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Grève lycéenne et étudiante pour le climat : une mobilisation réussie, un État qui réprime

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Après une Assemblée Générale tenue le 8 février à l’Université de Jussieu, à Paris, le premier appel à la mobilisation de la jeunesse pour le climat avive l’espoir. Préparé en quelques jours, le rassemblement devant le Ministère de la Transition Écologique a réuni le 15 février plusieurs centaines de lycéen·ne·s et d’étudiant·e·s, dans la lignée d’autres manifestations en France et à l’international.

Dans la perspective du grand appel à la grève pour le climat du 15 mars prochain, ce premier succès est de bon augure. « Il n’y a pas de planète B », « nous sommes la nature qui se défend », « sauvez un arbre, mangez un lobbyiste », « le capitalisme ne sera jamais vert », « révolution écologiste radicale et sans frontière », « vendredi vert, samedi jaune »… les pancartes donnaient le ton d’un rassemblement joyeux et déterminé, n’accordant aucune confiance aux discours lénifiants de la Secrétaire d’État à la Transition Écologique, Brune Poirson, qui est venue déclarer devant la foule pacifiste mais pas dupe : « Derrière ces portes, contrairement peut-être à ce que certains peuvent penser, vous n’avez pas d’adversaires, mais des alliés ».

Or, quelques dizaines de minutes plus tard, alors que le calme était toujours installé, une nasse policière s’est refermée sur les manifestant·e·s, pendant plus de trois heures. Insultes envers les lycéen·ne·s, destruction du matériel militant, fouilles, contrôles d’identité systématiques, jusqu’aux propos scandaleux de quelques gradés assurant qu’ils avaient « tous les droits » et proférant diverses menaces à des jeunes manifestant·e·s qui ne demandaient qu’à rentrer chez eux ! Bel exemple d’une politique de maintien de l’ordre qui ne fait qu’attiser la colère.

Derrière un discours de façade, le gouvernement envoie un message clair à une jeunesse qui s’inquiète pour son avenir : on ne veut pas de vous dans la rue, rentrez chez vous et ne revenez plus. C’est toutefois sans compter sur la détermination des lycéen·ne·s et étudiant·e·s qui se sont donnés rendez-vous dès la semaine prochaine.

Attac dénonce cette répression préventive, salue le calme et la détermination des manifestant·e·s et appelle à amplifier les luttes collectives pour la justice sociale et climatique.

Communiqué Attac du 16 février 2019.

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