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  • L'appel d'air de Dakar

    rubon1.jpgLe Forum social mondial de Dakar débute le 6 février dans une situation paradoxale. Le néolibéralisme impose sa violence comme jamais, les citoyens payent la crise au prix fort et l'industrie financière continue à prospérer, sans qu'aucune mesure de régulation internationale ne se dessine réellement. Une situation que nous dénonçons dans le mouvement altermondialiste depuis 10 ans en portant des alternatives, dans les forums sociaux et les luttes que nous menons. Et pourtant, on ne peut que constater notre difficulté à mener un mouvement citoyen de masse et à imposer nos idées en Europe. En témoigne le dernier Forum social européen à Istanbul en juillet, au succès mitigé.
    Faut-il dès lors s'en détourner ? Non, car il n'existe pas d'autre convergence internationale des mouvements sociaux à même de contre-carrer l'idéologie en place. Face à ce qui apparaît comme une “crise systémique du capitalisme” pour ses organisateurs, le Forum de Dakar représente un espace où se dessine des formes plurielles de dépassement du système. Nous avons déjà remporté une victoire idéologique, dans le sens où beaucoup de nos idées se sont imposées dans l'espace public et même dans les discours des élites politiques. Et si le forum social européen rencontre certaines difficultés, le Forum social mondial de Belem a réuni en 2009 plus de 100.000 personnes dont beaucoup de jeunes et témoigne de la force du mouvement altermondialiste, en particulier en Amérique latine. Un mouvement qui s'est enrichi des luttes écologistes, en particulier depuis le sommet de Copenhague. Au Forum de Dakar, la souveraineté des peuples sur leurs ressources naturelles sera une question centrale. Ce sera également un moment important pour préparer le sommet de Johannesburg sur le réchauffement climatique et Rio +20, 20 ans après le "Sommet de la Terre" des Nations unies à Rio de Janeiro.
    Le Forum de Dakar permettra sans doute de renforcer les mouvements locaux et leur convergence. Ce qui est d'autant plus important que l'Afrique risque de payer un lourd tribut à la crise du capitalisme. Elle illustre l'échec de trois décennies de politiques impérialistes et néolibérales sous la houlette des pays riches, de leurs multinationales, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, elle est surtout le prochain territoire d’expansion du capitalisme. Une journée entière sera consacrée à la diaspora africaine et, en prélude du Forum, des caravanes sillonneront l'Afrique de l'Ouest et partiront à la rencontre des populations avant de rallier Dakar. Le Forum de Dakar est également un espace de construction des mobilisations internationales. Face au directoire mondial qu'est devenu le G20, le Forum est une des étapes pour préparer la mobilisation en France en 2011. Une présence forte des mouvements sociaux européens y est attendue : ce sera pour eux l'occasion d'apprécier d'autres façons de militer, de mettre la culture aux coeur des luttes et d'enrichir les liens avec des mouvements écologistes, paysans, locaux... trop peu présents dans les forums européens et pourtant essentiels pour construire un mouvement social capable de faire face à l'Europe néolibérale. C'est donc un appel d'air que le Forum de Dakar représente pour nous. 

    Aurélie Trouvé, co-présidente d'Attac France, L'Humanité Dimanche.

  • Oser, Résistez ! Résister, c'est créer

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    Festiv’attac : c'est le jour J !

    Résister : « ne pas céder sous l’effet de, se défendre contre, se révolter contre ».

      Depuis des années les « bien-pensants » et les profiteurs du capitalisme nous annoncent la « fin de l’histoire » et voudraient nous interdire toute révolte, toute revendication, de douter même, au prétexte qu’il n’y aurait pas d’autres choix, pas d’autres solutions.

    Pourtant, dans le monde entier et dans tous les domaines de la vie sociale, des résistances s’organisent. Dans cet esprit, nous consacrons un festival aux initiatives locales de résistance afin de participer à la déconstruction de cette idéologie et, ainsi, la combattre.

      Face à ce système arrogant, qui n’a été sauvé que grâce à l’intervention des États, qu’ils dénoncent par ailleurs, il est temps de penser, vivre et agir autrement, car un autre monde est non seulement possible, mais nécessaire et urgent.

    Pour l'organisation matérielle du Festiv'Attac, au moment de son démarrage, 
    Merci de venir nous donner un coup de main ou de dire si vous pourrez être disponible pendant les 15 jours qui viennent.

    Le programme complet, c'est ici : Programme Festiv'Attac.pdf

     

    Samedi 08 janvier - 17 h 30 à 20 h (Mairie de Poitiers)

    Ouverture du Festiv’attac

    Présentation des manifestations entrecoupée  de  musique, théâtre et danse. Un pot sera offert par la mairie de Poitiers pendant la présentation.

    Musique  Klezmer avec « Les pompes en l’air »Avec un accordéon, un violon, une clarinette et un basson, les « Pompes en l’air » vous proposent de redécouvrir le répertoire de la musique traditionnelle juive et musique des Balkans.

    Théâtre avec la compagnie « La scourba » Présentation de leur création « l’affaire sottenlong ». Théâtre réaliste et burlesque dans l’esprit du théâtre de rue, sur un sujet d’actualité « brûlante ».

    Samedi 08 janvier - 20 h 30

    Bar « Le plan B » (30-32 bld du grand cerf) 

    Soirée festive

    Le plan B, c’est quoi ?

    Un bar coopératif où vous pouvez déguster des boissons régionales et équitables, apprécier le vin sans pesticide, consulter des titres de la presse indépendante, écrire sur les murs, admirer des créations plastiques,  bavarder, danser, débattre et même, paraît-il, prendre la parole ! Planchette de produits locaux (fromages, charcuterie…) 

    Fred Abrachkoff. Une nouvelle fois, l’humoriste le plus désagréable de Poitiers se plaît à soutenir des causes perdues au lieu de réunir les fonds nécessaires à la construction d’une entreprise rentable et si possible immorale, polluante et délocalisable. Cette aberration du spectacle ne mérite pas mieux que ce qui lui arrive. 

    Groupe « I’IImprobable » improvisations musicales et dessinées.  Le lieu, le public, l'atmosphère sont des sources d'inspiration pour le pianiste, le batteur et le dessinateur. Le dessin est vidéo projeté. Tout s’invente en direct, au fur et à mesure. Chacun est à l’écoute  de l’histoire qui s’écrit dans un suspense à chaque fois différent. Des accidents s’invitent et intègrent les histoires pour que celles-ci deviennent toujours plus uniques  !

  • Pour le climat : une taxe sur les transactions financières

    rubon1.jpgCancun a sauvé pour le processus onusien de négociation climatique. Pour le reste, l’accord trouvé au Mexique en décembre 2010 reste très en-deçà des pas nécessaires pour lutter véritablement contre le changement climatique.

    La célébration, quasi unanime, de l’accord de Cancun, constitue en soi un évènement étrange. Nombre de mouvements sociaux, souvent déjà fermement engagés dans la recherche de solutions, se sont trouvés sans voix devant cette déferlante d’applaudissements alors que le texte ne répond pas aux engagements minimaux pour faire face à la crise climatique.

    La feuille de route, élaborée à Bali en 2007, devant conduire à une nouvelle phase d’engagement de réduction des émissions après 2012 et le protocole de Kyoto de 1997 lui-même, semblent appartenir à la préhistoire, aux mots à éviter pour ne pas fâcher. Après une rude bataille de certains pays pour que soit pris à Cancun l’engagement précis d’un renouvellement du protocole, le texte évoque certes une telle étape, malgré l’opposition explicite du Japon et de la Russie, mais il laisse un flou tel qu’il n’est pas exagéré de penser que ce protocole pourrait être enterré.

    Le texte de Cancun, en l’état, n’ouvre pas d’espace pour une inversion de la courbe du réchauffement climatique qui, en l’absence des réductions nécessaires mises en évidence par des rapports scientifiques successifs, conduirait à un réchauffement de l’ordre de +4°C à +6°C. Face à ce désastre, le communiqué final n’a pas même repris, dans les « éléments des accords », les 2°C maximum d’augmentation de température ; ils sont simplement évoqués comme une question à propos de laquelle il convient de « travailler ».

