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  • La question de la répartition des richesses est au cœur des débats

    Sur le site de Basta, cet article intéressant (http://www.bastamag.net/article1251.html)

    Spécialiste du syndicalisme, Jean-Marie Pernot décrypte pour Basta ! les ressorts du mouvement social. Loin d’être une mobilisation par procuration, comme les précédentes grandes grèves qui reposaient sur la fonction publique, le mouvement est multiforme et propose à chacun d’y participer selon ses capacités. S’inscrira-t-il dans la durée ? Continuera-t-il d’être soutenu par les syndicats ? Voici quelques éléments de réponse.

    Basta ! : Êtes-vous surpris par l’intensification du mouvement social ? Quels ont été les facteurs qui l’ont fait passer de journées espacées de mobilisation à des actions quasi quotidiennes sur tout le territoire ?

    Jean-Marie Pernot [1] : Il y a un dynamisme social qui tranche avec les mouvements esquissés les années antérieures, qui étaient à ce moment très encadrés par les syndicats et sans grandes perspectives. Le mouvement actuel n’a pas forcément débordé le cadre syndical, mais les ambiguïtés au sein de l’intersyndicale ont finalement permis un cadre assez souple : un mouvement multiforme qui se développe sur tout le territoire. Il y a un an, les manifestations de janvier et de mars 2009 ont montré un mécontentement social assez fort. La crise est passée par là, avec un taux d’emplois qui se dégrade dans tous les secteurs, une précarité qui ne recule pas et des grèves d’usines relativement dures. C’est tout cela qui résonne aujourd’hui. Plus la perception d’un gouvernement qui gouverne pour les riches, l’affaire Bettencourt, et une arrogance du pouvoir de plus en plus mal vécue. Parallèlement, le taux d’endettement des ménages a pris dix points en cinq ans. Cela illustre la dégradation de la situation économique des gens, et aussi la difficulté pour certains d’entrer dans la grève. C’est l’envers de la question du travail.

    En 1995 et en 2003, les mobilisations étaient portées par les salariés du public. Est-ce toujours le cas ? Quel est l’état des mobilisations dans le privé ?

    Nous ne disposons pas d’outils pour mesurer les jours de grève dans l’ensemble du secteur privé. Dans la fonction publique, nous constatons des taux de grévistes relativement proches de ceux des grandes entreprises privées. Ce ne sont plus la RATP ou la SNCF - même si la grève des cheminots y est assez suivie - qui donnent la température mais les raffineries. Ce n’est pas plus mal. Cela devenait pénible que la température sociale du pays se résume à deux entreprises. Même si le secteur pétrolier est en pointe, nous ne sommes pas dans une logique de grève par procuration. C’est sûr que faire grève lorsque l’on achemine du pétrole offre plus de possibilités que de débrayer dans une boulangerie industrielle. Mais tout le monde s’engage : on bloque des routes, une zone industrielle, une voie ferrée… Le mouvement est multiforme. Le cadre installé est très large. La base est invitée à prendre des initiatives. Chacun peut y apporter sa contribution en fonction de ses capacités, faire grève, participer à une action ou simplement manifester le samedi.

    Plusieurs médias évoquent un risque de radicalisation. Quelles en seraient, selon vous, les formes ?

    Le mouvement lycéen me semble un peu fragile. Le manque des débats en son sein limite, pour l’instant, ses potentialités. Le mouvement étudiant reste très en retrait. C’est d’ailleurs curieux d’assister à une mobilisation des lycéens et des salariés, sans les étudiants au milieu. Parmi les salariés, vu le caractère extraordinaire du mouvement, faire des pronostics est très dangereux. Cela dépend aussi du niveau d’arrogance de Sarkozy. Y aura-t-il des changements d’axe dans la mobilisation ? La combativité est forte mais, si rien ne bouge sur les retraites, quels seront ses objectifs ? Le CPE a certes été supprimé après avoir été promulgué mais ce n’était qu’un aspect d’une loi qui a été maintenue dans l’ensemble. Le contexte de la réforme des retraites est différent. Car c’est l’ensemble du texte qui est en cause.

