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Financiarisation - Page 13

  • Solidarité avec le peuple grec

    CACnational.jpgLe Collectif poitevin pour un audit citoyen de la dette appelle à un rassemblement de solidarité avec le peuple grec :

    samedi 25 février à 10 h 30 devant l’agence du Crédit Agricole rue Notre Dame.

  • Action urgente Hollande ! Sarkozy n'écoute pas, que dira le PS ?

    Robin des Bois.png

    "Face à la caricature de taxe Tobin proposée par Nicolas Sarkozy, les associations de solidarité internationale membres de la coalition "Robin des Bois" nous ont proposé d'interpeller François Hollande pour qu'il prenne enfin une position claire surle niveau et la destination des fonds collectés par la taxe sur les transactions financières qu'il propose. Vous trouverez ci-joint le lien d'interpellation sur le site :

    http://www.taxerobindesbois.org/latest/action-urgente-hollande-sarkozy-n-coute-pas-que-dira-le-ps
  • Grèce : la débâcle de l’austérité, le naufrage de l'Europe

    Logo Attac.jpgLe Parlement grec a adopté hier un énième plan d’austérité négocié avec la Troïka. En échange, la BCE, le FMI et l’Union européenne accepteront de débloquer une nouvelle tranche de financement d’un plan que plus personne n’ose encore qualifier de « sauvetage ».

    Malgré les défections de ministres et de députés, les manifestations d'hier, d'une ampleur sans précédent, n'ont pas suffi à bloquer l'adoption du plan au Parlement, avec une majorité incluant le Parti socialiste, la droite classique et l'extrême-droite. La colère et le désespoir populaires vont encore s'amplifier.

    L’économie grecque est littéralement laminée par les politiques d’austérité, dont le nouveau plan est une étape supplémentaire : baisse de 22 % du salaire minimum, ramené à 586 euros brut sur 14 mois, suppression dans l’année de 15 000 emplois publics, nouvelles coupes dans les pensions de retraite. Loin de jeter les bases d’une sortie de crise, les prétendues « cures » imposées par la Troïka entretiennent un cercle vicieux de récession et de chômage.

    Le but de ces politiques:  imposer une "dévaluation interne" par une baisse massive des salaires et des budgets sociaux, en préservant les intérêts des classes dominantes et du secteur financier. Les banques grecques seront recapitalisées par l'État mais resteront dans les mains de leurs actionnaires privés.

    Selon le FMI lui-même, la saignée actuelle et la restructuration en cours de la dette grecque ne permettront dans la meilleure des hypothèses que de ramener la dette de 160 % à 120 % du PIB d'ici 2020.Les nouveaux prêts ne serviront qu'à rembourser les anciens, la restructuration de la dette ne servira qu'à maintenir à long terme le flux des intérêts qui saignent l'économie grecque en alimentant les banques européennes. La Grèce sera ramenée à une économie de subsistance et de tourisme à bas prix.

    La crise est économique et sociale, mais aussi démocratique et politique. La classe politique grecque reste sourde aux exigences des citoyens, tandis que l'Union européenne exerce une violence sans précédent contre l'un de ses pays membres, prélude à d'autres violences contre d'autres pays. Il faut croire que la Grèce est pour les classes dominantes un laboratoire pour tester jusqu'où elles peuvent aller dans la pression exercée sur les peuples.

    Parmi les mesures indispensables pour sortir la Grèce, mais aussi le Portugal, l'Espagne, l'Italie et l'ensemble de l'Europe de cette impasse, il faut d'urgence une reprise en main de la Banque centrale européenne par le politique, une réforme fiscale taxant les revenus financiers et les gros patrimoines, une annulation des dettes illégitimes, une politique européenne de convergence sociale vers le haut, des plans massifs d'investissement public pour la transition écologique...

    Les luttes sociales sont appelées à s'amplifier dans les mois à venir dans toute l'Europe pour stopper la spirale infernale de l'austérité et de la désagrégation, et imposer une réorientation solidaire de la construction européenne, à commencer par le rejet du « Pacte budgétaire ». Dans cette perspective, Attac France appelle à multiplier les initiatives de solidarité avec le peuple grec.

