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Dette publique

  • Moment de vérité pour l'Europe

    Un appel à la mobilisation et  à la solidarité en direction des organisations, partis politiques et citoyens d' Europe. C'est le moment de vérité pour l'Europe !

     

    Athènes, le 18 mai 2015

     

    Chers amis,

    Après presque quatre mois de négociations intensives, nous avons atteint un moment de vérité pour notre projet européen commun. Le gouvernement dirigé par SYRIZA fait de son mieux pour parvenir à un accord honorable avec ses partenaires européens et internationaux respectant à la fois les obligations de la Grèce en tant qu'Etat membre-européen, mais aussi le mandat électoral du peuple grec.

    Le gouvernement dirigé par Syriza a déjà entamé une série de réformes qui s’en prennent à la corruption et à l'évasion fiscale généralisée. Les dépenses sont freinées et les recettes fiscales collectées dépassent les attentes, permettant d’atteindre un excédent budgétaire primaire de 2,16 milliards (janvier-avril 2015), bien supérieur à l'estimation initiale d'un déficit de 287 millions. Parallèlement, la Grèce a honoré toutes les obligations de sa dette avec ses ressources propres – cas unique parmi les Nations européennes - puisque tout versement de fonds a été coupé depuis août 2014.

    Quatre mois de négociations épuisantes ont passé, durant lesquels, systématiquement, les créanciers de la Grèce ont tout fait pour contraindre le gouvernement dirigé par SYRIZA à appliquer l’exact programme d'austérité rejeté par le peuple grec aux élections du 25 janvier. L’asphyxie de liquidités orchestrée par les institutions a conduit à une situation critique pour les finances de notre pays, rendant insupportable le service des titres de créance à venir.

    Le gouvernement grec a fait de son mieux pour parvenir à un accord, mais les lignes rouges –ayant à voir avec des excédents primaires durables et réalistes, la restauration des contrats collectifs et du salaire minimum, la protection des travailleurs contre les licenciements massifs, la protection des salaires, des pensions et du système de sécurité sociale contre de nouvelles réductions, l'arrêt des privatisations à prix bradé, etc- doivent être respectées. La souveraineté populaire et les mandats démocratiques doivent être respectés. Il ne faut pas confondre la patience et la bonne volonté du peuple grec avec la propension à céder à un chantage sans précédent. La démocratie européenne ne doit pas être asphyxiée.

    La période est cruciale ; nos partenaires européens doivent faire preuve de volonté politique pour surmonter l'impasse actuelle. Cet appel n’est pas seulement un appel à la solidarité, c’est un appel au respect des valeurs européennes essentielles.

    Dans ce cadre, SYRIZA appelle tous les acteurs sociaux et politiques, progressistes et démocratiques, conscients du fait que la lutte de la Grèce ne se limite pas à ses frontières nationales, mais qu’elle est une lutte pour la démocratie et la justice sociale en Europe.

    Dans ces moments critiques, nous appelons à des actions de solidarité sociale et politique, allant de l'organisation de rassemblements et de campagnes de sensibilisation à travers l'Europe, à des initiatives institutionnelles dans les assemblées locales, régionales et nationales et des déclarations individuelles ou collectives de soutien aux efforts de la Grèce pour faire passer le paradigme européen d’une austérité désastreuse à un nouveau modèle de croissance durable. Votre soutien est d'une importance capitale, non seulement pour le peuple grec, mais aussi pour l’avenir de l'idée européenne.

    Avec nos meilleures salutations,

    Tasos Koronakis, Secrétaire du Comité central de la SYRIZA

     

    Pour plus d'informations, voir la dernière déclaration du Secrétariat politique de SYRIZA : 

    http://tinyurl.com/o892gmt

  • Le comité d’audit de la dette grecque fait appel à deux membres du Collectif français pour un audit citoyen

    CACnational.jpgÀ l’initiative de la présidente du Parlement grec, s’est créé un comité d’audit de la dette publique de la Grèce, présidé par Éric Toussaint, du CADTM [1]. Michel Husson (du conseil scientifique d’Attac) et Patrick Saurin (SUD BPCE), tous deux membres du Collectif français pour un audit citoyen de la dette publique, ont participé dimanche 5 avril au lancement de l’audit, aux côtés d’Alexis Tsipras, de Yanis Varoufakis, du président de la République de Grèce Prokopis Pavlopoulos, de nombreux ministres et des plus hauts responsables de l’administration grecque.

