Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

OGM - Page 4

  • OGM : Bruxelles décidée à poursuivre le processus d'autorisation de culture

    BRUXELLES (AFP - 20 décembre 2010) - La Commission européenne est décidée à poursuivre les autorisations de culture des plantes OGM en Europe malgré l'opposition d'un grand nombre d'Etats et de l'opinion publique, a annoncé lundi son responsable en charge du dossier, John Dalli.

    "Nous n'avons pas l'intention de geler le processus d'autorisations en cours au sein de l'UE", a-t-il affirmé à l'issue d'un débat avec les ministres de l'Environnement à Bruxelles.

    La Commission sera confrontée à une opposition ferme de Paris si elle va de l'avant avec des autorisations, a averti la ministre française de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet au cours d'un point de presse.

    "Tout mouvement sur les procédures ne sera pas pertinent tant que la Commission n'aura pas mis en oeuvre les mesures" qui lui ont été demandées en décembre 2008 par tous les pays de l'UE pour améliorer le processus d'examen des demandes d'homologation des produits génétiquement modifiés, a-t-elle averti.

    "Pour nous c'est un préliminaire à tout mouvement sur les OGM", a-t-elle insisté.

    "J'ai personnellement négocié" les demandes faites fin 2008 "et deux ans après, elles ne sont toujours pas mises en oeuvre. C'est de l'obstruction", a-t-elle déploré.

    A l'époque, les gouvernements européens avaient demandé une réforme des méthodes d'analyse de l'Agence européenne pour la sécurité alimentaire (AESA) dont les avis fondent les décisions de la Commission.

    Seuls deux OGM sont actuellement cultivés dans l'UE: le maïs 810 du groupe américain Monsanto, qui attend depuis plus d'un an le renouvellement de cette autorisation de culture et la pomme de terre Amflora de l'allemand BASF. Ces cultures couvrent un peu plus de 100.000 hectares.

    Mais quinze autres plantes génétiquement modifiées, pour la plupart des semences de maïs, attendent une autorisation de culture.

    Le renouvellement de l'autorisation pour le MON 810 devrait être proposé en début d'année aux Etats et si aucune majorité ne se dégage entre les Etats, la Commission délivrera cette autorisation, comme elle l'a fait en mars 2010 pour la pomme de terre Amflora.

    Pour débloquer le processus d'autorisation des semences OGM, la Commission européenne a proposé un système à la carte.

    Elle suggère de laisser aux Etats la décision d'autoriser ou non la culture sur leur territoire. En échange l'exécutif européen attend leur accord pour les homologations réclamées par les géants de l'agroalimentaire, dans les pays qui le souhaitent.

    Les gouvernements ont toutefois de sérieuses réserves, répétées lundi. Ils veulent pouvoir autoriser des OGM en toute connaissance de cause et être certains que leur décision d'interdire leur culture sera inattaquable à l'OMC, ont souligné la grande majorité des délégations.

    Les ministres ont donné lundi un sursis à la Commission qui s'est engagée à leur soumettre rapidement, début 2011, "une liste non exhaustive de motifs invocables pour interdire ou restreindre la culture" et "un rapport sur les conséquences socio-économiques de la culture des semences OGM".

    "La majorité des délégations s'est déclarée en faveur de la poursuite des discussions, mais la Commission européenne doit remplir un certain nombre de conditions", a averti la présidence belge de l'UE.

    "Si la Commission veut essayer de sauver sa proposition elle doit présenter des motifs juridiquement étayés permettant d'interdire les cultures, ce qu'elle n'a pas pu faire jusqu'à présent", a insisté Nathalie Kosciusko-Morizet.

  • Journée de soutien" au chercheur Gilles E. Seralini

    … qui a osé défier les données sanitaires de Monsanto sur les OGM et sur le Round Up....

    - Mardi 23 novembre 2010, procès en diffamation qu'il a dû faire à l'encontre de ses "chers" collègues chercheurs qui ont attaqué publiquement ses travaux et ses conclusions.
    De Angoulême et de Poitiers (9h33) départ en TGV n° 8420, avec des membres du Collectif contre les OGM, qui comprend aussi Attac Charente, pour passer la journée à l'Ile de la Cité à Paris, et suivre le procès.
    Retour avec le TGV 8479, 19h45, de Paris Montparnasse. Ca sera une belle journée militante pour une recherche "citoyenne" et indépendante !
    Si vous êtes intéressés, contactez Pierre Nibaudeau,  pierre.nibaudeau@orange.fr
  • Aux Etats-Unis, du colza transgénique prend la clé des champs

    OGM.gifDeux millions d'hectares de colza transgénique sont cultivés aux Etats-Unis. Il était inévitable que des plants prennent la clé des champs, pour se propager hors des zones cultivées. Le phénomène avait déjà été étudié, en champs ou en parcelles expérimentales, en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie et en France.

    Il vient seulement d'être documenté aux Etats-Unis, mais il y apparaît particulièrement spectaculaire : 86 % des plants de colza collectés au bord des routes du Dakota du Nord par une équipe dirigée par Cynthia Sagers, de l'université de l'Arkansas, se sont révélés être porteurs d'au moins un gène conférant une capacité de résistance à un herbicide total.

    L'équipe, qui présentait ses résultats vendredi 6 août, a parcouru 5 400 kilomètres de routes, avec un arrêt tous les 8 kilomètres, pour examiner une bande de 50 mètres carrés sur les bas-côtés et y compter les plants de colza.

    "DOUBLE RÉSISTANCE"

    Deux de ces plants revenus à l'état "sauvage" portaient chacun deux gènes de protection contre le glyfosate (herbicide que l'on trouve dans le Roundup commercialisé par Monsanto), mais aussi contre le glufosinate, un herbicide produit notamment par Bayer.

