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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 44

  • Pour stopper l'hémorragie et inverser la courbe, installons vite !

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    Pour stopper l'hémorragie et inverser la courbe, installons vite !

    La Confédération paysanne salue l'adoption de l'avis du CESE « Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture ! » dont elle partage les constats et les principales préconisations.

    Les premiers de ces constats sont vertigineux : 56 000 paysan.ne.s ont disparu ces 10 dernières années, 200 000 vont partir à la retraite d'ici 2026, dont les deux tiers pensent ne pas pouvoir transmettre leur ferme. Un quart des fermes risquent de disparaître dans les 5 ans à venir.

    La Confédération paysanne rappelle que cette tendance perdurera tant que le problème du revenu paysan ne sera pas traité concrètement par une réorientation massive des aides PAC, la fin des accords de libre-échange, la maîtrise et la répartition des volumes de production.

    Parmi les nombreuses préconisations de l'avis du CESE, nous soutenons en particulier :

    • l'adoption d'une loi foncière ambitieuse pour mettre fin au verrouillage foncier
    • l'accès à la formation très en amont de l'installation, dès la phase d'émergence du projet : trop de candidats jettent l'éponge faute d'un accompagnement adapté. Le désengagement de Vivea et la réforme de la formation professionnelle aggravent ce problème en multipliant les obstacles pour accéder à la formation durant la phase d'émergence
    • la revalorisation immédiate des retraites agricoles à au moins 85% du SMIC
    • le remplacement de la Dotation Jeune Agriculteur par une Dotation Nouvel Agriculteur, accessible jusqu'à 50 ans

    Nous avons plus que jamais besoins de paysan.ne.s nombreux.euses pour relever les défis climatiques, environnementaux, sociaux et de souveraineté alimentaire. Il faut stopper l'hémorragie et inverser la courbe tout de suite ! Nous voulons 1 million de paysannes et de paysans demain. Les candidats sont là, il faut se donner les moyens de les soutenir et les accompagner !

    Contacts :

    - Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne : 06 07 55 29 09

    - Véronique Marchesseau, secrétaire générale : 06 98 53 76 46

    - Roberto Limentani, chargé de communication : 06 95 29 80 78

  • Ce qui dépend de nous - manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire

    Livre Attac.pngNouveau livre d'Attac :

    Avec la pandémie, le mot « relocalisation » est désormais dans toutes les bouches. Minimaliste et cosmétique dans sa version néolibérale, haineuse dans sa version nationaliste, la relocalisation peut aussi être écologique et solidaire.

    C’est cette voie, apte à fédérer largement, que détaille ce manifeste, auquel ont contribué, à l’initiative d’Attac, des militant·e·s et chercheurs·euses d’horizons variés. Ce qui dépend de nous - manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire, aux éditions Les Liens qui Libèrent (96 pages - 10 €), sortira en librairie le 24 juin.
    Il est disponible dès à présent sous forme électronique pour constituer un bien commun à la disposition de toutes celles et ceux qui veulent bloquer le « retour à l’anormal » et construire un « monde d’après » solidaire et désirable.

    • > Ce qui dépend de nous, c’est d’agir aux côtés des personnels hospitaliers, pour augmenter les salaires et les effectifs, pour préserver et étendre les organisations coopératives et horizontales du travail de soin qui ont sauvé tant de vies pendant l’épidémie.
    • > Ce qui dépend de nous, c’est de désobéir à la gouvernance par les chiffres pour initier une refondation des services publics centrée sur le care, le soin des autres et de la nature, l’attention aux usager·es et aux élèves, à commencer par les plus fragiles.
    • > Ce qui dépend de nous, c’est d’imposer par nos luttes un partage des richesses, un revenu garanti, un droit au logement et aux papiers pour les précaires et chômeurs victimes d’une crise sociale qui ne fait que commencer.
    • > Ce qui dépend de nous, c’est de poursuivre et d’amplifier les multiples réseaux de solidarité concrète que nous avons tissés pendant l’épidémie.
    • > Ce qui dépend de nous, c’est d’empêcher que repartent comme avant, soutenues par l’agent public, les activités insoutenables pour la vie.
    • De nombreux contributeurs et contributrices ont souhaité apporter leur expertise et leur soutien à cet ouvrage collectif, et notamment : Dominique Méda, Claire Hédon, Mathilde Larrère, Nicolas Girod, Jean-Baptiste Fressoz, Marie-Hélène Bacqué, Pablo Servigne, Guillaume Faburel, Geneviève Azam, François Gemenne, Laurence de Cock, Txetx Etcheverry, Amélie Canonne, etc.

