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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 48

  • À l’union nationale, nous préférons l’entraide générale

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    Tribune collective publiée le 21 mars, simultanément sur plusieurs médias indépendants, Bastamag, Lundi Matin, Mediapart, Politis, Reporterre et Terrestres.

    Depuis une semaine la France est entrée dans une nouvelle réalité vertigineuse. Le Covid-19 n’est plus une « petite grippe », selon nos gouvernants, mais la « pire crise sanitaire depuis un siècle ». Un choc intime qui nous fait trembler pour nos proches et toutes les personnes particulièrement fragiles. Une secousse géopolitique qui fait s’effondrer la mondialisation néolibérale comme un château de cartes. 2019 avait été une année d’incendies ravageurs en Australie, Amazonie et ailleurs, et d’immenses soulèvements populaires. 2020 a d’ores et déjà les traits d’une paralysie totale, une crise systémique majeure.

    Cette pandémie achève de rendre irrespirable la vie dans un système politique et économique délirant, néfaste, mais surtout inutile au moment où un immense besoin de soin se fait sentir. Après être resté attentiste pendant un mois et demi, Emmanuel Macron a promis, pour ne pas perdre la face, que « l’État paiera […] quoi qu’il en coûte ». La « mobilisation générale » est décrétée. « Nous sommes en guerre », paraît-il, contre un « ennemi invisible ».

    « L’entraide que nous construisons n’est pas l’auxiliaire d’un État néolibéral défaillant »

    Face à cette rhétorique militariste, nous affirmons une autre logique. À « l’union nationale », nous préférons l’entraide générale. À la guerre, nous opposons le soin, de nos proches jusqu’aux peuples du monde entier et au vivant. En France, comme dans les autres pays, nous allons tenir ensemble pour faire face à l’épidémie. Nous allons transformer l’isolement imposé en immense élan d’auto-organisation et de solidarité collective.

    Avec nos voisin.e.s, nos ami.e.s, nos familles, nos proches, nos collègues ; dans nos immeubles, nos rues, nos quartiers, nos villes et nos villages ; notamment en utilisant les réseaux sociaux, nous allons construire l’entraide à la base. Pour aider les plus fragiles qui ne peuvent pas sortir à obtenir de la nourriture. Pour garder les enfants de celles et ceux qui doivent continuer de travailler. Pour partager des informations vérifiées sur la situation. Pour se donner des nouvelles et se réconforter dans cette situation déchirante. Pour soutenir les plus précaires dans leurs luttes pour vivre. Pour faire face à une crise économique, bancaire et financière qui s’annonce dévastatrice malgré les annonces faussement rassurantes des banques centrales. En restant chez nous pour le moment, mais dans la rue dès que possible.

    Face à l’ampleur du bouleversement, même Emmanuel Macron appelle à « innover dans la solidarité ». Mais nous ne sommes pas dupes du fameux « en même temps » : l’entraide que nous construisons n’est pas l’auxiliaire d’un État néolibéral défaillant. Elle ne sera pas le cheval de Troie d’une future « stratégie du choc » à base de télétravail, de « volontariat citoyen » dans des services publics détruits, et de poursuite dans la destruction des acquis sociaux au nom de « l’état d’urgence sanitaire ».

    Notre solidarité est celle du peuple, de ceux d’en bas, qui se serrent les coudes pour survivre et pour vivre dignement. Elle n’a rien à voir avec celle des élites mondiales – facilement dépistées, elles -, qui se retranchent dans leurs palais dorés, protégés et désinfectés pendant que les soignant-e-s sont « au front » sans moyens et fabriquent leurs propres masques de protection en prenant tous les risques.

    Pendant que les travailleurs sociaux et les institutrices gardent leurs enfants, sans consigne officielle pour se protéger, s’exposant à une contamination. Pendant que les plus précaires, les sans-logis, sans papiers, sans réseaux sociaux, les intérimaires sans chômage partiel, les « indépendants » contraints au travail en danger ou sans activité, seront encore plus frappé.e.s par la crise. Pendant que les personnes âgées dans les Ehpad, les personnes handicapé-e-s à mobilité réduite, les personnes internées en hôpital psychiatrique se voient encore plus privées de liens sociaux. Pendant que les « déjà confiné.e.s », les migrant.e.s enfermé.e.s en centres de rétentions et les prisonnier-e-s voient leur situation encore aggravée. Pendant que les habitant.e.s des quartiers populaires et les personnes racisé.e.s sont parmi les premier.e.s visé.e.s par la répression liée au confinement.

