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  • Une première scientifique : résidus de pesticides issus d'aliments transgéniques dans le sang des femmes

    par Inf'OGM (http://www.infogm.org/spip.php?article4784)


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    Des chercheurs de l'Université de Sherbrook au Québec, Canada, ont montré la présence de pesticides (herbicides à base de glyphosate ou de glufosinate et de protéines insecticides Cry1Ab) et de leurs résidus dans le sang de femmes, dont certaines enceintes. Selon un article de la revue Reproductive Toxicology [1], sous presse, « c'est la première étude à mettre en évidence la présence de pesticides associés aux aliments génétiquement modifiés dans le sang de femmes enceintes, de foetus et de femmes non enceintes  ».

    Pour cette étude, les scientifiques ont effectué des prélèvements sanguins chez des femmes habitant la ville de Sherbrook. Ces femmes, ainsi que leur mari, n'ont jamais travaillé au contact de pesticides et leur régime alimentaire est annoncé comme typique d'une zone industrialisée du Canada. La présence de pesticides dans leur sang serait donc principalement issue de leur alimentation. D'ailleurs, les scientifiques précisent que si aucune analyse du panier alimentaire n'a été faite pour établir la quantité de résidus de pesticides présents dans les aliments, ils considèrent « concevable que la majorité de la population y est exposée via leur alimentation quotidienne », du fait de la forte présence d'aliments GM (soja, maïs, pommes de terre…). Dans le détail, les résultats d'analyse montrent que les chercheurs ont trouvé dans le sang de trente femmes enceintes : des résidus de glufosinate

    (chez 100% des femmes prélevées) et des protéines Cry1Ab (93% des femmes prélevées) ; dans le cordon ombilical : des résidus de glufosinate (100%) et des protéines Cry1Ab (80%) ; et dans le sang de 39 femmes non enceintes : du glyphosate (5%), du glufosinate (18%), des résidus de glufosinate (67%) et des protéines Cry1Ab (69%). Pour expliquer l'absence de glyphosate, de résidus de glyphosate ou de glufosinate dans certains cas (ou dans tous pour les résidus de glyphosate), trois hypothèses sont avancées : l'absence d'exposition à ces molécules des femmes prélevées, leur élimination efficace par l'organisme ou une limite de la méthode de détection utilisée. Les travaux pour répondre à ces questions restent donc à faire tout comme l'analyse des possibles conséquences de la présence de ces molécules.

    L'objectif des chercheurs était double : établir si l'alimentation quotidienne est vectrice de ces molécules chimiques et fournir des données nécessaires à de plus amples analyses d'impacts, notamment dans le domaine de la procréation chez la femme. Selon l'article, le glyphosate avait été l'objet d'une étude similaire dans des échantillons d'urine de femmes du monde agricole comparés à ceux de femmes extérieures à ce milieu [2]. Les auteurs appellent à des recherches plus poussées dans le domaine de « la nutrition, la toxicologie et la reproduction chez les femmes  », soulignant que « les désordres gynécologiques et obstétriques associés aux molécules chimiques présentes dans l'environnement ne sont pas connus ».

    La question de l'évaluation des risques liés aux herbicides, résidus d'herbicides ou insecticides est au centre de controverses depuis plusieurs années. Les travaux du Pr. Gilles-Eric Séralini dans le domaine des herbicides à base de glyphosate ont par exemple souvent été l'objet de vives discussions entre scientifiques. L'article sous presse des chercheurs canadiens devrait donc encourager l'expertise scientifique puisque, selon eux, c'est la première fois qu'une analyse des concentrations de telles molécules est effectuée ! Rappelons qu'après environ quinze années de commercialisation en Amérique du nord, près de 100% des plantes génétiquement modifiées commercialisées sont modifiées pour tolérer un herbicide, produire une protéine insecticide ou disposer des deux caractères.

    [1] « Maternal and fetal exposure to pesticides associated to genetically modified foods in Eastern Townships of Quebec, Canada », Aris A et al., Reprod Toxicol (2011), doi:10.1016/j.reprotox.2011.02.004

    [2] « Urinary pesticide concentrations among children, mothers and fathers living in farm and non-farm households in Iowa » Curwin BD. Et al., Ann Occup Hyg., 2007, 51, pp53-65

  • Enregistrement d'une conférence avec Hervé Kempf

    Logo Attac.jpgAttac 45 a récemment invité Hervé Kempf en conférence à Orléans, à l'occasion de la sortie de son dernier livre, "L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie".

    L'enregistrement (audio) se trouve ici : http://local.attac.org/attac45/spip.php?article664 

  • Les banques doivent rendre des comptes !

    Logo Attac.jpgAlors que s'ouvre le G20 à Washington, Attac France et les Amis de la Terre France lancent la première phase de leur campagne commune "à nous les banques !". 
    Pendant un mois, les militants, usagers concernés par les pratiques de leur banque, peuvent se saisir du questionnaire mis à disposition par nos organisations (en pièce jointe), et le soumettre individuellement, collectivement, à leur banque. 
    Le lancement de cette campagne a été signalé à la presse ce matin par l'envoi de ce communiqué de presse :

    Les ministres des Finances et gouverneurs de Banque centrale des pays du G20 se réunissent aujourd'hui à Washington, pour la deuxième fois depuis le début de la présidence française du G20. Alors que les 20 ont renoncé à lutter contre la spéculation et à contrôler sévèrement l'activité de la finance, les Amis de la Terre France et ATTAC France appellent à la mobilisation autour d’une campagne commune : "A nous les banques". S’ouvre aujourd’hui un mois d’évaluation citoyenne des banques, à l’aide d’un questionnaire envoyé par les associations et les citoyens aux directions générales des principaux groupes bancaires opérant en France. Une vingtaine de questions est posée pour faire la transparence sur les conséquences sociales et écologiques de leurs pratiques. Nous attendons leurs réponses dans un délai d’un mois, au terme duquel nous les publierons avec nos commentaires.

