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  • Retraites : Les actions continuent à Poitiers

    - Mercredi 3 Novembre  : action de blocage des bus de ville Vitalis Poitiers menée par l'intersyndicale hier.

     Manifestations Samedi 6 novembre :

    - A Poitiers : rendez-vous à 10 h 00, Promenade des Cours.
    - A Châtellerault : rendez-vous à 10 h, à la Manu. 
      La mobilisation doit continuer ! Soyons nombreux.
      
    L'intersyndicale 86 se réunira vendredi 5 novembre à 10 h 00 afin de déterminer la suite du mouvement sur le département de la Vienne. L'intersyndicale nationale se réunira jeudi 4 novembre.
     
    Site des luttes 86 : http://infodesluttes86.fr

     

  • Le FMI exhorte les Etats à se préparer à une faillite du type de celle de Lehman Brothers

    Si le FMI l'affirme

     

    Journal Le Monde du 3 novembre 2010.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté, mercredi 3 novembre, les grandes économies mondiales à se préparer à gérer les implications d'éventuelles nouvelles faillites de grandes institutions financières, à l'image de celle de la banque Lehman Brothers en 2008, considérée comme le début de la crise qui a frappé l'économie mondiale.Dans un document appelé "Conséquences des réformes de la régulation sur les institutions financières grandes et complexes", le FMI a appelé à une "coordination mondiale pour établir des mécanismes efficaces de démantèlement et de partage des tâches pour gérer les institutions multinationales en faillite".

    Ces mécanismes n'existent pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans, quand la gestion de la crise connue par la banque d'affaires américaine avait été compliquée par le manque de communication entre les régulateurs de la multitude de centres financiers dans lesquels elle était active. Or "les faillites futures sont inévitables", a souligné l'institution. "Un accord sur les régimes transnationaux de démantèlement doit être une priorité élevée", et"avancer sur ces questions exigera un engagement politique aux plus hauts niveaux", a-t-il considéré.

    "C'est une priorité essentielle, à notre avis au FMI, que les grands centres financiers se mettent d'accord sur un cadre et sur les principes de coordination, les procédures, qui seraient en place pour gérer les risques de faillite comme  celle de Lehman", a expliqué à la presse l'auteure principale de cette note, Ceyla Pazarbasioglu.

  • Répression à La Poste

    Une pétition est mise en ligne pour réclamer la relaxe des postiers du centre de tri de Bègles qui passent au tribunal le 05 novembre prochain à 9 h à Bordeaux.
     
    Cette pétition peut (doit) être signée rapidement à l'adresse suivante : 
    http://relaxepostiers.rezisti.org 

    Merci pour eux.

  • Le réveil français

    logo-30.gifEditorial du Monde Diplomatique de novembre 2010

    Jamais la France n’a connu semblables manifestations depuis quarante ans. La personnalité de M. Nicolas Sarkozy, son arrogance, son souci d’écraser l’« adversaire » ont permis que se rassemble contre lui un très large front. Mais la houle et les foules ne sont pas enfantées par les foucades d’un homme. Elles répondent à un choix de civilisation injuste opéré, au prétexte de la crise financière, par des gouvernements européens dont la palette partisane va de la droite décomplexée à la gauche qui capitule. En Italie, M. Silvio Berlusconi ne fait ni davantage ni pire que les socialistes Georges Papandréou en Grèce ou José Luis Zapatero en Espagne. Tous mettent en danger les services publics et la sécurité sociale. Tous, pour complaire à des agences de notation, prétendent faire payer aux salariés ce qu’a coûté au pays le saccage perpétré par les banques. Lesquelles continuent de se repaître, préservées de toute obligation de se montrer « courageuses » et solidaires des générations à venir.

    Ce n’est pas « la rue » qui s’ébranle, c’est le peuple français qui remonte en scène. Aucune légitimité des gouvernants ne saurait être opposée à sa protestation. L’Assemblée nationale a été élue dans la foulée d’une campagne présidentielle au cours de laquelle M. Sarkozy a dissimulé ses intentions relatives à une réforme des pensions, présentée après coup comme le « marqueur » de son quinquennat. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer », proclamait-il quatre mois avant d’être élu. Un an plus tard, évoquant l’éventuel report de ce droit, le nouveau président de la République insista : « Je ne le ferai pas (...). Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour faire cela. Et ça compte, vous savez, pour moi. » Déjà gouvernés par un traité constitutionnel européen qu’ils ont rejeté massivement par référendum et que les élus de droite (épaulés par quelques socialistes) ont alors imposé par voie parlementaire, les Français manifestent également contre l’autoritarisme méprisant du pouvoir.

    Les jeunes ont compris ce qui les attend. A mesure que le capitalisme enchaîne les crises, il durcit sa logique. Pour qu’il tienne, la société doit craquer davantage : évaluations permanentes, concurrence entre les salariés, fatigue au travail (lire « “Métro, boulot, tombeau” »). La dernière mouture du rapport Attali recommande désormais le gel du salaire des fonctionnaires jusqu’en 2013, le transfert sur les malades d’une partie de la charge financière des affections de longue durée (cancer, diabète), le relèvement du taux de la TVA ; le tout bien sûr en conservant le « bouclier fiscal ». « Nous avons devant nous dix ans de rigueur », a promis avec gourmandise l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand, qu’à coup sûr la rigueur épargnera.

    Le 7 octobre dernier, un manifestant lycéen expliqua le sens de son combat : « Au début, on a la formation : c’est l’école. Après on travaille : c’est le plus dur. Et après, la retraite : la récompense. Si on nous enlève la récompense, qu’est-ce qui nous reste ? » Les libéraux ironisent sur ces jeunes étrangement soucieux de leur retraite. Ils ne mesurent pas qu’une telle angoisse vaut réquisitoire des politiques qu’ils ont conduites depuis trente ans, et qui débouchent sur cet avenir sans espoir. Les cortèges et les grèves constituent le meilleur moyen d’inverser un tel destin.

    Serge Halimi, novembre 2010.