Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Institutions internationales - Page 6

  • Dette grecque : l’Union européenne et le FMI veulent écraser la résistance des peuples indignés

    Logo Attac.jpgL’Union européenne et le FMI ont mis le couteau sous la gorge du Parlement grec : il doit voter en urgence le troisième plan d’austérité et de privatisations en un an, plus draconien encore que les précédents. Faute de quoi on coupera les vivres à la Grèce qui ne pourra plus payer ses fonctionnaires. 

    Le message est clair : la finance européenne n’a aucune intention de céder face aux mouvements sociaux qui se développent en Europe du Sud, à l’origine de manifestations spectaculaires ce week-end en Espagne et en Grèce. Les gouvernements grec, espagnol ou portugais sont enjoints d'écraser sous une austérité implacable leurs peuples qui s’indignent. Il faut faire un exemple en Grèce, pour dissuader les autres peuples de lever la tête.

    Chacun sait pourtant que la dette publique de la Grèce est insoutenable : tous les observateurs, et même les économistes des banques, le reconnaissent. Les politiques d’austérité enfoncent la Grèce – mais aussi l’Espagne, l’Irlande, le Portugal... – dans une crise sociale dramatique sans offrir aucune perspective de stabilisation économique. Les coupes budgétaires à répétition ne permettent pas de réduire le déficit, car plus les dépenses publiques baissent, plus les recettes baissent elles aussi à cause de l’aggravation de la récession. 

    C’est pourquoi les « élites » européennes sont divisées. Le gouvernement allemand est pressé par une opinion publique qui ne comprend pas pourquoi seuls les contribuables européens sont sollicités. Il demande que les créanciers privés de la Grèce – en majorité des banques européennes – prennent une partie du fardeau. Un tel rééchelonnement partiel de la dette ne viserait pas à épargner le peuple grec ; mais plutôt à rendre « durable » la cure d’austérité qui lui est imposée, en évitant un effondrement à court terme.

    Mais, sous l’injonction de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, et de John Lipsky, le directeur-général adjoint du FMI, l’Union européenne a mis son veto à ce modeste coup de pouce proposé par Berlin. Lipsky a sermonné les dirigeants allemands, en traitant « d’enfantillages improductifs » les discussions autour d’une contribution du secteur privé. Nicolas Sarkozy a soutenu sans conditions la ligne dure de la BCE et du FMI qui consiste à aller tout de suite à l’épreuve de force avec les mouvements de résistance. Ce choix, s’il était confirmé, pousserait la Grèce au défaut, et rendrait inévitable une crise bancaire et financière majeure à court terme. Aveuglement dogmatique ou bluff cynique ? Il s’agit plutôt d’une véritable guerre déclarée par la finance à l’État social en Europe, où la Grèce est le premier maillon de la chaîne. 
    Face à cette déclaration de guerre, les mouvements sociaux européens doivent décréter une mobilisation générale en soutien au peuple grec. Au-delà de la solidarité internationale, il s’agit d’une cause immédiatement commune : la défaite du peuple grec rendrait plus difficile la résistance espagnole et ouvrirait la voie à la généralisation des plans d’hyper-austérité que veut imposer le pacte pour l’Euro, dont les principaux instruments seront votés jeudi au Parlement européen.

    Attac France, avec le réseau des Attac d’Europe qui s’est réuni en Grèce les 18 et 19 juin, exprime son soutien et sa solidarité avec les mouvements sociaux et les citoyens indignés d’Europe. Avec eux, Attac exige la mise en place d’un audit citoyen des dettes publiques, qui montrera le caractère illégitime d’une large partie de ces dettes et ouvrira la voie à leur dénonciation. Les peuples n’ont pas à payer la faillite de la finance. Attac organise ce jeudi à Paris une réunion publique avec des représentants des partis politiques de gauche présents au Parlement européen, pour dénoncer le pacte pour l’Euro et débattre des alternatives à l’hyper-austérité et à la dictature de la finance.

