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  • Forum social mondial : la colère gronde en Afrique

    FSM 2011.pngAu dernier jour du Forum, l’heure est au bilan. Dans le contexte de crise mondiale et de crise de civilisation occidentale, dix ans après le premier Forum social mondial à Porto Alegre, deux ans après celui de Belem qui confirmait le dynamisme et l’extraordinaire diversité du mouvement altermondialiste en Amérique latine, celui de Dakar prouve que ce mouvement se renforce en Afrique.

    Après la rédaction d’une Charte mondiale pour les migrants à Gorée et le Forum sciences et démocratie, une grande manifestation a vu 70 000 personnes défiler pour l’ouverture du Forum mondial et près de 75 000 participants se sont réunis autour d’un millier d’ateliers. Certes, il a fallu faire face aux difficultés d’organisation, liées au surnombre d’activités et à des problèmes avec l’université d’accueil. Mais l’“esprit” Forum était bien là, de même que la participation importante des mouvements de femmes dont la détermination a marqué ce forum, et des mouvements africains et sénégalais, en pleine ébullition.Ce fut aussi pour nous l’occasion de la création spontanée d’Attac Sénégal, et d’une rencontre entre les Attac d’Afrique d’une dizaine de pays et nos militants européens, japonais, argentins...

    Les soulèvements pour la démocratie en Tunisie, en Egypte et ailleurs en Afrique ont marqué profondément le Forum et sont un immense espoir pour les luttes du continent et dans le monde entier. “Une dictature sanglante vient d’être vaincue” : ce cri de Fathi Chamki, d’Attac Tunisie, a embrasé l’assemblée des mouvements sociaux, qui s’est tenue jeudi dans une salle bondée d’un millier de personnes. Et quand la rumeur du départ de Moubarak a circulé, tous étaient convaincus qu’“un autre monde” est possible. D’ores et déjà, la date du 20 mars a été retenue pour des initiatives de solidarité avec ces luttes pour la démocratie. La colère gronde en Afrique, parce que le capitalisme néolibéral, avec la marchandisation du monde, a entamé une nouvelle offensive, avec un accaparement à grande échelle de toutes les ressources naturelles et des terres. De très nombreux ateliers portaient sur les luttes locales qui s’organisent face à l’expropriation des populations par les multinationales, les grands investisseurs et les pays riches.

    Les “assemblées pour l’action” tenues pendant les deux derniers jours, ont été l’occasion de préparer les mobilisations internationales, en leur donnant un ancrage local. La conférence des Nations unies à Durban sur le réchauffement climatique en novembre 2011, la conférence “Rio +20” à Rio de Janeiro suite au Sommet de la terre de 1992 et le Forum mondial de l’eau à Marseille en 2012 sont trois rendez-vous majeurs pour les luttes pour la justice climatique, celles contre l’accaparement des ressources et pour la préservation des biens communs. Le 18 décembre prochain sera une journée de mobilisation internationale pour le respect des droits des migrants et le droit à la libre circulation. Enfin, les organisations françaises ont une responsabilité importante dans la préparation d’une mobilisation internationale face aux G8 et G20, qui se tiendront en France en mai et novembre prochains. De l’”assemblée pour l’action”, qu’Attac a organisée avec de nombreux autres partenaires, est sorti un appel à mobilisation, qui devra être la plus internationale et la plus large possible.

  • Quand les peuples se lèvent : respect !

    Logo Attac.jpgAprès le peuple tunisien, c’est le peuple égyptien qui s’est levé pour chasser un dictateur corrompu et inféodé. Sa victoire ce vendredi 11 février est celle de tous les peuples du monde en quête de liberté et de justice, qui la célèbrent joyeusement notamment dans les pays arabes. Elle marque un tournant dans l’histoire contemporaine.
    Comme toute révolution, la révolution égyptienne a trois composantes. C’est une révolution sociale, nationale et démocratique.

