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Activités Attac - Page 28

  • Un G7 « utile », vraiment ?

    Attac.pngDepuis dimanche, on entend Emmanuel Macron se féliciter d’un « G7 utile » : selon lui, des décisions et des accords allant dans le bon sens auraient été pris. A y regarder de plus près, le vernis de la communication officielle craque. Qu’il s’agisse de lutte contre les inégalités, de taxation des géants du numérique ou de lutte contre les dérèglements climatiques ou contre la destruction de l’Amazonie, les effets d’annonce masquent des décisions qui sont très loin d’être à la hauteur des enjeux.

    Inégalités : beaucoup de bruit pour rien
    Avant le G7, l’Elysée faisait la promotion d’un Sommet dont l’objectif principal serait la "lutte contre les inégalités", alors même que la politique menée en France par Emmanuel Macron, notamment en matière fiscale, creuse les inégalités en faveur des plus riches. Or, cette question des inégalités a disparu de la déclaration finale et semble avoir été très peu discutée.

    Taxe GAFA : un "très bon accord" ?
    La taxe GAFA adoptée par la France en 2019 a suscité une vive opposition entre Donald Trump et Emmanuel Macron ces derniers mois, le président états-unien ayant pointé la "stupidité" de son homologue français à ce sujet et ayant menacé de représailles sur le vin français. A l’issue du G7, Emmanuel Macron affirme avoir « trouvé un très bon accord » avec Donald Trump à ce sujet. Qu’en est-il ?
    En fait le G7 a réaffirmé la promesse, faite bien avant Biarritz, de trouver un accord pour une fiscalité internationale des entreprises du numérique à l’OCDE en 2020.
    La principale nouveauté, c’est que la France s’engage à rembourser la taxe GAFA aux géants du numérique si un accord international est trouvé : l’administration fiscale française regardera combien les entreprises ont payé avec la taxe GAFA, et combien elles auraient dû payer avec la nouvelle formule de la taxe internationale. S’il y a une différence en défaveur des entreprises, elle procédera à des remboursements.
    Selon Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac France : "Attac a montré que la taxe GAFA, d’un montant symbolique, ne résout en rien le problème de l’évasion fiscale pratiquée massivement par les géants du numérique (https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/la-taxe-gafa-une-fausse-solution-a-l-evasion-fiscale). Au vu de ces déclarations, on peut craindre un accord international qui taxe encore moins les entreprises du numérique que la taxe GAFA : il s’agirait donc de remplacer une taxe symbolique par une taxation encore plus symbolique. Cela ne risque pas de mettre un terme à l’évasion fiscale pratiquée par ces entreprises ! On comprend mieux pourquoi les géants du numérique se félicitent de cet accord."
    De plus, l’évasion fiscale concerne l’ensemble des multinationales (comme l’illustrent les cas Mc Donald’s, Nike, Total, Engie...) et pas seulement celles du numérique. Il est donc urgent de prendre des décisions pour que toutes les multinationales paient leur juste part d’impôt.

    Si les États voulaient vraiment lutter contre l’évasion fiscale, ils devraient instaurer une taxation unitaire. Attac a calculé qu’avec une telle taxation Apple, Microsoft, Facebook et Google devraient payer en France un impôt sur les sociétés de 7 à 22 fois supérieur à ce qu’elles ont effectivement payé en 2017 (https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/la-taxation-unitaire-pour-lutter-contre-l-evasion-fiscale-des-multinationales ) !

    Amazonie et Mercosur :
    Face à l’émotion internationale suscitée par les feux de forêts en Amazonie et le refus du président brésilien Jair Bolsonaro d’en faire une priorité, Emmanuel Macron a annoncé, à la veille du G7 de Biarritz, retirer son soutien à l’accord de commerce controversé entre l’UE et le Mercosur.
    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France, cette annonce vise principalement à désamorcer la mobilisation du monde agricole français contre les accords de commerce en général, CETA y compris ; l’exécutif français manque donc l’essentiel : la France, et plus généralement l’UE, pourraient en effet utilement intervenir, notamment en matière commerciale, pour juguler les causes de la déforestation qui sont de leur responsabilité, comme bannir les importations de produits issus de zones déforestées. En se limitant à l’accord UE-Mercosur, Emmanuel Macron a de fait exclu toute possibilité de réguler directement le commerce des biens, notamment agricoles, les activités des entreprises et les investissements bilatéraux France-Brésil dont une partie est pourtant indissociablement liée aux vecteurs de déforestation en Amazonie}".
    Par exemple, en France, l’exécutif pourrait utilement appuyer les efforts des ONG visant à ce que les entreprises françaises appliquent la loi sur le devoir de vigilance votée en 2017 : n’est-il pas temps que l’ensemble des grandes entreprises françaises s’assurent que leurs filiales et leurs fournisseurs excluent drastiquement tous les produits issus des zones de déforestation ? Enfin, l’exécutif devrait faire preuve d’un peu de cohérence en arrêtant immédiatement de délivrer des permis de recherche et d’exploitations miniers en Guyane (de nouveaux titres ont été délivrés pendant l’été) qui menacent la partie française des forêts tropicales d’Amérique du Sud.

    Communiqué du 29 août 2019

  • Rentrée d’Attac 86 : c’est le 4 septembre !

    Attac.pngLa réunion de rentrée d’Attac 86 aura lieu mercredi 4 septembre de 20 h à 22 h à la maison de la Gibauderie, salle 1 : toutes les personnes intéressées sont bien sûr le bienvenu.
    Si vous souhaitez vous investir un peu, beaucoup,… dès cette rentrée, vous serez accueilli avec enthousiasme !
    A bientôt donc.

