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CA d'Attac France - Page 2

  • Déclaration d’Attac France sur la Syrie : C’est au peuple syrien, et à lui seul, de décider de son avenir

    Logo Attac.jpgEn Syrie,  les mobilisations contre le régime  de Bachar el Assad et l'insurrection armée qui s'est constituée face aux massacres commis par les forces du régime s'inscrivent d'évidence dans le mouvement général des mobilisations et insurrections qui se sont développées depuis près de trois ans dans le monde arabe. Attac France, aujourd'hui comme il y a trois ans, est du côté des mobilisations pour la défense des revendications démocratiques et sociales. Assad doit partir et son régime autoritaire, violent et prédateur doit tomber !

    Pour autant, ce soutien à l'opposition syrienne ne saurait être inconditionnel : dans un pays et une région où les tensions inter-religieuses et inter-communautaires sont fortes, Attac France se solidarise de toutes les actions visant à l'établissement d'une Syrie démocratique et pacifiée et à empêcher la domination du pays par une communauté, un parti ou un clan, susceptible d'accroître ces tensions.

    Devant les avancées de l'insurrection, le régime syrien multiplie les crimes de guerre et utilise des gaz de combat contre sa propre population. Ces crimes, et en particulier l'usage de ces gaz de combat, sont contraires au droit international et, comme tous les crimes de guerre commis en Syrie depuis deux ans et demi, ne peuvent rester sans conséquence : Assad et les responsables de ces crimes devront en répondre devant la justice, en Syrie comme sur le plan international.

    Pour tenter d'endiguer les progrès des forces d'opposition, le régime syrien a fait appel à ses alliés dans la région. Attac France rejette toutes les interventions étrangères ; c'est au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir. La menace d'une intervention armée des Etats-Unis et de la France n'a ainsi été justifiée que par la "nécessité de maintenir la crédibilité du camp occidental", après trois années de complaisance à l'égard du régime et des crimes de Bachar El Assad. Attac France refuse toute intervention d'un "camp occidental" déjà responsable des guerres meurtrières en Irak et en Afghanistan et dont les seules préoccupations ont toujours été la défense de ses intérêts économiques et géopolitiques. 

    Attac appuiera tous les efforts de convergence et de solidarité des collectifs syriens en France, de même que les initiatives concrètes de soutien au peuple syrien, et appelle ses comités locaux à exprimer leur solidarité[1] par tous les moyens à leur portée.

    [1] Par exemple, via le collectif du développement et du secours syrien (www.codssy.org)

    Attac France, Paris, le 13 septembre 2013

  • Tous sur le pont !

    Logo Attac.jpgDéclaration du Conseil d’administration d’Attac France - 31 août 2013

    Tous sur le pont !

    En Europe et dans le monde, la rentrée 2013 voit s’aggraver le creusement des inégalités sociales, la dégradation des écosystèmes, les remises en cause de la démocratie et les menaces de guerre.

    En France, comme dans la zone euro, les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge : montée du chômage, de la précarité et de la pauvreté, déflation salariale, déséquilibres des comptes extérieurs et publics. Pour se conformer aux exigences du Traité budgétaire et satisfaire les exigences du Marché, le gouvernement a choisi de poursuivre une politique d’austérité, centrée sur la réduction du «  coût du travail »  au nom de la «compétitivité » et de la « croissance ». La transition écologique pourrait à la fois créer des activités nouvelles, alléger notre dépendance énergétique, réduire les inégalités sociales et ralentir le changement climatique ; mais elle se heurte à la domination intouchée des lobbies industriels et financiers. 

    La préparation de la loi de finances 2014 à l’automne 2013 dévoilera les choix du gouvernement. Les échéances électorales, municipales et européennes, l’amèneront-elles à réduire les doses d’austérité ? La pression maintenue du patronat et des marchés permet d’en douter. En tout état de cause c’est une véritable bifurcation qui serait nécessaire. Pour y contribuer, quatre campagnes rythmeront notre activité éducative et militante dans les mois à venir. Chacun.e peut y trouver une place. 