    Attac France, le 21 juin 2011

  • Accord UE-Canada : pourquoi Attac doit se mobiliser

    Depuis que l'OMC patine, embourbée dans ses propres contradictions, les accords de libre-échanges régionaux se multiplient entre l'Union européenne et le reste du monde. Celui entre le Canada et l'UE n'a pas jusqu'ici suscité dans le mouvement l'attention qu'il mérite : c'est dommage car il aura des conséquences considérables.

    Les choses se précisent concernant les négociations. Une cession de négociations se tiendra à Bruxelles du 11 au 15 juillet. Elle est présentée, par le négociateur en chef canadien, comme cruciale et il semble qu'il ait raison.

    En effet, sera dévoilée la liste négative des engagements des partenaires ; la question de l'investissement sera fixée ; les questions d'accès aux matières premières seront traitées ainsi que celle de la réglementation environnementale de l'UE.

    1 - La liste des engagements

    Sous ce terme barbare se dissimule ce qui est conçu comme un accélérateur des négociations. Jusqu'ici,à l'OMC ou dans d'autres accords de libre-échange, les partenaires de négociations ont engagé des listes dites "positives", c'est-à-dire des listes de secteurs retenus pour être libéralisés. Ainsi, pour l'AGCS par exemple, l'UE a dressé un long tableau des secteurs qu'elle accepte de voir libéralisés, autrement dit, qu'elle consent à ouvrir à la concurrence. Avec l'accord UE-Canada, c'est l'inverse : les partenaires sont invités à soumettre les secteurs qu'ils ne veulent pas voir libéraliser.

    Cela équivaut à augmenter l'ampleur des secteurs libéralisés : en effet, comme tous les textes juridiques (et un accord international en est un), l'interprétation des termes se fait strictement, autrement dit sans extrapolation. Là, il est convenu que tout est négociable, tous les secteurs sont susceptibles d'être libéralisés et soumis à la concurrence, sauf ceux qui seront définis strictement dans l'accord, et qui, par définition, seront réduits par la négociation. Tout ce qui n'aura pas été porté sur la liste, tout ce qui en sera retiré à la faveur des négociations, sera réputé libéralisable. En somme, l'UE accepte une libéralisation d'une ampleur non-maîtrisée.

    Par ailleurs, l'UE n'a pas informé sur cette liste et n'a aucune intention de le faire. Cela se fera après, quand tout sera bouclé, autrement dit, trop tard.

    - Les investissements

    L'accord UE-Canada n'innove pas seulement sur la question de la liste négative, il instaure une régression démocratique qui a un précédant, l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI) négocié en catimini en 1998 dans le cadre de l'OCDE.

    Ici, il s'agit de permettre aux investisseurs de poursuivre directement l'Etat ou une instance infra étatique (un collectivité locale, une province etc.) qui prendrait des mesures réglementaires de toute nature susceptibles de réduire leurs bénéfices escomptés. L'accord de Libre-échange Nord-Américain prévoit ce genre de mécanisme dans son chapitre 11, avec des conséquences célèbres : c'est ainsi que l'entreprise MetalClad, qui voulait enfouir du plomb en surface dans le sol mexicain a obtenu un compensation pharaonique de l'Etat mexicain qui avait commis l'imprudence de le lui interdire pour des motifs de protection de l'environnement. C'est ce genre de mécanisme dont les détails de la mise en œuvre sera discutée en juillet. Pour l'instant, le mécanisme n'est pas arrêté : faut-il mettre sur pieds un organe de règlement des différends et si oui (ce qui semble logique), comment? C'est de cela dont il sera question, le principe étant arrêté. Nos amis canadiens nous informent que le gouvernement allemand pousse pour que le mécanisme le plus dur soit mis en place.

    En son temps, le mouvement social s'était largement mobilisé pour obtenir que l'AMI soit retiré. Nous en sommes loin actuellement, et ce à quelques semaines d'une négociation cruciale.

