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Climat - Page 12

  • Sommet Climat à New York : oui à l’action, non aux fausses solutions

    Logo Attac.jpgLe 23 septembre, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Ban Ki-moon organise un Sommet sur le climat. Les participants sont invités à annoncer « des mesures audacieuses » et à « passer à l’action ». Passer à l’action, oui. Mais pas pour promouvoir des fausses solutions comme la finance et la compensation carbone, les méga-projets exclusivement conçus par et pour les multinationales. Partout dans le monde des initiatives citoyennes alternatives existent : les soutenir devrait constituer l’enjeu principal des politiques publiques.

    Ce sommet est organisé en grande pompe. Mais à l’horizon, pas d’engagements chiffrés et suffisants de réduction d’émissions de gaz à effets de serre. Pas assez non plus de financements publics et additionnels. Pire encore : si les États, le secteur privé et la société civile sont invités à travailler ensemble, c’est sur la base de partenariats public-privé, des mécanismes de marché et des dispositifs de finance carbone. La feuille de route du sommet donne la priorité à la finance internationale et au secteur privé pour mettre en œuvre et financer la lutte contre le dérèglement climatique (voir notre note d’analyse des enjeux du sommet).

    Ban Ki-moon veut ainsi officialiser une « alliance mondiale pour une agriculture intelligente face au climat », qui renforcera en fait l’emprise de la finance et des multinationales sur l’agriculture. Il veut promouvoir les mécanismes REDD qui transforment les forêts en un nouveau business au prétexte de lutter contre le changement climatique. Seront annoncés des méga-projets d’énergies renouvelables, dont la réalisation et le financement sont confiés à des multinationales et aux marchés financiers, au détriment de projets contrôlés par les populations et adaptés à leurs besoins.

    A quinze mois de la 21e Conférence de la convention cadre de l’ONU sur le changement climatique que la France va accueillir au Bourget fin 2015, François Hollande et le gouvernement français feraient bien de renoncer à soutenir ces projets nocifs pour la planète, les populations et l’économie. Des pistes alternatives existent et devraient faire l’objet du soutien politique et financier des institutions internationales et des gouvernements. Avec plus de 330 organisations dans le monde, nous proposons, dans une déclaration rendue publique ce mardi 16 septembre, dix actions urgentes pour faire face aux dérèglements climatiques et à leurs conséquences.

    Pour être menées à bien, ces dix actions peuvent s’appuyer sur les énergies citoyennes et expériences alternatives qui fleurissent partout. Car partout des gens se mobilisent pour inventer des modes de vie, des pratiques et des biens et services qui satisfont les besoins, réduisent les émissions de gaz à effet de serre et renforcent les capacités des populations à faire face aux dérèglements climatiques. Avec nos partenaires, notamment avec la dynamique Alternatiba – ces « villages des alternatives » qui commencent à se multiplier en Europe, comme ce week-end à Gonesse (95) – nous montrons la vitalité des initiatives citoyennes. Confier les politiques climatiques aux multinationales et aux marchés financiers est irresponsable : une autre stratégie est possible, pour une transition écologique juste et démocratique.

    Informations complémentaires

    Communiqué d'Attac du 18 septembre

  • Déclaration du C.A d’Attac France en réponse à l'appel d'Alternatiba

    Logo Attac.jpgLe conseil d’administration d’Attac France, réuni le 12 octobre 2013, se réjouit du succès du village alternatif Alternatiba, tenu à Bayonne le 6 octobre, en réponse à la publication du rapport du GIEC sur l’évolution prévisible du climat. 

    À l’appel de Bizi!, que nous remercions chaleureusement pour cette initiative, plus de 90 organisations, associatives et syndicales se sont associées à l’évènement. Elles ont occupé l’espace public et rendu visibles les réflexions et les initiatives qui, dès aujourd’hui, entendent engager démocratiquement la société sur les voies d’une transition écologique capable à la fois de répondre à l’enchevêtrement des crises et de promouvoir la justice sociale et la solidarité, localement et à un niveau global.

    Nous considérons cette initiative citoyenne comme un évènement politique qui montre qu’aucune bifurcation démocratique du modèle économique et social dans lequel nous sommes engagés ne pourra advenir sans une mobilisation étendue des mouvements de base, sans la capacité de la société à résister aux lobbies qui entendent la gouverner et se substituer au pouvoir politique. Cet évènement s’inscrit dans les réflexions et propositions que nous avons synthétisées dans le Petit manuel de la transition*. Il s’inscrit aussi dans nos partenariats avec les associations pour la transition, pour la relocalisation et l’initiative citoyenne.

    C’est pourquoi, en accord avec la déclaration finale d’Alternatiba, le conseil d’administration d’Attac se tient aux côtés de Bizi! et des forces engagées dans Alternatiba et appelle les comités locaux d’Attac, souvent engagés dans des forums sociaux locaux et dans diverses initiatives locales touchant tous les domaines de nos luttes, à donner suite à l’appel et à participer à l’organisation de villages des alternatives. Nous transmettons cet appel aux Attac d’Europe et aux mouvements sociaux européens déjà engagés dans ce type d’initiative, comme Blockupy, et nous ferons aussi de l’université d’été européenne qui se tiendra à Paris en 2014 un lieu de construction et de coordination de ces alternatives. Nous le transmettons aussi à tous les mouvements internationaux qui seront présents à Paris en décembre 2015 pour la tenue de la conférence des Nations unies sur le climat, ainsi qu’à tous les mouvements partenaires du forum social mondial.

    Face à des forces qui soumettent de plus en plus brutalement la société et la nature à la loi du profit, qui broient les personnes et qui ne proposent rien d’autre que la fuite en avant et la mise en œuvre de recettes qui ont déjà échoué, nous entendons opposer la force d’une société qui résiste, crée et invente une société du bien vivre.

    Forts de notre histoire commune, nous avons particulièrement à cœur d’occuper l’espace public face à l’emprise de la finance sur les sociétés et sur la nature et d’opposer à la déconstruction rapide des systèmes sociaux et à la marchandisation des écosystèmes, la construction renouvelée d’une solidarité entre les humains et avec la nature.

    Attac France, 14 octobre 2013