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  • Le piège de la dette publique : sortie en mai 2011

    Le-piege.gifA lire, ce petit livre d'Attac

    La dette repose sur un un mensonge : elle ne vient pas d’une orgie de dépenses publiques, mais de l’érosion organisée des recettes fiscales. Les niches et les cadeaux consentis aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliés à l’infini. En empruntant sur les marchés financiers pour financer ces déficits, les États se sont encore enfoncés davantage, puisqu’ils ont dû payer des taux d’intérêts souvent excessifs. Cette dette est donc largement illégitime.
    La crise financière de 2008, la récession et le sauvetage des banques ont alourdi le boulet. Affolés par l’envolée des dettes publiques les marchés financiers se sont alors mis à spéculer contre les États qui les ont sauvés. Dans toute l’Europe, des plans d’austérité drastiques déferlent pour « rassurer les marchés ». Mais en voulant nous faire payer la crise financière, les gouvernements nous enfoncent dans la récession et sacrifient les investissements vitaux pour la reconversion écologique de l’économie. D’autres solutions sont possibles à condition de s’attaquer à la mainmise des marchés financiers. Il faudra replacer la création monétaire sous contrôle démocratique et promouvoir un autre partage des richesses, sans hésiter à dénoncer une partie de la dette. La manière dont sera traitée la dette publique dans les années qui viennent, loin d’être une question technique, déterminera en grande partie l’avenir de nos sociétés.

  • Dans votre agenda en avril

    Logo Attac.jpgLundi 11 avril à 19 h 30 : Conférence-débat avec Stéphane Lhomme, pdt de l'Observatoire du nucléaire. Maison du peuple, salle Jouhaux à Poitiers.

    - Mardi 12 avril  à 20 h 00 : Réunion mensuelle d'Attac Poitiers à la Maison du peuple, salle Jouhaux (la grande salle). Attention, nous essayons de retrouver la salle Timbaud (la petite, rue St Paul) pour la prochaine réunion d'avril : à suivre donc…

     - Mercredi 13 avril à 20 h 00 : Réunion mensuelle d'Attac Châtellerault à la Maison pour tous.

     - Mercredi 13 avril à 20 h 00 : Réunion mensuelle d'Attac Châtellerault à la Maison pour tous.

      - Mercredi 13 avril à 20 h 30 : Epargne solidaire : cas pratiques. Au plan B, 30-32 bd du Grand cerf, Poitiers

     Vous ne faites pas complètement confiance à votre banque pour gérer votre argent de façon éthique ? Alors cette soirée au Plan B est faite pour vous. Vous pourrez y découvrir des solutions alternatives pour être sur que votre épargne est utile socialement et localement. Vous pourrez y échanger avec :

    - Terre de Liens et un groupe de citoyens qui mobilisent leur épargne pour participer à l'achat des terres et ainsi aider à l’installation d’un jeune maraîcher bio sur le Pays de Vienne et Moulière.

    - Des Cigales, Clubs d’Investisseurs ayant pour objet de mobiliser l’épargne de leurs membres pour aider à la création et au développement de petites entreprises locales (comme le Plan B). Il s’agit d’une démarche originale au service des personnes qui souhaitent maîtriser l’usage d’une partie de leur épargne et soutenir des activités écologiques ou culturelles.

    - La Nef, une coopérative de finances solidaires dont la mission est de relier épargnants et emprunteurs autour de projets respectueux de la personne et de l'environnement au moyen de prêts pour des projets à caractère social, environnemental ou culturel

    - Entrepreneurs du Monde qui agit dans les pays en développement pour aider les familles les plus pauvres à démarrer ou développer une petite activité économique. 

    Entrée libre

     

    - Mardi 26 avril à 20 h 30 : Les mardis du développement, Au plan B. De quelle production de viande la planète a-t-elle besoin ?

    Cette soirée s’inscrit dans un cycle de débats sur croissance / décroissance, et les modes de développement et de consommation durables.

    Depuis 1980, la production de viande a doublé dans le monde, et se maintient à un niveau élevé en France. Dans son appel à un nouveau pacte écologique mondial (Le Plan B, 2007), Lester R. Brown traçait la voie pour une meilleure efficacité de la production de protéines, recommandant dans le même temps à l’humanité de « se déplacer vers le bas de la chaîne alimentaire ». Dernièrement, dans son rapport sur la consommation durable, le Centre d’Analyse Stratégique rappelait à quel point dans notre pays en particulier la diminution de la consommation de produits carnés est devenue pour certains un enjeu prioritaire dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Parallèlement, certains représentants des filières d’élevage et quelques ONG défendent la place de l’élevage dans l’aménagement du territoire et le maintien de services écologiques indispensables (stockage du carbone dans le sol des prairies, biodiversité induite, etc.).

    Faut-il renoncer à la viande rouge ou bien doit-on s’entendre sur les options de développement et les pratiques d’élevage à préconiser pour que la réponse apportée à la croissance des besoins en protéines à l’échelle de la planète soit compatible avec un développement partagé et écologiquement soutenable ?

    Débat animé par François Fuchs (eval-opti), avec : Jacques Pasquier, agriculteur (responsable Confédération Paysanne), Jean-François Guillon, enseignant, Bruno Riondet (Les Alternatifs).

