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  • Nous ne paierons pas leur dette !

    Logo Attac.jpgAprès vingt ans de baisses d'impôts pour les riches qui ont creusé les déficits, la crise financière a provoqué l'explosion des dettes publiques. Maintenant, les gouvernements et les financiers veulent imposer l'austérité pour que ces dettes soient honorées. Mais pour nous, les urgences sociales et écologiques doivent passer avant le remboursement de la dette. C'est l'enjeu social et démocratique majeur des années à venir.

    Depuis 2009, la dette publique est devenue, avec les matières premières et agricoles, le terrain de jeu favori des spéculateurs. Le G20, présidé par Nicolas Sarkozy, ne fait qu'aligner des voeux pieux de régulation, sans aucune mesure concrète pour désarmer les marchés financiers. Après les loyers, ce sont les prix des aliments, du gaz, de l'essence, qui flambent, la spéculation financière aggravant la tendance due à l'épuisement de certaines ressources.

    Dans cette situation il faudrait revaloriser d'urgence les bas salaires et les prestations, garantir le droit à l'énergie, au logement, à une consommation durable. Il faudrait débloquer d'énormes investissement publics pour la construction et l'isolation des logements, la sortie du nucléaire, les énergies renouvelables, les transports collectifs...

    Au contraire, les agences de notation financière, avec la Commission européenne et le FMI, poussent les gouvernements à des plans d'austérité de plus en plus sévères. Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, France... Même la dette des USA est aujourd'hui dans le collimateur des requins de la finance, qui exigent d'Obama des coupes drastiques dans le budget fédéral.

    L'Europe doit dire non à la dictature de la finance

    La Commission et les gouvernements européens veulent imposer un « pacte pour l'euro » qui va encore aggraver la répression budgétaire et salariale, et enfoncer l'Europe dans la récession. Partout en Europe, comme ce 1er mai, la résistance sociale s'affirme, des luttes se développent. Le 8 juin, le Parlement européen va voter sur ces réformes. Nous exigeons de nos élus qu'ils refusent ces purges injustes et inutiles qui servent les seuls intérêts des rentiers. En mars dernier le Parlement européen a voté en faveur d'une taxe sur les transactions financières : il doit maintenant engager la rupture avec les exigences de l'industrie financière. Il faudra réformer les traités, pour libérer les États des griffes de la finance, et autoriser la Banque centrale européenne à les financer directement. Il faut aussi préparer la restructuration des dettes publiques aujourd'hui insoutenables pouvant aller jusqu'à leur annulation au moins partielle.

    La dette publique est largement illégitime

    Ce ne sont pas les dépenses sociales qui ont creusé les dettes publiques, mais les baisses d'impôts pour les riches, le renflouement des banques et la crise financière (1) . Nous demandons la réalisation d'un audit citoyen pour déterminer comment la dette publique s'est accumulée depuis 20 ans, et qui possède aujourd'hui les titres. Une large partie de cette dette est détenue par des fonds spéculatifs et des investisseurs milliardaires qui devront assumer des pertes. Les contribuables français ne peuvent pas continuer à verser 50 milliards d'euros chaque année pour les seuls intérêts de la dette. Presque autant que le budget de l'Éducation nationale ; de quoi créer 1 million d'emplois !

    En France il faut un référendum !

    Les classes dominantes ne veulent surtout pas demander son avis à la population. On les comprend : comment espérer légitimer des politiques aussi injustifiables ? Les gouvernements préfèrent s'appuyer sur des Parlements dominés par la droite ou, comme en Grèce ou en Espagne, par des sociaux-libéraux. Mais faire voter ces réformes ultralibérales par des majorités aux ordres serait un nouveau et gravissime déni de démocratie. Cela aurait de lourdes conséquences au moment où l'extrême-droite monte partout en Europe. Il faut exiger de Nicolas Sarkozy qu'il organise un référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur la réforme du pacte de stabilité et du traité de Lisbonne.

    Attac France et les Attac d'Europe lancent une grande initiative sur internet pour permettre à chacun et chacune d'interpeller son député européen sur le vote qui aura lieu le 8 juin. Nous vous invitons à aller sur le site http://www.france.attac.org/une-autre-europe-est-possible, pour vous informer et utiliser les formulaires en ligne. Attac France s'adressera aussi aux élus nationaux et locaux ainsi qu'aux partis, afin que nous puissions toutes et tous exercer le maximum de pression sur les décisions le 8 juin et après.