    Au-delà de la réforme des retraites, le mouvement met-il l’accent sur d’autres revendications ?

    La dynamique du conflit va, pour l’instant, croissante. Lors de la dernière journée nationale de mobilisation, nous avons recensé 270 manifestations dans toute la France, y compris dans des endroits improbables, des petites villes. C’est un moment de politisation très fort. Dans les familles, au bistro, dans les ateliers, les gens s’emparent du sujet des retraites. Et la question de la répartition des richesses est au cœur des débats. L’argument essentiel avancé par le gouvernement, la démographie, ne prend pas. Pour les gens, la question centrale n’est pas là, mais dans la part de la richesse consacrée aux retraites. Il existe une perception très forte que, dans une société comme la nôtre, il y a de l’argent : pour la rémunération des actionnaires, des traders ou des grandes fortunes… Le système est perçu comme roulant pour les riches. Quant aux autres, il faut qu’ils s’adaptent. C’est cela qui nourrit le conflit. Quelle forme politique portera, demain, tout cela ? C’est l’éternelle question du débouché politique.

    Pourquoi, malgré des divergences de plus en plus grandes, l’intersyndicale s’est-elle maintenue ? La CGT et l’Union syndicale Solidaires risquent-elles de se retrouver isolées ?

    La puissance du mouvement tient tout le monde, y compris la CGC dont les dirigeants sont plutôt proches de la droite. Le vécu des cadres dans la crise est tel que la CGC est poussé à y participer. Au sein de la CFDT, beaucoup soutiennent le mouvement même si les perceptions du danger de la radicalisation divergent en interne. Les syndicats ont trouvé quelques vertus à l’unité : cela leur confère une certaine utilité et visibilité tout en leur permettant de développer leur discours propre. Cela n’empêche pas, par exemple, la CFDT d’avancer ses pions, comme l’idée d’un régime de retraite à points qui devrait être discuté en 2013. Certains souhaitent la sortie du conflit, sur le thème : on a joué le jeu de la démocratie, mais avec ceux d’en face, on ne peut pas faire plus pour l’instant. Mais ils auront à gérer leurs troupes engagées dans le mouvement. Et en même temps, Sarkozy ne leur a laissé aucun espace. Tout cela les conduit à rester prudent, à éviter une débandade syndicale et à envisager une sortie sans rupture trop manifeste. En réalité, tout cela va dépendre du conflit en lui-même. Le risque, pour Solidaires et la CGT, est d’avoir à gérer les fins de conflits. Solidaires a adopté une position constante et pragmatique – en faveur de la grève générale sachant qu’il faut surmonter bien des difficultés pour y arriver – et ne devrait pas en souffrir. La CGT risque d’être accusée de ne pas avoir mis toutes ses forces dans le mouvement.

    Assiste-t-on à un renouveau du syndicalisme ?

    C’est trop tôt pour le dire. Depuis 1995, les mouvements sociaux n’ont pas renforcé le syndicalisme, dont le taux d’adhésion plafonne à 8% des salariés. Va-t-on assister à un frémissement, à une envie de syndicalisation ? C’est à observer.

    Recueilli par Ivan du Roy

    Notes

    [1] Chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales, spécialiste du syndicalisme (IRES).

  • Le vote d'une réforme inique ne la rend pas plus légitime

    rubon1.jpgContre un mouvement social d'une ampleur exceptionnelle et une opinion publique hostile, le Parlement a adopté hier la réforme Woerth-Sarkozy. Malgré le vote du Parlement, cette réforme est toujours aussi illégitime.

