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Activités Attac - Page 25

  • Charité ou justice fiscale : qui va payer la crise du coronavirus ?

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    Communiqué Attac du 8 avril

    Face à l’urgence sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, l’État et les services publics ont un rôle décisif à jouer. La semaine dernière, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a lancé un « un grand appel à la solidarité nationale » et annoncé sa volonté de créer une « plateforme de dons » en ligne, tout en assurant que « la sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité ». Loin d’avoir tiré les leçons de décennies d’affaiblissement des services publics et de réformes fiscales favorables aux plus riches et aux multinationales, voici un ministre qui en appelle à la charité pour pallier les défaillances de l’État.

    En quémandant auprès des plus riches, Gerald Darmanin feint d’oublier que l’impôt est la principale ressource à disposition de l’État pour assurer le financement des actions publiques prioritaires. Refuser «  une augmentation de la fiscalité  », c’est considérer les impôts comme un tout uniforme et occulter le débat sur qui paye l’impôt mais aussi sur son rôle. S’il n’est pas souhaitable que le gouvernement augmente les impôts de manière indifferenciée, en revanche l’effort fiscal pour répondre à l’urgence sanitaire et financer une véritable révolution écologique et sociale doit être réparti selon les capacités contributives de chacun·e.

    Cette crise sans précédent dans l’histoire récente, pourrait être l’occasion d’appliquer le principe énoncé par la Déclaration des Droits de l’Homme, selon lequel l’impôt «  doit être également réparti entre les citoyens, selon leurs facultés  » tout en contribuant à financer les énormes besoins sanitaires, sociaux et environnementaux qui se profilent devant nous.

    Renforcer la progressivité de l’impôt

    En France, la fiscalité est trop faiblement progressive. Cela s’explique notamment par l’importance de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dont les recettes représentent plus du double des recettes générées par l’impôt sur le revenu. Or, la TVA est un impôt injuste qui prélève davantage les pauvres que les riches, dont la consommation représente une plus faible partie de leur revenu. Il serait donc souhaitable de baisser la TVA sur les produits de première nécessité et, au contraire, d’augmenter la part des impôts progressifs qui prélèvent davantage les revenus et les patrimoines les plus élevés. Un taux zéro de TVA sur les produits de première nécessité permettrait d’amoindrir l’injustice structurelle de la TVA pour un coût budgétaire d’environ 1 milliard d’euros.
    Pour financer cette baisse et dégager de nouvelles ressources, il est nécessaire d’inverser la logique à l’œuvre ces dernières années :

    • au lieu de remplacer l’Impôt sur la Fortune (ISF) par un impôt sur la fortune immobilière, il faut rétablir et rénover l’ISF, en l’asseyant lsur l’ensemble des actifs d’un contribuable (immobiliers, mobiliers et financiers) et en instaurant un barème progressif : 5 à 10 milliards d’euros (selon l’assiette retenue) pourraient être dégagés par un tel impôt ;
    • au lieu de créer un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU, aussi appelé «  flat tax  ») de 30% sur la plupart des revenus financiers, il faut au contraire rétablir la progressivité de l’imposition des revenus du capital (dont on rappelle qu’ils sont les plus inégalitairement répartis), ce qui procurerait 2 à 3 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires
    • au lieu d’être bêtement obsédé par sa baisse, il faut augmenter la progressivité de l’impôt sur le revenu en créant de nouvelles tranches supérieures avec un taux d’imposition plus élevé afin de dissuader le versement de trop hautes rémunérations, de réduire les inégalités de revenus et de dégager un rendement substantiel. Les recettes permises pas une tranche imposée au taux marginal de 50% au-delà de 100 000 euros seraient d’autant plus substantielles que cette tranche s’accompagnerait de la suppressions du PFU : au total, ce sont 4 à 6 milliards d’euros qui pourraient être dégagés ;
    • faire de la CSG une contribution progressive, et non plus proportionnelle, et maintenir les recettes ainsi collectées séparées de celle de l’impôt sur le revenu, afin de préserver le financement de la protection sociale.

