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  • La Grèce, premier cochon dégraissé

    rubon1.jpgCommuniqué d'Attac France

    Sous le poids de ses déficits, la Grèce vient de solliciter l'activation du mécanisme d'aide du Fonds monétaire international et de l'Union européenne.

    En échange, des conditions drastiques devraient lui être imposées : le gouvernement grec a déjà augmenté les taxes sur la consommation, repoussé de deux ans l'âge de la retraite, baissé les salaires des fonctionnaires, arrêté de remplacer ceux qui partent à la retraite,... mais un plan de rigueur encore bien plus important s'annonce qui empêchera ainsi, en période de récession, toute possibilité de relance publique de l'économie nationale. Ceci d'autant plus que le taux d'intérêt des prêts octroyés sera de 5%, c'est-à-dire bien plus que le taux de croissance potentiel de la Grèce. Ce qui ne peut qu'engendrer un creusement de ses déficits et de sa dette.

    La crise grecque est la première grande démonstration, face à la crise économique, de l'échec de l'Union européenne et de la zone euro. Elle découle de l'incapacité pour les pays européens d'accéder à des prêts de la Banque centrale européenne, les condamnant à emprunter à des taux exorbitants sur les marchés financiers. Elle provient de l'absence de politique européenne de coopération, budgétaire, fiscale et sociale, qui permette à l'Union de se porter garante de la dette d'un État membre, d'enclencher un vrai plan de relance publique (à commencer dans les pays les plus vulnérables), d'harmoniser les conditions sociales et fiscales et de faire converger progressivement les modèles économiques nationaux. C'est pourtant la seule solution pour sortir de l'impasse de la zone euro et pour réduire les déséquilibres entre des pays comme l'Allemagne, avec une faible demande intérieure et d'énorme excédents d'exportations, et les fameux /pigs/ (ou cochons, c'est-à-dire la Grèce et les soi-disants mauvais élèves de la zone euro), qui absorbent ces excédents grâce à une forte consommation interne.

    Demain, l'Espagne, puis le Portugal, la Grèce, l'Irlande voire la France, devraient se retrouver dans la même situation que la Grèce. Mais les perdants ne sont pas que les Grecs aujourd'hui ou les Irlandais demain : c'est l'ensemble des citoyens européens, qui paient au prix fort la crise économique. C'est aussi l'Union européenne, qui fait entrer dans la danse le FMI et acte ainsi la soumission de son économie à une institution largement contrôlée par les Etats-Unis et l'industrie financière. Les gagnants sont, eux, du côté de cette industrie financière : responsable de la crise économique, puis sauvée par les contribuables sans réelles conditions, c'est elle qui à présent impose ses règles aux gouvernements européens et en profite en spéculant sur leur faillite.

    Nous devons changer le modèle européen aujourd'hui en échec, et construire une Europe solidaire, sociale et écologique.

    Attac France, Le 23 avril 2010

  • La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir

    La mise au jour des délicatesses de Goldman Sachs fournira-t-elle l'impulsion désespérément manquante à la mise au pas de la finance ? Il faudra au moins ça car, à simplement prolonger les tendances antérieures, et sauf grave rechute des banques qui forcerait à les secourir de nouveau et ferait déborder le vase, il est assez évident que, pareille à la guerre de Troie, la re-régulation financière n'aura pas lieu. Pour se faire une idée de ce mauvais vouloir régulateur, il suffit d'observer la « philosophie générale » qui se dégage de l'ensemble des propositions actuellement sur la table : non pas éviter la survenue de la prochaine crise mais contenir ses effets... De cette (prévisible) révision à la baisse, pour ne pas dire annulation complète, des ambitions initialement proclamées, résulte, techniquement parlant, une orientation exclusive de tous les projets en circulation vers les questions couplées de la solvabilité et des faillites bancaires. Au moins, dans cette aire très strictement délimitée, l'imagination ne faiblit-elle pas, et peut-être d'autant moins que davantage d'agitation dans ce registre particulier fera oublier l'inexistence complète de toute activité dans d'autres qu'il serait pourtant bien plus impérieux d'explorer. Ratios contracyclique, CocosLiving wills et Bail-in sont devenus les spécimens les plus appréciés d'un bestiaire qui serait l'équivalent d'un grand zoo où il n'y aurait que des gastéropodes - ce qui fait un parc à thème amusant mais pas vraiment une vue exhaustive du règne animal.

