A l’occasion de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture, les 8 organisations fondatrices de "Plus jamais ça" (Amis de la Terre, Attac, CGT, Confédération paysanne, FSU, Greenpeace, Oxfam et Solidaires) se sont déplacées le 23 février dans les Deux-Sèvres pour contester un projet de méga-bassines, nocif pour la planète et l’emploi paysan.
Les membres de Plus jamais ça ont décidé de rejoindre le combat engagé contre les “méga-bassines” et se sont rendus en Poitou-Charentes ce mercredi 23 février.
En effet, le Poitou-Charentes est au cœur de nombreux projets de “méga-bassines” depuis plusieurs années. Ces structures viennent pomper l’eau des nappes phréatiques pour maintenir une monoculture intensive. Elles fragilisent la biodiversité locale, accaparent l’eau au profit d’un petit nombre d’exploitants et favorisent une agriculture néfaste pour notre santé et celle de la nature. A contrario, l’alliance Plus jamais ça propose des alternatives vertueuses pour la planète, l’emploi paysan et la qualité des produits que nous consommons.
Le projet de Plus jamais ça s’inscrit dans l’urgence de penser un monde juste et écologique. Les différent·es représentant·es des organisations membres se sont d’ailleurs rendu·es dans une ferme biologique développant un système d’irrigation compatible avec l’emploi paysan et la biodiversité locale.
Nicolas Girod, porte-parole national de la confédération paysanne : "Les megabassines servent à l’accaparement de l’eau par une minorité au détriment d’une agriculture paysanne qui emploie plus, qui préserve nos communs et produit une alimentation de qualité."
Elyne Étienne, chargée de campagne agriculture des Amis de la Terre : "Plutôt que de financer la fuite en avant d’un modèle destructeur pour l’agriculture paysanne et pour l’environnement, Plus jamais ça demande l’arrêt du développement des bassines et que cet argent public soit utilisé pour adapter notre modèle agricole aux défis sociaux et environnementaux."
Cette journée, à quelques jours du Salon International de l’Agriculture, marque un temps fort pour illustrer à quoi le monde que Plus jamais ça défend ressemble et pour recentrer les débats vers l’essentiel.
Préoccupé par l’absence de discussion médiatique et politique autour des thématiques de la transition écologique et sociale juste, Plus jamais ça publiera dans les prochains jours un sondage révélant les attentes des français·es à cet égard et multipliera les actions en faveur de projets de transition concrets.