     Entrée libre

     - Mercredi 18 mai à 18 h 30 :  Conférence débat avec Bruno Riondet sur les nanotechnologies.  A l'initiative d'Attac Châtellerault. I.U.T de Châtellerault

  • Sur la révolution libyenne et l'intervention de la coalition

    Logo Attac.jpgAprès avoir été brutalement agressés entre le 17 et le 19 février (6000 tués par balles, des milliers de blessés) les manifestants libyens ont été contraints d’utiliser les armes prises aux troupes de Khadafi pour se défendre. Ils ont libéré les villes de l’est du pays où l’armée a rejoint les insurgés (BenGhazi, El Beida, Tobrouk).

    A Tripoli, et dans sa région, où se concentrent les forces de Kadhafi, renforcées par beaucoup de mercenaires, les insurgés et la population ont été sauvagement réprimés.

    Les insurgés libyens ont constitué le conseil national de transition de 31 membres. Il a été rejoint par les militaires, policiers, diplomates, ministres, chefs de tribus, intellectuels choqués par la répression de Kadhafi. A la demande des Etats-Unis, de la France et de la Grande Bretagne, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1973 (par 10 voix pour, 0 contre et 5 abstentions) pour empêcher la prise de Benghazi par les troupes de Kadhafi.

    Ce dernier a dès le début de l’insurrection choisi la logique de guerre contre son propre peuple. Il a menacé les manifestants, dans un discours tragi-comique maintenant devenu célèbre : « Nous irons vous rechercher mètre par mètre, maison par maison, jusqu'à la moindre ruelle... jusque dans vos placards. Il n'y aura pas de grâce et nous serons sans pitié ». C'est lui qui a fait appel à des mercenaires étrangers pour tuer son peuple. Rappelons que Kadhafi est le seul dirigeant arabe qui a condamné publiquement le peuple tunisien pour avoir chassé son dictateur Ben Ali, décrit comme le meilleur dirigeant que la Tunisie pouvait trouver.

    Aussi la situation libyenne dépasse le cadre du conflit purement interne.

    Le CNT a donc demandé une aide militaire et politique pour mettre fin à l'asymétrie militaire, pour protéger les populations, meurtries par les bombardements de l'artillerie de Kadhafi, pour éviter un massacre annoncé.

    En même temps le CNT a clairement affirmé qu’il refusait toute présence de soldats étrangers sur le sol libyen. Il refuse de laisser Kadhafi quitter la Libye sans garantie qu’il soit jugé par une cour internationale ou libyenne. En outre cette résolution 1973 ouvre une enquête pour crimes contre l’humanité contre Kadhafi et d’autres responsables des massacres et gèle leurs actifs. Par là même le CNT signifie clairement que ce n'est pas l'intervention militaire qui instaurera la démocratie mais les Libyens eux-mêmes, comme les Tunisiens et les Egyptiens sont en train de le faire dans leurs pays.

    Nous soutenons le peuple libyen insurgé, mais nous n’avons aucune confiance dans les intentions et les déclarations de nos gouvernements. Bien au contraire, nous condamnons la duplicité des gouvernements occidentaux, qui après avoir armé et collaboré avec le régime de Khadafi, ont été contraints tardivement d’intervenir sous la pression médiatique des images des massacres. Par l'intervention de leurs aviations, ils tentent de faire oublier leurs turpitudes passées et de se replacer pour continuer à bénéficier du pétrole et des ressources libyennes.Alors que la France s'est totalement discréditée dans tous les autres pays de la région où des révolutions démocratiques sont en cours, nous ne pouvons accorder aucun crédit aux déclarations de Nicolas Sarkozy, bien plus intéressé à tenter de restaurer son image sur la scène internationale qu'à soutenir les peuples en lutte.

    Nous ne faisons pas non plus confiance à la Ligue arabe, qui est d’abord un conglomérat de régimes dictatoriaux, et dont les réunions sont des rituels creux d'autosatisfaction et de soutien mutuel sur le dos de leurs peuples.

    Nous sommes donc attentifs aux manoeuvres que les gouvernements pourront entreprendre pour déposséder le peuple libyen de son droit à déterminer lui-même son avenir. Nous restons vigilants sur l’escalade de guerre, et sur tous les dévoiements possibles de la résolution 1973 votée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Nous condamnons le fait que le commandement de l'intervention aérienne soit transféré aux instances de l'OTAN. Nous souhaitons que le plus rapidement possible les armes se taisent, que le peuple lybien puisse exprimer ses choix politiques en toute indépendance. Nous nous élevons contre toute tentative d’imposer à l’insurrection libyenne des contreparties, par exemple en termes de contrôle des migrations, de concessions sur la souveraineté du pays et sur ses ressources pétrolières

    Nous assurons les insurgés libyens de notre soutien politique dans leur lutte pour les libertés, la démocratie et l'intégrité du pays. Les insurgés doivent pouvoir poursuivre leur combat par les moyens qui leur semblent appropriés jusqu’à être en mesure de décider démocratiquement de leur avenir.

    L'appréciation sur la nature de l'intervention et sur l'effet des bombardements fait débat au sein d'Attac et de son conseil d'administration. Nous sommes pris entre la crainte d'une confiscation de la révolution libyenne, la réaction légitime de méfiance envers les puissances impérialistes et l'OTAN, et la nécessité qu'il y avait de stopper l'écrasement de la jeune révolution libyenne par le déséquilibre des armements au profit du dictateur Khadafi. Nous allons poursuivre ce débat, notamment en organisant un séminaire ouvert à des acteurs des révolutions arabes en cours.

    Le CA d'Attac le 31 mars 2011