  • Des milliers d'enseignants licenciés aux États-Unis

    Environ 5.700 enseignants des écoles publiques de Detroit (Michigan) s'apprêtent à recevoir leurs avis de licenciement. Soit tous les enseignants de la ville... en attendant de voir combien pourront être effectivement reconduits l'an prochain dans leur poste, en fonction du nombre de scolaires inscrits à la rentrée 2011. Ces avis de licenciement prendront effet le 29 juillet prochain. Depuis 1997, Detroit a perdu environ 100.000 élèves et n'en compterait plus aujourd'hui que 74.000. D'après Robert Bobb, nommé d'urgence directeur financier pour les écoles publiques par la ville de Detroit, ce nombre pourrait descendre à 56.500 d'ici à 2014. Les mesures d'austérité dans le secteur de  l'éducation depuis plusieurs mois n'ont pas réussi à éponger le déficit municipal de Détroit qui culmine à 327 millions de dollars. Le maire, David Bing, se retrouve pris en étau par les banques qui prélèvent toujours plus d'intérêts pour financer la dette de la ville. Celle-ci dépasse le milliard d'euros.

    Les services publics sont les premiers touchés par cette situation : des coupes drastiques sont opérées notamment dans le budget des transports. Durant l'été 2009, près de 29 écoles publiques ont été contraintes de mettre la clé sous la porte, malgré les protestations des habitants des quartiers concernés. Pour Grace Lee Boggs, figure du mouvement pour les droits civils et les droits des femmes, « ces mesures financières d'urgence violent les droits démocratiques. Ce dont nous avons besoin, c'est de débattre de nos obligations et de nos responsabilités comme citoyens pour définir, créer et soutenir le bien commun ». La révolte partie du Wisconsin gagne le Michigan.

    Par Sophie Chapelle (21 avril 2011) "Bastamag"

    http://www.bastamag.net/auteur25.html

  • Dans l'Agenda d'Attac en avril et mai 2011

    Logo Attac.jpg- Mardi 26 avril à 20 h 30 : Les mardis du développement. De quelle production de viande la planète a-t-elle besoin ? Au plan B, bvd du grand cerf à Poitiers.
    - Mardi 10 mai à 20 h 30 : réunion mensuelle d'Attac Poitiers, maison du peuple, salle Jouhaux (la grande salle).
    - Mercredi 18 mai à 18 h 30 :  Conférence débat avec Bruno Riondet sur les nanotechnologies.  A l'initiative d'Attac Châtellerault. I.U.T de Châtellerault
    - Samedi 21 mai : Le collectif d'animation de l'AMAP "Grands Goules vous propose une journée à la campagne à Luchapt (sud Vienne) chez M.Mme Renard, éleveur d'agneaux bio. Randonnée, grillades, visite de l'élevage au menu champêtre. Sans plus tarder, réservez cette journée sur votre agenda et inscrivez-vous avant le 8 mai ! (http://www.amap-lesgrandgoules.fr/)
    - Mercredi 25 mai à 20 h : réunion mensuelle d'Attac Châtellerault à la Maison des sports.

  • 25 ans après Tchernobyl : rendez-vous le 24 avril

    DIMANCHE 24 AVRIL à 10H30 : Marché des Couronneries – Place Coimbra (espace des brocanteurs) A l’appel de : Alternatifs, Amis de la terre, CNT, Greenpeace, Npa86, Réseau Sortir du nucléaire, l’ACEVE, Solidaire, UFC Que choisir, Europe Ecologie les Verts, Vienne nature…

    Le nucléaire sûr n’existe pas, le nucléaire tue

    L’accident nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, était jusqu’à Fukushima le pire de l’histoire. Il est dû au départ à la mise en place d’un test, conjugué à des erreurs humaines. Cette pollution radioactive mettra plusieurs siècles à disparaître. En Ukraine, 18 000 km2 de terres agricoles ont été contaminés, de même que 40 % des 350 000 km2 de forêts du pays. La population de la zone a absorbé entre 2 et 5 fois les doses de radioactivité considérées comme acceptables par les normes internationales.

    A Fukushima, l’accident est élevé au même niveau de catastrophe que Tchernobyl et l’accident est toujours en cours… Les causes sont différentes mais les conséquences sont identiques : une contamination très étendue et pour des centaines d’années. Comment ne pas penser à toutes ces populations sacrifiées par ces catastrophes en Ukraine et au Japon !