    « Nous jouons notre vie pendant qu’eux gèrent l’économie »

    Jamais l’alternative n’a été si claire, le scandale si palpable : nous jouons notre vie pendant qu’eux gèrent l’économie.

    L’entraide que nous allons construire s’inscrit dans le sillage du soulèvement des peuples partout dans le monde au cours des derniers mois, du Chili au Liban, de l’Algérie au Soudan. Cette vague a répandu sur la planète la nécessité de mettre nos corps en jeu. Le Covid-19 rend indispensable, pour l’heure, leur confinement. Mais révoltés ou confinés, nous mourrons d’un système qui recherche le profit et l’efficacité et pas le soin, le pouvoir et la compétition et pas l’entraide.

    Cette épidémie ravageuse n’est pas une simple réalité biologique. Elle est amplifiée par les politiques néolibérales, la destruction méthodique de l’hôpital et de l’ensemble des services publics. Si ce virus tue autant, c’est aussi parce qu’il n’y a plus assez de soignant.e.s et de lits, pas assez de respirateurs ou parce que l’hôpital tend à devenir une entreprise à flux tendu. Et si nous applaudissons chaque soir à 20h les soignant.e.s, c’est aussi pour contenir notre colère contre les gouvernants qui savaient que la tempête arrivait depuis deux mois sans rien faire.

    Nous appelons donc à renforcer la solidarité et l’auto-organisation pour faire face à la pandémie et la crise systémique, partout où c’est possible, sous toutes les formes imaginables, tout en respectant la nécessité absolue du confinement pour freiner la propagation. Plus particulièrement, nous appelons à rejoindre le réseau de solidarité auto-organisé #COVID-ENTRAIDE FRANCE qui se constitue dans des dizaines de lieux depuis une dizaine de jours. Nous invitons à créer des groupes d’entraide locaux en ligne et sur le terrain, de notre hameau à notre village, de notre immeuble à notre ville. Nous appelons à recenser les centaines d’initiatives qui se créent à travers une cartographie collaborative.

    « Il y aura des responsables à aller chercher, des comptes à rendre, des plaies à réparer et un monde à construire »

    Ne restons pas sidéré.e.s face à cette situation qui nous bouleverse, nous enrage et nous fait trembler. Lorsque la pandémie sera finie, d’autres crises viendront. Entre temps, il y aura des responsables à aller chercher, des comptes à rendre, des plaies à réparer et un monde à construire. À nous de faire en sorte que l’onde de choc mondiale du Covid-19 soit la « crise » de trop et marque un coup d’arrêt au régime actuel d’exploitation et de destruction des conditions d’existence sur Terre. Il n’y aura pas de « sortie de crise » sans un bouleversement majeur de l’organisation sociale et économique actuelle.

    Il y aura un avant et un après. Nous sommes pour l’instant confiné-e-s, mais nous nous organisons. Et, pour sûr, nous reprendrons les rues, les jardins, les outils de travail, les moyens de communication et les assemblées, ensemble.

    La stratégie du choc doit s’inverser. Cette fois-ci le choc ne servira pas à affermir le contrôle, le pouvoir central, les inégalités et le néolibéralisme, mais à renforcer l’entraide et l’auto-organisation. À les inscrire dans le marbre.

    Toutes les informations sur https://covid-entraide.fr.

  • Crise sanitaire : agir par la solidarité et la justice sociale

    Attac.pngDans cette période troublée, vous trouverez ci-dessous de premiers éléments de réflexion. Nous poursuivrons dans les prochaines semaines, sur notre site et par des conférences filmées la diffusion d’analyses.

    Le 17 mars, un confinement des populations en France a enfin débuté. Depuis plusieurs semaines, les exemples chinois et italien nous montrent que c’est la seule voie possible pour faire face à l’épidémie. Ce confinement aurait dû être anticipé au vu des déclarations de l’ancienne ministre de la santé. Il ne s’agit pas ici de faire le bilan alors que l’urgence est de contenir l’extension de la maladie, mais de prendre date pour que toute la lumière soit faite sur la séquence une fois la crise passée. Pour autant, les discours culpabilisants une « population irresponsable » n’ont pas de fondement alors que la communication du gouvernement a été pour le moins confuse et contradictoire. Par ailleurs, cette pandémie survient alors que des années d’austérité budgétaire ont affaibli un hôpital public de plus en plus géré comme une entreprise selon des critères de rentabilité. L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron a amplifié cette orientation.