    3 - L'accès aux matières premières

    Les canadiens demandent l'accès aux ressources naturelles. Ils sont particulièrement attentifs à l'extraction du pétrole des sables bitumineux. Son extraction est fortement émettrice de gaz à effet de serre et le gouvernement canadien l'autorise dans l'Alberta. Il souhaite que l'UE cesse de réglementer, voir d'interdire cette extraction sur son sol. Il apparaît que sur cette question des intérêts croisés se mobilisent : les lobbies pétroliers ont un accès direct aux décideurs, et le groupe Total est fortement intéressé par l'exploitation de ce pétrole qui ferait reculer le pic pétrolier (et la nécessaire transition énergétique) de plusieurs dizaines d'années. L'actionnaire principal de Total est la canadienne Power Corporation. L'accord UE-Canada amènerait à lever l'obstacle de l'exploitation du pétrole de sables bitumineux en Europe -- en attendant d'autres levées de réglementations.

    Par ailleurs, si l'UE a refusé que sa réglementation sur les OGM soit négociée, rappelons que l'UE est toujours sous le coup d'une négociation de l'OMC relative au bœuf aux hormones. Le Canada demande que l'accord soit l'occasion de régler ce différend dans le sens d'une acceptation par l'UE de l'importation de ce type de viande.

    4 - Réglementations environnementales

    Outre celle évoquée plus haut concernant le pétrole, le Canada annonce officiellement sa volonté d'affaiblir la directive REACH. Celle-ci réglemente la mise sur le marché des nombreux produits chimiques intégrés dans les objets de consommation courante et avait pu être considérée, au moment de son adoption, comme édulcorée par les différents mouvements environnementalistes. C'est encore largement au-dessus de la réglementation canadienne.

    Conclusion

     Les Canadiens demandent l'accès aux ressources naturelles (pétrole), l'affaiblissement de REACH et se trouvent prêts à accepter, en contrepartie, un accès à leurs services publics pour les grandes entreprises européennes demandeuses. Le Canada, et surtout le Québec, compte beaucoup de services publics non encore privatisés, contrairement à l'UE. De leur côté, les entreprises de services européennes seront ravies de mettre la main sur les services publics d'un pays à la population solvable.

    Cet accord est une régression démocratique puisqu'il laisse aux entreprises la possibilité de placer les Etats sous un chantage permanent, celui de les poursuivre et d'obtenir leur condamnation s'ils réglementent les activités que ces entreprises convoitent.

    Cet accord aura des conséquences sur les questions d'environnement en facilitant la perpétuation d'un système productiviste et extractif dont nous savons qu'il est un échec.

    Par ailleurs, le Canada fait partie de l'ALENA avec le Mexique et les Etats-Unis. Cet accord exige que tous les engagements internationaux des Etats partenaires soient compatibles avec lui. Autrement dit, l'accord UE-Canada ouvre la voie à l'instauration, à terme, d'une vaste zone de libre-échange entre les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada et le Mexique.

    Jusqu'ici, les mobilisations n'ont absolument pas été à la hauteur, en dépit des alertes. Les mouvements français ont un rôle à jouer déterminant, vue la proximité culturelle avec le Québec. Attac doit se décider à prendre sa place dans ce combat.

    Frédéric Viale, Commission OMC/AGCS d'Attac France

  • Attac dans les médias : spécial FMI

    Logo Attac.jpgRevue de presse non exhaustive :

    Le Monde
    La candidature de Christine Lagarde est encore pire que celle de DSK
    http://www.france.attac.org/articles/la-candidature-de-christine-lagarde-est-encore-pire-que-celle-de-dsk

    Politis
    FMI : avec Aurélie Trouvé, une autre candidature est-elle possible ?
    http://www.politis.fr/FMI-avec-Aurelie-Trouve-une-autre,14421.html

    Bastamag
    Une altermondialiste à la tête du FMI ?
    http://www.bastamag.net/article1589.html

