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Déclaration du nouveau Conseil d’Administration d’Attac France en date du 19 juin

Attac.pngL’Assemblée générale d’Attac France s’est tenue les 15 et 16 juin et a procédé à un large renouvellement du conseil d’administration de l’association [1]. La nouvelle équipe est prête à mettre en oeuvre le rapport d’orientation et à mener campagne sur plusieurs fronts dès cet été et à la rentrée.

Emmanuel Macron veut avec son Acte 2 accélérer la mise en œuvre de son programme neo-libéral : attaques contre l’assurance chômage, la Fonction publique et les services publics, les retraites, la santé, l’éducation... Nous ne pouvons nous résigner à vivre encore pendant des années les reculs sociaux et l’inaction face à l’urgence écologique, menée par une droite néolibérale et autoritaire au service des ultra-riches et en connivence avec les multinationales. Nous ne pouvons accepter que la seule alternative soit l’extrême droite xénophobe.

Dans un contexte post élections européennes marqué par la poussée de l’extrême droite, présentée comme la principale alternative à la politique ultralibérale d’Emmanuel Macron, et par un affaiblissement de la gauche politique, la responsabilité d’Attac est d’amplifier son travail d’éducation populaire tournée vers l’action, de contribuer à la réflexion pour des alternatives, mais aussi de participer à développer les savoirs utiles aux mouvements sociaux pour faire face à l’idéologie dominante.

L’association se mobilisera fortement lors du G7 fin août. Le mouvement altermondialiste s’est construit face aux réunions de l’OMC ou des G7-G8-G20. Que Macron, Trump, Merkel & co se réunissent à Biarritz est une occasion à ne pas rater pour dénoncer les 7 plus grands pyromanes de la planète.
Ironie de l’histoire, Emmanuel Macron veut mettre au cœur de ce G7 la lutte contre les inégalités et l’évasion fiscale : se mobiliser lors de ce G7 sera donc l’occasion de dénoncer l’écart entre la politique inégalitaire menée en France et le beau rôle que cherche à se donner le président de la République sur la scène internationale.
Afin de permettre la réussite d’un contre-sommet d’ampleur, Attac ne tiendra pas d’université d’été cette année et donne rendez-vous à ses adhérent·e·s et sympathisant·e·s à Hendaye et Irun du 19 au 26 août. Tout est en place pour assurer à chacun.e un super accueil. (plaquette logistique)
A l’occasion du G7 finances, les 17 et 18 juillet, Attac publiera un rapport montrant qu’il est possible, si le gouvernement français souhaitait réellement lutter contre l’évasion fiscale des multinationales, de mettre en place sans attendre une taxation unitaire de ces entreprises.

A la rentrée, l’association va poursuivre et amplifier la campagne "Stop à l’impunité de multinationales".
Dans le cadre d’une large campagne européenne, réunissant plus de 200 organisations, et autour d’une pétition qui a déjà recueilli 570 000 signatures, il s’agit de nous libérer de l’emprise des multinationales qui contrôlent une partie toujours plus importante de nos vies et sont aujourd’hui devenues capables d’imposer leurs choix aux pouvoirs publics. Nous dénoncerons l’impunité à la fois fiscale, sociale et environnementale dont jouissent les multinationales : elles échappent aux impôts, exploitent leurs salarié·e·s et détruisent l’environnement en toute impunité. Cette campagne exige des décideurs européens de mettre fin aux tribunaux d’arbitrage et la mise en place de réglementations contraignantes, dont un traité dans le cadre de l’ONU.
Pour incarner cette impunité, Attac va cibler quatre multinationales parmi les plus emblématiques de leurs méfaits : Bayer-Monsanto, Amazon, Total et BNP-Paribas. Nous appelons, dans le cadre d’une semaine d’actions européennes, une journée d’actions décentralisées samedi 12 octobre, à la veille de négociations importantes, tant du point de vue du Traité contraignant que de l’avenir des tribunaux d’arbitrage. Puis nous envisageons une nouvelle phase de campagne avant Noël pour exiger qu’il n’y ait pas de multinationales sous notre sapin, en ciblant particulièrement Amazon.

Dans la suite des précédentes mobilisations, la question climatique et écologique va occuper une grande place à la rentrée : marches, grèves pour le climat, actions de désobéissance, blocages... Nous appelons nos comités locaux à participer à ces mobilisations, notamment du 20 au 27 septembre, et à contribuer à forger des alternatives sociales et écologiques.

Trois autres dossiers mobiliseront l’association dans les prochains mois :

 

  • > Emmanuel Macron vient d’annoncer que le Parlement allait ratifier en juillet le traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada (CETA). Un traité qui donne bien plus de pouvoirs encore aux multinationales et qui menace les normes qui protègent l’environnement, la santé et les droits sociaux. Une interpellation des parlementaires, dont les modalités sont en cours de définition, tant par voie électronique que directement, est en préparation et nous appellerons les comités locaux, adhérent·e·s et sympathisant·e·s à s’en saisir.
  • > La contre-réforme des retraites est annoncée pour cet automne. Attac a commencé à mener campagne et l’amplifiera à la rentrée, pour montrer que la réforme n’a qu’un but : baisser les pensions de retraite et augmenter l’âge de départ à la retraite. Nous dénoncerons l’entourloupe consistant à dire qu’on ne touche pas à l’âge légal de la retraite à 62 ans et qu’on instaure un « age d’équilibre » à 64 ans : concrètement nous pourrons partir à 62 ans mais pour toucher une retraite complète il faudra travailler jusqu’à 64 ans.
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  • > Enfin nous lutterons contre les privatisations à marche forcée voulues par le gouvernement : Aéroports de Paris, mais aussi Engie, Française des Jeux, barrages, ports... Attac s’engagera pleinement dans la bataille pour recueillir les 4,7 millions de signatures nécessaires pour obtenir un référendum contre la privatisation d’ADP. Même si les conditions sont difficiles pour obtenir ce Referendum d’Initiative Partagée, d’autant que le gouvernement semble vouloir tout faire pour décourager les citoyens.ne.s de signer, c’est une occasion unique pour mettre un coup d’arrêt au processus de cession des infrastructures et entreprises à missions de service public au privé. L’État veut nous faire croire qu’il va s’enrichir avec cette opération, nous devons montrer que vendre des entreprises rentables et stratégiques revient à brader au privé ce qui relève du bien commun et abandonner des leviers pour mener la transition sociale, écologique et démocratique dont nous avons besoin.
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  • Le Conseil d’Administration d’Attac France, le 18 juin 2019.

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