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Europe - Page 15

  • Changement de date et de lieu pour la 5e conférence d'univ'Attac Poitiers

    Logo Attac.jpgATTENTION ! ATTENTION !

    La cinquième conférence du cycle « univ'attac », proposée initialement  le 14 mai, au bar Le Plan B, est annulée pour ce jour, et est déplacée au lundi 27 mai à CAP SUD. Donc, attention  nouvelle date et nouveau lieu !

    Merci de le noter dans vos agendas !!! 

    Lundi 27 mai – 20 h 30 – CAP SUD

    ANTOINE SCHWARTZ : Enseignant-chercheur à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8 ; collaborateur du Monde diplomatique ; co-auteur, avec François Denord, de « L’Europe sociale n’aura pas lieu » (Paris, Raisons d’Agir, 2009).

     Qu’est devenu le projet d’Europe sociale ?

    L’histoire de la construction européenne est trop souvent racontée à la manière d’une fable pour enfants mettant en scène des « pères fondateurs » qui, animés de courage face à l’étroitesse d’esprit des peuples, auraient su réveiller une Belle au bois dormant appelée « Europe ». Cette conférence propose une relecture critique d’une aventure qui fut d’abord celle de la réalisation d’un projet conservateur, mené par des élites soucieuses de rétablir le libre-échange sur le continent et de complaire à l’allié américain. Elle invite à réfléchir sur la construction d’une Europe du marché afin de mieux percevoir les racines de la crise actuelle, et les solutions proposées pour y remédier.

    Entrée libre et gratuite - Renseignements : 05 49 55 29 27

     ATTAC Poitiers, mouvement d’éducation populaire, après le succès remporté l’an passé par sa première Université du soir, organise une « saison 2 » d’un cycle de conférences-débats. Le thème de cette année est l’Europe avec comme fil conducteur la question suivante : « Face à la crise, l’Union européenne, dans sa logique de fuite en avant vers le  libéralisme, est-elle le remède ou est-elle le problème ? »

  • Alter Sommet à Athènes : 7 juin et 8 juin

    L'Alter Sommet se tiendra à Athènes du vendredi 7 juin 12h au samedi 8 juin. Cet évènement qui rassemblera les mouvements sociaux européens est ouvert à toutes et tous. Comment y participer ?

    • Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire sur le site de l’Alter Sommet si vous souhaitez vous rendre à Athènes. Toutes les informations pratiques (notamment pour l’hébergement) seront mises sous peu à disposition dans la partie « en pratique » :http://www.altersummit.eu/athens/article/en-pratique?lang=fr

      Une délégation d'Attac France participera à l'AlterSommet. Informez-nous de votre participation en envoyant un email à altersommet@attac.org
    • Vous pouvez organiser un évènement local en lien avec ces mobilisations d’ici au 7 juin. Pour cela, des idées sont disponibles à la fin de ce message (« mobilisations vers Athènes ») et des intervenants peuvent se déplacer tout au long du mois de mai. Pour en savoir plus, contactez altersommet@attac.org ;
    • Vous pouvez participer à la préparation des assemblées de l’Alter Sommet en contactant les groupes de préparation des différentes assemblées dont la liste est disponible ici : http://www.altersummit.eu/athens/article/programme?lang=fr
    • Vous pouvez contribuer financièrement à la préparation de l’évènement d’Athènes en faisant un don sur le site de l’Alter Sommet.

    Vous trouverez ci-dessous plus d’information !

    Si vous avez besoin d’information complémentaire, vous pouvez contacter altersommet@attac.org

  • « Éradiquer les paradis fiscaux » rendrait la rigueur inutile

    Tribune publiée dans Libération :
     
     
    « Éradiquer les paradis fiscaux » rendrait la rigueur inutile
     Thomas Coutrot (Attac), Christophe Delecourt (CGT Finances), Vincent Drezet (Solidaires Finances Publiques), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), membres du Collectif pour l'audit citoyen de la dette publique
     
    Jérôme Cahuzac, célébré jusqu’à sa chute comme le « moine soldat de la rigueur », était un cynique adepte de l'évasion fiscale. Grand écart dévastateur pour la politique de François Hollande, qui affirme maintenant vouloir désormais « éradiquer les paradis fiscaux ». Cette ambition nouvelle et bienvenue est-elle envisageable sans remettre en cause le rôle prééminent des marchés financiers dans nos sociétés ? À notre avis, non.
     
