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  • Susan George à la radio… et bientôt à Poitiers…

    Logo Attac.jpgJ’ai le plaisir de vous annoncer que je vais devenir chroniqueuse régulière aux Matins de France Culture pour la rubrique « Le monde selon…. <http://www.franceculture.com/emission-le-monde-selon.html>» de 7H15 à 7H24 tous les lundis à partir de fin septembre ou, au plus tard, le 3 octobre. Toutefois, mes deux premières chroniques seront ce jeudi matin 1er septembre et le jeudi 8 suivant en remplacement d’Emmanuel Todd dont c’est « le jour ».

    Amicalement, Susan George

  • Interview de Manu Chao par Attac TV…

    Logo Attac.jpgA partir de ce lien, un entretien récent (6 mn 39 s) avec le chanteur : http://www.france.attac.org/videos/interview-de-manu-chao-par-attac-tv

  • 2e édition du festival de l'écologie de Parthenay

    Pièce jointe Mail.jpegVENDREDI 9 et SAMEDI 10 SEPTEMBRE

    organisé par le Collectif Marie-Monique Robin

    (Association pour le Développement du Transport Ferrovière Thouet Sèvres Niortaise Attac - Le Biau Panier - Biosèvres - Châtillon Environnement - Colibri 79 - Confédération Paysanne - Consommation Logement et Cadre de Vie - Deux-Sèvres Nature Environnement - Gâtin'ErE - Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres - Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne - Le Palisson -  Parthenay la Citoyenne - Sauver les Galizières - Terre Equitable - Sylvagraire - Ubuntu - Vigilance OGM Poitou-Charentes)


    Des solutions, rien que des solutions !

  • Monsanto poursuivi pour "biopiraterie" par l'Inde

    L'Autorité indienne de la biodiversité a annoncé, le 11 août, qu'elle allait engager des poursuites judiciaires à l'encontre du semencier américain Monsanto pour avoir mis au point une aubergine génétiquement modifiée à partir de variétés locales sans en avoir demandé l'autorisation.

    C'est la première fois, en Inde, qu'une entreprise va être poursuivie pour acte de "biopiraterie", une infraction passible de trois années d'emprisonnement.
    Monsanto, son partenaire indien Mahyco et plusieurs universités indiennes s'étaient associés en 2005 pour mener les recherches, avec l'appui de l'agence américaine de développement Usaid, favorable aux organismes génétiquement modifiés (OGM).

    MORATOIRE RECONDUIT EN 2011

    Une dizaine de variétés existant dans les régions du Karnataka et du Tamil Nadu, parmi les 2 500 que compte le pays, avaient été utilisées pour mettre au point cette première aubergine génétiquement modifiée, destinée à être commercialisée en Inde.

    Or, contrairement à ce qu'exige la loi sur la biodiversité votée en 2002, aucune autorisation n'avait été demandée pour utiliser des variétés locales. Les agriculteurs auraient dû notamment être consultés afin de négocier une éventuelle participation aux bénéfices tirés de l'exploitation commerciale de l'aubergine. "Monsanto était parfaitement au courant de la législation et l'a volontairement ignorée", estime Leo Saldanha, directeur de l'organisation de défense de l'environnement Environment Support Group, qui a saisi l'Autorité indienne de la biodiversité de ce cas de biopiraterie.

    Contacté par Le Monde, Monsanto s'est refusé à tout commentaire. D'après l'hebdomadaire India Today, le semencier rejetterait toute responsabilité, tout en accusant ses partenaires indiens de ne pas avoir demandé les autorisations nécessaires. Mahyco, dont Monsanto est actionnaire à hauteur de 26 %, a indiqué qu'il s'était contenté de fournir le gène de transformation. L'accusation de biopiraterie est un nouveau coup dur pour Monsanto, et risque de freiner le développement de ses activités en Inde.

    Le moratoire décrété en février 2010, par le ministre indien de l'environnement, sur la commercialisation des aubergines génétiquement modifiées a été reconduit cette année. Et sa levée ne semble pas à l'ordre du jour. A l'époque, le Comité de consultation de génie génétique avait pourtant émis un avis favorable à la commercialisation de l'aubergine.

    Les opposants aux OGM espèrent que Monsanto ne sera pas autorisé à mener des recherches sur les oignons génétiquement modifiés, comme l'entreprise en a fait la demande au mois de juin.

    L'Inde, qui abrite 7,8 % des espèces animales et végétales de la planète sur seulement 2,5 % des terres émergées, est très exposée aux risques de biopiraterie. Le sujet y est particulièrement sensible depuis qu'en 1997, des paysans du nord du pays avaient violemment protesté contre le brevetage, par le semencier américain RiceTec, d'une variété de riz basmati appelée "kasmati".

    VICTOIRE DES OPPOSANTS AUX OGM

    Afin de disposer de tous les éléments nécessaires, le gouvernement a démarré un projet pharaonique de recensement du savoir-faire en matière de médecine traditionnelle : 200 000 traitements – y compris les postures de yoga – ont déjà été répertoriés. Des centaines de scientifiques épluchent les traités anciens de médecine ayurvédique pour y recenser les vertus déjà éprouvées de fruits ou de plantes médicinales.

