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  • Huit millions de pauvres en France

    La France compte plus de huit millions de personnes pauvres. Même si ce niveau est stable depuis dix ans, la situation des plus vulnérables s'est « dégradée » et risque de s'aggraver avec la crise, selon le sixième rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES).

    Le taux de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (c'est-à-dire moins de 60 % du revenu médian, soit 908 euros par mois) n'a guère évolué, passant de 13,6 % à 13,4 % de la population entre 1998 et 2007, ce qui représente plus de huit millions de personnes en 2007 (plus d'une personne sur huit), selon ce rapport, présenté jeudi.

  • Après une nouvelle perte, Fannie Mae a encore besoin de soutien

    Fannie Mae, premier organisme de refinancement immobilier aux Etats-Unis, a annoncé vendredi avoir subi une perte de 16,3 milliards de dollars (12 milliards d'euros) au quatrième trimestre, ce qui le contraint à faire à nouveau appel au Trésor.

    La société, passée sous le contrôle de l'Etat, a indiqué que sa perte s'élevait à 15,2 milliards de dollars avant le versement de 1,2 milliard de dollars de dividendes pour les actions préférentielles détenues par l'Etat.

    Sur l'ensemble de 2009, le total de ses pertes s'élève à 74,4 milliards de dollars contre 59,8 milliards en 2008.

    La Federal Housing Finance Agency, le régulateur de Fannie Mae, a demandé 15,3 milliards de dollars supplémentaires au Trésor, ce qui portera le soutien total de la puissance publique à 76,2 milliards de dollars.

    Reuters, 27/02/10

  • Amélioration du chômage en décembre 2009 : Le gouvernement reconnaît que les chiffres étaient faux !

    C'est un mensonge statistique que le gouvernement vient de reconnaître ! Seulement celui-ci est d'autant plus grave qu'il touche la principale préoccupation des français : L'emploi.

    Retour sur le passé proche : Laurent Wauquiez commentait l'amélioration des chiffres du chômage en décembre 2009 et affichait une forme de sérénité tout en nous expliquant que la baisse étaient à mettre au compte de l'action du gouvernement ...

    Ah ! il n'était pas peu fier Laurent Wauquiez en commentant les chiffres du chômage de décembre 2009, expliquant : « qu'on avait réussit à inverser les choses » . 

    «... / ... L'économie française comptait 18.700 chômeurs en moins au mois de décembre. Cette première baisse depuis plusieurs mois confirme la tendance amorcée en novembre. » écrivait triomphalement Le Figaro tout en publiant le schéma en haut de cet article.

    A l'époque BFM écrivait sur son site : « Le nombre de demandeurs d'emplois a diminué sensiblement en décembre en France : la baisse atteint les 18 700, mais elle concerne seulement les chômeurs qui n'ont pas du tout travaillé. Des résultats qui sont donc à interpréter avec précaution ».

    Précaution utile puisque selon Le Parisien : « Le ministère a communiqué mardi soir une révision des chiffres du chômage pour la catégorie A pour le mois de décembre, qui fait apparaître une hausse pour le mois de décembre. Ce communiqué indique que : « Fin décembre, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A s'élève ainsi à 2 645 100 contre 2 611 700 dans la précédente publication .../... Au final, le taux de variation annuel s'élève à 18,7 % (contre 18,5 % dans la publication précédente) » ».

    « Corrélativement, le nombre de demandeurs d'emploi tenus d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi (catégories A, B et C) en France métropolitaine augmente nettement plus en décembre 2009 : +0,6 % au lieu de +0,2 %. Il s'élève à 3 849 200 contre 3 823 600 dans la précédente publication, soit une révision de +24 600. » - Source Le Parisien

    Ce qui donne encore plus d'impact aux chiffres de janvier !

    Un détail, néanmoins, en cette période de réflexion sur l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite et les mesures du gouvernement sur l'emploi des seniors : « ... / ... . Les inscriptions des plus de 50 ans ont à nouveau augmenté sur un mois, pour atteindre 659 900 (sur les trois catégories) ... /... » 

    Et le Parisien d'ajouter : « « Dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays ». C'est ce qu'avait promis le président Nicolas Sarkozy lors de son intervention sur TF1, le 25 janvier dernier » ... Mais comme disait Napoléon : « Le mensonge n'est bon à rien, puisqu'il ne trompe qu'une fois » nous ajouterons : surtout en période électorale !

    Sur le blog : http://slovar.blogspot.com/2010/02/amelioration-du-chomage-en-decembre.html

  • Le Canada et la taxe sur les transactions financières : une opposition inacceptable

    Québec.jpgATTAC-Québec désapprouve fortement le gouvernement conservateur de Stephen Harper qui a annoncé qu'il s'opposera à toute forme de taxe sur les transactions financières lors du prochain G20.

    Les Conservateurs rejettent radicalement la taxe internationale que promeut ATTAC et dont l'objectif est de lever d'importants fonds pour l'aide au développement et limiter une spéculation hors contrôle qui a provoqué de nombreuses crises.

    Et surtout, ils détournent le sujet et font de la désinformation. Ils prétendent devoir protéger les banques canadiennes de toute taxe internationale, sous le prétexte qu'elles sont bien réglementées.

    Or, le gouvernement conservateur ne peut en rien se targuer de cette réussite, lui qui a toujours défendu la déréglementation tous azimuts. Cet état des choses relève plutôt des gouvernements précédents et de l'assurance d'une concurrence réduite dans le système bancaire canadien. Cette situation de monopole permet aux banques d'engranger de juteux profits. Il est tout à fait justifié que celles-ci soient soumises à des taxes internationales.

