Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Le 12 octobre : un tournant dans la mobilisation citoyenne contre l'injustice et le déni de démocratie

    rubon1.jpgCe mardi 12 octobre marque un tournant dans la lutte engagée depuis plusieurs mois contre la réforme des retraites. L'ampleur des manifestations – avec 3,5 millions de manifestants - dépasse celle, déjà historique, du mouvement contre le CPE en 2006. Le rapport de forces pourrait bien être en train de basculer. Dans plusieurs secteurs clés de l'économie – transports, services publics, ports, raffineries... - et dans de nombreuses entreprises, les salariés votent la reconduction de la grève. La perspective du blocage de l'économie française devient crédible. En outre de nombreux lycéens et étudiants sont descendus pour la première fois dans la rue ce mardi. Ils ont compris que la réforme des retraites bouchait encore un peu plus leur avenir. L'extension du mouvement dans la jeunesse, si elle se poursuit dans les jours à venir, peut renforcer encore les prochaines manifestations.


    Le gouvernement crie à la surenchère et à la politisation. François Fillon déclarait hier à l'Assemblée nationale : "la voix de ceux qui manifestent et qui font grève doit être entendue (…) Mais en démocratie, la voix du Parlement aussi doit être entendue". Quelle démocratie, alors que Nicolas Sarkozy avait déclaré avant son élection ne pas vouloir remettre en cause la retraite à 60 ans ? Alors qu'une écrasante majorité de la population rejette cette réforme et soutient le mouvement ? Le vote du Sénat, après celui de l'Assemblée nationale, est totalement illégitime. Les élus du peuple usurpent leur mandat, en approuvant une réforme exigée par le Medef et les spéculateurs financiers contre l'immense majorité des citoyens.

    L'autisme de MM. Sarkozy, Fillon et Woerth et de leur majorité parlementaire porte l'entière responsabilité du durcissement probable du mouvement dans les jours à venir. On ne gouverne pas impunément pour les privilégiés et les spéculateurs au mépris des droits sociaux et de la démocratie. Attac soutient toutes les initiatives – grèves, manifestations, actions symboliques, blocages pacifiques... - qui hissent le mouvement social à la hauteur de l'intransigeance gouvernementale. Nous serons à nouveau dans la rue ce samedi 16 octobre. Face à la volonté populaire aussi clairement exprimée, le gouvernement doit se soumettre ou se démettre. Il doit retirer immédiatement son projet de réforme des retraites.


    Attac France, Paris, le 13 octobre 2010

     

  • Près de 40 000 manifestants à Poitiers...

    Très, très grosse manifestation hier mardi 12 octobre à Poitiers. Plus que pendant le CPE, plus qu'en 1995, plus que jamais, la population a répondu présent.
    A Châtellerault, même chose, avec une très forte présence des entreprises (grosses ou petites) du secteur privé, les salariés, les retraités, les jeunes (du lycée Branly, bloqué au petit matin, puis de Berthelot) 6 000, 7 000 , 8 000 ? personnes ont défilé dans les rues de la ville.

    La reconduction a été décidée chez les cheminots, dans les établissement scolaires et ailleurs, ça frémit. Chez les étudiants, une grosse délégation était présente hier et des lycéens se sont joints au cortège.

    Les actions et manifestations à venir :

    - Mercredi 13 octobre :
    - 8 h 30 : manif des cheminots Porte-de-Paris.
    - 14 h : opération « blocage de l'économie » à l'appel de l'union syndicale Solidaires 86, au départ du parking du restaurant universitaire Rabelais.
    - 17 h 30 : réunion intersyndicale publique, à la Maison du Peuple, « pour évoquer la suite du mouvement ».

    - Samedi 16 octobre :
    - 10 h : manifestation à Châtellerault, départ de la Manu.
    - 10 h 30 : manifestation à Poitiers, départ Porte-de-Paris, arrivée au parc de Blossac.

  • Retraites : un problème d’arithmétique divise les Français

     

    D’un côté : Sarkozy, Fillon, Woerth, les parlementaires UMP, le MEDEF et pas mal d’éditorialistes qui affirment que, pour des raisons démographiques, il ne sera bientôt plus possible de financer les retraites par répartition.
    De l’autre côté : des ingénieurs, des syndicalistes, des artisans, des agriculteurs, des commerçants, des ouvriers, des économistes, des étudiants, des lycéens qui, après calcul, affirment qu’il ne sera pas très difficile de financer les retraites par répartition, même dans 40 ans.

    Qui a raison ? Qui a tort ? Les calculs sont-il compliqués ?
    Des professeurs de mathématiques ont voulu en avoir le cœur net. Ils ont soumis la question, sous la forme d’un problème d’arithmétique, à un millier d’élèves de classes de 6ème.