      Ce livre est disponible dans la boutique en ligne d'Attac.

     

     

  • 16 juin : pas de «  retour à l’anormal  », après la crise du Covid-19

    Attac.pngProchaines échéances

    16 juin : pas de «  retour à l’anormal  », après la crise du Covid-19

    Depuis la fin du confinement, les mobilisations sociales reprennent peu à peu, principalement en défense des soignant·e·s et du service public de la santé. Dès le 11 mai, plusieurs rassemblements ont eu lieu devant les hôpitaux, et des mardis et jeudis de la colère s’organisent partout en France.
    Alors que le gouvernement lance un " Ségur " de la santé qui pourrait déboucher sur quelques hausses de salaires pour les hospitaliers mais de nouvelles attaques contre leurs conditions de travail (pas d’embauches, aménagement des 35H...), les collectifs nés d’un an de lutte à l’hôpital (inter-Urgences, Inter-Blocs et Inter-Hôpitaux) ainsi que les syndicats CGT, SUD et Unsa, l’association des médecins urgentistes de France ou le Printemps de la psychiatrie, appellent à une journée de mobilisation nationale pour l’hôpital le mardi 16 juin. Cette journée touche l’ensemble des usager·e·s de la santé. Attac et ses partenaires s’engagent pour que la mobilisation du 16 juin soit la plus massive possible, sur tout le territoire.
    N’hésitez pas à envoyer les informations locales à adeline@attac.org

    17 juin : Agir contre la réintoxication du monde

    Suite à l’appel "[ Agir contre la réintoxication du monde7463] " signé par Attac France et plusieurs comités locaux, des actions locales se préparent le 17 juin, contre des cibles variées. Cela peut être l’occasion de poursuivre les actions menées par les comités locaux contre Amazon ou d’autres grands projets inutiles tout en défendant l’idée d’une transition juste pour l’ensemble des travailleurs·euses.

  • Plus jamais ça ! 34 mesures pour un plan de sortie de crise

    Depuis plusieurs mois, des organisations syndicales et associatives convergent, convaincues que les réponses aux urgences sociales et écologiques doivent être construites ensemble. La crise qui a éclaté en ce début d’année 2020 montre une fois de plus la nécessité de changer de système. C’est pourquoi nos organisations ont constitué un front élargi et inédit pour initier une tribune, puis une pétition et un appel aux mobilisations du 1er mai.

    Nous pensons que le moment est venu de préciser les contours du « Plus jamais ça » dans ce Plan de sortie de crise.

    Le document en PDF : le_plan_de_sortie_de_crise.pdf

  • La souveraineté alimentaire sera paysanne ou ne sera pas

    Tribune paru dans Libération le 12 mai 2020

    Contre la dictature économique des marchés qu'impose l’agroindustrie, l’agriculture paysanne doit être protégée et reconnue d'utilité publique face à la crise sanitaire. 

    Tribune. Pendant la crise sanitaire que nous traversons, nous entendons souvent parler de souveraineté alimentaire. Mais de quoi s’agit-il vraiment et comment se donner les moyens de la construire ? Cette expression est souvent utilisée de manière creuse par celles et ceux qui ont été ou sont nos décideurs politiques et qui n’ont jamais posé des actes permettant sa réalisation. Même l’industrie agroalimentaire et la grande distribution disent la défendre. Mais comment espérer qu’elles contribuent à la concrétiser alors qu’elles ont toujours préféré les marchés mondialisés, la mise en concurrence des paysan·ne·s, les exportations incontrôlées de produits à bas coûts, la fragilisation des agricultures locales… Ces acteurs comptent parmi les responsables de notre dépendance et de nos difficultés actuelles et, pour eux, la souveraineté alimentaire est tout d’abord la promesse d’un nouveau marché à conquérir.

    Pour nous, la souveraineté alimentaire est beaucoup plus qu’une simple réponse au besoin de nourriture (1). Elle se pense et s’initie collectivement, en solidarité entre les peuples, et peut devenir l’une des bases sur lesquelles refonder notre démocratie. Elle incarne l’aspiration, la capacité et le droit des populations d’un territoire à décider de leur alimentation, et donc à déterminer le système alimentaire depuis les champs jusqu’à la table, sans nuire aux agricultures des autres.

    La souveraineté alimentaire est une démocratie d’initiative qui écrit son propre destin alimentaire et agricole, en maîtrisant son lien au territoire, à la santé, à l’environnement, à l’emploi et au climat, avec la finalité claire de servir l’intérêt commun, en rendant accessible à toutes et tous une alimentation de qualité.