    «Le gouvernement conservateur de Stephen Harper semble avoir une incommensurable capacité de nuisance, avance Claude Vaillancourt, coprésident d'ATTAC-QuébecIl fait reculer la lutte contre le réchauffement climatique en défendant les intérêts des compagnies pétrolières. Voilà maintenant qu'il s'attaque aux pauvres de la planète, qui paient un prix injuste pour cette crise, en s'opposant agressivement à toute forme de taxe visant le secteur de la finance

    La capacité de nuisance du Canada est d'autant plus grande que le pays présidera la prochaine rencontre du G20, en juin prochain, à Toronto.

    Les Conservateurs avancent à contre-courant. Ils souhaitent miner le travail de longues années de nombreuses organisations de la société civile, dont ATTAC, pour implanter cette taxe. Ils s'y appliquent avec acharnement, même si celle-ci a été appuyée par des chefs d'États, comme Gordon Brown, Nicolas Sarkozy, Angela Merkell, des économistes et financiers de renom, des syndicats, dont la Confédération syndicale internationale (CSI).

    Les Conservateurs n'ont pourtant rien à proposer en échange d'une taxe internationale sur les transactions financières pour s'attaquer au problème de la pauvreté dans le monde, lutter contre les causes et les conséquences de la crise sur les populations et les effets du réchauffement climatique.

    Victime d'un aveuglement idéologique qui affecte tous les dossiers qu'il traite, le gouvernement conservateur, une fois de plus, agit de façon honteuse et montre sa servitude devant l'élite financière.

    ATTAC, l'Association québécoise pour la Taxation des Transactions financières et pour l'Action Citoyenne, est une association citoyenne non-partisane présente dans 40 pays. ATTAC-Québec a été fondée en 2000. Mouvement d'éducation populaire tourné vers l'action, ATTAC s'applique à faire connaître les enjeux qui accompagnent la mondialisation financière.

    Source : ATTAC-Québec
    Tél. : 514-279-7364
    quebec@attac.org
    www.quebec.attac.org

  • Indécente dramatisation de la question des retraites

    La question des retraites donne lieu à une dramatisation indécente, hors de propos dans notre pays. On  nous rebat les oreilles avec un « choc démographique » qui a la puissance d'une pichenette. Car si le vieillissement de la population est bien réel, ses effets sur les finances publiques seront de très faible ampleur. Rien qui ne puisse être très aisément financé.

    Cette plaisante perspective est même une des caractéristiques de la France, lorsqu'on la compare au reste de l'Europe. Le gouvernement devrait se retenir de faire peur et cesser d'évoquer des chiffres dénués de pertinence. « Si nous ne faisons rien, il manquera 100 milliards d'euro à l'horizon 2050 », affirme ainsi François Fillon, qui ferait mieux de se taire.

    Un groupe de travail international, mis en place par la Commission européenne (1), a calculé les effets du vieillissement sur les finances publiques de chaque pays de l’Union, à l’horizon 2060. Surcoût des pensions de retraite elles-mêmes, mais aussi alourdissement des dépenses de santé, coût de la dépendance d’un nombre croissant de personnes âgées, effets probables sur le chômage, enfin, effet de la démographie sur les dépenses d’éducation : rien n’a été oublié. Et tout compte fait, la situation de la France est plutôt enviable. En témoignent les deux graphes ci-contre. De 2007 à 2020, le vieillissement se traduirait en tout par un surcoût de dépenses publiques de 2,7 points de PIB, et se stabiliserait ensuite jusqu’en 2060. Notons que cette perspective n’est due à aucune économie sur les dépenses d’éducation.

    Si c'est cela le « choc », alors il faut parler de séisme en Allemagne, au Royaume Uni, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas ; de tsunami en Grèce... Et les mots manquent pour évoquer le Luxembourg, où le vieillissement alourdirait la dépense publique de 9,1 points de PIB en 2020, et jusqu'à 18 points en 2060.

    On peut tirer plusieurs enseignements de ces travaux. Le premier, c'est qu'il est inconvenant de se référer aux réformes conduites dans tel ou tel pays, pour justifier les réformes souhaitables en France.

    Le deuxième enseignement de ces chiffres, c'est que financer une surcharge de 2,7 points de PIB en quinze ans est tout sauf un exploit. Ce fut d'ailleurs très exactement le cas entre 1980 et 1993 pour les seules pensions de retraites. Aucune « réforme courageuse » n'est alors venue atténuer cette ascension. Et il y a fort à parier que plus d'un lecteur en feront la découverte, lorsqu'ils examineront ce graphique.

    Retenons enfin quelque chose d'essentiel. Dans cette affaire, et notamment dans le cas de la France, la variable clé n'est ni le rapport démographique entre actifs et retraités, ni la durée de cotisation, ni le pouvoir d'achat des pensions. En France, la variable clé est la croissance économique, fruit du travail des hommes et de leur productivité. En témoigne le tassement apparent des pensions entre 1999 et 2002 : on le doit non pas à un ralentissement des prestations de retraites, mais à la très vive croissance du PIB qui marqua le tournant du siècle.

    Ce constat devrait faire réfléchir ceux qui s'acharnent à faire peur aux Français. En dramatisant inutilement la question des retraites, ils incitent les Français à épargner plutôt qu'à consommer. Ils privent ainsi la croissance économique nationale de son plus efficace ressort, et aggravent le problème qu'ils prétendaient résoudre.

    Mais peut-être cherchent-ils moins à financer les retraites par répartition, qu'à faire émerger spontanément un système par capitalisation, inutile pour la collectivité mais lucratif pour quelques uns.

    Jean-François Couvrat (sur son blog via Le Monde) : http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2010/02/17/indecente-dramatisation-de-la-question-des-retraites/