    Au moment où les résistants contre les politiques d’austérité manifestent en France contre la loi Macron, l’initiative grecque est particulièrement bienvenue. ​Lors de cette journée historique​ du 5 avril​, Éric Toussaint a rappelé les objectifs de l’audit « à participation citoyenne » dont il est le responsable scientifique : « déterminer quelle part de la dette publique est illégitime, illégale, odieuse ou insoutenable ». Il a notamment rappelé qu’est « insoutenable » une dette « dont le remboursement rend impossible aux gouvernements de garantir à leur population des droits humains fondamentaux comme un bon système public de santé, un bon système public d’éducation, une bonne protection sociale, des salaires et des pensions décentes, etc. ».

    Le comité d’audit est composé pour une partie d’experts grecs et pour l’autre partie d’une délégation d’experts internationaux. Dans cette dernière délégation, figurent deux Français, tous deux membres actifs du Collectif pour l’audit citoyen de la dette publique française : Michel Husson, économiste, membre du conseil scientifique d’Attac France, et Patrick Saurin, syndicaliste à Sud BPCE et membre du CADTM. Michel Husson a coordonné le rapport du Collectif d’audit citoyen paru en mai dernier sur l’audit de la dette française et rédigé l’étude publiée en février par l’Humanité sur la dette grecque. Patrick Saurin est spécialiste de l’audit des collectivités territoriales, auteur du livre Les Prêts toxiques : une affaire d’État. Dès le mois de juin, le comité d’audit pour la vérité sur la dette, tel est le nom qui lui a été donné, présentera un premier état de son travail.

  • A propos de la "dette" de la Grèce

    Fichier de la conférence Eric Toussaint (du CADTM) du jeudi 9 avril à Alès, 2 jours après la mise en place de la commission audit de la dette en Grèce. Il y présente le pourquoi de cet audit, ce sur quoi ils vont travailler et l'accueil soutenant cette commission fait par de nombreux membres du gouvernement.
    http://cadtm.org/Grece-dette-democratie

  • Soutien au peuple grec à Poitiers jeudi 2 avril !

    Le meeting de soutien au peuple grec, soutenu par : Collectif dette (coorganisation), CADTM, ATTAC, EE-LV, Ensemble, FSU, PG, PCF, NPA,…

    "Solidarité avec le peuple grec contre l'Europe néolibérale" 

    Réunion-débat le jeudi 2 avril à 20 h 30 dans les locaux de la FOL, 17 rue de la Brouette du vinaigrier à Poitiers avec Alexis Cukier, philosophe, responsable du collectif unitaire « Avec les Grecs », sympathisant de Syriza.

     
    Texte d'appel 

    La victoire électorale de Syriza le 25 janvier 2015 constitue un événement politique majeur pour les peuples européens et les forces sociales et politiques de gauche : une première contre-attaque politique contre l’Europe de la finance, de l’austérité et du néolibéralisme.

    Le gouvernement grec défend un programme de combat contre la pauvreté, le chômage, la fraude fiscale, la corruption, le néolibéralisme, et pour la justice sociale, la défense de l’environnement, le droit des migrants, la démocratisation de la vie sociale, culturelle et politique. Cependant, il doit faire face à des pressions, chantages et diktats des institutions européennes, et notamment de la BCE et de l’Eurogroup. Elles visent à empêcher la mise en œuvre du programme progressiste de Syriza et à imposer la poursuite de la « cure d’austérité » en Grèce en dépit du choix démocratique du peuple grec.

     Les forces néolibérales européennes tentent d'organiser l’effrondrement rapide du soutien populaire au gouvernement grec; ils veulent faire la preuve par les faits qu’il n’y a pas d’alternative en Grèce et en Europe.  Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a ainsi osé affirmer :« il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    Cette situation politique pose de nouveaux problèmes, des défis inédits, pour le gouvernement grec mais aussi toutes les forces de la gauche en Europe.

     

    Où en sont les négociations et le bras de fer entre le gouvernement grec et les institutions européennes ?

    Comment comprendre les rapports de force dans l’UE, au sein de Syriza, dans la société grecque ? Quels sont les différents scénarios possibles ?

    Ici, en France : quel a été le rôle du gouvernement français, et que pouvons-nous en attendre ?

    Comment répondre à la propagande médiatique qui répète qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité, ni en Grèce ni ailleurs ?

    Enfin, comment  construire sur la durée un mouvement massif de soutien au peuple grec ?