    1- La lutte pour les retraites

    Cette campagne revêt pour nous une double temporalité et un double sens : une réaction immédiate contre les propositions concrètes du gouvernement qui a repris à son compte l’allongement de la durée du travail par l’augmentation de la durée requise de cotisation ; un combat de longue haleine contre la logique de financiarisation des sociétés. Au cœur de nos propositions alternatives : la répartition des richesses, la baisse du temps de travail, la prospérité sans croissance. Cette campagne est étroitement liée à la suivante. 

    2- La campagne « À nous les banques ! » 

    Bercy et le lobby bancaire ont saboté la réforme bancaire, ont offert aux banques 50 milliards du Livret A, et veulent couler la taxe européenne sur les transactions financières. L’absence de lutte réelle contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux nourrit les déficits publics, prétextes aux politiques d’austérité. Les banques financent en toute opacité et irresponsabilité les grands projets inutiles, les projets extractivistes à grande échelle, les productions d’énergie polluantes (nucléaire, gaz de schistes). Pour montrer qu’on peut reprendre la main sur les banques nous choisirons des cibles précises en visant des résultats concrets.

    3- Contre le libre-échange et le pacte transatlantique

    Pendant que l’OMC peine à sortir de sa crise, les traités de libre-échange engageant la France dans le cadre de l’Union européenne se multiplient avec les pays du Sud, mais aussi avec ceux du Nord, Canada d’abord, et, dernier né, le projet de pacte transatlantique avec les États-Unis. En défense des règles sociales, écologiques et démocratiques, nous dénoncerons de façon argumentée ce projet concocté par les lobbies européens et états-uniens, et nous travaillerons à construire des coalitions citoyennes, en France, en Europe et transatlantiques pour obtenir l’arrêt de ces négociations. 

    4- Pour la transition écologique

    Alors que la chance d’une transition énergétique semble enterrée par les lobbies de l’énergie et des corps d’État, nous serons présents lors des temps forts des discussions et prises de décision  sur les gaz et huiles de schistes, la réforme du code minier, la fermeture de centrales nucléaires, la fiscalité écologique ou la « finance verte ». Nous participerons activement aux luttes contre les grands projets inutiles, tels Notre-Dame des Landes et la LGV Lyon-Turin.

    La France accueillera la conférence des Nations unies sur le climat en 2015 : nous refusons les pseudo solutions "de marché" et de manipulation technique de la planète à grande échelle (« géo-ingénierie »), et nous engageons dès maintenant une campagne visant à valoriser, amplifier et généraliser ces nombreuses initiatives locales qui répondent concrètement aux enjeux planétaires par la justice écologique et sociale. Un temps fort de cette campagne intervient dès le 6 octobre prochain à Bayonne, où nous serons nombreux à participer à l’initiative nationale Alternatiba! que nous co-organisons. 

    Attac entend ainsi contribuer à l’auto-défense de nos sociétés contre ces politiques néolibérales et productivistes qui sont le seul horizon de l’oligarchie politico-financière.

    Chers adhérent.e.s, sympathisant.e.s, citoyen.ne.s indigné.e.s, nous avons besoin de chacun.e d’entre vous pour contribuer à ces campagnes, selon les modalités qui lui conviennent. 

    Adhérer, c’est déjà agir !

  • Initiative citoyenne pour l'eau

    Water_FR.pngLa Confédération Européenne des Syndicats des Services Publics (EPCU) vient d'initier la 1ère Initiative Citoyenne Européenne (ICE).
     
    Elle est intitulée « L’eau : un droit humain » et doit recueillir pour être prise en compte 1 million de signatures émanant d'au moins sept pays avec des quotas minima de signatures affectés à chacun de ces sept pays.
     
