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Retraites - Page 8

  • Signez et faites signer la pétition en ligne de soutien à Gilles Frapper…

    … militant de SUD Education 86/Solidaires 86, victime de répression anti-syndicale et de tentatives d’intimidation, pour son implication dans le mouvement social pour la défense des retraites :
     
    Version papier de la pétition en pièce jointe et sur le site
     
    Merci aux organisations syndicales, associatives et politiques veut se joindre aux pétitionnaires, d'adresser leur soutien à l'adresse suivante : petition@solidaires86.ouvaton.org 

    Par un courrier daté du 20 octobre 2010 et posté le 27, Gilles a été convoqué au commissariat de police de Poitiers le 8 novembre dernier.

    Il lui est reproché l’utilisation de son téléphone au volant de son véhicule alors qu’il roulait à 5-10km/h sur une voie bloquée par la police. Ceci se déroule lors d'une action de ralentissement de l’économie en date du 20 novembre et initiée par Solidaires 86 à la zone commerciale de Géant Poitiers-Est. A cette occasion, Gilles avait mis à disposition son véhicule converti en « sonomobile Solidaires». 
    Il se voit dresser une amende de 22 €, avec perte de deux points sur son permis de conduire.

    A l’issue de cette audition, le commandant de police l'incite à rencontrer un second fonctionnaire de police évoquant sa participation à une action syndicale postérieure à la date de convocation. 
    Cette seconde audition concerne l’action collective du 26 octobre « Ralentissement de l’économie » à la zone commerciale Poitiers-Sud, décidée par l’intersyndicale 86. 
    Gilles est le seul convoqué des ~130 participants à cette action collective, et il faut le souligner, le seul auditionné de l'ensemble des conducteurs de véhicules syndicaux ayant participé à cette action conduite suivant les modalités décidées par les membres présents de l’intersyndicale 86. Ce capitaine de police déclare que Gilles est seul responsable du blocage de l’accès à la zone commerciale avec la « sonomobile Solidaires ». 
    Suite à l’interrogatoire et déposition signée, le capitaine de police informe notre camarade qu’il va transmettre le dossier au procureur et que Gilles risque, pour entrave à la circulation : 2 ans de prison, 4500 € d’amende, 6 points en moins !

    Tous ensemble, protestons contre cette réaction après coup totalement disproportionnée par rapport aux faits.
    Dénonçons la pénalisation des mouvements sociaux et les tentatives d’intimidation faites sur les militants.

    Exigeons l’arrêt immédiat de la politique répressive mise en place pour briser les résistances populaires et la contestation citoyenne des lois.

    Nous rappelons que le droit de grève, les droits syndicaux et les libertés publiques sont inscrits dans la Constitution.

    Tous ensemble, demandons la levée immédiate des sanctions et de toutes éventuelles poursuites à l’encontre de Gilles Frapper, militant syndical et associatif.

  • Retraite : Y a-t-il urgence à repenser le travail ?

    Bernard Friot, économiste et sociologue Danièle Linhart, sociologue, chercheuse au CNRS. Dans quelle mesure la mobilisation sur la réforme des retraites a-t-elle fait ressurgir la crise du travail ?

    Bernard Friot. Le mouvement social a montré que la souffrance au travail était si grande que prolonger encore de deux ans la durée de travail devenait vraiment insupportable. Mais en même temps, la question du travail n’a pas été suffisamment prise en compte puisque la retraite est apparue comme ce qui nous libère du travail. C’est une vision de la retraite fondée sur la confusion entre travail et emploi. Quand on interroge les salariés sur leur travail, ils répondent en général qu’ils l’aiment, mais que ce qu’ils font ne correspond plus à leur travail. Ces réponses montrent que ce n’est pas le travail en tant que tel qui est source de souffrance mais c’est ce que l’emploi en fait. Je regrette donc que le principal message porté par le mouvement social ait été que la retraite nous libérait du travail. La mobilisation a exprimé l’exaspération d’avoir deux ans de plus de travail, alors qu’en fait il s’agit de deux ans de plus dans l’emploi, ce qui n’est pas la même chose. De ce fait, l’emploi comme source du malheur au travail n’a pas du tout été abordé.

     Cette question n’a pas été prise en compte par les syndicats et les partis de gauche ?

    Bernard Friot. Les syndicats se sont centrés sur la pénibilité au travail pour justifier une réduction de la durée de vie dans l’emploi, cela montre bien que la question de la suppression de l’emploi n’a pas été posée. D’ailleurs, les retraités ne sont pas perçus comme des personnes enfin payées à vie en étant libérées de l’emploi, mais comme d’anciens salariés libérés du travail. Le salaire à vie comme substitut de l’emploi n’a pas été revendiqué. Il faut en finir avec le marché du travail, et cette question n’a pas été posée.