    7/06 : France Info
    http://www.france-info.com/monde-institutions-internationales-2011-06-07-fmi-attac-presente-sa-candidate-altermondialiste-541805-14-20.html#

    7/06 : France 3 Bourgogne
    http://bourgogne.france3.fr/info/bourgogne--aurelie-trouve-candidate-au-fmi-69116950.html

    10/06 : RMC : L'invité des GG
    http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=49


    À venir

    11/06 : France Inter 
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/radio/prog/index.php?time=1307743200
    Aurélie Trouvé sera l'invitée de la semaine à 8 h 20

    13/06 : RTL
    http://www.rtl.fr/emission/l-invite-de-rtl
    Aurélie Trouvé sera l'invitée de Jean-Michel Apathie à 7 h 50

  • La coprésidente d'Attac candidate à la direction générale du FMI

    Logo Attac.jpgLe FMI joue un rôle décisif dans la régulation – ou plutôt l’absence de régulation – de la finance internationale. C’est pourquoi l’association Attac a décidé de proposer une candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.

    Aurélie Trouvé, 31 ans, est maître de conférences en sciences économiques et coprésidente d'Attac depuis quatre ans. Elle est spécialiste des marchés agricoles, actuellement l’un des domaines de prédilection de la spéculation financière internationale. Elle bénéficie du soutien technique et politique du Conseil scientifique d’Attac, qui comporte de nombreux économistes spécialistes des questions financières. Si elle ne bénéficie pas encore du soutien officiel d’États, sa candidature suscitera l’intérêt de tous ceux, gouvernants ou citoyens, qui désirent remettre l’industrie financière à sa place, celle de soutien aux initiatives de l’économie réelle.

    Depuis l’éclatement de la crise financière en 2008, ni le G20, ni le FMI, pas plus que le comité de Bâle ou les autorités nationales de régulation financière, n’ont pris de mesures pour réduire significativement l’instabilité des marchés financiers internationaux. La spéculation fait aujourd’hui rage sur les matières premières et les titres des dettes publiques.

    Avec Dominique Strauss-Kahn, la politique du FMI a consisté, comme par le passé, à défendre inconditionnellement les intérêts des créanciers des États endettés, en imposant à ces derniers des plans d’austérité brutaux : Hongrie, Ukraine et Lettonie en 2008, Islande en 2009, Grèce, Espagne, Portugal, Irlande en 2010… Les banques et les fonds d’investissement sont les principaux bénéficiaires de politiques qui détruisent les solidarités sociales et mènent l’Union européenne au bord du gouffre.

    Tout indique que Christine Lagarde fera encore pire que Dominique Strauss-Kahn. Christine Lagarde a été à la tête d'une technostructure du Ministère de l'Economie (Direction Générale du Trésor et Direction du Budget), composée de fonctionnaires ultralibéraux acquis aux intérêts financiers. C'est ainsi que la France a refusé en 2010 de soutenir l'Allemagne sur la question de l'interdiction de la spéculation sur les CDS (vente à nu à découvert). Les représentants de la France à Bruxelles ont toujours freiné les maigres initiatives de la Commission sur la régulation financière. Sur la question de la taxation des transactions financières, malgré le discours apparemment offensif de Nicolas Sarkozy, le ministère de Christine Lagarde s'est toujours refusé à produire des notes et études préparant une décision, et la France ne s'est jamais engagée réellement auprès de ses partenaires de l'Union européenne ou de l'Eurogroupe.