    Quel sens alors donner à l’enthousiasme des États et de nombre d’ONG ? La séance finale fut d’abord certainement un grand moment de catharsis après l’échec médiatisé de la conférence de Copenhague. Nous pouvons en déduire qu’il ne s’agit là que d’une façade, de belles images pour la presse internationale et d’une justification pour les délégations de retour dans leur pays. Il y a cela bien sûr mais il y a plus. Les délégations des pays du Sud, celles des pays les plus pauvres en particulier, soumises à de multiples pressions et n’ayant pourtant obtenu aucune garantie réelle en échange d’engagements toujours plus importants, ont applaudi pour la plupart la poursuite du processus onusien. Les Nations unies sont la seule tribune, la seule arène où ils peuvent s’exprimer. L’absence d’accord aurait renforcé encore tous ceux, qui tout en célébrant, dans les mots, le multilatéralisme - un multilatéralisme entre soi - , considèrent les Nations unies comme une machine bureaucratique de trop, dont il faut réduire le poids. Ceux-là ont tout fait pour que ce texte ne soit pas le produit d’un compromis : les options des différentes parties n’ont pas été intégrées, c’est un compromis-consensus entre quelques-uns obtenu dans des réunions feutrées, sur le modèle si efficient des négociations de l’Organisation mondiale du commerce ! Malgré cela, ne pas avoir éliminé le processus onusien est le seul véritable point positif de Cancun.

    Ce sommet de Cancun, bien plus encore que celui de Copenhague, est pris dans la tourmente de la crise globale et l’évanouissement de l’espoir d’en sortir par quelques mesures cosmétiques. Comme attendu, il a aussi buté sur les financements, les États-unis ayant fait preuve en la matière d’une extrême intransigeance. Le texte de Copenhague avait mentionné la création d’un Fonds vert, des financements rapides d’ici 2012 et des financements nouveaux, pour arriver à 100 milliards de dollars par an en 2020. Jusqu’ici ce sont quelques millions qui ont été vaillamment engagés. Le Fonds vert est certes créé mais aucun financement n’est véritablement prévu, car aucun des nouveaux outils envisagés n’a pu voir le jour, ni la taxe sur les transports aériens, ni celle sur les transports maritimes.

    Quant aux recettes obtenues de la vente aux entreprises des crédits d’émission à partir de 2013, les décisions européennes annulent cette source : près de 90% des entreprises soumises aux quota d’émission en seront exonérées jusqu’en 2020 ; c’est la compétition qui prime ! En terme d’argent public, il ne reste plus qu’à puiser dans les maigres ressources de l’aide au développement, au mépris du texte onusien qui demande des financements additionnels.

    Faute d’argent public, ce sont les capitaux privés et les financements par les marchés du carbone qui devraient fournir pour l’essentiel l’argent nécessaire. C’est une des raisons pour lesquelles le texte de Cancun laisse ouverte la possibilité de créer de nouveaux marchés du carbone, sur la forêt, sur les sols. Pourtant, un tel marché européen, mis en place en 2005, s’est révélé d’une grande inefficacité écologique et, pire, un lieu nouveau de spéculation et de délinquance financière. De nombreux rapports officiels, celui de la Deutsche Bank en particulier, en témoignent. Le Fonds vert, privé de ressources publiques, n’a plus qu’à être administré par la Banque mondiale, qui continue à financer des projets meurtriers pour la planète ou des méga-projets inaccessibles aux communautés de base et à ceux qui sont déjà engagés dans des expériences de transition. De plus, l’institution de Washington, fidèle malgré tout au Consensus du même nom, accorde les fonds sous forme de prêts, alors que le plus souvent les États qui en auraient le plus besoin sont déjà très endettés.

