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  • Un verdict couperet pour les retraites : la répartition guillotinée

    Siné.pngAinsi, le gouvernement a-t-il tranché comme ses prédécesseurs l'avaient fait en 1993 et en 2003, en n'écoutant que le chant du Medef et restant sourd à toutes les propositions émanant de la société ne rentrant pas dans sa logique. Avant même qu'il entame un simulacre de concertation tout était dit : hors de l'obligation de travailler toujours plus, point de salut pour les retraites, et surtout pas de quartier pour les retraités.

    Refusant de reconnaître que le niveau moyen des retraites par rapport aux salaires avait reculé de 15 à 20 % parce que nombre de salariés ne pouvaient déjà pas satisfaire à l'obligation actuelle de cotiser 40,5 ans et parce que les deux tiers d'entre eux étaient déjà hors emploi à 60 ans, il va encore aggraver cette baisse du niveau des pensions en portant la durée de cotisation à 41,5 ans en 2020.

    Alors que l'âge moyen de cessation d'activité est inférieur à 59 ans, le gouvernement recule l'âge légal de départ à 62 ans dès 2018, ce qui est encore plus rapide que ce qui était envisagé, et, de manière parallèle, celui auquel on peut partir à taux plein, c'est-à-dire sans décote. Seront particulièrement pénalisés, non seulement ceux qui auront commencé à travailler tôt, mais aussi de nombreux salariés, essentiellement des femmes, qui devront attendre plus longtemps, en situation de précarité, l'âge du taux plein pour ne pas subir de décote. Annoncé comme devant être une « réforme juste », le projet présenté ne comporte rien qui soit à même de réduire les inégalités de pensions entre les hommes et les femmes et au contraire, celles-ci ne pourront que se creuser.

    Donnant pleine satisfaction au patronat, il n'envisage de prendre en considération la pénibilité du travail qu'au cas par cas et ce sera au salarié de faire la preuve médicale que son métier à été pénible. La retraite devient vraiment une affaire de gestion individuelle dans laquelle le droit collectif à la protection disparaît.

    Poursuivant la même tactique politicienne de division du salariat, les fonctionnaires sont encore montrés du doigt et pénalisés, alors que, à qualification égale, le niveau de leur pension est équivalente à celle des salariés du privé comprenant le régime général de base et le régime complémentaire. L'augmentation du taux de cotisation pour les fonctionnaires n'est en fait qu'une façon déguisée de baisser leur salaire.

    Par petits bouts, à tour de rôle, toutes les catégories voient leurs conditions se dégrader, chaque recul de l'une servant à justifier le recul de la suivante, avec une double, voire triple peine pour les femmes, les travailleurs précaires et ceux qui sont restés longtemps au chômage. En condamnant les salariés âgés à travailler toujours plus tard, on aggrave les difficultés d'entrée dans la vie active des jeunes. L'Insee vient d'établir que dans le contexte de la crise, le taux de chômage des jeunes s'est encore accru, de même que la proportion de salariés, hommes et femmes, en sous emploi.

    Commencée sur la base d'un mensonge grossier « il n'y a qu'une solution, travailler plus », la contre-réforme Sarkozy-Fillon-Parisot s'achève en prévoyant un nouveau hold-up sur la richesse produite par les travailleurs. Le gouvernement et le patronat ont nié la possibilité de trouver de véritables sources de financement supplémentaire parce qu'ils entendaient conserver « l'acquis » des classes possédantes au cours des dernières décennies. La baisse historique de la part salariale dans la richesse produite est entérinée. Pourtant, la soumission à cotisation des revenus financiers distribués par les entreprises à leurs actionnaires et créanciers permettrait de réunir des ressources supérieures au déficit de toutes les caisses de retraite, et cela dès aujourd'hui et pour demain. Le gouvernement se contente de prévoir un prélèvement sur le capital ridiculement bas de 3,7 milliards en 2010 alors que le déficit annoncé dépasse 32 milliards.

