergie nucléaire, avec ses risques et ses déchets, commence à apparaitre comme une énergie du passé. D'autant que le développement de l'éolien est loin d'avoir atteint ses limites physiques. Des chercheurs américains ont ainsi démontré qu'en plantant des éoliennes partout où les terrains le permettraient, on pourrait atteindre une puissance électrique 23 fois supérieure à la consommation actuelle du pays ! A l'échelle planétaire, on passe à une capacité 40 fois supérieure aux besoins !

    Tout cela est évidemment très théorique (et de tels équipements couteraient très cher), mais c'est un bon argument contre les lobbys voulant cantonner cette énergie propre dans une proportion marginale. On est évidemment loin -très loin- d'une victoire des énergies renouvelables, mais voilà une petite touche d'espoir.

    Sur le blog : http://bonnenouvelle.blog.lemonde.fr/2010/03/04/les-renouvelables-devancent-le-nucleaire/