     Danièle Linhart. La mobilisation contre cette réforme des retraites a été forte parce que le travail est devenu insupportable et l’idée même de prolonger sa durée est apparue inacceptable. Certes, le travail a toujours été difficile, pénible, mais, il y a vingt ans, l’idée de pouvoir contester les règles de la mise au travail ne paraissait pas légitime pour les salariés. Dans les années 1980, la France était perçue, comparativement à ses voisins, comme un pays vivant sur ses acquis sociaux et les Français comme des travailleurs un peu paresseux. Il y avait l’idée qu’en France, on n’avait pas le droit de se plaindre, et pourtant chacun vivait des conditions de travail extrêmement difficiles mais il les vivait sur un mode très individuel avec le sentiment que c’était peut-être sa faute, la preuve de son incapacité à s’adapter. Les salariés intériorisaient leur souffrance et craignaient d’en parler de peur que cela montre qu’ils n’étaient pas à la hauteur. Mais aujourd’hui, à l’occasion de cet enjeu commun, qui repousse encore plus loin l’âge de départ à la retraite, les gens se sont autorisés à parler de leur travail. Dans les cortèges on pouvait lire « Métro, boulot, tombeau ! », « Mourir au travail, plutôt crever ! » etc. Reste un décalage entre ce qu’exprime la base et ce que les partis politiques et les syndicats sont capables d’en faire. Le même écart s’était produit dans les années 1967-1968 : alors que les salariés revendiquaient une aspiration à vivre autrement au travail – dans les manifestations on entendait « Métro, boulot, dodo », mais pas encore « Tombeau »… –, les syndicats avaient réussi à négocier 30 % d’augmentation pour les salaires les plus bas. Il y a toujours eu cette difficulté pour les syndicats et les partis politiques à porter la négociation sur quelque chose d’aussi difficile à objectiver que le mal-être, la souffrance au travail et la volonté de liberté et d’autonomie dans le travail.

    La suite de ce Face-à-face réalisé par 
Anna Musso, sur le site de l'Humanité : http://www.humanite.fr/19_11_2010-retraite-y-t-il-urgence-à-repenser-le-travail-face-à-face-458150

  • Répression anti-syndicale…

    Rassemblement devant la Préfecture de Poitiers Jeudi 18 novembre à 17h30

    Communiqué de presse

    Répression anti-syndicale : l'Union Syndicale Solidaires dénonce la criminalisation du mouvement social et de l'action syndicale par le pouvoir. Un militant de SUD éducation et recherche 86/Solidaires 86 en est victime, à l'issue de son implication dans le mouvement social contre la réforme des retraites à laquelle, rappelons-le, 71 % des Français sont hostiles selon les sondages.

    En effet, ce militant a été convoqué au commissariat de police de Poitiers le lundi 8 novembre dernier. Il a été auditionné à deux reprises, par deux fonctionnaires de police, sur deux faits différents. Dans un premier temps, il s'est vu dresser une amende de 22 €, avec perte de deux points sur son permis de conduire, pour avoir utilisé son téléphone au volant de son véhicule (converti pour l'occasion en « sonomobile » Solidaires) lors d'une action au site commercial de Géant Casino le 20 octobre - alors qu'il roulait à 5-10km/h, précisons-le. La deuxième audition concernait la participation à l'action collective du 26 octobre « Zone commerciale morte » au site d'Auchan, décidée par l'intersyndicale 86. A l'issue de l'interrogatoire, le policier a informé notre camarade de la sanction qu'il encourait pour « entrave à la circulation avec son véhicule personnel » : 2 ans de prison, 4 500 € d'amende, 6 points en moins.

    Or, il a été le seul convoqué des 130 participants à cette action et en l'occurrence, des conducteurs de véhicules qui y ont participé, bien que les modalités de mise en œuvre de cette action aient été décidées collectivement par l'intersyndicale 86. Devons-nous y voir une volonté de stigmatiser l'Union Syndicale Solidaires et de faire pression sur ses militants dans le but de les décourager ? Ou plus généralement, une mise en cause de la légitimité de l'action syndicale ?

    L'Union Syndicale Solidaires 86 appelle l'ensemble des citoyens à un rassemblement devant la Préfecture de Poitiers jeudi 18 novembre 17 h 30 afin de protester contre cette répression arbitraire, et dépose une demande d'audience auprès du Préfet. Solidaires 86 a invité l'intersyndicale 86 qui a organisé l'action du 26 octobre, à s'associer à ces initiatives.

    Poitiers, lundi 15 novembre 2010

    Pour le moment, et en attendant d'autres soutiens, la FSU 86 et la CGT 86 appelle à ce rassemblement. Attac 86 s'associe à cet appel.

  • Projections démographiques : on se calme !

    Alter éco.gifLes nouvelles projections démographiques de l'Insee à l'horizon 2060 mettent en évidence une chute rapide de la part des 20-64 ans dans la population totale. De quoi, semble-t-il, donner du grain à moudre aux promoteurs de la réforme des retraites. Pourtant, la situation est loin d'être aussi catastrophique qu'on le laisse entendre.