    La suite de cet article de Frédéric LORDON sur le blog du Monde Diplo : http://blog.mondediplo.net/2010-04-21-La-regulation-financiere-entre-contresens-et

  • Retraites : l'heure de vérité

    rubon1.jpgLe 17 mai 2010 sortira en librairie le livre écrit sous l'égide d'Attac et la Fondation Copernic " Retraites : l'heure de vérité". Le livre est à 7 €, prix public


    Retraites : l'heure de vérité

    Auteurs : Jean-Marie Harribey / Pierre Khalfa / Christiane Marty (coord.) Pierre Concialdi / Didier Horus / Michel Husson / Isaac Johsua / Marc
    Mangenot / Patrick Morvan / Daniel Rallet


    Depuis 1993, les « réformes » du système de retraites se suivent... et se ressemblent. Pour l'avenir, de nouvelles mesures s'apprêtent à remettre en cause le droit à la retraite à 60 ans et à rallonger encore la durée de cotisation des salariés du privé comme des fonctionnaires. Face à l'augmentation du nombre de retraités, il s'agit fondamentalement pour lui de baisser le montant des pensions.
    La paupérisation des retraités est programmée. Le système par répartition basée sur la solidarité entre les générations est ainsi petit à petit vidé de son contenu.
    Si l'objectif de le remplacer par un système par capitalisation a pris du plomb dans l'aile avec la succession de crises financières, il n'est
    cependant pas abandonné.

    Retraites.jpgDes « réformes systémiques » du système par répartition sont, de plus, envisagées qui en transformeraient la logique avec l'instauration d'un
    régime à points ou à « comptes ». D'autres solutions existent pourtant, comme ce livre le montre, à condition de lever plusieurs tabous.
    Elles supposent un nouveau partage de la richesse produite en s'attaquant aux revenus financiers, ce qui est possible par l'augmentation des
    cotisations.
    Elles supposent aussi un partage de l'emploi en cessant de focaliser sur l'augmentation de l'emploi des seniors, pour viser à réduire le chômage, notamment celui des jeunes, et à améliorer le taux d'emploi des femmes en même temps que leurs conditions d'emploi. Il s'agit donc de travailler moins longtemps  t non pas plus  uand la productivité augmente et de mieux répartir emplois et revenus. 
    Ce livre, qui s'appuie sur les chiffres du rapport d'avril 2010 du Conseil d'orientation des retraites (COR), en fait la démonstration.

  • Taxes sur les transactions financières : le FMI se dérobe aux vrais enjeux

    rubon1.jpgD'après son pré-rapport sur les contributions du secteur financier aux coûts de la crise, qui devrait être présenté demain à Washington, le FMI s'apprête à proposer deux taxes au G20 : l'une sur toutes les institutions financières en fonction du niveau de risque de leurs activités, qui abonderait un fonds d'assurance et l'autre sur les profits et les bonus qu'elles pratiquent, qui pourrait financer les budgets nationaux. Le document rédigé par le FMI présente certes deux intérêts : il reconnaît l'opportunité de taxes affectant l'ensemble des banques et établissements financiers et il admet la faisabilité d'une taxe globale sur les transactions financières.

    Mais pour Attac les deux taxes proposées sont loin d'être à la hauteur et le FMI se contente de très peu : compenser partiellement les sommes massives dépensées par les pays riches pour sauver leurs banques, et mettre en place un mécanisme de fonds d'assurance, alors qu'un tel dispositif autorisera de fait le business as usual aux acteurs financiers, qui n'auront plus à craindre d'être confrontés aux conséquences des risques qu'ils font courir à la planète.

    L'impératif de lutte contre la spéculation financière et l'urgence de redistribution mondiale des richesses restent ignorés par le FMI. Les propositions portées par M. Strauss-Kahn ne préviendront pas les prochaines crises, pas plus qu'elles ne contribueront à financer les coûts écologiques et sociaux gigantesques engendrés par la logique du profit à court terme.

    Comme le démontre Attac [1], seule une taxation mondiale sur les transactions financières à un taux suffisant permettra de désarmer la finance et son pouvoir déstabilisateur, et sera à la hauteur des besoins de financements mondiaux, en dégageant entre 200 et 800 milliards annuels.

    Attac France, le 21 avril 2010

    Notes

    [1] Des taxes globales pour construire les biens communs de l'humanité, Mars 2010,http://www.france.attac.org/spip.ph... et FAQ : la taxe sur les transactions financières, Avril 2010,http://www.france.attac.org/spip.ph...

  • Débat sur le revenu d'existence à Poitiers

    Pour faire connaître la soirée du Mercredi 28 avril à 20 h 30 Maison du peuple, salle Timbaud (rue Saint Paul) à Poitiers, vous trouverez ci-joint l'affiche et le tract de présentation de cette initiative.

    A photocopier, à diffuser largement autour de vous !

    affiche.pdf

    tractNB.pdf