    Taxer les entreprises selon leurs capacités

    Face à la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises sont en difficulté, notamment les TPE et PME qui ne disposent pas d’une importante trésorerie. Mais ce n’est pas le cas de toutes les entreprises : certaines réalisent des profits substantiels en cette période : on peut penser notamment à Amazon et Netflix, dont les revenus s’envolent. Nous proposons d’instaurer une taxe exceptionnelle sur les profits des multinationales.
    Dans ce contexte, il faut aussi mettre fin à la baisse de l’impôt sur les sociétés prévue par le gouvernement. Cette baisse ne profitera qu’aux entreprises qui réaliseront un bénéfice. Elle aidera en priorité les multinationales qui seront ravies de pouvoir distribuer plus de dividendes à leurs actionnaires.
    Au moins 5 milliards d’euros représente une estimation prudente du rendement supplémentaire ainsi espéré.
    Enfin, l’objectif doit également être d’en finir avec les écarts d’imposition. En pratiquant massivement l’évasion fiscale, les multinationales supportent un taux d’impôt sur les sociétés réel bien plus faible que celui des PME.

    Lutter contre l’évasion fiscale

    Malgré les promesses du gouvernement de faire de la lutte contre l’évasion fiscale une priorité du quinquennat, on ne voit arriver aucune mesure efficace pour mettre fin à ce fléau. Il n’est plus acceptable que les plus riches et les multinationales, c’est-à-dire ceux qui peuvent le plus contribuer à l’impôt, y échappent par des pratiques légales ou illégales d’évasion fiscale. Ceci nécessite un renforcement des moyens juridiques et humain des administrations fiscales, douanières et judiciaires.
    Si toutes les mesures promises scandale après scandale ont échoué jusqu’à présent, c’est qu’elles ne s’attaquent pas à la racine du problème. Une taxation unitaire des multinationales pourrait couper l’herbe sous le pied aux fraudeurs et mettre un terme à la concurrence fiscale suicidaire entre les États. Cela consiste à taxer le bénéfice global des entreprises multinationales, en considérant celles-ci comme une entité unique, puis, dans une seconde étape, à répartir ce bénéfice dans les pays où ces entreprises réalisent effectivement leurs activités de production et de commercialisation. Cette mesure, qui empêcherait les multinationales de délocaliser artificiellement leurs profits dans des paradis fiscaux, pourrait être prise unilatéralement par la France si elle en avait la volonté politique.

    Supprimer les niches fiscales inutiles

    Dans ce contexte de crise, il est également temps d’interroger la pertinence des différentes niches fiscales et de supprimer celles qui s’avèrent inutiles, à commencer par le Crédit d’impôt recherche (CIR), une mesure inefficace et source bien connue d’évasion fiscale, et le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui n’a entraîné aucun impact significatif sur l’investissement ni sur l’emploi depuis son instauration en 2013. A titre d’exemple, un recentrage du CIR dégagerait à lui seul 2 à 3 milliards d’euros... La suppression ou l’aménagement de nombreuses niches fiscales pourrait dégager à court terme au moins 10 milliards d’euros.
    Il est également nécessaire de s’attaquer aux mesures fiscales qui maltraitent la planète et la population, et aggravent l’injustice fiscale :

    • supprimer les exonérations sur les énergies fossiles (11 milliards d’euros), qui avantagent les secteurs polluants tout en grévant le budget de l’État ;
    • supprimer les exonérations sur l’électricité (1,3 milliards d’euros), qui subventionnent les plus gros consommateurs d’électricité en France (industries, etc) au détriment de la sobriété énergétique ;
    • supprimer les exonérations de taxe carbone dont bénéficient les grandes entreprises (2 à 3 milliards d’euros) afin de s’assurer que les grandes entreprises paient autant de taxe carbone que les ménages.