    Ils sont partis des données incontestables suivantes :
        - au cours des 40 dernières années, avec une croissance annuelle moyenne de 2%, le PIB est passé de 1000 à 2000 milliards d’euros
        - au cours des 40 ans prochaines années, le nombre de personnes de plus de 60 ans va en gros doubler
        - dans l’hypothèse où, sur les 40 prochaines années, la croissance serait seulement de 1% en moyenne annuelle (le gouvernement promet 2% et plus, afin de faire reculer le chômage), le PIB passerait de 2000 milliards en 2010 à 3000 milliards en 2050

    Les professeurs ont convenu que les 2000 milliards seraient représentés par un gâteau de 2000 grammes et les 3000 milliards par un gâteau de 3000 grammes.
    Ils ont soumis l’énoncé suivant aux élèves :
    « En 2010, dix salariés produisent un gâteau de 2000 grammes, à partager avec 4 retraités. En 2050, dix salariés produiront un gâteau de 3000 grammes à partager avec 8 retraités.
    Calculer le poids de la part de gâteau de chaque personne, en 2010 et en 2050. La part de chacun en 2050 sera-telle plus petite qu’en 2010 ? »
    99 % des 1000 élèves ont répondu :
        - en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)
        - en 2050, la part de chacun sera de 167 g (3000 : 18)
        - en 2050 la part de chacun aura donc augmenté par rapport à 2010

    Aucun élève de 6ème n’a donc trouvé le même résultat que Sarkozy, Fillon et Woerth au problème de partage du gâteau !

    Profitant du débat « Quel avenir pour les retraites ? », entre Xavier Bertrand et Bernard Thibault à Lyon le 25 septembre 2010, quelques-uns de ces professeurs ont demandé à Xavier Bertrand si les résultats trouvés par les 1000 élèves étaient justes ou erronés.
    Le secrétaire général de l’UMP a reconnu que les résultats trouvés par les élèves de 6ème étaient justes, mais que l’énoncé du problème aurait du préciser que dans les 40 années à venir, une partie de l’accroissement des richesses devra être consacrée à l’augmentation des dépenses de santé et à celles liées à la dépendance (le 5ème risque).
    Nous avons donc refait les calculs, en réservant sur le gâteau de 2050 : 100 milliards de plus pour la santé et 100 milliards pour la dépendance.
    Donc, comme si le gâteau de 2050 ne pesait plus que 2800 grammes.
    Résultats du nouveau calcul :
        - en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)
        - en 2050, la part de chacun sera de 155 g (2800 : 18)
        - en 2050 la part de chacun aura … toujours augmenté par rapport à 2010 !

    Les explications du secrétaire général de l’UMP n’étant toujours pas satisfaisantes, nous invitons tous les citoyens à réfléchir à la question suivante : « A votre avis, pourquoi Sarkozy, Fillon, Woerth, Copé, Bertrand et les parlementaires UMP font semblant de ne pas savoir calculer ? ».

    André Martin, Co fondateur du site 
    http://www.retraites-enjeux-debats.org/

     

  • Manifestations le 12 octobre…

    Précisions :

    - Rendez-vous à Châtellerault :

    - mardi 12 octobre 2010 à 10 h : Zone Industrielle Nord devant SPIRAX-SARKO (ex.Leaderprice), grande journée de grèves et de manifestations (départ possible à 9 h 30 devant la mairie de Châtellerault en cortège de voitures). Départ et retour Zone Industrielle Nord.

    Rendez-vous à Poitiers

    - journée de grève et de manifestation contre la réforme des retraites. Manifestation à 14 h, Pôle Emploi (Grand Large), arrivée prévue Porte de Paris.

  • Des dépenses militaires dans la plus grande discrétion

    Sur le blog de Philippe Leymarie (http://blog.mondediplo.net/2010-10-07-Des-depenses-militaires-dans-la-plus-grande) retour sur les dépenses élyséennes en matière de transport (!) sur les nouvelles dépenses pour moderniser notre (très chère) dissuasion nucléaire et sur Dassault…

    Cadeau pour Dassault

    Encore plus fort : le « chèque-cadeau », ou en tout cas la belle rallonge accordée tout récemment au groupe Dassault. Pour assurer à l’avionneur un plan de charge minimal, en l’absence de tout succès de la vente à l’export du chasseur Rafale, le ministère français de la défense anticipe ses propres acquisitions, pour un coût supplémentaire de 800 millions : la préparation de la loi de finances 2011 a contraint le ministère à admettre ce tour de passe-passe, mais personne ne souhaite s’étendre sur le sujet, et surtout pas Le Figaro...

    Ainsi, une commande de 11 appareils par an sera inscrite au budget entre 2011 et 2013 : au lieu des 22 chasseurs qu’il était prévu d’acquérir sur l’ensemble de cette période, 33 seront livrés, soit 11 machines de plus que prévu initialement. Mais le ministère, dont les crédits sont en baisse, va devoir du coup retarder d’autres programmes, qui étaient sur les rails pour les prochains budgets, comme la rénovation des Mirage 2000D, la commande des ravitailleurs multirôles MRTT, ou le financement des programmes de drones.

    Dassault assure que ces Rafale auraient été commandés de toute façon par l’armée de l’air française, et qu’il s’agit simplement – avec ce « décalage » – de sauvegarder la chaîne de production, et donc un savoir-faire. Reste que le soutien de l’Etat français à cet avionneur unique, monopoliste, dont l’activité militaire repose sur la seule commande publique, apparaît comme un coup de pouce de plus au groupe privé Dassault.

    Serge Dassault, son patron, est aussi sénateur UMP, et possède notamment le quotidien gouvernemental Le Figaro. Il s’apprête, apparemment – avec la bénédiction, voire sur commande de l’Elysée – à prendre possession du quotidien populaire Le Parisien.