    Face à l’urgence sanitaire, la solidarité au poste de commandes

    Alors que des mesures d’urgence sont prises, il faut organiser les solidarités, et d’abord avec celles et ceux qui sont en première ligne face au virus : les soignant·e·s, l’ensemble des travailleur·ses hospitalier·e·s. Mais également les travaileurs·euses du commerce, de l’alimentation, de l’agriculture qui permettent de maintenir l’accès à la nourriture et toutes les populations menacées, en premier lieu les personnes âgées et/ou déjà malades, qui ne doivent pas être sacrifiées par le manque de moyens de notre système de santé. Ce sont également les populations les plus précaires qui sont immédiatement concernées et qui n’ont pas toujours les moyens de se confiner : sans domicile fixe, prisonnier·e·s, migrant·e·s (notamment dans les centres de rétention administrative).

    N’oublions pas qu’une crise sanitaire ne fait que renforcer les inégalités déjà à l’œuvre dans nos sociétés : si tout le monde peut être frappé, certaines catégories de la population sont plus exposées. Ainsi, il ne s’agit pas seulement de se protéger, mais de prendre acte que nous sommes potentiellement tou·te·s une menace en propageant le virus, notamment vis-à-vis des plus vulnérables.

    La suite sur le site d'Attac : https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/article/crise-sanitaire-agir-par-la-solidarite-et-la-justice-sociale

  • Campagne "ADP" : c'est fini depuis le 12 mars

    Visuel ADP.jpgDepuis jeudi 12 mars minuit, la campagne référendaire sur l’avenir du groupe « Aéroports de Paris » (ADP) est close. Commencée en juin dernier, elle aura duré 9 mois, une campagne de longue haleine menée au niveau local au travers de l’activité de la « Coordination 86 pour le référendum ADP » . Elle a permis de contribuer à faire voter plus de 8 400 personnes au travers d’une présence régulière sur les marchés poitevins mais aussi sur les marchés locaux d’autres localités de la Vienne (Châtellerault, Smarves, Buxerolles, Loudun, Chauvigny, Montmorillon, Civray, Lussac Les Châteaux, L’Isle Jourdain, Lencloître, Neuville de Poitou, Migné-Auxances, Gençay, etc…) sans oublier les manifestations (nombreuses ces derniers mois !) et des évènements variés (concerts, brocantes, …). La campagne locale a réussi à faire voter directement plus de 2 000 personnes. Au plan national (petite satisfaction locale !), Poitiers arrive juste derrière la ville de Paris quant à la participation des électrices et électeurs dans les villes-préfectures avec plus de 2 720 personnes sur la ville de Poitiers soit environ 6,3 % des inscrit.e.s ! ! Au total, dans la Vienne ce sont donc plus de 8 400 personnes qui ont pu s’exprimer au travers du vote en faveur d’un référendum : environ 2,80 % des inscrit.e.s.

    Le site ADPRIP (https://www.adprip.fr/) a fait un travail considérable de compilation des données quotidiennes issues du ministère de l’intérieur et a permis de voir l’évolution du vote au niveau national et local : https://www.adprip.fr/map.html?lat=46.7427&lng=0.4120&zoom=8
    Ce fut une longue campagne où la ténacité a permis d’obtenir ce résultat qui n’est certes pas à la hauteur des attentes de la Coord86 mais qui a malgré tout permis de rencontrer des centaines de personnes, d’argumenter, d’échanger des idées, de faire vivre le débat démocratique. On regrettera quand même la profonde injustice que constitue l’absence totale d’information officielle, le gouvernement se retranchant derrière le fait que rien n’obligeait la puissance publique à organiser quelque information que ce soit puisque ce n’était pas prévu dans la mise en œuvre du Référendum d’Initiative Partagée (RIP) !

    Une sacré « lacune » dans la mise en pratique du RIP sans parler du niveau de vote à atteindre (10 % des électrices et électeurs inscrit.e.s). En même temps, le seuil plus que symbolique que représente le passage au million de votes, dans les conditions défavorables exposées plus haut, ont un sens politique évident. Là où une campagne de mobilisation et d’explication significatives a eu lieu, la participation a été bien supérieure aux régions et localités où rien ne s’est organisé. Ce qui n’enlève rien aux critiques qui se sont exprimées tout au long des 9 mois écoulés : instabilité du site internet du ministère de l’intérieur, absence d’informations publiques, blocage régulier du site, « ergonomie » calamiteuse, … la liste est longue des obstacles à franchir pour s’exprimer !

