Le 14 mars, nous marcherons ensemble pour faire entendre nos déterminations communes
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Mercredi 12 février, il s’est trouvé une majorité de députés européens pour successivement voter en faveur des nouveaux accords de commerce et d’investissement entre l’UE et le Vietnam et pour le financement de 55 nouveaux projets gaziers en Europe. Ces deux votes sont manifestement à la fois contraires au GreenDeal récemment présenté par la Commission européenne et aux engagements pris par le Parlement européen lui-même. Loin de la profonde mutation annoncée, le GreenDeal européen est-il autre chose qu’un pâle ripolinage en vert des classiques et surannées politiques néolibérales et productivistes menées à Bruxelles ? Au moment où Emmanuel Macron se rend à Chamonix pour défendre un pseudo « tournant vert », les députés européens Renaissance qu’il a soutenus ont voté en faveur de cet accord de commerce et de ces projets gaziers.
Les accords de commerce et d’investissement UE-Vietnam étaient les premiers à être soumis aux députés européens élus en mai dernier [1]. Le Parlement européen a d’ailleurs voté le 15 janvier dernier une résolution affirmant que « tous les accords internationaux en matière de commerce et d’investissement (devraient) comporter des chapitres solides, contraignants et applicables, notamment en matière de climat et d’environnement, qui respectent pleinement les engagements internationaux, en particulier l’accord de Paris ». Comme cela est reconnu de tout bord, ce n’est pas le cas des accords UE-Vietnam : les chapitres sur le développement durable ne sont ni contraignants ni exécutoires, ne pouvant être mobilisés dans le cadre d’un règlement des différends.
Dans une déclaration publiée en amont du vote, 68 ONG, associations et syndicats demandaient comment pouvait-on encore, en 2020, « ratifier des accords de commerce qui concourent à approfondir la mondialisation des échanges et l’aggravation des émissions de gaz à effet de serre et la crise écologique », qui plus est lorsque c’est « avec des pays qui ne respectent pas les droits humains et sociaux et les libertés fondamentales ». En votant massivement pour cet accord, tout en reconnaissant pour certains qu’il n’est pas climato-compatible, les députés européens Renaissance, élus avec l’appui d’Emmanuel Macron et de La République En Marche, font la démonstration que leurs engagements de campagne visant à « faire évoluer la politique commerciale européenne » n’étaient que des paroles sans lendemain.
Lors de cette même session du Parlement européen, à peine un quart des députés se sont opposés à la liste des projets d’intérêt commun en matière énergétique (PCI list) qui comprend 55 nouveaux projets d’infrastructures gazières à financer dans les prochaines années [2]. Ces 55 nouveaux projets, dont le montant global avoisine les 29 milliards d’euros, vont à la fois aggraver la dépendance gazière des pays européens pour de nombreuses décennies, retardant ainsi la transition énergétique, et, par conséquent, accélérant les dérèglements climatiques.
De quelle « neutralité carbone d’ici à 2050 » parlent donc la Commission, le conseil et le Parlement européens s’il s’agit encore d’investir des milliards d’euros dans des projets d’infrastructures fossiles au détriment de la transition énergétique ? Les scénarios climat de long terme de la Commission européenne indiquent que la consommation de gaz doit diminuer de 60 à 90% d’ici à 2050 : puisque les infrastructures gazières européennes sont déjà en surcapacités, entériner la construction de nouvelles infrastructures de ce type entre en contradiction fondamentale avec une lutte déterminée contre les dérèglements climatiques.
Que le président de la commission environnement du Parlement européen, vote en faveur de ces projets gaziers en disant espérer que la Commission les écarte par la suite illustre le décalage grandissant existant entre les aspirations de ces millions de jeunes mobilisés pour le climat et exigeant des mesures immédiates, et des pratiques politiques qui conduisent toujours à repousser au lendemain ce qui devrait être fait aujourd’hui : il était l’heure que les députés européens envoient un message clair à l’industrie gazière sur le fait que leurs projets inutiles ne seraient acceptés et plus financés sur fonds publics. Cela n’a malheureusement pas été le cas.
Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France, « ces deux votes illustrent l’inertie coupable de la Commission, du Conseil et du Parlement européens : ratifier un accord de commerce avec une dictature et entériner la construction de nouveaux projets gaziers nous enferment dans des politiques néolibérales, productivistes et climaticides bien éloignées des discours sur le Green Deal ou la transition énergétique ».
Attac France appelle à amplifier les mobilisations à venir, contre le CETA et pour le climat, afin d’ouvrir la porte à de véritables politiques de transformation sociale et écologique dont nous avons urgemment besoin.
Communiqué Attac du 12 février
[1] Attac France est signataire de la déclaration de 68 ONG appelant à ne pas ratifier les nouveaux accords de commerce et d’investissement avec le Vietnam
[2] Attac France est également signataire de la lettre de déclaration de la société civile européenne appelant à rejeter les projets gaziers de la PCI list, publiée en octobre 2019
La Confédération Paysanne de la Vienne, syndicat agricole, s’est donné comme principal objectif de travailler et de sensibiliser au thème de l’engagement des femmes dans l’agriculture.
Dans ce cadre, la première action sur l’égalité femmes-hommes sera la présentation d’un théâtre forum s’intitulant « Les cultiv’actrices » auquel nous vous convions :
Le samedi 7 mars de 16 h 30 à 18 h 30 Salle des fêtes d’Aslonnes (86340)
Garderie assurée (sur réservation), commençons par lever le frein de la contraintes domestiques
Ce Théâtre forum, organisé la veille de la journée internationale des Droits de la Femme, est proposé en collaboration avec la compagnie du mauvais genre.
A la suite de cette action, une progression collective sur l’année 2020-2021 est prévue,
Nous vous proposons de continuer la soirée avec nous : repas paysan suivi d'un bal folk animé par la boite à folk,
Merci à Pierre pour cette vidéo sur le point final de l'action anti pub réalisée vendredi 14 février par le collectif, alertant les candidats aux municipales. Voir aussi Web86.
C'était réjouissant de se retrouver à plus de 30 activistes d'ANV-COP 21, GreenPeace, ATTAC, Alternatiba, XR, Youth for Climate, GJ 86 & Désobéissance citoyenne pour cette action commune : une première à Poitiers. En espérant qu'on saura remettre ça bientôt...
Prochaine mobilisation pour le climat samedi 14 mars à Poitiers
Nous construirons déjà une assemblée populaire contre la réforme, le 17 février, jour d’ouverture de l’examen du projet à l’Assemblée nationale à proximité de celle-ci. Nous participerons à la nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février, ainsi que le 8 mars à la journée de lutte pour les droits des femmes, puisque celles-ci sont parmi les grandes perdantes du projet de retraites. Nous participerons à bien d’autres initiatives, nous en proposerons en accord avec les organisations syndicales et les secteurs en lutte, pour le retrait d’un projet qui participe à la destruction des droits sociaux et pour l’élaboration d’un vrai projet progressiste.
Découvrez l’appel signé par 277 personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel, des responsables d’Attac, de la Fondation Copernic et de nombreuses autres associations, des responsable politiques d’EELV, de Génération.s, de LFI, du NPA, et du PCF :