    Les sommets passent et, en dépit des promesses, on attend toujours la mise en place de mesures significatives réellement contraignantes pour les milieux bancaires et financiers.

    Alors que les peuples subissent les conséquences écologiques et sociales de la crise, la responsabilité des acteurs financiers, en particulier celle des banques privées, n'a toujours pas été reconnue par les gouvernements. En plaçant la rentabilité financière au centre de leur politique d'investissement, au détriment des critères sociaux et environnementaux, les banques financent des entreprises et projets controversés, qui polluent l'environnement, accaparent des terres et violent les droits des communautés locales. Cette loi du profit à tout prix conduit également les banques à risquer les dépôts des particuliers sur les marchés financiers ; les actionnaires gagnent à tous les coups, la collectivité et les usagers étant mis à profit pour payer en cas de perte. Enfin en s'implantant dans les paradis fiscaux et en facilitant l'évasion fiscale, elles privent les États d'importantes recettes fiscales, alors que l'impôt reste le principal instrument de redistribution des richesses et de financement des services publics". Lire la suite du communiqué ici


    Vous pourrez trouver le questionnaire, ainsi qu'un tract sur l'espace campagne du site


    De nombreux comités locaux ont commencé à mobiliser autour de cette campagne, certains organisent des actions (les premières ont lieu ce week end). 
    Pour mémoire, si vous souhaitez contacter le comité local le plus proche, vous pourrez en trouver le contact sur la page dédiée à cet effet du nouveau site d'Attac France. 
     
    Concrètement, il s'agit de mener un mois d'interpellation à tous les niveaux, pour mettre en lumière l'opacité de l'activité bancaire, et la nécessité d'un contrôle citoyen de ce secteur de l'économie. Nous tâcherons de donner une visibilité à chacune des interpellations collectives qui seront menées, à cet effet, veillez à saisir un maximum d'images, de vidéos de vos diverses initiatives, et de nous en faire le retour (juliette@attac.org)

    Enfin, dans un mois, à la veille du G8, nous tirerons les conclusions de cette évaluation, et annoncerons une nouvelle phase de mobilisation de la campagne.  

    Alors ? Prêts à demander des comptes à votre banque ?


    Attac France, le 14/04/2011. 

  • "Augmenter les salaires de 8% à 10% pour rattraper les gains de productivité"

    Logo Attac.jpgInterview de Thomas Coutrot, coauteur du « Manifeste des économistes atterrés » et co-président avec Aurélie Trouvé d'Attac,  dans le Monde du 5 avril 2011.

    Le Monde 20110405 MDE.pdf

  • Le message des Islandais aux peuples d'Europe : ne payez pas pour la finance !

    Logo Attac.jpgLes Islandais viennent de refuser de payer pour la faillite des banques : ils ont dit "non" le samedi 9 avril par référendum, comme il l'avaient fait en mars 2010. Ce " non" a été soutenu par de nombreuses organisations de la société civile, dont Attac Islande. Non au remboursement de 3,9 milliards d'euros (soit 12 000 euros par habitant islandais, hors intérêts !) au Royaume-Uni et aux Pays-Bas : ces deux pays exigent de l'Islande qu'elle rembourse les sommes qu'ils ont dépensées pour dédommager les clients affectés par la faillite de la banque privée islandaise Icesave.

    L'Islande était un modèle pour le néolibéralisme. Mais en 2008, en pleine crise économique, son système bancaire s'écroulait et, avec lui, la banque en ligne Icesave. Celle-ci avait pris tous les risques pour attirer des clients britanniques et néerlandais appâtés par une rémunération mirobolante de leurs dépôts. Les contribuables islandais, qui n'ont guère vu la couleur des profits financiers au doux temps de l'euphorie, doivent-ils à présent payer l'addition pour les errements du système bancaire privé ? En Irlande le gouvernement, sans consulter la population, a entrepris de lui faire payer la faillite des banques irlandaises. Mais les Islandais montrent qu'une autre voie est possible : celle où les spéculateurs imprudents doivent assumer leurs pertes.

    Le Royaume-Uni et les Pays-Bas menacent l'Islande de procès, avec l'appui du Fonds monétaire international et de l'Union européenne. Ils menacent d'isoler le pays et de refuser son entrée dans l'Union. Leur obsession: préserver les intérêts de l'industrie financière européenne et conforter son image aux yeux des agences de notation. Au contraire, la France et les autres pays européens devraient exiger que cesse ce harcèlement. La solidarité la plus large doit s'exprimer, pour que la démocratie soit respectée. 

    Les Islandais envoient un message fort aux peuples européens : avec les Britanniques ou encore les Portugais qui manifestent de plus en plus massivement, ils disent que les citoyens n'ont pas à payer une crise et des dettes publiques provoquées par la finance. Avec son "Pacte pour l'euro", l'Union européenne et ses gouvernements veulent généraliser les plans d'austérité. Les Attac d'Europe s'y opposeront en exigeant que la finance paye, qu'elle soit désarmée notamment par une taxation sur les transactions financières, et que les dettes publiques soient restructurées et partiellement annulées.