    Aurélie Trouvé propose une réorientation fondamentale du FMI, partant du principe que la stabilité financière mondiale est un bien public qui doit être démocratiquement géré par la communauté internationale dans son ensemble. Son programme pour le FMI comporte donc :
    - l’arrêt des plans d’austérité, et la mise en place d’une taxe sur les transactions financières et d’une stricte régulation des transactions sur les produits dérivés
    - la coordination des politiques économiques au plan international, amenant les pays présentant des déséquilibres excessifs (Chine, Allemagne, Japon du côté des pays excédentaires, États-Unis du côté des pays déficitaires) à se rééquilibrer de façon coordonnée par des ajustements des taux de change ainsi que des politiques budgétaires et salariales actives ;
    - le développement d’une monnaie internationale basée sur un panier des principales devises, comme alternative au dollar ;
    - l’émission de Droits de tirage spéciaux pour aider les pays en difficulté durant la période de réduction des déséquilibres internationaux ou face à des chocs conjoncturels imprévus ;
    - la démocratisation du FMI, par l’élargissement de son Conseil d’administration à tous les pays de la planète et l’intégration du FMI dans le système onusien, avec une voix pour chacun des 187 pays membres du Fonds : il s’agit d’en finir avec le pouvoir exclusif des grandes puissances.

    C’est sur cette base qu’Attac a envoyé hier 1er juin 2011 au FMI la candidature officielle de Mme Aurélie Trouvé, 31 ans, économiste. Toute candidature doit être présentée par un des gouverneurs et administrateurs du FMI. L'association Attac compte sur le fair play de Christine Lagarde, actuel gouverneur du FMI pour la France.

    Attac France le 6 juin 2011

  • Le G8 à Deauville : toujours la même comédie

    Logo Attac.jpgLes annonces du G8 communiquées dans la déclaration finale issue du sommet de Deauville sont sans surprise : derrière un voile de bonnes intentions, elles visent toutes à promouvoir les intérêts économiques des pays du G8, à capter des parts de marché et à resserrer l'étau de l'austérité tout en poursuivant des politiques sécuritaires et guerrières. Ainsi, sous couvert d'aide à la Tunisie et à l'Egypte, il s'agit d'imposer le Fonds monétaire international, ses recettes néolibérales et ses plans d'austérité sociale, via les prêts accordés à ces deux pays. Le FMI vient d'ailleurs de l'annoncer clairement : pour cette offre de soutien, il "appelle à des politiques soutenant un environnement favorable pour le secteur privé". 

    Quand il est question de "tirer toutes les leçons nécessaires" de la calamité de Fukushima, la poursuite du développement de l'industrie nucléaire n'est absolument pas remise en cause pourvu que soit prise en compte la "sûreté nucléaire", ce qui rassure certainement les champions de l'atome du G8. Les vrais enjeux de sobriété énergétique et de développement d'autres sources d'énergie renouvelable n'ont même pas été mis sur la table.
    En pleine crise économique et sociale, les pays du G8 affichent tranquillement leur croyance inébranlable dans le néolibéralisme économique : "Le G8 réaffirme son soutien de longue date aux marchés libres et ouverts". Les huit réaffirment le rôle fondamental de l'OMC pour libéraliser les marchés et s'engagent à multiplier les efforts pour aboutir à un accord multilatéral en son sein. Les huit ne manquent pas non plus de se réjouir des mesures d'austérité mises en place en Europe, censées restaurer l'emploi et la croissance.  
    Ainsi le G8 reste fidèle à lui-même : un sommet des huit chefs d'États les plus riches qui ambitionnent toujours de gouverner le monde, des discussions opaques qui se font dans le dos des peuples, des millions d'euros dépensés et des dispositifs sécuritaires disproportionnés, des mouvements sociaux qui ne peuvent manifester que très loin de Deauville, au Havre, encadrés par des hordes de policiers...
    Cette "gouvernance mondiale" se fait sans les peuples et contre leurs intérêts. Reste à amplifier la mobilisation face au G20 de Cannes en novembre prochain, qui s'impose peu à peu comme le nouveau directoire mondial. En écho aux soulèvements dans les pays arabes, en Espagne et un peu partout dans le monde, nous appelons les mouvements sociaux internationaux à converger face à un G20 illégitime, un G20 de mèche avec les intérêts financiers et bancaires, pour réclamer la démocratie maintenant.

    Attac France, le 28 mai 2011