    Illégitime, car le candidat Nicolas Sarkozy avait déclaré en 2007 ne pas vouloir toucher à l'âge de départ à la retraite, et n'a donc pas reçu mandat pour le faire. Illégitime, par l'affairisme de ses promoteurs, Eric Woerth et ses affinités avec la fortune Bettencourt, Guillaume Sarkozy, dirigeant de Malakoff-Médéric, qui profite de la réforme pour lancer un fonds de retraite par capitalisation. Illégitime, par le refus de toute négociation avec les syndicats. Illégitime, car cette réforme pénalise surtout les femmes, les jeunes, les ouvriers. Illégitime enfin, car elle signifie la soumission à la loi des marchés financiers et des agences de notation. Tout cela pour sauver la notation AAA de la France !

    Le gouvernement et les parlementaires ont montré, à cette occasion, comment on peut allier l'injustice sociale à l'autoritarisme antidémocratique. Le Parlement a même aggravé le projet gouvernemental en prévoyant pour 2013 une 'réforme systémique' ('retraite par points' ou 'comptes notionnels'), synonyme de nouvelles régressions.

    Un système par points, déjà en vigueur dans les régimes complémentaires de l’ARRCO et de l’AGIRC, est un système à cotisations définies qui permet d'ajuster par de simples mesures réglementaires le niveau du point, donc des pensions. Le système par comptes notionnels, quant à lui, sous une apparence de transparence, vise en réalité à accroître encore l'individualisation des droits, faisant dépendre le niveau de la pension du seul montant des cotisations versées par la personne. Il s'ajuste automatiquement, sans débat social, à mesure que l'espérance de vie augmente. Dans les deux systèmes, les ajustements étant permanents, le salarié ne peut pas connaître le taux de remplacement de son salaire avant la liquidation de sa retraite. 

    En janvier dernier, le Conseil d’orientation des retraites avait reconnu que ces systèmes sont incapables de faire face à un choc démographique ou économique, et que leur mise en application provoquerait à terme une nouvelle baisse des pensions d’environ 20 %.

    Une autre réforme demeure plus que jamais nécessaire. Une réforme progressiste, qui passe au contraire par un rééquilibrage entre la rémunération du capital et celle du travail, qui a perdu près de 200 milliards d'euros actuels par an en 20 ans. Faire cotiser les profits permettra de restaurer la retraite à 60 ans à taux plein, tout en réduisant les inégalités entre retraité-e-s. Attac poursuit résolument son engagement dans le mouvement multiforme de la société pour empêcher la mise en oeuvre de la réforme Woerth-Sarkozy, et imposer une réforme conforme aux intérêts de la grande majorité.


    Attac France, Paris, le 28 octobre 2010

  • Construire la solidarité financière avec les grévistes : Attac s'engage

    rubon1.jpgLa mobilisation citoyenne contre la réforme des retraites s'enracine. Les manifestations, massives et unitaires, vont continuer, mais n'ont pas suffi à faire reculer un pouvoir autiste qui gouverne pour les marchés financiers et refuse d’écouter la société.

    Soutenus par la très grande majorité de la population, les grévistes et les citoyens engagés dans le mouvement recherchent de nouveaux modes d’action pour se faire entendre. Ils poursuivent la résistance, dans l’éducation nationale, les lycées et universités, la SNCF et les aéroports, les raffineries et les ports, le transport routier, dans d’innombrables grandes, moyennes et petites villes de France. Les actions unitaires et pacifiques de blocage se multiplient, malgré le durcissement de la répression. L’adoption de la réforme par l’Assemblée et le Sénat n’y changera rien. Le vote d'une réforme injuste et illégitime, contre la volonté populaire, est un déni de démocratie inacceptable. Le mouvement social, qui refuse cet état de fait, est profondément ancré dans la société et s'inscrit pour durer.

    La première solidarité est bien sûr de participer aux grèves, aux manifestations et aux actions. Mais tout le monde ne peut pas faire grève. La solidarité financière peut être elle aussi décisive. Il faut aider les grévistes à tenir, pour obliger le pouvoir à céder. Les initiatives, déjà nombreuses (voir le site « Solidaires pour une grève efficace » http://www.bizimugi.eu/grevesolidaire), doivent se multiplier.