    Le nucléaire, c’est politique !

    Après la catastrophe au Japon, les gouvernements promettent tests et audits de leurs centrales mais dans des conditions de transparence insuffisante. Dans bon nombre de pays, les projets de nouveaux réacteurs sont remis en cause, voire annulés. Le combustible MOX est mis en accusation. En Allemagne, après une réunion à Berlin avec les ministres-présidents des Länder sur la question du nucléaire, Angela Merkel vient d’indiquer le souhait de sortir du nucléaire le plus tôt possible. Le conseil de la communauté urbaine de Strasbourg a adopté, ces derniers jours, une motion demandant l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim.

  • G20 Finance à Washington : du bruit pour rien

    Logo Attac.jpgAu G20 des 15 et 16 avril, à Washington, les ministres des finances ont mis en scène des avancées très limitées dans la gouvernance économique mondiale. La "méthode ouverte de coordination" (MOC) expérimentée depuis dix ans par l'Union européenne dans le domaine social, avec le succès qu'on connaît, s'exerce désormais au plan mondial. Les dirigeants consacrent leur énergie à élaborer des "indicateurs de déséquilibres excessifs" qui permettront ensuite de montrer du doigt les mauvais élèves. Aucun mécanisme contraignant, hormis ceux qui renforcent l'austérité, ne leur sera cependant imposé pour redresser la barre.

    Les questions sociales restent totalement hors du radar du G20 : l'emploi, le chômage, les inégalités sont  absents des critères adoptés à Washington. Certes, concernant les indicateurs économiques et financiers, l'approche du G20 est moins aveugle que celle qui prévaut en Europe. Dans l'Union, seuls les pays déficitaires sont montrés du doigt : l'Allemagne, qui impose ses excédents commerciaux au reste de l'Union, est supposée "vertueuse". Le poids des États-Unis (lourdement déficitaires) dans le G20 empêche qu'une telle aberration y soit reproduite. La Chine, le Japon et l'Allemagne sont eux aussi - implicitement pour le moment - désignés comme coupables des déséquilibres mondiaux du fait de leurs politiques commerciales agressives.

    Mais pour qu'une démarche coopérative de résolution des déséquilibres mondiaux ait une chance d'aboutir, il faudrait aussi que les États-Unis acceptent une remise en cause de l'hégémonie du dollar, ce qui est loin d'être le cas. Il faudrait enfin et surtout que le G20 s'attaque sérieusement à la domination de la finance, qui se délecte de jouer au yo-yo avec les monnaies et les matières premières, dont les matières premières agricoles.

    De ce point de vue, le bilan est désastreux. La taxation des transactions financières - soi-disant une priorité de la présidence française du G20 - ne figure même plus dans les conclusions du sommet de Washington. Les paradis fiscaux offrent toujours leurs services impunément aux spéculateurs et fraudeurs du monde entier, permettant aux grandes entreprises de continuer à générer des dividendes en croissance en détournant la fiscalité.
    La "lutte contre la volatilité des cours des matières premières" se limite à demander plus de transparence sur les marchés dérivés de produits agricoles (ou marchés à terme). L'hypothèse d'un plafonnement des positions de certains spéculateurs (mesure adoptée l'an dernier aux États-Unis) est évoquée mais repoussée au prochain G20. Des mesures qui, même si elles étaient adoptées, ne réduiraient que marginalement les fluctuations des cours.

    Les marchés à terme de produits agricoles sont supposés protéger les producteurs contre les fluctuations de prix. Cible des spéculateurs, ces marchés sont maintenant une des causes de la volatilité des prix. Il faut les réguler drastiquement, mais également leur faire perdre leur raison d'être, en restaurant une forte régulation des marchés agricoles, notamment par des politiques de stocks et de prix garantis. Ce qui suppose de remettre en cause les accords de l'OMC, à l'inverse de ce qui est prôné chaque année par le G20.

    Une coalition française et internationale d'organisations et de syndicats prépare la venue du G20 à Cannes en novembre 2011, après celle du G8 à Deauville en mai. Il s'agira de faire entendre aux dirigeants de la planète les exigences des citoyens du monde entier, afin de faire passer "les peuples avant la finance".

    Attac France, Paris, le 18 avril 2011