    Au-delà des contrevérités que gouvernement et patronat assènent quotidiennement en matière de financement des retraites, ce qui est en jeu, c'est la place du travail dans la vie, la place des travailleurs et des retraités à qui il n'est reconnu que le devoir d'exister comme subordonnés à l'exigence du capital et uniquement comme tels. Ce qui est en jeu aussi, c'est le type de développement humain qui est promu : à la nouvelle contre-réforme des retraites correspond un modèle d'où est exclue la possibilité d'utiliser les gains de productivité pour réduire la durée du travail et dans lequel la société est vouée à jamais au productivisme.

    Tout cela serait simplement absurde si cela n'intervenait pas dans un moment caractérisé par une crise majeure, inédite par les multiples dimensions qu'elle comporte, du financier à l'économique, du social à l'écologique, et du politique au culturel. En un mot, la destruction progressive des retraites par répartition est la figure de proue de la stratégie des classes dominantes cherchant à faire d'une pierre deux coups : faire payer la crise aux salariés, aux retraités et aux populations les plus fragiles, et trouver de nouveaux espaces à la marchandisation et à l'accumulation financière. Ce n'est pas simplement absurde, c'est mortifère pour la société.

     

    Communiqué des signataires de l'appel national : « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites »

     

  • Taxe sur les transactions financières : le moment de vérité pour Merkel et Sarkozy

    rubon1.jpgÀ l'issue du sommet franco-allemand qui s'est tenu à Berlin hier soir, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont déclaré vouloir porter conjointement la demande d'une taxe sur les transactions financières (TTF) au G20 programmé la semaine prochaine à Toronto.

    Il aura fallu l'avènement d'une crise financière d'une ampleur inégalée, suivie d'une crise européenne majeure pour contraindre les gouvernements des deux pays les plus influents de l'Union européenne à considérer l'adoption de cette proposition historique d'Attac ; depuis 12 ans en effet, Attac défend la création d'une telle taxe afin, à la fois, d'endiguer la spéculation financière et de générer des ressources nouvelles à même de financer les besoins écologiques et sociaux mondiaux.

    Face à l'opposition affirmée de leurs homologues du G20 (Canada, Australie, États-Unis, entre autres), la probabilité d'aboutir à un accord sur cette proposition est cependant pour le moins minime, et les élans altermondialistes de nos deux chefs d'État ont d'ostensibles relents électoralistes. Las des nombreuses déclarations sans suites et des effets de manche médiatique, nous jugerons M. Sarkozy et Mme Merkel sur leurs actes et les enjoignons :

    - à ne pas marchander leur renoncement à la TTF contre l'acceptation d'une taxe bancaire, qui rencontre plus de faveur auprès des chefs de gouvernement du G20, mais dont les fonctions de régulation de la finance sont nulles.

    - à défendre un taux suffisamment élevé pour cette taxe, afin qu'elle ait un impact drastiquement dissuasif sur la spéculation financière.

    - quelle que soit la décision du G20, à démontrer leur volonté en mettant en œuvre cette taxe au plan européen, et à défaut d'accord européen, dans la zone euro, dès leur retour de Toronto.

    Attac France, le 15 juin 2010

  • Réforme des retraites : l'autre solution

    sine.pngAprès un mois de consultations en trompe-l'oeil, le gouvernement a remis sa copie aux syndicats et au patronat. Ce document d'orientation est précieux, car il renferme toutes les contre-vérités proférées et fausses solutions avancées depuis près de vingt ans. Choc démographique, catastrophe des régimes de retraite par répartition et travailler plus longtemps se mêlent dans un projet aussi mystificateur qu'inefficace.

    Y a-t-il un choc démographique ? Oui, répond le document d'orientation. Non, a répondu à plusieurs reprises le Conseil d'orientation des retraites (COR) dont les conclusions sont sciemment travesties.