    Cette "bibliothèque numérique du savoir traditionnel", qui compte 30 millions de pages et a été traduite en cinq langues, a déjà permis d'annuler de nombreux brevets. Celui déposé par une université américaine sur le curcuma pour ses vertus dans la lutte contre le cancer a été annulé à la suite d'une plainte du gouvernement indien. Et la demande de brevet déposée en 2007 par le laboratoire pharmaceutique chinois Livzon, auprès de l'Union européenne, sur la menthe et l'Andrographis (échinacée d'Inde), utilisées notamment comme traitement contre la grippe aviaire, a été rejetée.

    Mais aucune de ces organisations n'avait été poursuivie en justice. "Il aura fallu six ans à l'Autorité nationale de biodiversité pour engager les poursuites", regrette Leo Saldanha. Après avoir enquêté sur une éventuelle infraction commise par Monsanto et ses partenaires, l'Environment Support Group avait donné l'alerte en février 2010. "Il faut que l'Autorité nationale accélère et multiplie les enquêtes pour lutter contre les cas de biopiraterie", insiste le directeur de l'organisation non gouvernementale.

    Cette action en justice contre Monsanto constitue une victoire pour les opposants aux OGM. Seule la culture du coton génétiquement modifié est actuellement autorisée en Inde. Elle a propulsé le pays au rang de deuxième producteur mondial, devant les Etats-Unis. Mais ces nouvelles semences, coûteuses, sont accusées de ruiner les producteurs les plus fragiles.

    L'aubergine, très présente dans l'alimentation quotidienne partout dans le pays, est aussi utilisée comme offrande religieuse. Dans le temple d'Udupi, dans le sud de l'Inde, les fidèles du dieu Krishna s'étaient ainsi violemment opposés à la commercialisation de l'aubergine génétiquement modifiée. Ils craignaient de susciter la colère de leur divinité en lui offrant des légumes "impurs".

    Julien Bouissou, Le Monde du 18 août 2011

  • Une taxe sur la finance pour faire passer la pilule de l'austérité

    2915011424.pngAngela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé « une proposition commune de taxe sur les transactions financières afin de contribuer à la réflexion engagée par la Commission européenne ». Que tous les responsables politiques reprennent une proposition que nous portons depuis 12 ans est une victoire des idées d'Attac. Mais depuis deux ans les effets d'annonce se sont multipliés sans déboucher sur autre chose que des « propositions » et des « réflexions ». Cette taxe doit être appliquée le plus vite possible, avec tous les pays volontaires, sans attendre une hypothétique acceptation de tous.

    Tout dépendra des modalités concrètes de cette taxe. Pour contrer réellement la spéculation et mettre à contribution la finance, il faut appliquer une taxe d'au moins 0,1% sur l'ensemble des transactions financières et bien entendu la rendre obligatoire. Tout dépendra aussi de l'utilisation faite du produit de la taxe : si celui-ci n'est utilisé que pour renflouer les déficits et sauver une nouvelle fois les banques sans contrepartie, l'efficacité sera nulle. Au contraire, le produit doit aller vers des services et investissements publics, visant le partage des richesses et la reconversion écologique. Il doit aussi servir à la solidarité Nord-Sud, pour faire face à l'explosion de la pauvreté et aux besoins de la lutte contre le réchauffement climatique.
    Pendant que les gouvernants dissertent sur la taxe Tobin, ils font passer le rouleau compresseur de l'austérité. Mais les dettes publiques et la crise de l'euro, loin de résulter d'un excès de dépenses, proviennent de la crise financière et des cadeaux fiscaux consentis depuis vingt ans aux privilégiés. Sarkozy et Merkel jouent la vertu alors qu'ils sont totalement responsables de la situation. Ils scellent aujourd'hui une alliance de combat contre les populations pour forcer tous les États-membres de la zone euro à introduire dans leurs Constitutions la « règle d'or », autrement dit un véritable carcan budgétaire.
    La menace pèse sur les droits sociaux et sur les services publics. C'est aussi une menace contre la démocratie : une réforme constitutionnelle imposée par les marchés financiers, un renforcement inédit des pouvoirs de la Commission européenne pour imposer la discipline des marchés aux États, signifient un nouveau recul de la souveraineté populaire en Europe.
    Pour Attac France, ces politiques ne peuvent avoir qu'une signification : profiter de la crise de la dette pour détruire l'État social en Europe. Les urgences sociales et écologiques sont sacrifiées à l'appétit insatiable des marchés financiers. Au contraire, nous proposons de réduire la dette en instaurant une politique fiscale fortement redistributive et en progressant vers une harmonisation fiscale en Europe. La dette en France doit être examinée par un comité d'audit citoyen pour en vérifier l'origine et en dénoncer la partie illégitime si nécessaire. Pour s'attaquer à la racine des problèmes il faut enfin désarmer les marchés financiers.
    Attac propose à tous ses partenaires la mise en place d'un comité unitaire pour l'audit de la dette française, et appelle à s'opposer avec la plus grande vigueur aux politiques annoncées. Nous répondrons à l'appel des Indignés espagnols le 15 octobre. Nous mobiliserons en novembre, avec tous nos partenaires internationaux, contre le G20 de Nice, pour que la crise soit payée par la finance et pas par les citoyens.

    Paris, le 18 août 2011