    Mais alors, pourquoi l’Union européenne, après avoir été locomotive dans les négociations climatiques et alors qu’elle est emportée par la crise financière, ne prendrait-elle pas l’initiative d’une taxe sur les transactions financières ? Et pourquoi, immédiatement et dans un premier temps ne pas instaurer une taxe sur les transactions de change, dont les mouvements incessants minent l’euro et les sociétés européennes soumises au régime sec ? De nombreuses études montrent la faisabilité technique d’une telle mesure ; plusieurs sont d’ailleurs reprises par le très officiel, et international, Groupe pilote sur les financements innovants et pour le développement ! Rappelons que les seules transactions mondiales sur les devises représentent chaque jour quelques 4.000 milliards de dollars et que Londres et Francfort sont deux places essentielles dans ce dispositif ! Il ne s’agit pas de fétichiser une telle mesure, mais alors que les énergies sont là pour engager une transition écologique et sociale, comme le montrent les nombreuses expériences dans le monde, les financements doivent suivre. Ils doivent aussi permettre la protection de tous ceux qui sont déjà exposés aux conséquences du changement climatique.

    Ce serait pour l’Europe une manière de retrouver des marges de manœuvre internes et de prendre acte de sa responsabilité particulière, celle d’avoir été le berceau d’un système fondé sur l’énergie fossile, sur l’extraction sans merci des ressources naturelles. Ce serait aussi une manière de reprendre l’initiative et de s’engager vers un véritable multilatéralisme et de nouvelles formes de coopération avec les pays du Sud. Est-ce encore trop espérer ?

    Geneviève Azam et Jacques Cossart sont membres du Conseil scientifique d’Attac. Tribune parue sur le site de Reporterre le 3 janvier 2011

    http://www.reporterre.net/spip.php?article1506

  • UNE STRATÉGIE ALTERMONDIALISTE

    Uns stratégie.jpegDepuis les années 1990, le mouvement altermondialiste s'est imposé comme une des principales forces de transformation du monde. Mais si la crise globale de la mondialisation capitaliste a largement confirmé ses analyses, beaucoup s'interrogent désormais sur les perspectives d'un mouvement dont certains pensent qu'il doit trouver un « nouveau souffle ». D'où l'intérêt de ce livre, où Gustave Massiah, l'un de ses acteurs majeurs depuis de longues années, montre à la fois les multiples facettes, souvent méconnues, d'une nébuleuse particulièrement dynamique et propose des axes stratégiques pour son développement.

    Pour lui, la crise économique mondiale ouverte en 2007 n'est pas seulement celle du néolibéralisme, mais aussi celle des fondements mêmes de la mondialisation capitaliste. Il  montre comment la résistance « antisystémique » des altermondialistes débouche aujourd'hui sur une alternative concrète au néolibéralisme, celle de l'égalité d'accès pour tous aux droits fondamentaux. Il interroge les deux questions stratégiques majeures posées au mouvement : le rapport au pouvoir et au politique ; les bases sociales et les alliances de la transformation sociale, écologique, politique et culturelle. Et il insiste sur les opportunités ouvertes par la crise pour articuler pratiques alternatives et politiques publiques nationales, afin de permettre l'émergence de grandes régions solidaires et, demain, d'un nouveau système international.

    Gustave Massiah, économiste, ancien président du CRID et ancien vice-président d'Attac, est membre du conseil international du Forum social mondial. Parution e 6 janvier. Editions La Découverte, 324 p, 18,50 €.

  • Festiv'Attac 2011 : du 08 au 22 janvier

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    Voici en pièce jointe le programme du Festiv'Attac 2011.

    L'affiche est disponible en deux présentations, le programme est joint également ci-dessous :

    Pour nous aider, vous pouvez afficher dans des lieux intéressants et passagers. Pour cela, prenez contact pour avoir des affiches et des programmes.

    Faites circuler cette information autour de vous, envoyez programme et affiche à votre carnet d'adresses et mettez-les en ligne sur vos blogs et autres sites internet.

    A bientôt et n'hésitez pas à vous manifester pour nous aider !

    Programme Festiv'Attac.pdf

    affiche festival.pdf

    fest bleu définitive.pdf