    Ainsi, la France connaît un allongement de l'espérance de vie, heureuse nouvelle, et une fécondité qui la place juste au niveau du seuil de renouvellement des générations. Le COR a également établi, sans que cela soit contesté, que l'aggravation des déficits des comptes sociaux était essentiellement due à la crise financière et non pas à l'évolution démographique : en 2006, le déficit de l'ensemble du système de retraite était de 2,2 milliards d'euros ; en 2008, il atteignait 10,9 milliards et il devrait être de 32,2 milliards en 2010. La démographie n'exerce son influence qu'à moyen et long terme, et pas dans une accélération foudroyante en quelques mois.

    N'y a-t-il qu'une seule solution ? Oui, répond le document d'orientation après avoir écarté sans examen les autres. Une fois ce coup de force perpétré, la réponse est assénée : "Répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques." Elle vaut ce que vaut le diagnostic : erreur magistrale. Le gouvernement s'engage à "écarter toute solution qui baisserait le niveau de vie des Français ou augmenterait le chômage". Or, obliger les salariés à travailler plus longtemps (recul de l'âge légal de la retraite, augmentation de la durée de cotisation, ou combinaison des deux) entraîne obligatoirement une baisse du niveau des pensions sans qu'il soit nécessaire de l'annoncer. Nous le savions depuis les réformes de 1993 et de 2003, nous sommes prévenus pour celle de 2010.

    Quand la situation économique reste et restera marquée par un chômage très élevé, l'engagement à "écarter toute solution qui baisserait le niveau de vie des Français ou augmenterait le chômage" est un faux-semblant : le travail forcé des seniors se substituera à l'emploi des jeunes en l'absence de création d'emplois en nombre suffisant, et ce surtout en accroissant la durée individuelle du travail.

    Les uns travailleront plus. Les autres, jeunes, femmes, sans qualification, quinquas, erreront du chômage à la précarité dans un aller-retour incessant. Ce ne sont pas les velléités de tenir compte de la pénibilité de ceux qui auront déjà été brisés par une longue vie de travail qui atténueront la violence du capitalisme néolibéral exigeant toujours plus de productivité et de rentabilité.

    La promesse de créer "une contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital sans restitution au titre du bouclier fiscal" sauvera-t-elle l'ensemble ? Rien n'est moins sûr. On nous annonce une contribution pouvant aller jusqu'à quelques milliards d'euros, alors que le gouvernement n'arrête pas d'apeurer la population avec des déficits de l'ordre de 100 milliards en 2050.

    Ce sont des mesures d'une autre ampleur qu'il faut prendre pour développer notre système de retraite par répartition, notamment en réorientant les politiques économiques qui privilégient la finance au détriment de l'emploi, de la formation et des salaires et qui sont au coeur du financement des retraites : un million d'emplois en plus, c'est déjà 5 milliards d'euros de recettes supplémentaires. Il y a aussi des marges d'action importantes en favorisant un plus fort taux d'emploi des femmes, la France se situant au 15e rang de l'Union européenne. La répartition des revenus dans notre pays a, depuis un quart de siècle, tourné à l'avantage décisif des actionnaires et des très hauts salariés managers. Une simple application du taux de cotisation patronale aux dividendes distribués comblerait immédiatement tout le déficit actuel de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse.

    L'argument éculé de la perte de compétitivité est ici fallacieux, puisqu'il s'agirait de n'amputer que les dividendes nets reçus par les actionnaires et non les capacités d'investissement des entreprises, et parce que cela ne renchérirait pas les coûts de production. La retraite à 60 ans à taux plein peut être garantie à tous les salariés si de tels choix politiques sont faits aujourd'hui.

    Pour couronner le tout, le document d'orientation se prononce en faveur d'une réforme systémique prochaine pour aller vers un système "par points" ou "par comptes notionnels". Là aussi, le gouvernement piétine les conclusions du rapport du COR de janvier qui a montré le risque d'individualisation exacerbée d'une telle réforme et, ce qui n'est pas le moins savoureux, l'incapacité de tels systèmes à surmonter un choc démographique ou économique.

