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Là-bas si j’y suis doit continuer !

Vendredi 27 juin la nouvelle directrice de France Inter annonçait dans une interview que l’émission Là-bas si j’y suis serait supprimée en septembre. Les raisons invoquées ? Daniel Mermet, son producteur, serait désormais trop vieux pour continuer ; l’émission aurait par ailleurs perdu « 100 000 auditeurs en deux ans ».

Ces arguments ne tiennent pas : quoiqu’on pense de l’âge de Daniel Mermet (ou de ses relations parfois tumultueuses avec certains de ses reporters), Là-bas si j’y suis est avant tout une équipe, composée majoritairement de jeunes journalistes à qui l’animateur avait prévu de passer la main. Et l’émission se maintient à des niveaux très élevés, avec près de 450 000 auditeurs chaque jour.

Là-bas si j’y suis est une des rares émissions du service public qui permet à un large public de se familiariser avec des enjeux de société pas ou peu traités ailleurs dans les médias : depuis les luttes des ouvrières de Latelec au Maroc aux résistances des zapatistes au Mexique. Elle a attiré l’attention du public sur la financiarisation de l’économie dès les années 1990 et a donné la parole à des intellectuels rarement invités à des heures de grande écoute comme Cornelius Castoriadis, André Gorz, ou plus récemment Noam Chomsky ou Ken Loach.

En cela, Là-bas si j’y suis est un apport essentiel à la qualité du service public (l’émission a été primée à plusieurs reprises). Sa suppression arbitraire est une mutilation d’un pluralisme déjà largement mis à mal sur le service public et dans l’ensemble des médias. C’est pourquoi Attac France soutient les salariés de Là-bas si j’y suis et les auditeurs qui luttent, et se mobilise avec eux pour le maintien de l’émission !

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