    À ce jour plus de 1.100.000 signatures ont été recueillies ... mais seulement 2.000 pour la France alors que le quota qui lui est affecté en exige 55.500.
     
    Le texte de l’ICE est le résultat de compromis entre syndicats européens et milite pour le droit à l'eau en défendant les services publics face à la montée de la concurrence et du marché.
     
    Dans le prolongement de la CNCL du 9 février 2013 où s'est tenu un atelier Eau qui a validé cette demande, le CA d'Attac France appelle ses adhérents à signer et faire signer massivement cette pétition en se rendant sur le lien : http://www.right2water.eu/fr/node/45/#que.

  • Notre-Dame des Landes : Déclaration du Conseil d'administration d'Attac France

    Notre-Dame-des-Landes est devenue le symbole d’un refus : celui d’une politique d’aménagement du territoire héritée du siècle passé, qui préfère la destruction et le bétonnage des terres fertiles à la promotion de la relocalisation de la production agricole et des échanges ; celui de la croyance que la sortie de crise se fera par le développement de transports et d’infrastructures inutiles et imposées, dévoreuses d'énergies fossiles et donc prédatrices de l'environnement, plutôt que par la conversion écologique de nos sociétés. C'est également un lieu où s’expérimentent des pratiques alternatives.

    C'est pourquoi, et en raison du caractère hexagonal que prend cette lutte, Notre-Dame-des-Landes devient un lieu de convergence des combats contre les dérèglements climatiques, pour préserver les terres cultivées, pour relocaliser les productions, pour réduire notre empreinte écologique et sortir des logiques productivistes et prédatrices.

    Attac France s'est résolument engagée au côté des habitants et paysans de la zone et estime que la construction d'un vaste mouvement de soutien est essentielle. L'unité la plus large est indispensable pour obtenir le retrait de ce projet. Pour cela, le conseil d'administration d'Attac France appelle ses adhérents et comités locaux à :

    • soutenir la résistance locale de l'ACIPA et des zadistes, qui construisent des habitations ou occupent celles de la zone d'aménagement du projet d'aéroport, par un soutien matériel ou en se rendant sur place.

    • créer partout des comités de soutien ou renforcer ceux déjà existants1 et participer les 15 et 16 décembre au week-end des comités de soutien à Notre-Dame-des-Landes (voir l'appel ci-dessous).

    • multiplier immédiatement les initiatives de soutien partout en France, dans le cadre des comités NDDL, pour populariser la résistance locale, pour exprimer le refus de la politique gouvernementale et de la répression de ces derniers jours (voir le dernier message de l'AG ci-dessous). Ce soutien peut, notamment, s'exprimer en interpellant Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls lors de leurs déplacements partout en France. Il peut également s’orienter vers la dénonciation du rôle de Vinci et l'interpénétration du public et du privé.

    • élargir au maximum le soutien en développant la convergence avec toutes les organisations locales qui mènent des actions contre des projets nuisibles découlant de la même logique productiviste.

    Attac France considère que la conférence gouvernementale sur la transition énergétique n'est qu'une mascarade et le restera tant que les forces de l'ordre (sic!) n'auront pas quitté les abords de Notre-Dame-des-Landes.

    Pour démontrer aux partisans de l'aéroport que notre lutte s'inscrit dans la durée et qu'elle se poursuivra tant que le projet ne sera pas définitivement stoppé, nous soutenons l'idée d'un nouveau rassemblement de très grande ampleur qui serait appelé par l'ACIPA et les zadistes (CFmessage de l'AG) et invitons les comités NDDL à s'emparer de cette idée dès à présent.

    Les sites https://zad.nadir.org/ et http://acipa.free.fr/ vous fournissent un maximum d'informations tant sur les argumentaires, les récits des combats sur place que sur les comités de soutien déjà existants.