    Deux conclusions s'imposent donc. Primo, la crise financière surdétermine la frénésie avec laquelle tous les gouvernements du monde s'acharnent à imposer des plans d'austérité dont les salariés et les retraités font aujourd'hui les frais, tandis que les tenants de la finance se refont une santé sur le compte des budgets publics ou grâce aux garanties accordées par les Etats.

    Secundo, la volonté de faire travailler toujours davantage manifeste le refus de reconsidérer la place du travail dans notre société, le refus aussi d'apprécier l'immense contribution des personnes retraitées, en termes de lien social et de création de services utiles à la société. Bref, l'obstination à promouvoir une société engagée dans un cycle productiviste sans fin.

    Notre détermination à faire échec au projet du gouvernement est donc intacte : à l'opposé de la valeur pour l'actionnaire et du "travailler plus pour vivre moins", organisons une juste répartition des richesses, la réduction des inégalités, le partage du travail et une redéfinition des finalités de l'activité économique.

    Cet article publié dans le Monde du 14 juin a été co-signé par Jean-Marie Harribey, Attac ; Willy PelletierFondation CopernicGérard Filoche, inspecteur du travail ; Christiane Marty, féministe ; Christophe Delecourt, CGT-Finances ; Didier Horus, FSU ; Pierre Khalfa, Solidaires ; Olivier Besancenot, NPA ; Martine Billard, PG ; Marie-George Buffet, PCF ; Razzy Hammadi, PS ; Alain Lipietz, Les Verts.

  • Attac Infos rapides - 10 juin 2010

    sine.pngCollectif Retraite 86 : réunions locales
    Afin de populariser ses propositions pour les retraites et contre le démantèlement programmé de celles-ci par le gouvernement, des réunions locales du comité "Retraite 86"  ont lieu à Poitiers :

    Mardi 15 juin à 20 h 15 à la Blaiserie, rue des Frères Montgolfier,

    Invitez vos voisins, vos amis, vos collègues de travail !

    Enfin, la prochaine réunion du collectif aura lieu mercredi 16 juin à 18 h à la Maison des Trois quartiers à Poitiers.

     

     

    rubon1.jpgDans votre agenda :

    Echos du festival national du film d'éducation - Poitiers

    Vendredi 11 et samedi 12 juin à l'Espace Mendès France de Poitiers - Organisé par les CEMEA Poitou-Charentes. Les films projetés racontent des histoires d'éducation... Nous les avons choisi pour leurs qualités artistiques et narratives, un des éléments nous le confirmant est le fait qu'ils ont tous été primés au Festival National du Film d'Education à Evreux dont la cinquième édition a eu lieu en novembre dernier. Ces films ont l'ambition de faire découvrir et partager des histoires dans des champs aussi variés que l'exclusion, la vieillesse, la recherche, la protection judiciaire de la jeunesse, la prévention des risques, l'école, la santé, la déscolarisation, la maltraitance, la musique, la parentalité...Un accompagnement des spectateurs... Avant ou après les projections, des propositions permettront d'accompagner les spectateurs qui le souhaitent dans leurs rencontres avec les films et les réalisateurs...Des ateliers d'éducation à l'image permettront aux participants d'expérimenter des jeux autour d'installations d'écrans et de caméscopes pour manipuler physiquement l'image, comprendre le rôle des cadrages, des trucages... Des courts métrages seront diffusés en continu toute la journée du samedi dans le hall de l'Espace Mendès France. De nombreux partenaires à ces Échos seront présents lors de ces deux journées. Entrée libre mais réservation conseillée auprès de l'Espace Mendès France au 05 49 50 33 08.

    mardi 15 juin de 19 h à 20 h 30 : Colombie : droits de l'Homme et le devoir de mémoire. Avec le soutien de France Amérique Latine, de la CNT et de sud-américains de Poitiers. Maison du peuple, salle Timbaud.

    mercredi 16 juin à 20 h 30"Solutions locales pour un désordre global", au cinéma de Gençay.

    jeudi 17 juin à 20 h 30 : "Solutions locales pour un désordre global", Ciné-débat, au Majestic de Neuville de Poitou, suivi d'un débat animé par l'ACEVE sur le thème de l'agriculture paysanne et de la distribution.