    La corruption, les inégalités, la hausse des prix alimentaires ont nourri la composante sociale. Les marchés financiers ont apporté une contribution certes involontaire mais décisive à la chute de Ben Ali et de Moubarak, en déclenchant l’actuelle vague spéculative sur les matières premières agricoles, qui sème l’exaspération dans de nombreuses régions dont l’Afrique du Nord. Le néolibéralisme ne définit nulle part un modèle économique socialement soutenable.

    La frustration populaire face à la complicité des régimes avec les Etats-Unis et Israël a fourni la composante nationale. Même si on a peu vu de revendications ouvertement anti-impérialistes ou anti-israéliennes dans les manifestations, l’ancrage populaire du régime égyptien a été très affaibli par des décennies de manne financière nord-américaine et de complaisance affichée pour la politique coloniale d’Israël.

    Mais c’est surtout la composante démocratique qui marque l’originalité des révolutions tunisienne et égyptienne. En l’absence de toute réelle opposition structurée, malgré une faible tradition de société civile autonome, les citoyens tunisiens et égyptiens insoumis ont su auto-organiser leur révolution et conquérir pacifiquement une légitimité si indiscutable que les militaires n’ont pas osé tirer. La police des dictateurs a certes tué des centaines de personnes, mais la révolution a su rester non violente. Par l’occupation inlassable de l’espace public, par la participation massive des femmes, par l’appropriation de l’Internet, par l’invention populaire permanente de slogans, d’images, de banderoles, d’affiches, de poèmes, de mots d’ordre, par la grève générale aussi, et malheureusement parfois par des suicides, les peuples sont devenus acteurs de leur vie. Ils ont réfuté l’alternative "dictature militaire ou dictature islamiste" qui satisfaisait tant d’intérêts, de Tel-Aviv à Washington en passant par Paris et Téhéran. "Nous regardions la télévision, maintenant c’est la télévision qui nous regarde", disait hier un manifestant de la place Tahrir.

    La liste des dictatures à faire tomber est encore longue - dans le monde arabe et ailleurs - et la série n’est sans doute pas close. Mais chacun sent déjà que rien ne sera plus comme avant. La révolution démocratique a débloqué le noeud géostratégique du Moyen-Orient. La pierre angulaire du dispositif néo-conservateur - l’instrumentalisation facile du terrorisme, de la pseudo "guerre des civilisations", de l’islamophobie... - est gravement fissurée. Le Forum social mondial qui se clôture à Dakar montre la voie : celle de la coopération des peuples et des mouvements sociaux du monde entier pour instaurer partout une société plus juste et plus démocratique, contre les dictatures policière et financière.

    Attac France, le 12 février 2011

  • ATTAC et la LGV au conseil régional : 18 février à 14 h

    Logo Attac.jpgMessage de nos amis d'Attac 16 engagés (plus que nous, nos forces étant bien insuffisantes…) dans l'action sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux. A lire leur message ci-dessous et les courriers joints.

     Attac Poitiers

    Le groupe local ATTAC 16 entreprend une action auprès des élus locaux sur la convention de financement de la LGV Tours-Bordeaux. (voir tract et courrier ci-joint)
    Notre action a eu un écho dans la presse locale mais les collectivités territoriales charentaises ont adopté la convention de financement. Les élus ont cependant avoué voter «  à reculons, le couteau sous la gorge, etc »
     Mais au niveau régional, Ségolène Royal a annoncé le 30 janvier qu'« elle n’avait pas l’intention de participer au financement d’une infrastructure qui relève de l’unique compétence de l’Etat ». Depuis elle annonce qu’elle négociera chèrement sa participation au financement. 
     C’est pourquoi nous avons l’intention d’organiser un rassemblement au conseil régional le :
    vendredi 18 février à 14 H
    La commission permanente se réunit en effet à 14H30 pour statuer sur cette convention et nous assisterons à la séance. L’aide des groupes locaux ATTAC du Poitou-Charentes serait précieuse car il faut dénoncer le véritable problème : La mise en concession et le démantèlement du service public ainsi que les aspects financiers : VINCI subventionné pour ensuite récolter les profits. Nos élus mènent une bataille de marchands de tapis en brandissant la répartition des compétences Etat-Régions-Départements-Communautés Urbaines, mais c’est un écran de fumée pour masquer le véritable scandale, la privatisation des services publics. Nous espérons donc votre soutien dans cette dernière action. 
     Pour tout contact : Annie Frouard : famille.frouard@wanadoo.fr

     

  • Lancement de la campagne Robin des Bois - Rejoignez le mouvement !