    Les comités locaux d'Attac et tous les adhérents doivent jouer un rôle important dans le développement de la solidarité avec les grévistes dans les jours qui viennent. De nombreux syndicats, d'entreprise, de branche ou au plan national, appellent à la solidarité citoyenne : il faut le faire savoir et organiser partout cette solidarité. Tous ensemble, nous pouvons mettre en échec l'arrogance et le mépris de ce gouvernement.

    Quelques adresses utiles pour envoyer les chèques de soutien :

    CGT Solidarité Luttes Retraite, CGT, 263 rue de Paris, 93516 Montreuil Cedex

    Union Syndicale Solidaires, "Solidarité grévistes retraites", 144 Boulevard de la Villette, 75019 Paris

    CGT Chimie (FNIC), 263 rue de Paris, Case 429, 93514 Montreuil Cedex.

    Coordination CGT TOTAL, à l'attention de Christine KIPFER, Bureau A0102, 24 cours Michelet, La Défense 10 92069 PARIS LA DEFENSE CEDEX

    SUD-Chimie, 6 rue Louis Blanc, 76100-ROUEN

    Section CFDT, Raffinerie Total Feyzin, BP 6, 69551 Feyzin, ordre du chèque « Solidarité »

    Intersyndicale CGT-CFDT Raffinerie de Grandpuits, 77720 Mormant Cedex (paiement possible en ligne sur le site http://www.raffineriegrandpuits.fr/ )


    Attac France, Paris, le 25 octobre 2010

  • Le point de fusion des retraites

    logo-30.gifPeut-être plus qu’aucune autre, la présente affaire des « retraites » se prête-t-elle à illustrer ce propre des grands conflits sociaux qui est de porter au jour des mécontentements bien au-delà de l’objet circonscrit de la « réforme » en débat. Seul l’élargissement de perspective qui permet de faire entrer le cortège de ces motifs latéraux, et en fait principaux, dans le tableau d’ensemble peut en livrer le sens, celui-là même que les gouvernants se refusent obstinément à voir, bien aidés il est vrai par la cohorte des experts amicaux, eux aussi adeptes de la « réduction technocratique » et surpris de ne rien comprendre à ce qui se passe sous leurs yeux. Si cependant, et pour le malheur de tous ces mal-comprenants, la question des retraites offre une caractéristique singulière, c’est bien celle de faire passer avec une parfaite continuité des questions les plus techniques de la plomberie financière des pensions aux questions les plus politiques des formes mêmes de notre vie sociale – de ce point de vue, on ne pouvait pas mieux, ou plus mal !, choisir le lieu de l’affrontement, selon le degré, au choix, de rouerie ou de bêtise qu’on prêtera aux « réformateurs ».

    Une « réforme », mais pour qui ?

    Dans une économie sous la domination presque entière de la finance, il ne faut pas s’étonner que le maillon décisif qui fait passer de la « technique » à la politique soit précisément la question de la financiarisation. Il y a davantage lieu en revanche d’être surpris que l’intimité des liens entre la réforme des retraites et « la finance » ne soit pas davantage apparue pour ce qu’elle ne peut pourtant manquer d’être, à savoir une invraisemblable aberration dans une période où, précisément, nous n’en finissons pas d’écoper une crise financière de format séculaire. Par une de ces dissonances cognitives qui disent tout du désordre intellectuel dans lequel vit l’actuel président, il a donc été possible et de menacer la finance, agences de notation en tête, de toutes les foudres de Toulon, et de justifier la réforme des retraites par l’impératif du triple-A de la dette publique française… Mais le spectacle en soi consternant de l’inconséquence d’un président en plein chaos mental ne vaudrait pas une seconde d’attention s’il ne venait souligner par un formidable raccourci – la retraite contre le triple-A – le degré auquel les intérêts fondamentaux du corps social ont été subordonnés à ceux des opérateurs des marchés.