    L'évasion fiscale n’est pas qu’une « faute morale » (pour citer M. Cahuzac) attribuable à quelques brebis galeuses, ni une simple affaire de « délinquance financière ». Car il faut admettre que si, comme c'est solidement établi par les spécialistes, la moitié du commerce international de biens et services transite aujourd'hui par les paradis fiscaux, nous ne sommes pas confrontés à des pratiques délictueuses marginales mais à une logique systémique.. L’éradication des paradis fiscaux et de l’évasion fiscale rebattrait toutes les cartes du jeu économique.
     
    L'essor prodigieux des paradis fiscaux découle directement de la libéralisation des mouvements de capitaux intervenue dans les années 1980. Les valises de billets à la frontière suisse faisaient partie depuis longtemps du folklore national, mais l'affaire a pris dès lors une toute autre dimension. Libres de déplacer d'un clic de souris leurs capitaux d'une place financière à l'autre, les riches particuliers ont rapidement appris à utiliser les services intermédiaires financiers pour « optimiser » la charge fiscale. Les multinationales, elles, ont appris à utiliser leurs réseaux mondiaux pour manipuler les prix de transferts de biens et de services afin de localiser l'essentiel de leurs profits dans des territoires fiscalement bienveillants. C'est ainsi que Google ou Total ne paient quasiment pas d'impôts dans leur pays d'origine.
     
    Quant aux banques, elles ont multiplié les filiales dans ces mêmes paradis fiscaux pour séduire cette clientèle de particuliers et de firmes transnationales. Les révélations d’Offshore Leaks sur les placements organisés par BNP Paribas et le Crédit Agricole aux Caïmans ou à Singapour ne font que confirmer ce qu’on savait déjà..
     
    Les ordres de grandeur des sommes ainsi détournées donnent le vertige : la Commission européenne estime que 1000 milliards d'euros échappent ainsi chaque année aux fiscs européens, soit 7% du PIB de l’Union. Cela correspond pour la France, à 140 milliards d'euros par an, deux fois le montant de l'actuel déficit public.
     
    La lutte résolue pour « éradiquer » les paradis fiscaux, qu’a annoncée François Hollande, rendrait donc inutile la poursuite des politiques de restriction budgétaire : même en ne récupérant que la moitié des sommes en jeu, l'équilibre budgétaire serait rétabli sans sacrifier les retraites, les emplois publics ou les investissements écologiques d’avenir.
     
    Au-delà même des chiffres, « l'éradication » des paradis fiscaux signifierait l'instauration de nouvelles règles du jeu qui transformeraient radicalement les rapports de force entre la finance et la société. Les propositions de transparence énoncées par M. Hollande – comptabilité par pays, échange automatique d’informations bancaires – pourraient sembler aller dans le bon sens. Mais le renvoi de ces décisions au niveau européen, ou pire encore au G20, risque de les retarder et les délayer fortement. Pour montrer sa détermination la France doit prendre sans tarder des mesures énergiques qui ne pourront que stimuler l’élan européen.
     
    Ces règles doivent d’abord, en effet, imposer la transparence des activités : obligation de publier les prix de transfert, les profits et les impôts payés pays par pays par les banques et les transnationales, mais aussi les activités des chambres de compensation, identification automatique des titulaires et des montants des fortunes offshore et des sociétés-écran.
     
    Mais la transparence ne suffit pas. Il faut mettre au ban les paradis fiscaux en interdisant toute transaction financière avec eux et en obligeant les particuliers et les multinationales, françaises pour commencer, à rapatrier les avoirs qu’ils y possèdent. Il s’agit de remettre sous l'empire du droit commun les riches et les grandes entreprises à qui le néolibéralisme a permis de faire sécession vis-à-vis du reste de la société.
     
    Enfin, force est de constater que les réformes de l’État menées par les gouvernements successifs sous des sigles divers (RGPP, Réate, MAP…) n’ont cessé d'amputer les moyens des services publics en charge de  la lutte contre les fraudes. Il est temps de rompre avec ces politiques et de donner aux corps de contrôle les moyens humains, budgétaires et juridiques pour sanctionner efficacement les fraudes fiscales mais aussi sociales, économiques, industrielles, environnementales...
     
    Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique (audit-citoyen.org) regroupe de nombreuses organisations pour refuser les fausses évidences selon lesquelles l'austérité budgétaire serait un mal nécessaire. La lumière que jette l'actualité sur l'une des origines des déficits publics confirme ô combien ce diagnostic. Nous pensons le moment venu de renforcer l’action des mouvements sociaux et citoyens pour de véritables alternatives à l’austérité, à commencer par cette lutte résolue contre l’évasion fiscale systémique. 

  • Initiative citoyenne pour l'eau

    Water_FR.pngLa Confédération Européenne des Syndicats des Services Publics (EPCU) vient d'initier la 1ère Initiative Citoyenne Européenne (ICE).
     