    - vendredi 18 juin à 21 h"Solutions locales pour un désordre global", au cinéma de Gençay.

  • Objectif du gouvernement : raccourcir l’espérance de vie ?

    Alter éco.gifCommentaire du « Document d'orientation sur les retraites » par Jean-Marie Harribey. Son commentaire complet sur son blog d'Alternatives Economiques : http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2010/06/04/objectif-du-gouvernement-raccourcir-l’esperance-de-vie/#more-84

    Entre parenthèses les numéros des engagements du gouvernement et les numéros des pages de son document ; en gras les commentaires de J.M Harribey.

    1. « Le déséquilibre de nos régimes de retraite ne résulte pas de la crise. Ses causes sont anciennes et démographiques. La crise n'a fait qu'en accélérer les effets, sans en être à l'origine. » (II, 6)

    2006 : 2,2 milliards de déficit

    2008 : 10,9 milliards

    2010 : 32,2 milliards

    2. « Il est donc illusoire de prétendre fonder la préservation des régimes par répartition uniquement sur le retour de la croissance et du plein emploi, puisque cette perspective est déjà intégrée par le COR dans ses projections. » (II, 6)

    Pourquoi alors figer la part des retraites dans le PIB à 13 % ?


    3. « L'augmentation du coût du travail qui résulterait d'une hausse généralisée des cotisations sociales patronales serait particulièrement préjudiciable à l'emploi. On peut ainsi estimer qu'un point de cotisation sociale patronale représenterait, au minimum, une destruction de 50 000 emplois. » (E6, i, 7)

    « Par ailleurs, le remplacement de l'assiette des revenus du travail par une cotisation portant sur la valeur ajoutée pénaliserait l'investissement et la compétitivité, notamment de l'industrie. » (E6, ii, 7)

    Une cotisation sur les dividendes versés n'affecte pas le coût de production ni l'investissement. Le rapport Cotis (INSEE, 2009) indique : les revenus versés par les seules sociétés non financières aux propriétaires du capital et des terrains sont passés de 3 % à 8 % de leur valeur ajoutée brute de 1982 à 2007, pour atteindre aujourd'hui 76,6 milliards d'euros (auxquels d'ajoutent environ 3% de leur VAB sous forme d'intérêts nets versés). Ce déplacement de 5 points représente sept à huit fois plus que le déficit de tous les régimes de retraite pour l'année 2008 servant de référence aux travaux du COR, et deux fois et demie plus que celui prévu pour 2010.

     

    4. « Répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques. » (E7, 7)

    Il n'y a pas de déséquilibre démographique car les générations sont renouvelées.

    Comble de l'absurde : si on prend au pied de la lettre cette maxime, cela signifie que s'il y a allongement de l'espérance de vie, il faut  la raccourcir, ou bien passer à une croissance démographique exponentielle, renvoyant à plus tard le même problème.

    Comble du cynisme : car la solution du gouvernement n'est pas démographique, elle est véritablement socio-économique, faire travailler les gens plus longtemps pour avoir moins de retraites à verser.

    S'il y a de grandes différences d'espérance de vie entre les catégories socio-professionnelles, c'est que la pénibilité du travail raccourcit la vie. Donc, rallonger la durée de cotisation pour faire travailler plus longtemps ne peut que réduire à terme l'espérance de vie. Ne serait-ce pas l'objectif ultime des contre-réformes des retraites ?