  • Les rendez-vous d’Attac au contre-sommet du G7

    1741261e3ff0aaf480c6677605f25d11.jpgLe coup d’envoi du contre-sommet du G7 approche à grands pas. Dans quelques jours, des milliers de personnes se retrouveront au Pays Basque pour éteindre les 7 brasiers que les pyromanes du capitalisme, qui se rencontrent à Biarritz, alimentent. Luttes contre le capitalisme, pour l’écologie, contre le patriarcat, contre le racisme et les discriminations, pour l’abolition des frontières pour les êtres humains, contre l’impérialisme, contre l’autoritarisme... Les raisons ne manquent pas de faire le déplacement à Hendaye pour dire non au G7 et défendre nos alternatives.

    Calendrier du contre-sommet :

    • > 19-20 août : installation du camp
    • > 21-23 août : ateliers & forums
    • > 24-25 août : actions & manifestations

    Pour retrouver le programme complet des ateliers et forums, rendez-vous ici.

    Vous êtes nombreux et nombreuses à vous être porté·e·s volontaires pour aider à l’installation du camp, à sa gestion et à faire en sorte que tout se passe au mieux durant cette semaine de rassemblement militant et nous vous en remercions ! Nous ne serons jamais de trop pour assurer la logistique de l’événement, si vous avez quelques heures à consacrer à la vie collective, à la préparation du cortège Attac lors de la manifestation du 24, et à d'autres activités qu’Attac prépare, il est encore temps de vous inscrire. Nous construisons actuellement le planning des bénévoles.

    Les rendez-vous d’Attac :

    Pour faire connaissance ou tout simplement se retrouver, Attac propose plusieurs rendez-vous sur le camp ou au Ficoba dès le 20 août. Ce sera l’occasion pour les bénévoles de repérer leurs référent·e·s et pour les autres de se faire une meilleure idée du déroulement du programme du contre-sommet.

     

    • > 20 août : 20h-21h sur le camp, au campement Attac. Rencontre entre les militant·e·s/sympathisant·e·s, point d'info pour les bénévoles et présentation du programme.
    • > 21 août : 20h30-21h30 sur le camp, au campement Attac.
    • > 22 août : 14h-15h sur un lieu proche du Ficoba.

    Vous pouvez déjà noter ceux-là, mais d’autres rendez-vous seront annoncés tout au long de la semaine de mobilisation.

    Au plaisir de vous voir ou de vous revoir à Hendaye.

    G7 Ez ! Pour un autre monde !

  • Trois penseurs étasuniens contre le capitalisme

    Trois penseurs étasuniens contre le capitalisme

    Une philosophe féministe (Nancy Fraser), un spécialiste de l’histoire environnementale du capitalisme (Jason W. Moore) et un géographe marxiste (David Harvey). Ces trois intellectuels phares de la pensée critique aux États-Unis étaient invités lors d'une soirée organisée par Attac et Mediapart. Entretiens filmés.

    1. Nancy Fraser est une philosophe féministe qui a consacré de nombreux travaux à la justice sociale, et est la coauteure du livre Féminisme pour les 99 %. Un manifeste, paru aux éditions La Découverte en 2019. Christophe Aguiton est sociologue et membre d’Attac. Animation : Fabien Escalona. 

    2. Jason Moore est historien et sociologue, coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde. Ses recherches portent sur l’histoire du capitalisme depuis le « long XVIe siècle » jusqu’au néolibéralisme, et sur l’histoire environnementale du capitalisme. Geneviève Azam était économiste et milite toujours à Attac. Animation : Jade Lindgaard. 
     
    3. David Harvey est un géographe marxiste qui a travaillé sur la géographie de la domination, les dimensions spatiales du capitalisme et l’histoire du néolibéralisme. Aurélie Trouvé est économiste et porte-parole d’Attac. Animation : Romaric Godin. 
     
    Ces trois entretiens sont en accès libre sur le site de Médiapart :
     

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250719/trois-penseurs-etasuniens-contre-le-capitalisme

  • La majorité préfère le CETA au climat

    Attac.pngCe mardi 23 juillet, à 16h10 les députés ont voté en faveur de la ratification du CETA par 266 voix pour et 213 contre. Mis à mal dans le débat public, poussés dans leurs retranchements, interpellés comme jamais - plus de 370 000 messages ont été envoyés aux députés par les internautes - l’exécutif et la majorité ont multiplié les approximations, omissions et contre-vérités pour obtenir une ratification expresse du CETA, pendant l’été. Alors que la mobilisation va se poursuivre à la rentrée, notamment en lien avec le mouvement des jeunes pour le climat, il est à noter que la majorité a montré des signes de faiblesse, avec de nombreuses défections dans ses rangs (52 abstentions et 9 votes contre) malgré la pression mise par l’exécutif.

    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France : « Les députés de la majorité LREM et MODEM l’ont fait : applaudir Greta et les jeunes mobilisés pour le climat à midi et ratifier le CETA, accord jugé par les experts non compatible avec l’urgence climatique, l’après-midi. Une telle hypocrisie illustre à nouveau le refus manifeste, continu et obstiné de l’exécutif à donner la priorité à l’urgence climatique, écologique, sociale et sanitaire. Nous n’avons cessé de le rappeler : il n’y aura pas de commerce, ni de parts de marché, sur une planète morte. »

    Attac France continuera à se mobiliser aux côtés du collectif Stop TAFTA/CETA pour bloquer la ratification du CETA au Sénat.

    Communiqué 23 juillet 2019