    Elle est intitulée « L’eau : un droit humain » et doit recueillir pour être prise en compte 1 million de signatures émanant d'au moins sept pays avec des quotas minima de signatures affectés à chacun de ces sept pays.
     
    À ce jour plus de 1.100.000 signatures ont été recueillies ... mais seulement 2.000 pour la France alors que le quota qui lui est affecté en exige 55.500.
     
    Le texte de l’ICE est le résultat de compromis entre syndicats européens et milite pour le droit à l'eau en défendant les services publics face à la montée de la concurrence et du marché.
     
    Dans le prolongement de la CNCL du 9 février 2013 où s'est tenu un atelier Eau qui a validé cette demande, le CA d'Attac France appelle ses adhérents à signer et faire signer massivement cette pétition en se rendant sur le lien : http://www.right2water.eu/fr/node/45/#que.

  • La Troïka dynamite le casino … et le peuple chypriote

    Logo Attac.jpgLe nouveau plan de « sauvetage » de Chypre dépasse en brutalité tout ce que l’Union avait déjà imposé aux pays du Sud européen.

    Certes, le gouvernement chypriote et la Troïka ont renoncé à taxer les petits déposants, et le sort réservé aux gros clients des banques chypriotes – qui perdront une bonne part de leurs avoirs financiers - ne mérite pas de larmes. Mais le plan, imposé par un ultimatum sans précédent de la BCE, épargne les banques européennes, en particulier la BCE, qui ont pourtant accompagné Chypre et ses banques dans l’édification d’un paradis offshore en zone euro. Le nouveau plan de l’Eurogroupe, visant à restructurer les deux principales banques, permet à la Troïka de se dispenser du vote du Parlement chypriote. Et ce sera la population chypriote qui paiera le plus lourd tribut à l’effondrement programmé de son économie.

    Pour la première fois de l’histoire de la zone euro, la Banque centrale européenne a imposé ses vues à un pays souverain en le menaçant explicitement de l’expulser de la zone euro. Ce précédent est d’une extrême gravité.

    Le 19 mars le Parlement chypriote avait refusé le plan concocté par son gouvernement conservateur et la Troïka. Dans un communiqué du 21 mars la BCE adressait un ultimatum au Parlement de Chypre : si vous n’acceptez pas notre plan avant le lundi 25 mars nous coupons la ligne de crédits d’urgence qui maintient à flot vos banques. La faillite des banques et l’interruption des prêts aurait conduit l’État chypriote à devoir les recapitaliser par ses propres moyens, probablement en sortant de l’euro pour recréer une monnaie nationale.

    Bien sûr, le système bancaire chypriote était un refuge pour des oligarques, pas seulement russes, à la recherche d’une fiscalité complaisante. Mais l’Union européenne n’avait jamais vraiment trouvé à y redire, au nom de la concurrence (fiscale) libre et non faussée. La taxation des dépôts supérieurs à 100 000 euros, en soi plutôt une bonne idée, va provoquer une fuite des capitaux et un effondrement de l’économie chypriote, trop dépendante de ses banques. Cette mesure va aussi accélérer la fuite des capitaux qui a déjà commencé depuis les autres pays du Sud européen vers l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg… La crise va s’aggraver, et la sortie de Chypre de la zone euro pourrait n’être que retardée de quelques mois.

    Quand le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, déclare qu’il « fera tout son possible pour alléger les conséquences sociales » de ce plan, il se moque ouvertement du monde. La Commission ne fait rigoureusement rien pour aider les peuples des pays en difficulté, bien au contraire, puisqu’elle continue à leur imposer des programmes d’austérité sans fin destinés à satisfaire les marchés financiers.

    A Chypre comme ailleurs en Europe, il faudrait pourtant de toute urgence des financements massifs appuyés par la Banque centrale européenne pour enclencher la transition énergétique et créer des emplois. Avec une annulation de la dette et une socialisation des banques, il serait ainsi possible de refonder la zone euro et lui redonner un avenir*… Tout à l’inverse des diktats de la Troïka, qui au-delà de Chypre, visent clairement à décourager tout velléité des peuples grecs, portugais ou espagnols de relever la tête.

    Attac France, le 25 mars 2013


    Ces alternatives progressistes aux diktats de la Troïka sont portées par Attac et de nombreuses organisations syndicales, associatives et réseaux européens participant à la préparation d’un Alter Sommet des mouvements sociaux les 7 et 8 juin à Athènes. Pour en savoir plus :http://www.france.attac.org/articles/construisons-ensemble-une-campagne-de-terrain-pour-une-autre-europe