    Or un tel colza "double résistance" n'existe pas dans le commerce. Cela signifie que des croisements dans la nature ont "inventé" un nouvel OGM.

    Ces découvertes, qui ne surprennent pas les spécialistes, ne sont pas de bonnes nouvelles. Le colza conventionnel disperse facilement ses graines et a tendance à faire des repousses, ce qui est un inconvénient pour la rotation des cultures – il est vrai moins pratiquée aux Etats-Unis qu'en Europe.

    "On peut alors considérer le colza lui-même comme une mauvaise herbe", note le biologiste Pierre-Henri Gouyon. Sa forme transgénique aurait plus de latitude encore pour coloniser d'autres territoires, surtout là où glyfosate et glufosinate tuent les plantes concurrentes.

    Mais il y a plus préoccupant : le colza peut s'hybrider naturellement avec une dizaine de mauvaises herbes présentes sur le sol américain. Il paraît inévitable que des croisements confèrent à ces indésirables une protection contre les herbicides. Ces considérations avaient conduit, en 2003, la Commission du génie biomoléculaire à donner un avis défavorable à la culture de colza transgénique en France.

    "La multiplication des formes de résistance aux herbicides, tant dans les champs cultivés qu'en dehors, va devenir problématique pour les agriculteurs, prévient Cynthia Sagers. Parce que le contrôle de ces mauvaises herbes demandera l'utilisation d'une combinaison d'herbicides."

    Hervé Morin, Le Monde du 10.08.10

  • OGM : la Commission européenne aux mains des multinationales

    rubon1.jpgNiant les risques sanitaires et de destruction de la biodiversité, la Commission européenne a de nouveau cédé aux pressions des multinationales Pioneer, Monsanto et Syngenta.

    Le 29 juin les ministres de l’agriculture européens n’ont pu se mettre d’accord à la majorité qualifiée pour autoriser ou interdire la commercialisation dans l’Union européenne de maïs OGM. Le 28 juillet la Commission européenne a décidé d’autoriser pour dix ans la commercialisation de six maïs et de renouveler celle du MON810 de Monsanto, maïs utilisables pour l’alimentation humaine et animale. Elle profite ainsi d'une règle absurde et anti-démocratique qui, lorsque les Etats-membres n'arrivent à dégager une majorité qualifiée, donne le dernier mot à la Commission européenne, qui n'a de compte à rendre à aucun électeur.

    Cette décision devrait entraîner une circulation encore bien plus importante des produits transgéniques au sein de l’Union européenne. En 2009, la responsable de l'évaluation des OGM à l'Agence européenne de sécurité des aliments, Mme Renckens, a rejoint la société Syngenta, avant même que ne soit écoulé le délai de deux ans requis pour éviter la confusion d'intérêts. On peut légitimement se poser des questions sur les raisons qui ont poussé Monsieur Barroso et le Commissaire européen à la santé Monsieur Dalli à céder aux pressions des lobbies agro-industriels.

    ATTAC s’oppose pour de multiples raisons à la diffusion en agriculture des produits transgéniques : évaluation totalement insuffisante des risques sanitaires et environnementaux, main-mise renforcée sur le marché des semences, qui menace directement l'autonomie des paysans et la biodiversité cultivée… La décision de la Commission européenne se heurte à l'opinion des citoyens européens, qui refusent en grande majorité les OGM et réclament une agriculture paysanne de qualité.

    ATTAC continuera de se battre, avec la Coordination européenne Via Campesina, avec le mouvement des faucheurs volontaires et l'ensemble du mouvement alteramondialiste, pour bloquer la diffusion des OGM et inscrire cette mobilisation dans le débat sur la PAC 2013, pour une agriculture européenne durable qui garantisse un revenu équitable à tous les agriculteurs et qui respecte la souveraineté alimentaire.

    Communiqué d'Attac France, Paris, le 28 juillet 2010

  • OGM : la Commission présente officiellement ses plans

    Le 13 juillet 2010, le commissaire européen à la Santé, John Dalli, commentait en conférence de presse les options retenues par le collège des commissaires sur le dossier OGM. La volonté affichée par la Commission est d’accroître la liberté des États d’interdire la culture des PGM, mais pour les ONG européennes, c’est davantage un déblocage de l’épineux dossier des autorisations à la culture qui est recherché.

    Plus de pouvoirs aux États ou statu quo ?

    « Le système basé sur la science existe, existait et existera toujours » annonce John Dalli. Il ne s’agit donc pas de modifier la procédure européenne actuelle d’autorisation des OGM. Mais le commissaire à la santé déclare vouloir, une fois les OGM autorisés, « accorder aux États membres la liberté de restreindre ou d’interdire la culture des OGM ». Or, dans les faits, il apparaît que les propositions de la Commission ne modifient pas sensiblement le pouvoir des Etats sur la culture. Voyons le détail.

    Le collège des commissaires a adopté deux mesures. Premièrement, il remplace la recommandation sur les lignes directrices sur la coexistence, de 2003, par une nouvelle recommandation « plus souple ». Les anciennes lignes directrices, prises en application de la directive 2001/18 sur les OGM, étaient en effet assez restrictives mais comme toute recommandation, elles n’étaient pas contraignantes et les États pouvaient déjà prendre des mesures plus restrictives sans être inquiétés par des poursuites devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) (l’Autriche, la Hongrie ou la Bulgarie appliquent déjà des règles de coexistence très strictes). La nouvelle recommandation n’est pas d’avantage contraignante.

    La suite sur le site Infogm : http://www.infogm.org/spip.php?article4501