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  • Après la déclaration scandaleuse de Christine Lagarde...

    Logo Attac.jpgLes dirigeants européens et le FMI doivent laisser les peuples voter librement !

    Le "dérapage" de Christine Lagarde vient couronner une série de déclarations scandaleuses de dirigeants européens. MM. Barroso, Draghi, Schäuble et même malheureusement Laurent Fabius  ("on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l'euro et ne faire aucun effort ») ont ouvertement menacé les Grecs d'une exclusion de la zone euro au cas où leur prochain gouvernement, qui sera élu le 17 juin prochain, remettrait en cause le mémorandum et les plans d'austérité infligés depuis deux ans à la Grèce. Le même chantage pèse sur les électeurs irlandais appelés à se prononcer à référendum le 31 mai pour ou contre le Pacte budgétaire, qui va aggraver encore et installer définitivement l'austérité en Europe.

    Mais, en insultant le peuple grec, Christine Lagarde vient de franchir une ligne rouge. Le journaliste du Guardian lui demandait si au moment d'imposer de nouvelles coupes budgétaires à la Grèce, elle hésite parfois en pensant "aux femmes enceintes qui doivent accoucher sans sage-femme, aux malades qui n'ont plus accès aux médicaments vitaux, aux personnes âgées qui meurent par manque de soins". Mme Lagarde a osé répondre: "non, je pense davantage aux enfants d'un petit village au Niger, qui ont deux heures de cours par jour et occupent une chaise à trois". Les enfants grecs qui sont affectés par les coupes ? "Leurs parents n'ont qu'à payer leurs impôts". Alors qu'elle même, comme directrice générale du FMI, ne paye pas un dollar d'impôts sur ses confortables revenus... et que les plans d'ajustement structurel imposés en Afrique par le FMI ne sont pas étrangers à la misère qui y règne encore.

    Submergée de mails indignés sur sa page Facebook elle a fini par déclarer sa "sympathie avec le peuple grec et les défis qu'il rencontre". Mais son cynisme n'est pas isolé. Les dirigeants européens se préparent ouvertement à couper les vivres au gouvernement élu le 17 juin s'il décide, comme le parti de gauche Syriza l'a annoncé, de dénoncer le mémorandum. Ils espèrent ainsi intimider les électeurs grecs et les convaincre de voter pour les deux partis corrompus qui ont mené la Grèce au chaos, Nouvelle Démocratie et le PASOK. Comme le dit Christine Lagarde dans son interview auGuardian, sur le ton de la plaisanterie (?), "quelqu'un a dit que si le peuple n'est pas content de son gouvernement, il n'y a qu'à changer le peuple". Une plaisanterie indécente qui n'a même pas le goût d'un lapsus...

    S'ils refusent par leur vote l'austérité et la dictature des créanciers et des banques, les Irlandais et les Grecs rendront un fier service à l'Europe tout entière, en montrant aux autres peuples qu'on peut stopper la course vers l'abîme dans laquelle les dirigeants européens nous entraînent par leur cynisme et leur aveuglement. Le peuple islandais l'a déjà fait, pour son plus grand bien, en refusant par deux référendums de rembourser les créanciers de ses banques en faillite ! Attac France, avec les Attac d'Europe, exige que l'Union européenne et le FMI abandonnent toute pression à l'encontre des électeurs irlandais et grecs.


    Attac France, le 29 mai 2012 

  • Autre vidéo du "Printemps québécois"

    Une belle vidéo de manifs avec des casseroles : http://vimeo.com/42848523

  • A propos du printemps québécois

    Lettre aux étudiants qui font « renaître la gauche québécoise »

    Un professeur de philosophie à l’Université de Montréal a pris la plume pour saluer le « courage » des étudiants, en grève depuis 15 semaines, et la profondeur de leur cause. Une adaptation vidéo circule sur la Toile, la voici :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=NtY6S6TpyDw#!

  • Sortie du livre : La nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte

    NATURE.jpgL’économie verte est à l’honneur. Le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 2012 en a fait le nouveau récit pour une sortie de la crise globale.
    L’économie verte ne se résume pas au green-washing ou à la croissance verte. Elle se fonde sur l’octroi de nouveaux droits de propriété privée sur les biens naturels, sur le libre échange et sur la négation des droits des populations. Une marche de plus est en passe d’être franchie. Les grandes fonctions écologiques de la planète – stockage du carbone, purification de l’eau, pollinisation – pourraient être transformées en « services écosystémiques » échangeables et valorisables ou en nouvelles marchandises globales et lucratives.
    Au lieu de prendre acte du fait que l’économie est un sous-système de la biosphère, cette « économie verte » transforme la nature en une entreprise géante, productrice de services, bientôt contrôlée, si les peuples ne s’en mêlent pas, par quelques firmes et fonds financiers. Biodiversité, climat, ressources minières et fossiles, trois cas étudiés dans ce livre, sont ainsi devenus de nouveaux terrains de jeu pour firmes transnationales et projets technoscientifiques.
Les auteurs, de même que de nombreux mouvements sociaux, nous invitent à nous libérer de la finance verte et à récupérer les communs, ce qui ouvrira les voies vers des sociétés justes, démocratiques, soutenables et respirables.
     
    Editions "Les liens qui libèrent". Le livre est à 9 € (prix public).

  • Succès de la manifestation européenne à Francfort, face à la BCE

    Logo Attac.jpgCe samedi 19 mai, plus de 25.000 personnes ont manifesté à Francfort face à la BCE, à l'appel de mouvements sociaux allemands, rejoints par des mouvements de toute l'Europe.

    Malgré un dispositif sécuritaire disproportionné (avec près de 5000 policiers présents), et malgré l'interdiction et la répression des rassemblements pacifiques prévus par les jeudi et vendredi, la manifestation a été une franche réussite : festive et sans aucun débordement, elle a rassemblé de nombreux nombreux manifestants venus de plusieurs pays européens, dont plusieurs centaines de militants d'Attac venus de France.

    Les manifestants ont dénoncé les politiques d'austérité généralisée en Europe, et plus particulièrement les prétendus «sauvetages» négociés par la Troïka (La BCE, la Commission européenne et le FMI) qui mènent les pays surendettés à la banqueroute économique et sociale. Ils ont rejeté le pacte budgétaire, qui grave dans le marbre des traités ces politiques destructrices, et appelé à une réorientation radicale des politiques européennes.

    Au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy en France, et après le score élevé obtenu par la gauche anti-austérité en Grèce, cette mobilisation est le signe de la contestation grandissante en Allemagne et en Europe des politiques austéritaires promues par Angela Merkel. Il s'agit d'une étape dans la convergence des mouvements sociaux européens face aux politiques d'austérité et à l'hégémonie de la finance.

    Attac France et le réseau des Attac d’Europe continueront à contribuer à cette convergence en jetant des ponts entre les mobilisations et les mouvements, pour promouvoir les vraies alternatives à la crise et permettre la construction d'une autre Europe, sociale, écologique et démocratique.

    Attac France, Francfort le 19 mai 2012