    Taxer les transactions financières

    La taxation des transactions financières est la mesure qui a conduit à la création d’Attac, il y a plus de vingt ans. Elle s’est progressivement imposée dans les débats publics, notamment au moment de la crise financière de 2008. Ces dernières années, elle a fait l’objet d’un projet de coopération renforcée à l’échelle européenne. Mais ce projet a été saboté par Emmanuel Macron.
    Pourtant cette taxe présente un double avantage : elle permettrait non seulement de dégager des recettes supplémentaires mais aussi de lutter contre la spéculation sur les marchés financiers et ainsi de réduire le pouvoir de la finance. Il faut pour cela que cette taxe impose l’ensemble des transactions en incluant le trading à haute fréquence, pour un rendement annuel estimé à 4 milliards d’euros.

    En prenant ces différentes mesures, non seulement l’État dégagerait des dizaines de milliards d’euros nécessaires à la lutte contre les coronavirus et à l’indispensable révolution écologique et sociale, mais il permettrait de s’attaquer à l’injustice fiscale qui sape le consentement à l’impôt.

    Pour aller plus loin :

  • [Pétition] Plus jamais ça, signons pour le jour d’après

    Après la tribune « Plus jamais ça » publiée il y a quelques jours, sa déclinaison locale (via une pétition) est indispensable. Donc allez sur le site ci-dessous et faites circuler l’info autour de vous !

    ATTENTION : beaucoup de passage depuis ce matin et ça bloque un peu (à 16 h = 15 000 personnes avaient signé)

    https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/article/petition-plus-jamais-ca-signons-pour-le-jour-d-apres#form

     

    Plus jamais ça.jpg

  • Crise sanitaire : agir par la solidarité et la justice sociale

    Attac.pngDans cette période troublée, vous trouverez ci-dessous de premiers éléments de réflexion. Nous poursuivrons dans les prochaines semaines, sur notre site et par des conférences filmées la diffusion d’analyses.

    Le 17 mars, un confinement des populations en France a enfin débuté. Depuis plusieurs semaines, les exemples chinois et italien nous montrent que c’est la seule voie possible pour faire face à l’épidémie. Ce confinement aurait dû être anticipé au vu des déclarations de l’ancienne ministre de la santé. Il ne s’agit pas ici de faire le bilan alors que l’urgence est de contenir l’extension de la maladie, mais de prendre date pour que toute la lumière soit faite sur la séquence une fois la crise passée. Pour autant, les discours culpabilisants une « population irresponsable » n’ont pas de fondement alors que la communication du gouvernement a été pour le moins confuse et contradictoire. Par ailleurs, cette pandémie survient alors que des années d’austérité budgétaire ont affaibli un hôpital public de plus en plus géré comme une entreprise selon des critères de rentabilité. L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron a amplifié cette orientation.

    Face à l’urgence sanitaire, la solidarité au poste de commandes

    Alors que des mesures d’urgence sont prises, il faut organiser les solidarités, et d’abord avec celles et ceux qui sont en première ligne face au virus : les soignant·e·s, l’ensemble des travailleur·ses hospitalier·e·s. Mais également les travaileurs·euses du commerce, de l’alimentation, de l’agriculture qui permettent de maintenir l’accès à la nourriture et toutes les populations menacées, en premier lieu les personnes âgées et/ou déjà malades, qui ne doivent pas être sacrifiées par le manque de moyens de notre système de santé. Ce sont également les populations les plus précaires qui sont immédiatement concernées et qui n’ont pas toujours les moyens de se confiner : sans domicile fixe, prisonnier·e·s, migrant·e·s (notamment dans les centres de rétention administrative).

    N’oublions pas qu’une crise sanitaire ne fait que renforcer les inégalités déjà à l’œuvre dans nos sociétés : si tout le monde peut être frappé, certaines catégories de la population sont plus exposées. Ainsi, il ne s’agit pas seulement de se protéger, mais de prendre acte que nous sommes potentiellement tou·te·s une menace en propageant le virus, notamment vis-à-vis des plus vulnérables.