    Attac France, le 30 novembre 2012


  • Contre le Traité et les politiques d'austérité : nos propositions d'action pour faire monter la résistance européenne

    Logo Attac.jpgL’austérité généralisée écrase les peuples en Europe au prétexte de « rassurer les marchés » et de payer une dette qui n’est pas la leur. Le Pacte budgétaire, véritable traité d'austérité adopté par le sommet européen le 2 mars, veut franchir une nouvelle étape. Il prétend instaurer un contrôle draconien des budgets nationaux et des sanctions automatiques qui aggraveraient les dérives antisociales et antidémocratiques de l'Union. Cette camisole de force bloquerait durablement toute perspective de transition écologique, qui supposera au contraire d'énormes investissements publics. Ce traité et ses conséquences renforceront le recours à des boucs émissaires, au grand bénéfice des courants xénophobes et autoritaires.

    Des initiatives se multiplient en France et en Europe pour s'opposer à l'austérité et reconstruire des solidarités européennes dans les luttes. Dans cette perspective, Attac s'est jointe aux mobilisations syndicales européennes du 29 février et participe à la semaine d'action contre l'austérité du 5 au 12 mars avec les comités pour l'audit citoyen de la dette (www.audit-citoyen.org). Attac a été à l'initiative d'une délégation internationale de mouvements sociaux européens qui s'est rendue en Grèce les 27 et 28 février pour tisser des liens de solidarité avec la résistance du peuple grec.

    Le 31 mars, dans le cadre de l'appel associatif « Libérons les élections » (www.crid.asso.fr/spip.php?breve136), les collectifs locaux d'audit citoyen mèneront des actions symboliques autour du thème « libérons-nous des chaînes de la dette » : partout en France, les citoyens sont appelés à occuper l'espace public devant les agences des banques, responsables et bénéficiaires de la crise et de la dette, en brandissant des chaînes représentant le carcan de cette dette publique ainsi que les outils pour les briser.

    Attac soutient l'appel des Indignés pour une journée mondiale d'action le 12 mai (www.youtube.com/watch?v=8y3zO4bs244). A l'appel des mouvements sociaux allemands, et en particulier d'Attac Allemagne, nous participerons à une grande manifestation européenne contre l'austérité le 19 mai à Francfort devant la Banque centrale européenne, initiative précédée d'actions de blocage et d'encerclement le 18 : notre objectif est la participation de milliers de manifestants français pour concrétiser ces solidarités européennes que l'austérité est en train de détruire.

    Concernant le Pacte budgétaire, comme l'a déclaré le Collectif national pour l'audit citoyen,  « sa ratification ne peut pas être le fait d’une représentation parlementaire soumise à la pression des marchés. L’adoption du Pacte budgétaire marquerait un recul décisif de la démocratie en France et en Europe : nous exigeons un vrai débat démocratique sur la dette publique, les alternatives à l’austérité et une nouvelle construction européenne. Les peuples doivent être consultés sur une décision qui engage aussi lourdement leur avenir ».
    C'est pourquoi en France un référendum est indispensable. Attac s'est adressée aux candidats à l'élection présidentielle pour leur demander de se prononcer sur ce point (www.france.attac.org/articles/attac-sadresse-aux-candidats-lelection-presidentielle-quelle-democratie-proposez-vous), nous attendons les réponses avant le 15 mars. Mais Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont déjà fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas un référendum. Nous proposons au Collectif pour l'audit citoyen et à toutes les organisations intéressées d'exiger des candidats à la présidentielle l'organisation d'un vaste débat démocratique sur le Pacte budgétaire, conclu par  un référendum. A cet effet nous proposerons, entre autres initiatives d'interpellation, une lettre ouverte à signer massivement dès le résultat du second tour. Nous proposons aussi d'annoncer qu'au cas où le nouveau président s'y refuserait, le mouvement social et citoyen organisera lui-même ce débat et le couronnera par un référendum d'initiative citoyenne en septembre ou octobre 2012. Nous n'accepterons pas que le débat soit confisqué.

    Déclaration du CA du 3 mars 2012

    Attac France, le 9 mars 2012