    Robin des Bois.pngA l'occasion du G20 présidé par la France, Attac France lance une nouvelle campagne pour la taxation des transactions financières, en partenariat avec les organisations Oxfam France et Aides. 

    La campagne œuvre en faveur de la taxe "Robin des bois", une taxe sur les transactions financières qui permettrait de lutter contre la spéculation financière, mais aussi de financer la lutte contre la pauvreté dans le monde et l'adaptation au changement climatique. 

    Nicolas Sarkozy s'est plusieurs fois prononcé pour la mise en place de cette taxe, portée depuis plus de dix ans par Attac et le mouvement altermondialiste. Mais il n'a jamais pris aucune initiative concrète. La campagne veut l'obliger à passer de la parole aux actes.  

    Le site internet de la campagne sera lancé le 15 février, vous y retrouverez toutes les informations nécessaires : http://www.taxerobindesbois.org/

    D'autre part une action de lancement aura lieu dans le cadre d'une journée mondiale d'actions en faveur de cette taxe, et à la veille du G20 Finance qui se tiendra à Paris (les 19 et 19 février) le jeudi 17 février à 11h, Place de la Bourse à Paris. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page facebook de l'évènement : http://www.facebook.com/event.php?eid=158926704158419. Les Franciliens sont tous chaleureusement invités à se joindre à nous !

    Ailleurs, des coordinations locales sont en train de se mettre en place, nous vous invitons à vous renseigner auprès des groupes locaux de nos trois organisations, voire d'impulser le mouvement si ce n'est pas déjà fait ! 

    Pour toute information sur la campagne, vous pouvez contacter Juliette (juliette@attac.org /01 56 06 43 62), qui coordonne la campagne pour Attac France.  

  • Liberté d’expression : 3 – Finance parallèle : 0

    Logo Attac.jpgDenis Robert a gagné ses procès

    Trois jugements de la Cour de cassation du 3 février mettent un terme à une longue bataille judiciaire qui opposait la chambre de compensation internationale Clearstream au journaliste Denis Robert.

    Dans son livre Révélation$ sorti en 2001, Denis Robert jetait un coup de projecteur sur cette firme au cœur du système financier international et révélait les contours d’une finance parallèle et opaque, avec de nombreux liens vers les paradis fiscaux.

    Suite à la publication de son livre, près de soixante plaintes ont été déposées contre son éditeur, les chaînes qui ont diffusé ses films, de nombreux journaux… et bien sûr, contre Denis Robert. Parmi les plaignants, la Banque générale de Luxembourg, la Menatep, une banque russe, et Clearstream.

    Cette stratégie judiciaire fondée sur le harcèlement et la mauvaise foi a échoué : les trois arrêts rendus le 3 février exonèrent aujourd’hui Denis Robert de toute faute : la Cour de cassation « autorise » les propos et les imputations contenus dans ses deux livres et son documentaire. Elle reconnaît explicitement « l’intérêt général du sujet » et le « sérieux de son enquête ».

    L’acharnement judiciaire dont a fait preuve Clearstream n’est qu’une des nombreuses illustrations de la volonté de l’industrie financière de perpétuer ses pratiques opaques mais lucratives. Ni le G20, ni les gouvernements européens n’ont réellement tiré les leçons de la crise catastrophique causée par ces pratiques. La défaite juridique de Clearstream est peut-être de bon augure dans la perspective d’un véritable contrôle de la société sur le système financier. « Le combat pour mettre un peu de rationalité et de contrôle dans cette banque des banques sera encore long », indique néanmoins le journaliste.

    Attac France félicite Denis Robert pour cette victoire. Il est plus que jamais nécessaire d’interdire les transactions financières avec les paradis fiscaux, de mettre en place de véritables mesures pour lutter contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent, et pour un contrôle strict des flux financiers.

    Attac France, le 8 février 2011