    La suite sur le site d'Attac : https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/article/crise-sanitaire-agir-par-la-solidarite-et-la-justice-sociale

  • Campagne "ADP" : c'est fini depuis le 12 mars

    Visuel ADP.jpgDepuis jeudi 12 mars minuit, la campagne référendaire sur l’avenir du groupe « Aéroports de Paris » (ADP) est close. Commencée en juin dernier, elle aura duré 9 mois, une campagne de longue haleine menée au niveau local au travers de l’activité de la « Coordination 86 pour le référendum ADP » . Elle a permis de contribuer à faire voter plus de 8 400 personnes au travers d’une présence régulière sur les marchés poitevins mais aussi sur les marchés locaux d’autres localités de la Vienne (Châtellerault, Smarves, Buxerolles, Loudun, Chauvigny, Montmorillon, Civray, Lussac Les Châteaux, L’Isle Jourdain, Lencloître, Neuville de Poitou, Migné-Auxances, Gençay, etc…) sans oublier les manifestations (nombreuses ces derniers mois !) et des évènements variés (concerts, brocantes, …). La campagne locale a réussi à faire voter directement plus de 2 000 personnes. Au plan national (petite satisfaction locale !), Poitiers arrive juste derrière la ville de Paris quant à la participation des électrices et électeurs dans les villes-préfectures avec plus de 2 720 personnes sur la ville de Poitiers soit environ 6,3 % des inscrit.e.s ! ! Au total, dans la Vienne ce sont donc plus de 8 400 personnes qui ont pu s’exprimer au travers du vote en faveur d’un référendum : environ 2,80 % des inscrit.e.s.

    Le site ADPRIP (https://www.adprip.fr/) a fait un travail considérable de compilation des données quotidiennes issues du ministère de l’intérieur et a permis de voir l’évolution du vote au niveau national et local : https://www.adprip.fr/map.html?lat=46.7427&lng=0.4120&zoom=8
    Ce fut une longue campagne où la ténacité a permis d’obtenir ce résultat qui n’est certes pas à la hauteur des attentes de la Coord86 mais qui a malgré tout permis de rencontrer des centaines de personnes, d’argumenter, d’échanger des idées, de faire vivre le débat démocratique. On regrettera quand même la profonde injustice que constitue l’absence totale d’information officielle, le gouvernement se retranchant derrière le fait que rien n’obligeait la puissance publique à organiser quelque information que ce soit puisque ce n’était pas prévu dans la mise en œuvre du Référendum d’Initiative Partagée (RIP) !

    Une sacré « lacune » dans la mise en pratique du RIP sans parler du niveau de vote à atteindre (10 % des électrices et électeurs inscrit.e.s). En même temps, le seuil plus que symbolique que représente le passage au million de votes, dans les conditions défavorables exposées plus haut, ont un sens politique évident. Là où une campagne de mobilisation et d’explication significatives a eu lieu, la participation a été bien supérieure aux régions et localités où rien ne s’est organisé. Ce qui n’enlève rien aux critiques qui se sont exprimées tout au long des 9 mois écoulés : instabilité du site internet du ministère de l’intérieur, absence d’informations publiques, blocage régulier du site, « ergonomie » calamiteuse, … la liste est longue des obstacles à franchir pour s’exprimer !