    Ainsi par un monstrueux dérèglement dont aucun des habituels curés de la « démocratie » ne semble s’être aperçu, nous assistons à cette situation proprement ahurissante dans laquelle un gouvernement prétendument légitime tente de s’adresser simultanément à deux communautés parfaitement hétérogènes et dont les intérêts sont radicalement antagonistes, à savoir la communauté politique nationale des citoyens et la communauté extra-politique (quoique politique elle le soit mais à sa manière bien à elle) et extra-nationale des créanciers internationaux, le comble du dérèglement venant de ce que, de plus en plus, les arbitrages des politiques publiques sont rendus en faveur de la seconde de ces communautés et contre la première. Dans cette affaire, le spectacle guignolesque d’un pouvoir qui s’aplatit en fait devant les forces qu’il ne menace qu’en mots est quantité négligeable comparé à cette configuration inédite de la politique moderne dans laquelle nous a fait entrer la libéralisation financière internationale. Car on croyait le peuple souverain la seule communauté de référence de l’Etat, son ayant-droit exclusif, l’unique objet de ses devoirs, et l’on aperçoit comme jamais à l’occasion de la réforme des retraites que, contrairement à de stupides idées reçues, le pouvoir politique ne gouverne pas pour ceux dont il a reçu la « légitimité » – mais pour d’autres. Il y a donc un tiers intrus au contrat social et l’on découvre que, littéralement parlant, c’est lui qui fait la loi – et tous nos vœux accompagnent les justificateurs de la « légitimité du mandat » et de ce que « ce n’est pas la rue qui gouvernera », car on se demande bien quelle autre solution il reste, à part la rue à prendre, pour objecter à cette sorte de scandale.

    La suite sur le blog de Frédéric Lordon : http://blog.mondediplo.net/2010-10-23-Le-point-de-fusion-des-retraites 

    Ci-dessous les têtes de chapitres de son article :

     

  • Retraites : infos luttes à venir

    Actions du vendredi 22 octobre :

    - 8 h 00 : Porte de Paris, environ 200 manifestants (salariés en grève, retraités, lycéens, ...) ont répondu à l'appel de l'intersyndicale et de Solidaires 86 à la Porte de Paris. Filtrage de la circulation. Impossible de faire un feu de palettes : la police les retire du feu.
    - 9 h 30 : soutien aux personnels de la Médiathèque en gève depuis 13 jours et en AG à 10h00. Ils reconduisent la grève à samedi : environ 40 % de grévistes en grève tournante.
    - 10 h 30 : soutien aux lycéens de "Victor Hugo" qui bloquaient leur lycée (environ 300 lycéens).
    12 h 30 : environ 150 personnes dont les cheminots qui avaient amené le barbecue et les saucisses sont allés soutenir les personnels du CHU de Poitiers. AG sur le parvis du CHU : ils reconduisent la grève pour les 2 jours qui suivent.
    18 h 00 : Rendez-vous était donné sur le parking du centre commercial d'Auchan pour opération péage gratuit (péage Poitiers-Sud). Cette opération a été décidée à l'AG des étudiants.
    (Infos Solidaires 86)

    Calendrier d'actions pour les prochains jours :

    - Lundi 25 octobre : Rassemblement à Chauvigny à 17 h 30 à la mairie
    Mardi 26 octobre : Opération "zone commerciale morte" de 16 h 30 à 18 h 30
    RV parking Bois d'amour
    Jeudi 28 octobre : Journée nationale de grèves et de manifestations     
    A Poitiers : Départ : 10 h 00, ZUP, Place de Provence - Arrivée : Préfecture
    Mercredi 3 novembre : Rendez-vous devant "Vitalis", Blocage de 7 à 9 h (lien avec l'intersyndicale)
    Samedi 6 novembre : Journée nationale de grèves et de manifestations
    Poitiers : Départ : 10 h 00, Promenade des cours - Arrivée : Préfecture