    L'Insee a rendu publique le 26 octobre dernier de nouvelles projections démographiques à l'horizon 2060. Le fait que ce travail, base essentielle de la prospective en matières de retraites, ne soit prêt que maintenant, après que le projet de réforme ait été voté par le Sénat et l'Assemblée, en dit long sur la précipitation avec laquelle ce texte a été conçu… La publication tardive de ces projections n'en est pas moins utilisée par les défenseurs de la réforme pour souligner l'ampleur des problèmes démographiques auxquels nous sommes confrontés dans l'espoir de calmer la vindicte populaire à l'égard d'un projet qui comporte de nombreuses mesures injustes. Pourtant, les projections de l'Insee n'impliquent en réalité nullement les conséquences catastrophiques qui leur sont attribuées.

    Niveau de l'immigration, évolution de la natalité, problème sanitaire majeur… les prévisions démographiques à cinquante ans présentent toujours un degré d'incertitude élevé. Les chiffres de l'Insee confirment néanmoins des tendances lourdes connues et incontournables : jusqu'en 2035, la combinaison de l'arrivée à 65 ans des générations nombreuses du baby-boom et de la poursuite probable de l'augmentation de l'espérance de vie devrait entraîner une chute rapide de la part des 20-64 ans dans la population totale. Chute qui devrait se poursuivre ensuite, mais à un rythme plus lent. Selon le scénario central de l'Insee, la part des 20-64 ans dans la population totale passerait ainsi de 58,7 % en 2007 à 52,6 % en 2035 et 51,2 % en 2060. Tandis que la part des plus de 65 ans monterait de 16,5 % en 2007 à 26,7 % en 2060.

    Il ne fait de doute pour personne que ces évolutions démographiques probables vont soumettre les systèmes sociaux à de fortes tensions au cours des prochaines décennies. Pour autant, les prévisions de l'Insee ne signifient aucunement que nous sommes condamnés à choisir entre la peste d'une baisse importante du niveau des pensions de retraite et le choléra du travail jusqu'à 70 ans ou plus. Ce qui compte en effet pour le financement des systèmes sociaux, ce n'est pas tant la population d'âge actif que la part de cette population qui est employée et produit donc des richesses. Richesses dont on peut dès lors prélever une partie pour subvenir aux besoins de ceux, retraités mais aussi enfants et jeunes en études, qui n'en produisent pas encore ou plus.

    Or, le taux d'emploi des 20-64 ans n'était que de 69,1 % en 2007 en France. Du coup, les 20-64 ans qui occupent un emploi ne représentaient que 40,6 % de la population totale. Mais ce taux d'emploi de 69,1 % seulement laisse encore une marge considérable avant d'approcher les 100 %… Si on est en mesure de l'augmenter de 3 % par décennie (ce qui porterait le taux d'emploi des 20-64 ans à 84 % en 2060, encore très loin des 100 %), la part des 20-64 ans qui occupent un emploi non seulement ne baisserait quasiment pas dans la population totale d'ici à 2035 − elle passerait seulement de 40,6 % à 40,3 % −, mais elle augmenterait au-delà. Et ce n'est pas la mer à boire : cela signifie en effet créer 100 000 emplois supplémentaires par an au cours des prochaines décennies. Or, durant la décennie 2000 (et malgré la crise de 2008-2009), l'économie française en a créé en moyenne 186 000 en plus par an, et même dans la décennie 1990, particulièrement catastrophique sur ce plan, on avait dénombré 101 000 emplois de plus chaque année.

    Bref, les évolutions démographiques prévisibles vont en effet accroître fortement le poids des plus de 65 ans dans la population française et diminuer celui des personnes d'âge actif. Mais nous avons encore une proportion si importante de personnes de 20 à 64 ans sous-employées que nous pouvons parfaitement contrebalancer cet effet et maintenir la part de ceux qui occupent un emploi dans la population totale.

    Guillaume Duval | Article Web - 27 octobre 2010

    Site d'Alternatives Economiqueshttp://www.alternatives-economiques.fr/previsions-demographiques---on-se-calme--_fr_art_633_51802.html

  • Retraites : Les actions continuent à Poitiers

    - Mercredi 3 Novembre  : action de blocage des bus de ville Vitalis Poitiers menée par l'intersyndicale hier.

     Manifestations Samedi 6 novembre :

    - A Poitiers : rendez-vous à 10 h 00, Promenade des Cours.
    - A Châtellerault : rendez-vous à 10 h, à la Manu. 
      La mobilisation doit continuer ! Soyons nombreux.
      
    L'intersyndicale 86 se réunira vendredi 5 novembre à 10 h 00 afin de déterminer la suite du mouvement sur le département de la Vienne. L'intersyndicale nationale se réunira jeudi 4 novembre.
     
    Site des luttes 86 : http://infodesluttes86.fr