    Alors, et maintenant ? La presse s’est fait l’écho, ces derniers jours de la suspension de la privatisation d’ADP pour des raisons liées à l’effondrement de son cours en bourse ! Depuis le 1er janvier, l’action d’ADP a ainsi baissé de près de la moitié (47,5 %). Suspension provisoire avant saut dans le vide ? Suspension jusqu’à quand ? L’actualité de la pandémie de « Covid 19 » ne plaide pas en faveur d’un retour à moyen terme d’ADP sur le chemin de la privatisation et la campagne présidentielle 2022 commence à pointer son nez. Difficile d’imaginer de relancer une mise sur le marché du groupe alors que la perspective de profits juteux (et à court terme…) s’éloigne…

    Le site Médiapart (pour les abonné.e.s) a fait un très intéressant état des lieux « post-campagne référendaire » à lire en ligne : https://www.mediapart.fr/journal/france/110320/la-privatisation-d-aeroports-de-paris-est-suspendue

  • Attac Infos rapides dans la Vienne : Manif climat samedi 14 mars

    Attac Infos rapides dans la Vienne : Manif climat samedi 14 mars

     
    Pour la manif climat de samedi, proposition de réaliser des vautours « Black Rock » (2 ou 3) sur le modèle de la vidéo (voir sur le site d’Attac : https://france.attac.org/actus-et-medias/les-videos/article/retraites-le-blackrock-bloc-d-attac-dans-la-manifestation-parisienne ) et la photo ci-dessous.
    Nous avons la bâche noire, les bambous et la peinture : reste la réalisation !
     
    Attac Black Rock.jpg
    La préparation de la marche pour le climat : plein de belles idées et un premier grand rapprochement des luttes sociales et climatiques à Poitiers autour de cette marche mondiale et de la soirée qui va suivre : cultures en luttes, étudiants, syndicats, associations telles que ATTAC, Greenpeace, ANV, ... ont travaillé ensemble à la construction de la journée et au delà. 
     
    Ce sera SAMEDI 14 MARS à 15 h (rendez vous à 14 h pour un atelier pancarte) 
    - 15 h: manifestation départ PLACE DE LA MAIRIE , animations ( la Planète malade,…)
    - soirée climatique à la Rotative à 18h30 (accueil chorale Les Tartagoules ?); 
    - 18h45 19h30 : 3 ateliers thématiques : « énergie, transports, alimentation », avec propositions d’actions suite à la marche. Puis la réunion plénière sera consacrée à la question: « Agir, mais comment?» 
    - 20h30: concert avec 3 groupes musicaux et des intermèdes courts sur les luttes locales en cours.   
     
    Précision :  cette soirée festive sera bénévole et les recettes reviendront pour 2/3 aux grévistes, et pour 1/3 pour le mouvement climatique. Buvette et nourriture assurée. 
     

     
     
    Les organisations Attac, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Union Syndicale Solidaires appellent à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars prochain.
     

    Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.

    Nous sommes pourtant convaincu-e-s que la résolution de ces crises réside dans une profonde remise en cause du système politique et économique actuel, que nous devons collectivement exiger du gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et les inégalités sociales.

    L’État, en lien avec les collectivités locales, doit pour cela reprendre ses habits délaissés de planificateur, afin d’organiser au mieux la transition agricole, industrielle et énergétique nécessaire et veiller à accompagner solidement tout-e-s les salarié·e·s dans l’évolution des métiers. Les travailleuses et travailleurs et leurs organisations doivent pouvoir participer et décider au sein du processus de reconversion. Le développement de services publics de qualité et de proximité et la création de millions d’emplois sont également nécessaires à la transition écologique et sociale.

    Nous devons enfin contraindre les multinationales, banques et institutions financières à cesser d’alimenter le changement climatique, à protéger et respecter les droits des salarié-e-s, préserver et renforcer les acquis sociaux et non les faire reculer.

    Combattre les dérèglements climatiques, c’est aussi refuser l’injustice sociale. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement est possible et souhaitable. Les alternatives sont connues et nombreuses et pourtant les décideurs politiques et économiques retardent leur mise en œuvre au nom d’intérêts particuliers. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses pour garantir une existence digne pour chacun-e. Ensemble, exigeons une réelle transformation de notre système pour répondre à l’urgence climatique.

    Le 14 mars, nous marcherons ensemble pour faire entendre nos déterminations communes.