    Attac France, le 13 février

  • La "fraude fiscale la plus importante jamais enregistrée" épinglée par la Cour des comptes

    Dans Le Monde du 08 février 2012, article signé d'Hervé Kempf. (http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/08/la-fraude-fiscale-la-plus-importante-jamais-enregistree-epinglee-par-la-cour-des-comptes_1640287_1471069.html#ens_id=1640229)

    La Cour des Comptes consacre un chapitre de son rapport public annuel 2012 à la"fraude à la TVA sur les quotas du carbone". Selon elle, cette escroquerie qui s'est déroulée en 2008 et 2009, "est la fraude fiscale la plus importante jamais enregistrée en France en un temps aussi bref". Elle en estime le montant à 1,6 milliards d'euros en perte fiscale pour l'Etat français. Quand un coup d'arrêt lui a été donné en juin 2009, les fraudeurs se sont déplacés dans les autres Etats, qui ont réagi plus tardivement.

    La Cour rappelle que, selon Europol, la fraude a coûté 5 milliards d'euros à l'ensemble des Etats de l'Union. La Cour décrit le mécanisme de la fraude, qui s'est déroulée sur le marché européen du carbone. Celui-ci, appelé ETS (EmissionsTrading Scheme), organise les échanges entre les entreprises qui dépassent un plafond, fixé par les autorités, d'émissions de gaz à effet de serre, et les entreprises qui sont en-dessous de ce plafond. Les fraudeurs ont appliqué un système dit du "carrousel" : des sociétés, souvent créées pour l'occasion, achetaient hors taxe des quotas de CO2 dans un Etat membre, les revendaient en France en facturant la TVA de 19,6 %, et disparaissaient sans payer la TVA à l'Etat français.

    AUCUN CONTRÔLE EXTERNE

    Les rapporteurs expliquent que l'ampleur de cette fraude a été facilitée par les "trois failles originelles" du marché européen du carbone : le régime de la perception de la TVA n'avait pas été sécurisé, l'accès au marché était extrêmement simple et peu contrôlé, le marché lui-même n'était soumis à aucun contrôle externe.

    Les rapporteurs critiquent pour leur négligence et leur lenteur à réagir les intervenants institutionnels sur ce marché : la filiale spécialisée de la Caisse des dépôts et consignations (CDC Climat), sa filiale Bluenext, plateforme boursière du marché, l'administration fiscale, et enfin le système Tracfin de lutte contre le blanchiment. Sa principale recommandation est d'accélérer les délais entre la déclaration de soupçons auprès de Tracfin et l'engagement de mesures effectives.

    Un soulagement, au final : les leçons ont été tirées de cette fraude et, en principe, elle n'est plus transposable sur les marchés comparables de l'électricité et du gaz.

    Hervé Kempf

  • Crise : que la neige tombe !

    Logo Attac.jpgMessage de Jean-Marie Harribey :
    La crise s'approfondissant, beaucoup d'initiatives locales sont prises pour créer les conditions d'un audit citoyen sur la dette publique, qui soit l'occasion d'une mobilisation contre les politiques d'austérité et d'une réflexion sur les alternatives. Dans cette perspective, les citoyens sont nombreux à s'interroger ou qui nous interrogent sur des problèmes un peu techniques qu'ils veulent maîtriser.
    Pour faire le point, j'ai re-visionné plusieurs vidéos sur la dette et la monnaie qui tournent sur internet (notamment "L'argent dette", "Comprendre la dette (en quelques minutes)", et celle de la CGT-Finances), et j'ai rédigé une note partant des questions posées et des réponses plus ou moins exactes données dans ces vidéos, complétée par quelques éléments théoriques.
    J'ai mis hier cette note sur mon blog sous le titre : " Crise : que la neige tombe ! "  à l'adresse http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey