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La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir

La mise au jour des délicatesses de Goldman Sachs fournira-t-elle l'impulsion désespérément manquante à la mise au pas de la finance ? Il faudra au moins ça car, à simplement prolonger les tendances antérieures, et sauf grave rechute des banques qui forcerait à les secourir de nouveau et ferait déborder le vase, il est assez évident que, pareille à la guerre de Troie, la re-régulation financière n'aura pas lieu. Pour se faire une idée de ce mauvais vouloir régulateur, il suffit d'observer la « philosophie générale » qui se dégage de l'ensemble des propositions actuellement sur la table : non pas éviter la survenue de la prochaine crise mais contenir ses effets... De cette (prévisible) révision à la baisse, pour ne pas dire annulation complète, des ambitions initialement proclamées, résulte, techniquement parlant, une orientation exclusive de tous les projets en circulation vers les questions couplées de la solvabilité et des faillites bancaires. Au moins, dans cette aire très strictement délimitée, l'imagination ne faiblit-elle pas, et peut-être d'autant moins que davantage d'agitation dans ce registre particulier fera oublier l'inexistence complète de toute activité dans d'autres qu'il serait pourtant bien plus impérieux d'explorer. Ratios contracyclique, CocosLiving wills et Bail-in sont devenus les spécimens les plus appréciés d'un bestiaire qui serait l'équivalent d'un grand zoo où il n'y aurait que des gastéropodes - ce qui fait un parc à thème amusant mais pas vraiment une vue exhaustive du règne animal.

La suite de cet article de Frédéric LORDON sur le blog du Monde Diplo : http://blog.mondediplo.net/2010-04-21-La-regulation-financiere-entre-contresens-et

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