Nous avons trouvé 200 milliards nécessaires à la transition sociale et écologique
Ce mardi 28 mars, l’association Attac publie un rapport intitulé « Rendez l’argent ! » dans lequel elle montre qu’il est possible de récupérer chaque année plus de 200 milliards d’euros d’argent public confisqué. La publication de ce rapport, soutenue par un ensemble d’organisations [1], s’inscrit dans le cadre d’une série d’actions à l’initiative de l’espace commun de mobilisations « Nos droits contre leurs privilèges ».
Ce rapport fait notamment suite à l’action organisée par Attac le lundi 13 mars à l’Apple Store de Saint Germain-des-Près pour dénoncer l’évasion fiscale des multinationales et annonce la « Semaine internationale contre les paradis fiscaux » qui aura lieu à partir du 1er avril, à l’occasion de l’anniversaire de la révélation des « Panama Papers ».
« I want my money back » : c’est la fameuse formule de Margaret Thatcher en 1979 qui réclama et obtint une « ristourne » de la quote-part du Royaume-Uni au budget européen. Aujourd’hui, « we want our money back ! » nous demandons que les centaines de milliards d’euros confisqués par l’évasion fiscale, par le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), par une fiscalité trop généreuse à l’égard des plus riches, par l’absence de taxe sur les transactions financières… nous soient restitués ! Et qu’ils servent aux urgences sociales et écologiques, à la réhabilitation des services publics, à la création des dizaines de milliers d’emplois nécessaires à la transition écologique ou encore au respect du droit au logement et à la solidarité internationale.
« L’impôt, qui devrait être vu comme une contribution citoyenne, est discrédité par la fraude et l’évasion auxquelles se livrent les privilégiés et cette injustice fiscale sape les fondements du contrat social », dénonce Dominique Plihon, porte-parole d’Attac, économiste et coordinateur du rapport, « Pourtant l’argent est là, accumulé, dissimulé, évadé par les plus riches et les multinationales. Dans le rapport “Rendez l’argent”, nous montrons qu’il est possible de récupérer chaque année plus de 200 milliards d’euros d’argent public confisqué. »
« Rien n’oblige à détruire l’emploi et les droits sociaux, à appauvrir les services publics ou à bloquer le financement de la transition écologique », affirme Aurélie Trouvé , porte-parole d’Attac, économiste et coordinatrice du rapport, « mais il faut de la volonté politique pour mettre en place une série de mesures pour récupérer cet argent : cela passe par la lutte contre l’évasion fiscale, la taxation des transactions financières, une réforme fiscale visant une plus juste distribution des revenus et des richesses ou encore l’arrêt des grands projets inutiles et la suppression des subventions aux énergies fossiles. »
Communiqué Attac du 28 mars 2017.