    Faire face aux crises alimentaires

    Pour écrire l’histoire d’une véritable souveraineté alimentaire et agricole ici et ailleurs, nous estimons qu’il est temps de reconnaître le rôle central des paysannes et des paysans. Ce sont elles et eux qui nous permettront de faire face collectivement aux crises alimentaires, climatiques et écologiques de nos territoires et de notre planète. Par leur savoir-faire, l’autonomie sur leurs fermes, le lien au sol et au vivant, ainsi que la résilience d’une polyculture-élevage diversifiée, du pastoralisme ou encore de l’agroforesterie et des systèmes herbagers, ils et elles produisent une alimentation de qualité et saine, qui permet une gestion des écosystèmes de notre planète adaptée à leur diversité et aux transformations du climat.

    Le métier de paysan·ne constitue en outre une réponse importante à l’urgence sociale ! Avec des paysannes et des paysans nombreux, installés sur des fermes de petites dimensions, de nouvelles dynamiques rurales se dessinent, une économie locale s’organise à l’échelle de tout un territoire. Ce sont des milliers d’emplois paysans qui reviennent, et en génèrent d’autres, de qualité, dans la transformation agro-alimentaire et la distribution. Ce sont partout des initiatives collectives, solidaires et coopératives qui se recréent. Toute une vie qui reprend dans des pays jusqu’ici délaissés et oubliés, avec des services publics, des écoles, des hôpitaux, la culture… Maintenant, construisons l’après de l’alimentation !

    Voilà pourquoi nous avons besoin de beaucoup plus de paysannes et de paysans. Nous en voulons un million demain, et certainement encore davantage après-demain. Pour arriver à cet objectif, nous exigeons que des décisions soient prises dès maintenant qui soient clairement en rupture avec la dictature économique des marchés que nous impose l’agro-industrie, et qui reconnaissent la valeur de l’agriculture paysanne et du métier de paysannes et de paysans. Nous avons besoin : de paysan·ne·s nombreux·ses qui dépendent d’une loi foncière qui préserve et répartisse les terres ; d’une politique d’installation massive ; d’une politique agricole commune qui soutienne les emplois plutôt que les hectares.

    Relier dans la durée

    De paysan·ne·s rémunéré·e·s dignement avec la mise en place d’une régulation des volumes et des marchés afin d’assurer des prix justes et stables, d’un arbitrage public des relations commerciales garant d’un droit au revenu des paysannes et paysans.

    De paysan·ne·s protégé·e·s et reconnu·e·s avec l’arrêt immédiat de tous les accords de libre-échange; l’arrêt des soutiens à l’industrialisation de l’agriculture, l’apport de soutiens financiers importants à la transition agroécologique vers des fermes autonomes et économes, la mise en place d’une politique agricole et alimentaire commune afin de relier dans la durée paysan·ne·s et consommateur·trice·s.

    Cette crise doit nous ouvrir les yeux sur l’importance du travail des paysannes et des paysans. Tout comme celle des métiers de l’éducation et de la santé, l’utilité publique du métier de paysan est une évidence qui s’impose. Ces métiers ont le pouvoir de structurer notre vie collective sur tous les territoires ; ils doivent être la base sur laquelle bâtir une société plus juste socialement et écologiquement: une société nouvelle.

    (1) Le concept a été développé par La Via Campesina et porté au débat public à l’occasion du Sommet mondial de l’alimentation en 1996. Depuis son origine, il présente une alternative aux politiques néolibérales appliquées au secteur agricole. La souveraineté alimentaire désigne en effet le droit des populations, de leurs Etats ou unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans détruire celle des pays tiers.

    Signataires : Nicolas Girod,porte-parole de la Confédération paysanne, l’association Abiosol,Khaled Gaiji, président des Amis de la terre France, Aurélie Trouvé,porte-parole d’Attac France, Sylvie Bukhari de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire, Fabrice Bouin, président Civam, Raphaël Bellanger et Virginie Raynal, co-président·e·s de la FADEAR, Alain Grandjean, président de la Fondation Nicolas-Hulot, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, Évelyne Boulongne, porte-parole du Miramap, Marie Pochon,secrétaire générale de Notre Affaire à Tous, Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, Slow food France, Clotilde Bato, déléguée générale de SOL, Michel Vampouille, président de la Fédération nationale terre de liens, Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme, Éric Beynel,porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, Arnaud Schwartz, président de France nature environnement.