    Alors, et maintenant ? La presse s’est fait l’écho, ces derniers jours de la suspension de la privatisation d’ADP pour des raisons liées à l’effondrement de son cours en bourse ! Depuis le 1er janvier, l’action d’ADP a ainsi baissé de près de la moitié (47,5 %). Suspension provisoire avant saut dans le vide ? Suspension jusqu’à quand ? L’actualité de la pandémie de « Covid 19 » ne plaide pas en faveur d’un retour à moyen terme d’ADP sur le chemin de la privatisation et la campagne présidentielle 2022 commence à pointer son nez. Difficile d’imaginer de relancer une mise sur le marché du groupe alors que la perspective de profits juteux (et à court terme…) s’éloigne…

    Le site Médiapart (pour les abonné.e.s) a fait un très intéressant état des lieux « post-campagne référendaire » à lire en ligne : https://www.mediapart.fr/journal/france/110320/la-privatisation-d-aeroports-de-paris-est-suspendue

  • Attac Infos rapides dans la Vienne : Manif climat samedi 14 mars

    Attac Infos rapides dans la Vienne : Manif climat samedi 14 mars

     
    Pour la manif climat de samedi, proposition de réaliser des vautours « Black Rock » (2 ou 3) sur le modèle de la vidéo (voir sur le site d’Attac : https://france.attac.org/actus-et-medias/les-videos/article/retraites-le-blackrock-bloc-d-attac-dans-la-manifestation-parisienne ) et la photo ci-dessous.
    Nous avons la bâche noire, les bambous et la peinture : reste la réalisation !
     
    Attac Black Rock.jpg
    La préparation de la marche pour le climat : plein de belles idées et un premier grand rapprochement des luttes sociales et climatiques à Poitiers autour de cette marche mondiale et de la soirée qui va suivre : cultures en luttes, étudiants, syndicats, associations telles que ATTAC, Greenpeace, ANV, ... ont travaillé ensemble à la construction de la journée et au delà. 
     
    Ce sera SAMEDI 14 MARS à 15 h (rendez vous à 14 h pour un atelier pancarte) 
    - 15 h: manifestation départ PLACE DE LA MAIRIE , animations ( la Planète malade,…)
    - soirée climatique à la Rotative à 18h30 (accueil chorale Les Tartagoules ?); 
    - 18h45 19h30 : 3 ateliers thématiques : « énergie, transports, alimentation », avec propositions d’actions suite à la marche. Puis la réunion plénière sera consacrée à la question: « Agir, mais comment?» 
    - 20h30: concert avec 3 groupes musicaux et des intermèdes courts sur les luttes locales en cours.   
     
    Précision :  cette soirée festive sera bénévole et les recettes reviendront pour 2/3 aux grévistes, et pour 1/3 pour le mouvement climatique. Buvette et nourriture assurée. 
     

     
     
    Les organisations Attac, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Union Syndicale Solidaires appellent à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars prochain.
     

    Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.

    Nous sommes pourtant convaincu-e-s que la résolution de ces crises réside dans une profonde remise en cause du système politique et économique actuel, que nous devons collectivement exiger du gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et les inégalités sociales.

    L’État, en lien avec les collectivités locales, doit pour cela reprendre ses habits délaissés de planificateur, afin d’organiser au mieux la transition agricole, industrielle et énergétique nécessaire et veiller à accompagner solidement tout-e-s les salarié·e·s dans l’évolution des métiers. Les travailleuses et travailleurs et leurs organisations doivent pouvoir participer et décider au sein du processus de reconversion. Le développement de services publics de qualité et de proximité et la création de millions d’emplois sont également nécessaires à la transition écologique et sociale.

    Nous devons enfin contraindre les multinationales, banques et institutions financières à cesser d’alimenter le changement climatique, à protéger et respecter les droits des salarié-e-s, préserver et renforcer les acquis sociaux et non les faire reculer.

    Combattre les dérèglements climatiques, c’est aussi refuser l’injustice sociale. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement est possible et souhaitable. Les alternatives sont connues et nombreuses et pourtant les décideurs politiques et économiques retardent leur mise en œuvre au nom d’intérêts particuliers. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses pour garantir une existence digne pour chacun-e. Ensemble, exigeons une réelle transformation de notre système pour répondre à l’urgence climatique.

    Le 14 mars, nous marcherons ensemble pour faire entendre nos déterminations communes.

  • 15e festival Raisons d'Agir à Poitiers les 1, 2 et 3 avril

    Ci-dessous le pré-programme du 15ème festival "Raisons d'Agir" 2020 consacré cette année à la questions des inégalités :

    Pre-Programme Raisons d-agir 2020.pdf